Le duc de Noailles prête deux toiles d’Ary Scheffer pour l’exposition consacrée au Prince Ferdinand-Philippe d’Orléans.
A l’occasion de l’exposition « Ferdinand-Philippe d’Orléans, images d’un Prince idéal » qui se tient au musée Ingres-Bourdelle de Montauban jusqu’au 24 octobre 2021, le duc de Noailles a prêté deux toiles d’importance du peintre Ary Scheffer (1795-1858) qui garnissent habituellement le grand escalier du château de Champlâtreux.
Ces deux tableaux sont exceptionnels car ils proviennent de la collection personnelle du fils aîné de Louis-Philippe. Le Prince Ferdinand-Philippe s’est porté acquéreur de ces deux tableaux jumeaux lors du salon de 1839.
L’année suivante, lors de la rédaction de son testament, le Prince précise à propos de ces deux tableaux : « Ils sont, parmi ceux de ma galerie, ceux que j’aime le mieux ».
Aux Tuileries, le Prince les présente au coeur de sa collection dans « la salle à manger-galerie » de son appartement.
Par testament Ferdinand-Philippe a légué ses deux tableaux au comte Mathieu-Louis Molé, ancêtre de l’actuel propriétaire le duc de Noailles.
Ces deux tableaux qui forment pendant ont été peints en 1836 pour le premier intitulé « Mignon exprimant le regret de la patrie » et 1839 pour le second intitulé « Mignon aspirant au ciel ».
A la suite de leur achat en 1839, le Prince Ferdinand-Philippe dote les deux peintures de somptueux cadres dorés ornés d’éléments gothiques commandés à l’encadreur Pierre-Prosper Souty fils.
Ces deux peintures s’inspirent du célèbre personnage féminin du romain de Goethe « Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister » paru à Berlin en 1795 et traduit en français en 1802.
A cette époque Théophile Gautier convient que ces deux oeuvres sont parmi les plus réussies du peintre Ary Scheffer. (Photos Josse – merci à Charles)
Régine ⋅ Actualité 2021, Expositions, France, Noailles 14 Comments
Galetoun
4 août 2021 @ 08:40
Merci pour cet article! Je ne vais pas manquer cette exposition qui a l’air très bien organisée .
Menthe
4 août 2021 @ 09:49
Deux magnifiques tableaux.
JAusten
4 août 2021 @ 09:54
Magnifique coup de pinceau ! On dirait des photographies.
Charles
4 août 2021 @ 10:23
Visiter l’exposition de Montauban permettra aux amateurs éclairés d’admirer deux tableaux exceptionnels d’Ary Scheffer qui ne sont pas visibles le reste du temps puisqu’ils ont quitté que deux fois le château de Champlâtreux depuis l’époque de Louis-Philippe et de son ministre le comte Molé.
Dominique
4 août 2021 @ 10:42
Heureux d’apprendre que cette exposition consacrée au fils aîné de Louis-Philippe va durer jusqu’au mois d’octobre.
PATRICIA
4 août 2021 @ 11:03
Les expressions du visages sont t très réalistes. La première toile représente même une attitude corporelle, un maintien qui pourrait être celui d’une adolescente d’aujourd’hui ! C’est très réaliste
PATRICIA
4 août 2021 @ 15:00
le côté de l’adolescente un « désabusée », blasée
luigi
4 août 2021 @ 11:10
Des tableaux magnifiques !
Jean Pierre
4 août 2021 @ 11:33
Ces tableaux sont-ils uniques où ont-ils été peints en double exemplaire ?
J’ignorais que l’on pouvait trouver des Sheffer chez des particuliers non apparentés à l’artiste.
Charles
4 août 2021 @ 12:30
Ces tableaux sont uniques, d’autres toiles d’Ary Scheffer sont aujourd’hui entre les mains de particuliers.
Claudia
5 août 2021 @ 11:42
Et aussi quelques unes au Musée de la Vie Romantique à Paris qui fut la demeure d’Ary Scheffer.
Beque
8 août 2021 @ 08:38
On peut voir un portrait de la princesse Marie d’Orléans par Ary Scheffer au Musée de la Vie Romantique. En 1822, il devient le professeur de dessin des jeunes princes d’Orléans et, plus tard, de leur soeur Marie à partir de l’âge de 12 ans. A cette époque-là, une jeune fille ne pouvait dessiner des modèles vivants. Elle se forma donc à partir des Antiques et s’intéressa au style « Troubadour » et aux sujets littéraires et religieux.
Plusieurs tableaux la représentent au musée de Dordrecht (appelé communément « Dort », alors port florissant des Pays-Bas) dont était originaire Ary Scheffer (1795-1858). Elle suivit ses cours dans les différentes résidences de son père, le Palais Royal, le château de Neuilly, les Tuileries, où on aménagea un atelier pour Marie. Scheffer l’encouragea au modelage pour lequel elle se passionna, se relevant même la nuit pour compléter son travail.
Au moment de l’exil de la famille d’Orléans, Scheffer récupéra beaucoup d’œuvres de Marie. Une peinture de Lamme, neveu d’Ary Scheffer, représente « le petit atelier de la maison d’Ary Scheffer » (au musée de Dordrecht) orné de tableaux (dont « Jeanne d’Arc avec le cheval blessé ») sur les murs et le mobilier gothique de la famille d’Orléans.
Ghislaine
4 août 2021 @ 12:33
Je remets mon post qui a disparu Merci Charles ces deux tableaux sont superbes .
Caroline
4 août 2021 @ 23:19
Ces tableaux sont très beaux avec le cadre doré !