Le 6 avril 1814, l’empereur Napoléon I abdiquait et renonçait aux trônes de France et d’Italie pour lui et ses héritiers.
Il signe son acte d’abdication sur le fameux « guéridon de l’abdication », dans le salon particulier de son petit appartement au château de Fontainebleau.
Cette vidéo est tirée d’une émission de Stéphane Bern sur les adieux de Fontainebleau et nous permet de voir le fameux guéridon de l’abdication.

Le texte de l’abdication du 6 avril 1814 par Napoléon, ce qu’on appellera donc la première abdication de Napoléon, la deuxième étant de 1815, a disparu et l’on a conservé une copie qui porte cette date du 6 avril.
Il y eut trois versions successives de cette première abdication de Napoléon, qui parut inéluctable à ses maréchaux surtout après la trahison de Marmont dont l’armée était aux portes de Paris.
Le projet de Napoléon devait aboutir à l’abdication et ce troisième projet a été mis au propre par Agathon Jean François baron Fain (1778-1836) secrétaire du cabinet de l’empereur et qui était la discrétion même.
L’empereur a dû le signer en début d’après-midi et et les maréchaux Ney et Macdonald et le général Caulaincourt quittent avec cet acte Fontainebleau en fin d’après-midi et ils seront rejoints par le maréchal Marmont.
Selon la tradition l’abdication est signée dans le salon particulier du petit appartement de l’empereur au premier étage du château de Fontainebleau qui est au-dessus du cabinet bibliothèque du rez-de-chaussée bien qu’on ait également une autre tradition selon laquelle il aurait été signé dans cette bibliothèque mais c’est certainement inexact. Néanmoins il a dû parler avec les maréchaux notamment dans la bibliothèque auparavant. Il est vraisemblable qu’au moment où il a signé dans son cabinet les maréchaux se tenaient dans l’antichambre voisine.

L’acte est donc paraphé sur ce petit guéridon d’acajou de la maison Jacob-Desmalter qui était très courant à l’époque et qui aurait pu être estimé à 15 francs.
En 1816 le comte d’Artois frère du roi et le baron de Ville d’Avray intendant du garde-meuble de la Couronne décidèrent de faire placer sur ce guéridon une plaque de cuivre commémorative qui devait pour les siècles futurs donner tout son crédit au guéridon de l’abdication comme désormais on l’appela.
Il est écrit : « Le cinq avril (la date est erronée) dix huit cent quatorze, Napoléon Bonaparte signa son Abdication sur cette table, dans le Cabinet de travail du Roi, le deuxième après la chambre à coucher, à Fontainebleau.»
La table du guéridon se relève et se trouve alors à la verticale et le guéridon redressé laisse apparaître une tablette à l’horizontale dans laquelle est enchâssée cette plaque de cuivre.
La plaque y est toujours. Louis-Philippe fit par ailleurs placer une autre plaque de cuivre gravée du texte de l’abdication et le guéridon dans une cage en chêne vitrée, et un fac-similé de l’abdication dans un cadre sur le mur d’en face.
Il commanda également une lithographie représentant la scène de l’abdication à Gaetano Ferri (1822-1896) d’après une représentation de la même scène par François Bouchot (1800-1842) que le roi fit installer au Musée de l’histoire de France à Versailles à partir de 1843.
Il fut également commandé un tableau sur le même sujet à Paul Delaroche (1797-1856) qui sera présenté au Salon de 1840 mais qui est intitulé par erreur Napoléon à Fontainebleau le 31 mars 1814, ou Napoléon abdique à Fontainebleau.Napoléon est exténué, il est affalé sur son siège, ses bottes sont boueuses et les soieries rappellent celles du salon du premier étage sur cette peinture. Cette toile dont l’original est au Musée des Beaux-Arts de Leipzig est également en copie au Musée de l’Armée à Paris.
Napoléon III fit retirer le fac-similé que Louis-Philippe avait fait placer sur le mur, évidemment qu’un empereur puisse abdiquer ce n’était pas un bon signe à donner.
L’original de l’acte d’abdication du 6 avril 1814 a disparu. Une copie de la minute de cette version est conservée dans les archives Caulaincourt, le duc de Vicence mort en 1827, des Archives nationales.
L’original semble avoir été perdu dès le début des années 1830. Il était en la possession du baron Fain encore sous la Restauration.
Il ne semble pas que ce manuscrit ait été ensuite possédé dans la famille Fain.
Louis-Philippe l’avait vu mais Thiers n’en n’avait vu qu’une copie. Il est possible que l’original ait disparu en 1871 dans l’incendie des Tuileries, qui a notamment ravagé les appartements du roi Jérôme et où se réunissaient les membres d’une commission d’archives.
Bambou
11 avril 2020 @ 06:43
J’adore le style Empire….
Nuage Pâle
11 avril 2020 @ 08:25
Ces sièges ,un peu rigides,n’ont aucune volupté féminine …
Robespierre
13 avril 2020 @ 10:48
j’ai le même guéridon, mais je n’ai pas adbidqué.
Juanaise
11 avril 2020 @ 09:54
Lieu chargé de symboles… de même qu’à La Malmaison, où je suis allée plusieurs fois… simplement pour « humer l’Histoire » !
Laurent
11 avril 2020 @ 09:57
Je trouve le style empire pompeux et trop chargé
Danielle
11 avril 2020 @ 13:34
Un beau décor pour cet évènement.
aubepine
11 avril 2020 @ 16:03
Emouvant …..il existe une table en marbre à Compiègne où l’on voit une date gravée par le Prince impérial lorsqu’il était jeune garçon ….
Gérard
12 avril 2020 @ 18:31
https://video-streaming.orange.fr/tv/l-abdication-de-napoleon-visites-privees-CNT000001a5zKo.html
Cette vidéo est tirée d’une émission de Stéphane Bern sur les adieux de Fontainebleau et nous permet de voir le fameux guéridon de l’abdication.

