Après le décès de la duchesse Sophie en Bavière, duchesse d’Alençon lors de l’incendie du Bazar de la Charité à Paris, le 4 mai 1897, un gisant de la princesse fut sculpté dans le marbre pour garnir son tombeau de la chapelle royale Saint Louis de Dreux. C’est ce gisant qui sera exposé au public au musée Marcel-Dessal de Dreux, que le Comte de Paris dévoilera le 14 avril 2012 lors d’une cérémonie.
En 1910, ce gisant de la soeur de l’impératrice Sissi fut remplacé par une autre sculpture qui convenait mieux au canon de l’époque. Le gisant repose donc dans les sous-sols de la chapelle royale Saint Louis de Dreux depuis 102 ans, oublié de tous. Il a fallu une journée complète pour transporter cette sculpture de la chapelle au musée de Dreux, compte tenu de la fragilité de cette oeuvre. Le second gisant de la duchesse d’Alençon qui remplace celui-ci a été réalise en 1910 par le sculpteur Walhain. Ce dernier a réalisé à la même époque le gisant du duc d’Alençon portant la bure du tertiaire franciscain. (Merci à Charles pour cet article – Copyright photos : DR)
Cécilia
12 avril 2012 @ 08:19
Une très belle sculpture,très émouvante d’abandon et de réalisme…Les mains jointes en une ultime prière,le visage alangui,comme vaincu,d’une grande douceur…c’est beau,tout simplement.
La sangle verte,heureusement provisoire,on s’en doute,est d’un triste effet sur la photo présentée,on dirait la Duchesse livrée entravée à des ennemis,cela me procure une sensation de malaise.Tant l’oeuvre est réaliste qu’on peut la croire de chair.
Elolili
12 avril 2012 @ 10:01
Chère Régine,
Merci pour cet article. Ce gisant semble fort beau. Une petite précision néanmoins : l’incendie du Bazar de la Charité a eu lieu en 1897 et non en 1997 !
Bonne journée !
Régine
12 avril 2012 @ 12:03
oui il y avait une coquille que j’ai rectifiée
Julien
12 avril 2012 @ 10:18
La Duchesse d’Alençon est décédée le 4 mai 1897 (veuillez m’excuser d’avoir relevé cette faute de frappe)…
Merci et bravo à Charles pour ces informations.
prado 74
12 avril 2012 @ 10:50
destin tragique de la soeur de « Sissi » mais pourquoi est-elle sépulturée dans la chapelle royale à Dreux qui, en principe, est destinée aux rois de France ????
Charles
12 avril 2012 @ 12:21
Prado 74
La chapelle royale Saint-Louis de Dreux est la nécropole des princes de la Maison d’Orléans depuis la duchesse douairiere d’Orléans, mère de Louis-Philippe Ier.
Sophie en Bavière repose donc légitimement dans cette nécropole en tant qu’épouse du prince Ferdinand, duc d’Alençon, lui-même fils du duc de Nemours, second fils de Louis-Philippe Ier.
prado 74
12 avril 2012 @ 13:34
merci Charles ; je ne savais pas tout cela . cordialement – prado 74
aggie
12 avril 2012 @ 15:20
Prado 74, la principale nécropole des rois de France est la nécropole royale de la Basilique Saint Denis.
Cordialement.
Aramis
12 avril 2012 @ 11:07
Excellente initiative qui permet de mettre en valeur à la fois une oeuvre d’art et le prince Henri ! Pourquoi le duc d’alençon porte t il l’habit de tertiaire franciscain ? Etait-il à ce point pieux ? Ou est-ce une convention ?
Charles
12 avril 2012 @ 12:30
Aramis
Le duc et la duchesse d’Alençon partageaient une foi profonde.
le duc d’Alençon était membre du tiers-ordre franciscain et consacrait une bonne partie de son temps aux bonnes oeuvres. La duchesse d’Alençon était devenue tertiaire dominicaine en 1876.
Laure2
12 avril 2012 @ 12:30
Le duc et la duchesse étaient membres du tiers-ordre .
C’est une excellente nouvelle .
Etienne
12 avril 2012 @ 11:10
C’est une bonne chose d’exposer ce gisant inconnu de tous puisque remisé depuis plus de cent ans dans les sous-sols de la chapelle royale de Dreux.
Hélène
12 avril 2012 @ 12:48
Je suis heureuse de constater que le comte de Paris se soucie du patrimoine historique de sa famille.
Merci à Monseigneur
Maria Edite
12 avril 2012 @ 14:06
J’ai déjà visité Dreux et j’en suis enchantée.
D’ailleurs j’aime tout ce qui concerne la France et mon amie de coeur, Portugaise comme moi, est mariée avec un français, donc j’y vais quelques fois.
*gustave
12 avril 2012 @ 14:18
La 2è photo est d’un macabre directement sortie d’un film d’horreur, on se croirait dans les catacombes de Palerme.
Charles
12 avril 2012 @ 14:50
Le gisant de la duchesse d’Alençon qui sera dévoilé par le Comte de Paris le 14 avril prochain est une oeuvre du sculpteur Louis-Ernest Barrias (1841-1905).
