Le musée du Louvre à Paris a acquis une fresque de Tiepolo « Junon au milieu des nuées » qui avait été commandée vers 1735 par Gerardo Sagredo (1692-1738), procurateur de Saint-Marc pour orner le plafond d’une des pièces du palais Sagredo à Venise.
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plume
27 novembre 2020 @ 08:52
si le Louvre a acquis cette fresque, ne devrions-nous pas lire « acheté à (et non par) un collectionneur particulier en gré à gré etc … ?
Baboula
27 novembre 2020 @ 09:23
Pour tout voir et savoir .
https://www.connaissancedesarts.com/musees/musee-louvre/le-musee-du-louvreacquiert-une-oeuvre-rare-de-tiepolo-11149144/
marianne
27 novembre 2020 @ 09:25
Une fresque ? Comment fait-on pour récupérer une fresque , sauf à démolir le mur ?
Leonor
28 novembre 2020 @ 11:47
Si, on peut, Marianne. C’est une technique délicate, mais éprouvée.
On procède par marouflage .
Cela a été fait, par exemple, à l’abbaye de Saint-Savin sur Gartempe, dans la Vienne , un énorme chantier , et en maints autres endroits, pour récupérer , réparer, puis la plupart du temps, remettre en place.
Pour comprendre , il faut d’abord savoir que la fresque n’est PAS juste une peinture murale, au sens de » directement sur le mur ».
——- Pour créer une fresque , on applique d’abord sur le mur un enduit FRAIS ( d’où le terme » a fresco » >> la fresque) , à base de plâtre ou de chaux . Ce gesso ( c’est son nom) ressemble à une sorte de fromage blanc, si vous voulez, et qui DOIT rester humide pendant qu’on peint dessus. Ainsi le pigment coloré pénètre immédiatement la couche fraîche, et y demeure. D’où l’aspect spécifique des fresques . Le trait et la couleur sont DANS la matière, pas dessus. Mais aucun » repentir » ( rectification) n’est possible, si le peintre donne un mauvais coup de pinceau. D’où la maestria exigée de tous les peintres » a fresco » .
—— Pour que cet enduit tienne sur le mur, on avait auparavant martelé le mur, en y faisant des trous de quelques centimètres de profondeur tous les 15-20 cm, afin que l’enduit qui entre dans ces trous s’accroche en quelque sorte au mur par ces sortes de clous de gesso intégrés au tout.
—— Pour les grandes surfaces de fresques, on procède parcelle par parcelle . On n’enduit de gesso, le matin, QUE la surface qu’un peintre expérimenté peut peindre dans la journée, puisqu’il ne doit, par définition, peindre que sur du FRAIS.
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Pour déposer une fresque, la réparer ou la transporter, on la maroufle.
= On applique sur la fresque une sorte de canevas, on détache du mur la couche de gesso peinte avec toute la délicatesse requise, on la roule si sa longueur le requiert .
Puis, en atelier, on déroule le tout, on re-maroufle son verso sur un nouveau support. On est ainsi devant le recto. On restaure, consolide etc.
Et on refait le tout en sens inverse.
Oui, c’est un travail insensé, qui requiert de solides spécialistes.
J’ai cité de mémoire, Marianne, car j’éprouve une admiration intense pour les fresques et les fresquistes. Mais vous trouverez certainement toutes ecs explications, en mlieux, sur le net.
Et, donc, vous aurez compris que, Lascaux, par exemple, ce ne sont pas des fresques qui y sont peintes, mais des peintures murales. Pigments directement sur la paroi rocheuse. Et là, on ne peut rien déposer, maroufler, réparer, restaurer. On ne peut que préserver.
Bonne journée à vous.
Carolus
28 novembre 2020 @ 21:13
Waouh, merci Leonor !
marianne
29 novembre 2020 @ 05:37
Merci infiniment Leonor pour vos explications !
Gérard
29 novembre 2020 @ 12:10
Merci Leonor.
Leonor
27 novembre 2020 @ 10:40
Les fonds d’un musée n’étant pas extensibles, c’est quand même plus sensé d’acquérir un Tiepolo qu’une vieille godasse , fût-elle royale .
Teresa2424
28 novembre 2020 @ 00:00
Excelente obra
Clara
28 novembre 2020 @ 00:24
Hera semble à moitié endormie, son cher paon dans ses bras… Elle fut la plus populaire des déesses à Rome qui l’assimila à une Juno plus antique. Elle présidait et favorisait mariages, naissances et… richesses mobilières (principalement les monnaies !)