Le site Richelieu est le berceau historique de la Bibliothèque nationale de France et de ses collections exceptionnelles. C’est à l’origine le palais du cardinal Mazarin, construit au XVIIe siècle. En 1721, la bibliothèque du Roi y emménage.
Le musée de la BnF Richelieu de déploie dans la galerie Mazarin, la salle des Colonnes ou la salle de Luynes. Le parcours est, à la fois chronologique, de l’Antiquité à nos jours, et thématique.
Le parcours commence par la salle des Colonnes. Y sont exposées les riches collections d’antiquités rassemblées dans le cabinet du Roi, puis acquises pour l’enrichissement de la collection devenue nationale à la Révolution ou données à la Bibliothèque par des collectionneurs éclairés on peut ainsi y admirer l’amphore à col représentant Héraclès combattant le triple Géryon, datée de 530 av. J.-C. et attribuée au Peintre des Inscriptions Rhégion.
Elle a été trouvée à Vulci (Italie) en 1828-1829. Elle est en terre cuite avec les figures noires. Elle appartenant à la collection Luynes et a rejoint la bibliothèque en 1862.
Dans le Cabinet précieux – salle Sisley-d’Ornano on peut notamment découvrir le trésor de Berthouville . Découvert en 1830 par un agriculteur normand qui labourait son champ, il provient d’un sanctuaire gallo-romain consacré à Mercure. Il contient des chefs-d’œuvre de l’argenterie romaine et gallo-romaine datés du Ier au IIIe siècles offerts au dieu, pour un poids total de plus de 25 kg d’argent pur.
Puis on arrive dans la Salle Luynes, ainsi nommé en mémoire de Honoré d’Albert, duc de Luynes (1802-1867), qui donna au cabinet des Médailles ce qui était alors l’une des plus grandes collections d’antiquités de France – 1 000 objets, dont 86 vases figurés, 7 000 monnaies.
Il était à la fois un grand aristocrate, un riche mécène et un savant érudit passionné par l’archéologie et la numismatique antiques. Parmi d’autres trésors, la tête en bronze hellénistique du Samnium au réalisme saisissant, le bracelet d’or gaulois d’Aurillac, l’olifant sculpté de la chartreuse de Portes. Cet olifant , orné de personnages d’inspiration antique et d’animaux, a été sculpté en Italie du sud alors sous domination normande, à la croisé des mondes musulmans, byzantin et normand.
Le Psautier de Charles le Chauve daté de 842 : Commandé par l’empereur Charles le Chauve, cet exceptionnel psautier est un des chefs-d’œuvre de l’enluminure et de l’orfèvrerie carolingiennes. Il porte la seule reliure de cette époque qui nous soit parvenue sans modification. Les plaques d’ivoire d’éléphant (illustrées de scènes de l’Ancien Testament, psaumes Anima mea et Nathan et Urie) sont maintenues par des bordures d’argent doré, ornées de filigranes et de pierres précieuses et semi-précieuses.
Le Grand Camée de France, pièce majeure du Trésor de la Sainte-Chapelle constitué au XIIIe siècle par le roi saint Louis autour des reliques de la Passion du Christ, est le plus grand camée que l’Antiquité nous ait légué.
Les camées Henri IV et Louis XV ont été montés sur ordre de Madame de Pompadour en fermoir de bracelet.
Le Troisième évangéliaire de la Sainte Chapelle a été conçu pour Saint Louis dans la dernière décennie de sa vie. Offert à la Sainte chapelle, il a conservé sa reliure d’or et est orné d’un christ en majesté. Il était recouvert de germes précieux qui ont disparu.
Le Trône du trésor de Saint-Denis, dit « Trône de Dagobert » date de la fin du VIIIe. Il est réalisé dans une alliage cuivreux fondu et gravé avec des restes de dorure. Il mesure 104 cm de haut et 82 cm de large.
Depuis le Moyen Âge, cette chaire qui est l’une des pièces les plus emblématiques du Trésor de Saint-Denis. La facture est attribuée à saint Éloi (v. 588-659), orfèvre réputé, monnayeur, trésorier du roi Dagobert (629-639). Sa célébrité est due à la fois à cette attribution et à la rareté d’un tel élément de mobilier, connu uniquement par les manuscrits enluminés et les monnaies.
Selon Suger, il servait de trône transportable aux rois de France pour recevoir l’hommage des grands du royaume.Utilisé jusqu’au XVIIe siècle, puis exposé dans le trésor au XVIIIe siècle, il est déposé à la Bibliothèque nationale en 1791. Il a été utilisé une dernière fois par Napoléon Ier lors de la remise des premiers insignes de la Légion d’honneur au camp de Boulogne, le 16 août 1804.
La salle Barthélemy est l’ancienne salle de lecture du département des Monnaies, médailles et antiques et tient son nom de l’abbé Barthélemy (1753-1795), garde du cabinet du roi.
