Le 7 novembre dernier, Maître Coutau-Bégarie, assisté de l’expert Cyrille Boulay, a vendu aux enchères à l’hôtel Drouot un souvenir émouvant et intime du fils de Louis XVI, le Dauphin Louis-Charles de France (1785-1795). Il s’agit du fauteuil d’enfant que le jeune Prince utilisa lors de sa captivité à la prison du Temple.
Le fauteuil à dossier rectangulaire fut ensuite conservé par le chevalier François-Augustin Reynier de Jarjayes puis remis des années plus tard au Prince Sixte de Bourbon-Parme (1886-1934) et à son épouse née Edwige de La Rochefoucauld (1896-1986) puis conservé dans leur descendance.
Ce fauteuil historique a été exposé au château de Versailles du 16 mai au 2 novembre 1955 lors d’une exposition consacrée à la Reine Marie-Antoinette. Ce précieux fauteuil qui renvoie aux heures les plus sombres de la révolution française a atteint le prix de 53.592€ frais de vente compris après une bataille d’enchères. (Merci à Charles – photo Étude Coutau-Bégarie)
Françoise
22 novembre 2017 @ 05:34
Est il resté en France. ? Très émouvant poignant souvenir de cet enfant martyr sauvé du temple par Barras, Joséphine de Beauharnais mais qu’est il devenu après ? Arriverons nous à le savoir ??????
Margaux ?
22 novembre 2017 @ 19:51
Qu’est-ce que cette soupe ? Barras a bien rencontré Louis Charles, ce qui lui a permit de constater le dénuement dans lequel l’enfant-roi était entretenu et l’incita à nommer des personnels au service du garçon, et aussi de sa sœur (même si les enfants royaux ne furent jamais réunis). Ça n’a pas été plus loin et Barras n’a jamais oeuvré à quelque libération.
Quant à Joséphine, je ne sais pas où vous avez été la chercher dans ce dossier là.
Françoise
24 novembre 2017 @ 07:24
Chère Margaux ce sont les sources provenant des documents des archives nationales et Joséphine a été l’amie de barras
Muscate-Valeska de Lisabé
24 novembre 2017 @ 17:43
Mes chères amies,merci en tout cas de tenter,l’une comme l’autre,de nous instruire ;’)).♡
Gérard
25 novembre 2017 @ 01:29
La visite de Barasse au Temple permit d’améliorer la situation de Louis mais c’était déjà trop tard.
Gérard
25 novembre 2017 @ 01:30
Lire Barras évidemment…
Robespierre
26 novembre 2017 @ 11:42
C’est vrai. Il arriva trop tard. Je ne sais s’il faut croire Josephine, qui était tout de même assez menteuse, quand elle raconta au Tsar Alexandre après la chute de Napoleon (quand il vint lui rendre visite à la Malmaison) que l’enfant mort au Temple, dans sa geôle, n’était pas Louis XVII. Le tsar fut frappé par cette affirmation et la répéta. Mais on n’a aucune preuve que le pauvre petit fut exflitré après le départ de Simon, le savetier-geôlier. Ce qui plaiderait pour cette thèse, c’est la taille du garçon trouvé mort. Il était beaucoup trop grand pour avoir l’âge du petit Louis-Charles( que ses parents appelaient Charles).
Clément II
1 décembre 2017 @ 15:19
Effectivement, cette question de taille est le seul élément qui puisse jeter une ombre (et juste ça) sur l’assertion officielle, celle de la mort de Louis-Charles de France au Temple. Il n’existe aucun élément probant, permettant d’accréditer le récit de Joséphine au Tsar Alexandre. Par contre, il est assez largement établi que Joséphine était menteuse, peut-être même mythomane. Le rôle de cette femme dans le dossier Louis XVII s’est limité à cela, rien de plus et ce n’est réellement pas assez pour aller dans le sens de la survivance.
Margaux ?
26 novembre 2017 @ 22:12
C’est étonnant que le consensus n’aille pas dans le sens de ces fameuses sources.
Françoise
27 novembre 2017 @ 13:10
Quel consensus Margaux ?en plus vous ne voulez tout de même pas qu’ils allaient se vanter d’avoir exfiltrer le Dauphin. Le docteur pelletant qui a fait l’autopsie a dit que la taille était celle d’un jeune homme , scrofuleux, sans la cicatrice à la face causée par la morsure d’un petit lapin que l’enfant avait , rien qui ne correspondait à cet enfant.il est curieux de constater que beaucoup de ceux qui d’une façon ou d’une autre ont contribué au montage de cette thèse ont disparus brutalement, ou se sont sauvé aux USA
Clément II
1 décembre 2017 @ 16:20
Vous êtes aussi risible que Joséphine de Beauharnais. Certes, Pelletan a fait des descriptions qui, dans le contexte du moment, sont de nature à faire planer un doute sur la personne autopsiée et ouvrir la piste des thèses de survivance du jeune prince. Toutefois, ces observations ont été invalidées par l’évolution des savoirs en médecine.
