Voici le résumé : « Il existe de nombreuses biographies de femmes célèbres au XVIIe siècle, gravitant immanquablement autour de Versailles. Mais la présentation d’une galerie de onze portraits thématique, rassemblant à la fois de grandes dames de la spiritualité, de la vie culturelle et littéraire et de la politique, est une démarche originale et qui n’a pas d’équivalent.
Alors que le thème de la femme est très largement abordé dans l’édition contemporaine, tous siècles confondus, sous l’angle de la condition féminine, le propos tenu par Marie-Joëlle Guillaume, spécialiste du XVIIe siècle, se décentre, voire se renverse : c’est la force de leur empreinte sur la civilisation du XVIIe siècle qui est mise en valeur.
S’ajoutent aux portraits fameux des figures moins illustres mais tout aussi essentielles : Barbe Acarie, Louise de Marillac, Marie de l’Incarnation, Angélique Arnauld, Catherine de Rambouillet, Madeleine de Scudéry, Mme de Sévigné, Mme de Lafayette, duchesse de Longueville, Anne d’Autriche et Mme de Maintenon.
Ils permettent une plongée concrète et très humaine dans les mentalités de l’époque, de Corneille à Port-Royal. Enfin, cet ouvrage enlevé offre une « défense et illustration » de la civilisation du Grand Siècle, dont l’appellation suggère l’excellence. Une excellence incarnée par des femmes d’élite qui en furent les actrices et les inspiratrices. »
« Le Grand Siècle au féminin. Femmes de foi, de culture et de gouvernement », Marie Joelle Guillaume, 2022, 384 p.
Charlotte (de Brie)
9 mars 2022 @ 07:18
Marie Joelle Guillaume est bien connue dans le milieu agricole et dans la sphère catholique. Elle a été militante syndicale et journaliste à « Familles chrétiennes » elle est au conseil d’administration de la chaîne de télévision KTO. Je me demande si elle n’a pas un lien de parenté avec François Guillaume ancien ministre de l’Agriculture de Jacques Chirac
Son style est alerte pour avoir lu : « Souvenirs de Catherine, marquise de Rambouillet » écrit sous forme de mémoires à la manière d’un Paul Guth ayant fait parler l’impératrice dans « Moi, Joséphine, impératrice »
Le résumé présenté ici qui doit être la quatrième de couverture, m’intrigue quant au troisième paragraphe. Je n’ai pas le temps de chercher mais Barbe Acarie et Marie de l’Incarnation ne sont elles pas une seule et même personne ? dans mes souvenirs il me semble que Barbe à la mort de son mari entra au Carmel sous le nom de Marie de l’Incarnation. Angélique Arnaud, c’est la figure du Jansénisme, soeur du grand Arnaud de Port Royal et Louise de Marillac, proche de Saint Vincent de Paul fondatrice des Soeurs de la Charité.
Enfin, (c’est mon jour), je ne comprends pas « de Corneille à Port Royal » !
De toute évidence Corneille est indissociable de Port Royal qu’il en ait été proche ou éloigné, l’occasion a été donnée d’en parler dernièrement sur le site. Quant à Madame de Lafayette et « duchesse de Longueville » peut-être « la » duchesse de Longueville eut il mieux convenu ou encore Anne-Geneviève de Bourbon Condé à celle qui servit de modèle à Madame de Lafayette, justement, sous l’avatar de « Princesse de Clèves »
Ce livre devra être plaisant et permettra de découvrir ou redécouvrir des femmes dont on connait le nom pour l’avoir lu ou entendu mais finalement assez peu le parcours.
Beque
9 mars 2022 @ 10:23
Charlotte, je m’étonne comme vous de l’allusion à Marie de l’Incarnation : je me demande si ce n’est pas cette religieuse qui a introduit la congrégation des Ursulines au Canada : nos amis canadiens le savent sûrement.
Mais celle que nous connaissons surtout sous le nom de Marie de l’Incarnation est Madame Acarie, épouse de Pierre Acarie, née Barbe Avrillot, le 1er février 1566 et décédée à Pontoise, le 18 avril 1618. Elle fut la principale introductrice du Carmel en France.
Elle recevait dans son hôtel de la rue des Juifs (actuelle rue Ferdinand Duval) qui était l’un des principaux foyers spirituels de France au début du XVIIe siècle. Son cercle inspira de nombreux acteurs du renouveau catholique parmi lesquels François de Sales. Veuve, elle entre au Carmel d’Amiens en 1614 comme sœur converse sous le nom de Marie de l’Incarnation. Affaiblie et malade, elle termina sa vie au Carmel de Pontoise. Elle sera béatifiée par Pie VI en 1791.