A ne pas manquer, la médaille de Louis XIV en or avec sa chaine. Louis XIV y est représenté en roi de guerre au début du règne. Le roi est en armure moderne et porte une cravate en soie. Cette pièce, œuvre de Jean Varin, grand médailleur du début du règne, est coulée et non frappée afin d’intégrer une bélière sans soudure et être portée en bandoulière.
Dans cette salle, de grandes baies vitrées nous permettent de plonger sur La Salle Ovale.
La construction de la salle Ovale a été entreprise en 1897 par Jean-Louis Pascal. Achevée en 1932 par Alfred Recoura, elle a été inaugurée en décembre 1936 par le président de la République Albert Lebrun.
Entre 1999 et 2016, elle accueille à la fois la salle de références bibliographiques du site Richelieu pour la BnF et la salle de lecture de la bibliothèque de l’INHA. La salle propose plus de 20 000 volumes en libre consultation et 160 places de lecture, elle s’est mise au numérique et accueille depuis peu la bande dessinée.
La salle forme un ovale à seize centres de 43m 70 sur 32m 80, avec une hauteur sous verrière de 18m. La lumière dispensée par la verrière éclaire non seulement la salle mais les trois niveaux de galeries ainsi que les magasins situés en dessous, grâce aux dalles de verre du sol. Sous la verrière entourée d’un élégant entrelacs de feuilles d’acanthes dorées, la partie supérieure de l’ovale est percée de seize œils-de-bœuf également vitrés, utilisés pour l’aération.
Le Salon Louis XV accueillait, au milieu du XVIIIe siècle la collection royale de monnaies et de pierres gravées.
Son décor et son mobilier XVIIIe constituent un ensemble unique au monde.
La Rotonde, conçue par Henri Labrouste à la fin du XIXe siècle, offre une perspective sur la galerie Auguste Rondel, magnifique magasin également pensé par Labrouste, où est conservé l’essentiel de la collection d’Auguste Rondel, mécène passionné à l’origine des collections du département des Arts du spectacle, hélas non accessible aux visiteurs. Dans la rotonde une petite histoire du début du cinéma et de la photographie.
La galerie Mazarin de style baroque est construite par François Mansart entre 1644 et 1646, à la demande de Mazarin, qui y installe ses riches collections de peintures et de sculptures. On y découvre un étonnant globe terrestre.
La visite se termine par des estampes, de Rembrandt à Picasso, des photographies, des documents rares comme une partition de musique de la main de Chopin ou l’exemplaire personnel de Napoléon Bonaparte du code civil.
Pour finir votre visite vous pouvez parcourir le jardin qui vient d’être rétablit à l’endroit-même où le Cardinal Mazarin avait fait aménager celui de son palais au XVIIe siècle, recréé par Labrouste dans sa forme actuelle au milieu du XIXe siècle. Le dessin respecte la composition historique prenant appui sur les traces souterraines de l’ancien dessin repérables à l’existence de surfaces pleine terre. (merci à Guizmo)
5 Rue Vivienne, 75002 Paris
Philippe H.
3 avril 2023 @ 06:09
Superbe et très enrichissant reportage. Merci Guizmo.
😀Pistounette
3 avril 2023 @ 06:19
Très belle visite, Guizmo… merci
Bonne semaine à vous
neoclassique
3 avril 2023 @ 07:31
article passionnant comme à l’accoutumée avec Guizmo.
Un bémol toutefois: dommage que l’on n’ait pas plus d’informations sur la belle salle Louis XV et les collections qu’elle renferme…
Passiflore
3 avril 2023 @ 07:56
Merci, Guizmo, bien que fréquentant l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA), je ne connais pas ce musée que je vais visiter dès que possible.
Alice
3 avril 2023 @ 09:03
Merci Guizmo pour cet article très complet et passionnant… j’ai hâte de visiter !
MARGUERITE
3 avril 2023 @ 10:17
Merci pour cette « visite ». Passionnant article.
Jean Pierre
3 avril 2023 @ 09:26
Je découvre !
Passiflore
3 avril 2023 @ 09:30
Né près de Limoges vers 588, Eloi apprend le métier d’orfèvre. Il se fait remarquer pour son habileté et est choisi pour fabriquer le trône royal incrusté d’or et de pierres précieuses du roi Clotaire II. Il en fit un deuxième avec l’or en surplus qu’il ne voulait pas garder pour lui-même. Cet acte lui valut la confiance du roi qui lui demande de résider à Paris, comme orfèvre royal, fonctionnaire de la Trésorerie royale et conseiller à la cour. Il le nomme monétaire à Marseille. Lorsque Dagobert, fils de Clotaire II, devint roi en 629, Eloi est rappelé à Paris pour diriger les ateliers monétaires du royaume franc, qui se trouvait à Paris sur le quai des Orfèvres. Il reçoit, entre autres, la commande d’orner les tombes de sainte Geneviève et de saint Denis. Il entre dans les ordres, en 633, puis devient évêque de Noyon. Il meurt le 1er décembre 659.