Le texte de l’abdication du 6 avril 1814 par Napoléon, ce qu’on appellera donc la première abdication de Napoléon, la deuxième étant de 1815, a disparu et l’on a conservé une copie qui porte cette date du 6 avril.
Il y eut trois versions successives de cette première abdication de Napoléon, qui parut inéluctable à ses maréchaux surtout après la trahison de Marmont dont l’armée était aux portes de Paris.
Le projet de Napoléon devait aboutir à l’abdication et ce troisième projet a été mis au propre par Agathon Jean François baron Fain (1778-1836) secrétaire du cabinet de l’empereur et qui était la discrétion même.
L’empereur a dû le signer en début d’après-midi et et les maréchaux Ney et Macdonald et le général Caulaincourt quittent avec cet acte Fontainebleau en fin d’après-midi et ils seront rejoints par le maréchal Marmont.
Selon la tradition l’abdication est signée dans le salon particulier du petit appartement de l’empereur au premier étage du château de Fontainebleau qui est au-dessus du cabinet bibliothèque du rez-de-chaussée bien qu’on ait également une autre tradition selon laquelle il aurait été signé dans cette bibliothèque mais c’est certainement inexact. Néanmoins il a dû parler avec les maréchaux notamment dans la bibliothèque auparavant. Il est vraisemblable qu’au moment où il a signé dans son cabinet les maréchaux se tenaient dans l’antichambre voisine.

L’acte est donc paraphé sur ce petit guéridon d’acajou de la maison Jacob-Desmalter qui était très courant à l’époque et qui aurait pu être estimé à 15 francs.
En 1816 le comte d’Artois frère du roi et le baron de Ville d’Avray intendant du garde-meuble de la Couronne décidèrent de faire placer sur ce guéridon une plaque de cuivre commémorative qui devait pour les siècles futurs donner tout son crédit au guéridon de l’abdication comme désormais on l’appela.
Il est écrit : « Le cinq avril (la date est erronée) dix huit cent quatorze, Napoléon Bonaparte signa son Abdication sur cette table, dans le Cabinet de travail du Roi, le deuxième après la chambre à coucher, à Fontainebleau.»
La table du guéridon se relève et se trouve alors à la verticale et le guéridon redressé laisse apparaître une tablette à l’horizontale dans laquelle est enchâssée cette plaque de cuivre.
La plaque y est toujours. Louis-Philippe fit par ailleurs placer une autre plaque de cuivre gravée du texte de l’abdication et le guéridon dans une cage en chêne vitrée, et un fac-similé de l’abdication dans un cadre sur le mur d’en face.
Il commanda également une lithographie représentant la scène de l’abdication à Gaetano Ferri (1822-1896) d’après une représentation de la même scène par François Bouchot (1800-1842) que le roi fit installer au Musée de l’histoire de France à Versailles à partir de 1843.
Il fut également commandé un tableau sur le même sujet à Paul Delaroche (1797-1856) qui sera présenté au Salon de 1840 mais qui est intitulé par erreur Napoléon à Fontainebleau le 31 mars 1814, ou Napoléon abdique à Fontainebleau.Napoléon est exténué, il est affalé sur son siège, ses bottes sont boueuses et les soieries rappellent celles du salon du premier étage sur cette peinture. Cette toile dont l’original est au Musée des Beaux-Arts de Leipzig est également en copie au Musée de l’Armée à Paris.
Napoléon III fit retirer le fac-similé que Louis-Philippe avait fait placer sur le mur, évidemment qu’un empereur puisse abdiquer ce n’était pas un bon signe à donner.
L’original de l’acte d’abdication du 6 avril 1814 a disparu. Une copie de la minute de cette version est conservée dans les archives Caulaincourt, le duc de Vicence mort en 1827, des Archives nationales.
L’original semble avoir été perdu dès le début des années 1830. Il était en la possession du baron Fain encore sous la Restauration.
Il ne semble pas que ce manuscrit ait été ensuite possédé dans la famille Fain.
Louis-Philippe l’avait vu mais Thiers n’en n’avait vu qu’une copie. Il est possible que l’original ait disparu en 1871 dans l’incendie des Tuileries, qui a notamment ravagé les appartements du roi Jérôme et où se réunissaient les membres d’une commission d’archives.