Ainsi, l’on sait par exemple que les cicatrices évoluent dans le temps pour devenir indécelables à l’œil nu après plusieurs années. On sait aussi que cette évolution est plus rapide chez des sujets jeunes. De même, il est établi qu’une cicatrice est plus difficilement décelable sur une peau abîmée. La morsure du lapin dans la tendre enfance du petit prince avait donc de fortes chances de ne plus être visible à l’âge de 10 ans, par un simple examen visuel. Cela d’autant que sa peau devait être très abîmée par la malnutrition (entre autres).
Les écrouelles (scrofule) sont associées à la tuberculose, maladie ayant causé le décès du jeune Louis-Charles.
Enfin, il est également établi que Philippe(-Jean) Pelletan fut un médecin respectable mais pas l’expert anatomiste que d’autant voulurent bien voir en lui. Il fut critiqué en son temps et plus tard, nombre de ses travaux furent remis en cause, pour ne pas dire « en doute ». Son choix de placer le cœur de l’Enfant du Temple dans de l’esprit de vin (éthanol de distillation) a permis la conservation toute relative de l’organe, cependant rien que cet acte montre a posteriori que Pelletan n’était pas aussi expérimenté que cela. Il y a donc des critiques qui peuvent être émises sur ce point là, aussi.
Seule la question de la taille du cadavre permet de garder une part de doute, sans toutefois ouvrir la porte aux spéculations dont vous vous faites l’écho quant à l’identité de l’Enfant du Temple, et mener vers l’assertion selon laquelle le gamin n’était pas le fils de Louis XVI et Marie-Antoinette. A ce titre, il convient d’ailleurs de rappeler que, si elles ne font disparaître aucune suspicion (légitime) sur l’identité du gamin, les analyses effectuées en 1999-2000 confirment que ce cœur appartient à un parent de la reine en ligne féminine. De mon point-de-vue, cela n’avance pas grand chose, hormis affirmer que cet organe est bien celui d’un des enfants royaux puisqu’il est assez peu probable qu’un autre enfant issu des Habsbourg-Lorraine se soit retrouvé à Paris, à ce moment.
N’oublions pas qu’il existe également une théorie selon laquelle le prince est décédé avant le 10 juin 1795, et qu’il aurait été remplacé par un autre garçonnet. Bien que sérieusement ébranlée par les analyses sur le petit cœur, cette thèse n’a jamais été complètement démontée par la science et l’histoire. Je n’y adhère pas mais il me semble que ça démontre la difficulté à faire la lumière sur cette triste histoire.
Les tenants de la survivance ont tous disparu ou se sont tous exilés, et c’est effectivement curieux car lorsque l’on est certain de ce que l’on assène, surtout dans un débat comme celui-ci, on apporte ses preuves et on les défend. Ceci se passe donc de commentaires.
Bien à vous.
Clément II
23 novembre 2017 @ 14:34
En effet Margaux…
Nicole Lester
28 janvier 2019 @ 02:26
Quand on suppose l’enfant exhumé trop grand pour être Louis XVII, on oublie que son père mesurait 1m95.
Cheveyre
22 novembre 2017 @ 06:23
mais qui était le vendeur, là, en novembre 2017 ???
DEB
22 novembre 2017 @ 07:16
Merci Charles.
J’imagine que si un musée avait acheté ce fauteuil, son nom aurait été divulgué.
Bataille d’enchères entre particuliers donc .
Le destin de ce pauvre enfant humilié et maltraité reste une tache de l’histoire.
clementine1
22 novembre 2017 @ 08:35
peut-on demander le nom de l’acquéreur ? Réflextion faite : demander oui mais obtenir une réponse ?
Charles
22 novembre 2017 @ 09:50
Témoignage émouvant du Dauphin à la prison du Temple.
Francois
22 novembre 2017 @ 09:57
Espérant que le musée carnavalet l’a acheté
Cet objet est une relique
Le vendre paraît bien sûr tres choquant
Mais les besoins financiers……..
nozzari
22 novembre 2017 @ 18:06
Peu de chance. Ce n’est pas la politique de Carnavalet d’acheter des souvenirs « royalistes ».
Clément II
23 novembre 2017 @ 14:40
Comme le dit Nozzari, ce n’est absolument pas dans les habitudes de Carnavalet d’acheter ce genre d’objet. Ce musée consacré à la Ville de Paris aurait plutôt tendance à rappeler le rôle des Parisiens dans la chute de la monarchie, en faisant l’apologie des procédés violents de certains révolutionnaires, et les présentant comme le seul remède au despotisme royal… mais pas à se souvenir qu’un enfant est mort comme un vulgaire animal, dans une geôle, sous le nez des Parisiens.
Par contre, certains musées privés auraient pu être intéressés.
Francois
24 novembre 2017 @ 13:45
Je sais bien !!
Mais ce musée possède les derniers souvenirs royaux aussi
Donc aurait pu acheter
Mais il est vrai que ce fauteuil rappelle tellement de sinistres souvenirs
Que ce n’est pas sans sa ligne plutôt révolutionnaire
Margaux ?