Le sculpteur a représenté la duchesse d’Alençon contractée dans la douleur, c’est pourquoi il fut decidé de faire faire un nouveau gisant en 1910, au moment du deces de son époux le prince Ferdinand d’Orleans.
Barrias a obtenu le prix de Rome et travailla sur le chantier de l’Opera de Paris.
Barrias a réalisé entre autre une sculpture intitulée « La Défense de Paris », érigée au rond-point de Courbevoie. Et c’est cette sculpture qui est à l’origine du nom du quartier d’affaires de La Défense, aujourd’hui bien connu.
Barrias a réalisé le gisant de la duchesse d’Alençon en 1904, quelques mois avant son deces à Paris le 4 février 1905.
philippe gain d'enquin
15 avril 2012 @ 16:53
Ainsi prébendé, il n’avait donc rien d’un « Barrias de la société… » (PTDR) PGE
marie17
12 avril 2012 @ 15:25
Très beau gisant de la Duchesse d’Alençon décédée tragiquement
Bel hommage rendu par Monseigneur le Comte de Paris
marie.francois
12 avril 2012 @ 19:35
Que va t’il advenir de cette sculpture ?
Va t’elle rester au musée de Dreux ?
COLETTE C.
12 avril 2012 @ 21:31
Très bonne initiative !
Charlanges
12 avril 2012 @ 22:58
Ce premier gisant est l’oeuvre de Louis Ernest Barrias (1841-1905), prix de Rome et membre de l’Institut, dont on peut voir certaines oeuvres à Orsay. Dans « Un couple de tragédie, le duc et la duchesse d’Alençon », Marguerite Bourcet écrit que cette statue funéraire n’inspira jamais que répugnance au duc d’Alençon : « Elle lui rappelait, avec quelle puissance réaliste, ce dramatique charnel, cette souffrance physique dont il eut voulu justement exorciser sa mémoire. En vain, essaya-t-il d’obtenir, sur la maquette, quelques modifications. « Mais enfin, quand je serai enterré à côté d’elle, pensez qu’elle me tournera le dos si vous la posez ainsi ». Rien n’y fit. Les artistes sont parfois plus autocrates que les princes ». Marguerite Bourcet explique encore que, du vivant de Barrias, le mausolée fut conservé par égard pour lui. L’artiste disparu, le duc et la duchesse de Vendôme firent ériger dans la crypte de Dreux un autre mausolée dû au peintre et sculpteur Ch. Walhain (1877-1936) et qui est l’antithèse du premier. La terrible sculpture de Barrias fut d’abord gardée dans un petit musée familial qui n’était pas accessible au public et qui était installé dans une des tours d’enceinte du parc de la chapelle.
cheveyre
13 avril 2012 @ 08:50
Je me souviens avoir trouvé (il y a 2 ou 3 ans) sur internet la liste des personnes qui ont péri dans cet incendie.
José
13 avril 2012 @ 18:49
Autour de l’incendie du Bazar de la Charité à Paris, le 4 mai 1897: la Comtesse de Paris, dans un des ses livres de memoires, dit que sa grand-mère, la Comtesse d´Eu, a passé toute la matinée de ce jour au Bazar de la Charité. Elle a retourné à sa résidence à Boulongne sur Seine pour le dejeuner.Dans l´après midi elle a envoyé son serviteur Latapie au Bazar avec une comission à la duchesse d´Alençon.C´est Latapie qui a informé les Comtes d´Eu de la tragédie. Le Comte d´Eu est alle aussitôt au local. Quelqu´un peut confirmer la version de la Comtesse de Paris? Il y a d´autres sources au sujet de la présence de la Comtesse d´Eu au Bazar? On dit que la Comtesse de Paris quelques fois était trop créatrice dans ses mémoires… Par exemple, elle finit l´épisode du Bazar de la Charité, disant que Latapie a accompagné le Comte d´Eu à Cannes, ou il est allé chercher, à la demande du Duc d´Alençon, son père, le Duc de Nemours, pour le funeral. Or,le Duc de Nemours était mort l´année anterieur, 1896…
Charles
14 avril 2012 @ 12:06
Jose,
Je n’ai malheureusement pas d’information précise à vous communiquer concernant la présence ou pas de la comtesse d’Eu au Bazar de la Charité ce jour là. J’étais présent aux cérémonies du 100éme anniversaire de la tragédie, la princesse Chantal de France était présente ainsi qu’Henryane de Chaponay, arrière-petite-fille de la duchesse d’Alençon.
La mémoire familiale peut déformer et nous en avons ici la preuve avec
l’épisode Latapie allant chercher le duc de Nemours à Cannes.
J’ai préparé un article pour Noblesse et Royautés lié au deces du duc de Nemours mais aussi à l’empereur Pierre II du Bresil et sa famille.. J’espère que ce petit sujet vous plaira.
Bien à vous
Charles
José
15 avril 2012 @ 02:02
Merci Charles. J´attends votre article, qui sera sans doute intéressant.