Charlotte (de Brie)
9 mars 2022 @ 13:27
Alors Beque, comme je continuais à me poser des questions… j’ai vite fait interrogé notre ami Google et effectivement il y a bien une Marie de l’Incarnation, fondatrice des Ursulines en Nouvelle France.
Ce sont donc bien deux personnes différentes mais contemporaines.
Désolée, mais finalement, voilà la preuve de l’intérêt que l’on porte aux sujets proposés.
HRC
9 mars 2022 @ 15:41
Et Racine ?
Charlotte 78
9 mars 2022 @ 17:44
Oui Charlotte de Brie Barbe Acarie et Marie de l’Incarnation sont bien les mêmes personnes.
Ciboulette
9 mars 2022 @ 20:04
Corneille et Port – Royal ? Racine , oui , mais Corneille , je l’ignorais .
Beque
9 mars 2022 @ 10:07
Louise de Marillac nait le 12 août 1591. Fille naturelle d’un grand seigneur, elle est élevée par les religieuses dominicaines de Poissy. Elle se marie en 1613 à Antoine Le Gras. A 34 ans, elle se retrouve veuve. C’est alors qu’elle rencontre saint Vincent de Paul. Elle devient rapidement sa collaboratrice dans toutes ses actions charitables. En 1633, ils fondent ensemble la « Compagnie des Filles de la Charité », appelée communément Sœurs de Saint Vincent de Paul. Louise, supérieure de la nouvelle communauté, oriente les sœurs vers tous les exclus de son temps : elle crée des petites écoles pour les fillettes pauvres; elle organise l’accueil et l’éducation des enfants trouvés; elle développe la visite à domicile pour les malades pauvres; elle envoie des sœurs auprès des galériens… Comme Monsieur Vincent, elle mourra à la tâche. Son corps repose à Paris au 140 rue du Bac. Elle a été béatifiée en 1920, canonisée par Pie XI en 1934.
Esquiline
9 mars 2022 @ 12:56
Selon le WEF l’égalité des droits, postes à responsabilité, salaires, protection contre les licenciements etc … sera atteinte dans 126 ans.
J’espère que d’ici-là sur ce site l’égalité entre particulés et roturiers sera atteinte et que ces deniers hommes ou femmes, verront aussi leurs noms écrits en gras 😉
Beque
9 mars 2022 @ 14:42
En ce qui concerne Marie de L’Incarnation (fêtée le 30 avril, alors que Madame Acarie est fêtée le 18 avril), Marie Guyart, fille d’un maître boulanger, naît à Tours le 28 octobre 1599. En 1609, la famille s’établit sur la paroisse Saint-Pierre (église Saint-Pierre-Ville actuelle). Mariée à Claude Martin, maître ouvrier en soie, devenue veuve à 19 ans, elle doit gérer l’entreprise, puis travailler comme domestique auprès de son beau-frère, voiturier. Déjà Marie connaît ses premières expériences mystiques. Elle entre, le 25 janvier 1631, au couvent des Ursulines de Tours. C’est là qu’en 1633, puis en 1635 elle reçoit en songe la vision d’une contrée mystérieuse et lointaine où elle se sent appelée. Aidée financièrement par Mme de la Peltrie, Marie répond à l’appel. Le 22 février 1639, elle quitte Tours, est reçue par Anne d’Autriche à Saint-Germain-en-Laye. Le 4 mai 1639, avec trois sœurs hospitalières, elle embarque à Dieppe pour la Nouvelle-France et atteint Québec, le 1er août. Elle y fonde un monastère d’Ursulines, en 1643, un hôtel-Dieu et une école pour l’instruction des petites Amérindiennes. Proche des Indiens dont elle apprend la langue, elle réalise son projet missionnaire malgré les épreuves : l’incendie du monastère en 1650, la guerre entre Hurons et Iroquois, les séismes de 1663, l’expulsion des Indiens chassés par les nouveaux colons en 1664. Elle s’éteint le 30 avril 1672 à Québec. Béatifiée par Jean-Paul II, elle est canonisée en 2014 (d’après Michel Laurencin, archiviste diocésain)
HRC
9 mars 2022 @ 15:42
Et Racine ?
Charlotte (de Brie)
10 mars 2022 @ 12:53
Racine, HRC, j’ai longuement développé son parcours il y a peu.
Belle journée ensoleillée, j’espère !
HRC
11 mars 2022 @ 17:06
Je n’avais pas lu.
Non, il pleut….
HRC
11 mars 2022 @ 17:18
nb : Je zappe parfois tout un échange. Ni missionnaire ni militante..
Baboula
10 mars 2022 @ 05:39
Un livre pour réveiller de belles endormies . Charlotte, j’espère que votre commentaire sera incitatif.