26 novembre 2017 @ 22:14
C’est ça. Carnavalet conserve des souvenirs royaux qui intéressent sa ligne révolutionnaire. Le reste n’existe pas pour eux.
Clément II
1 décembre 2017 @ 16:23
Vous avez bien saisi la ligne de Carnavalet. Ceci étant, il ne faut pas cracher dans la soupe car nous avons aussi besoin de ces « souvenirs » transmis par le camp révolutionnaire. C’est utile à la compréhension.
Muscate-Valeska de Lisabé
22 novembre 2017 @ 11:30
Brrrr.Sinistre.
Clément II
23 novembre 2017 @ 14:40
Un peu, c’est vrai.
MARC
22 novembre 2017 @ 11:40
Merci pour cet interessant document, mais par qui le fauteuil a t il été racheté. Il me semble que ce siege pourrait être exposé a la Conciergerie ou a Versailles et ne pas partir de France.
clement
22 novembre 2017 @ 13:08
Emouvante relique qui mériterait bien sa place à Versailles !
MIKA
22 novembre 2017 @ 13:45
C’est toujours anormal que des objets de cette importance historique (et si émouvants) soient vendus au plus offrant comme une voiture de luxe !
Ce fauteuil aurait dû être conservé par un musée francais et exposé en permanence.
C’est une faute.
Voila encore un exemple de la France qui se brade, jusqu’à son Histoire…
Clément II
23 novembre 2017 @ 14:51
« Ce fauteuil aurait dû être conservé par un musée francais »
Quel musée français et pour faire passer quel message ? S’il s’agit de mettre en exergue que cet objet appartint à un enfant mort dans des conditions peu reluisantes (ce que feront nécessairement les musées publics), il convient effectivement de se dispenser d’acheter ce fauteuil. Après, il existe des musées privés qui pourraient mettre cet objet en valeur, en expliquant son histoire et en jouant le rôle pédagogique attendu face à un tel objet, tout en gardant le recul et la neutralité qui siéent. Toutefois, ce genre d’achat reste difficile pour des petites structures muséales. C’est une sorte de pari sur l’avenir, et précisément sur les entrées supplémentaires générées par la présence d’une telle pièce. C’est quitte ou double.
framboiz 07
22 novembre 2017 @ 13:57
Trop triste, je n’aimerais pas l’avoir chez moi …
Mary
22 novembre 2017 @ 14:54
Lui a vraiment été victime de la cruauté des hommes,pauvre petit.
COLETTE C.
22 novembre 2017 @ 15:18
Quel dommage que ce fauteuil, émouvant souvenir du petit Louis XVII, ait été vendu !
Laurent F
22 novembre 2017 @ 15:43
Si le fauteuil a été conservé dans la descendance du prince Sixte de Bourbon-Parme, le vendeur doit être un des quetre fils survivants de la princesse Isabelle de Parme, fille unique du prince Sixte, décédée en 2015 : Sixte de La Rochefoucauld, Hugues de La Rochefoucauld, Charles de La Rochefoucauld ou Robert de La Rochefoucauld
Clément II
23 novembre 2017 @ 14:53
C’est forcément un des quatre… ou les quatre à la fois, si ce fauteuil s’est retrouvé en indivision.
Lorraine 1
22 novembre 2017 @ 20:22
Quelle honte d’avoir laissé ce témoignage partir !
Caroline
22 novembre 2017 @ 22:24
Ce fauteuil doit etre vendu à un musée pour qu’on garde précieusement le tissu abimé du meuble !
Patricia
22 novembre 2017 @ 22:53
Quel triste destin pour cet enfant, dramatique et tragique ! Emouvant en effet !
Bambou
23 novembre 2017 @ 06:47
Est on certain qu’il s’agit bien du fauteuil ayant appartenu à Louis XVII ? Avec la tourmente de la Révolution, on peut en douter. Où était il conservé ?
Bernadette
23 novembre 2017 @ 15:33
J’espère qu’il va rester en France…peut être est ce un royaliste qui l’a acheté.et qui veut rester anonyme….Ce pauvre enfant a tellement été maltraité que j’ignorais qu’il avait eu droit à un fauteuil dans son horrible prison…
Françoise
24 novembre 2017 @ 07:34
Je réponds à Mika : malheureusement d’autres souvenirs historiques émouvants de la plus grande importance sont perdus pour notre pays, je pense à la chasse contenant les restes de saint Louis donnes ou vendus ? Par le duc d’Anjou , qui ose se prétendre français, aux USA à la ville de saint Louis avecl la bénédiction de la municipalité de saint Denis, et du clergé et de Paris et de saint Denis personne n’a levé le petit doigt
Duc d'Enghien
3 janvier 2018 @ 01:22
Qu’est devenu le médaillon-portrait de Louis XVII ?
La Fraixnaie
6 mars 2019 @ 09:04
Pardonnez-moi, mais je découvre, en faisant cette triste lecture et en découvrant vos précieux commentaires, l’histoire de cette chasse de Saint-Louis, cédée à la ville de Saint-Louis. Quand cela est-il arrivé? Comment est-ce advenu? Et comment le duc d’Anjou en était-il possesseur?