Celia72
3 avril 2023 @ 10:49
Merci Dame Regine et Guizmo pour ce bel article. Le psautier est magnifique, quel beau travail d artisan
Aldona
3 avril 2023 @ 10:14
Un beau musée, et la salle ovale est impressionnante, mais si je comprends, la bibliothèque nationale n’existe plus ?
Mary 71
3 avril 2023 @ 10:48
non seulement elle existe encore mais il y a maintenant deux sites : celui de la rue Vivienne et le site François Mitterrand. Comment pourrait-on faire « disparaître la BNF » ? ? ! ! !
Passiflore
3 avril 2023 @ 11:05
Rue Vivienne, les salles de recherche de la BNF concernent les Arts du spectacle, les Cartes et plans, les Estampes et photographie, les Manuscrits, les Monnaies, médailles et antiques, et la Musique.
Les autres recherches se font sur le site François Mitterrand.
Pierre-Yves
4 avril 2023 @ 13:30
Venir passer deux heures à lire dans la salle ovale un après-midi de pluie. Grand calme, j’ai testé, on y est très bien.
Virginia
3 avril 2023 @ 10:23
Quelle belle invitation à visiter le site Richelieu de la BnF! 👌👏 à Guizmo.
Carolibri
3 avril 2023 @ 11:18
Merci pour cet article passionnant d’autant que je vais y aller prochainement ainsi qu’aux archives nationales 🙏🏻
Clem
4 avril 2023 @ 07:20
Visité il y a 2 mois avec.mes lycéens. Tout le monde a été ébloui par les salles de lecture et les collections. Mention spéciale au grand Camée de France et au jeu d’échecs dit de Charlemagne. Bref, je recommande ce musée injustement méconnu et qui a du coup l’avantage de ne pas être surfréquenté.
Marnie
4 avril 2023 @ 10:54
« Injustement méconnu »… il existe depuis seulement quelques mois… laissez-lui le temps de se faire connaître, notamment grâce à des articles comme celui-ci. Auparavant, il s’agissait du cabinet des médailles qui n’était fréquenté par personne mais ne présentait que peu d’oeuvres comparé à la nouvelle présentation.
JAusten
3 avril 2023 @ 12:03
Superbe reportage. Merci Guizmo.
MD.M
3 avril 2023 @ 12:22
Merci Guizmo, j’aime beaucoup les reportages sur des lieux que je n’ai jamais visités.
Il faudrait que N et R s’investisse plus dans ce style de reportage et délaisse un peu plus les people qui ont aucun intérêt.
Gatienne
3 avril 2023 @ 13:40
Pourquoi changer une formule qui a toujours fonctionné ainsi depuis les débuts du site et qui a fait son succès ?
Le but étant de s’adresser à tous les lectorats:
ceux qui apprécient les faits de la grande et de la petite histoire, ceux qui aiment les bijoux, ceux qui s’intéressent aux nouvelles expos, aux livres récemment parus, et puis tous ceux qui aiment avoir un regard sur la chronique des altesses ou apparentées…
Les « people » comme vous dites, ont tous un lien avec des familles royales ou princières.
Les voir et commenter parfois ironiquement à leur sujet offre la possibilité de se détendre:
libre à chacun d’user ou non de cette opportunité.
Pierre-Yves
4 avril 2023 @ 13:37
Les people intéressent, ou amusent, c’est selon, beaucoup de lecteurs et lectrices de ce site., y compris pour s’exaspérer ou s’en moquer. Ils (et surtout elles) font partie de ceux qu’on aime détester. Ils ne disparaitront donc pas, il vaut mieux vous faire à cette réalité.
Après, la bonne vieille méthode qui consiste, dans ce qui est proposé, à prendre ce que l’on aime et laisser le reste est simple, mais efficace.
aubepine
3 avril 2023 @ 12:37
Très interessante visite de ce lieu que j’avais déjà vu quand j’habitais Paris .
Danielle
3 avril 2023 @ 12:55
Merci Guizmo pour cette seconde visite guidée de la BNF.
tristan
3 avril 2023 @ 17:52
Fascinant reportage, très beau travail, merci Guizmo et Régine qui lui ouvre ses colonnes pour mon plus grand bonheur
Ambroisine
3 avril 2023 @ 19:44
Je me pose la question de savoir comment vous savez que c’est GUIZMO et REGINE qui ont fait ce reportage ? ??
Merci de votre réponse
😀Pistounette
4 avril 2023 @ 15:12
Bonjour Ambroisine,
Chaque fois qu’un « contributeur » fait un article +/- long (en l’occurrence ici Guizmo), il l’envoie à Régine qui reconnait de qui ça vient grâce à l’adresse mail correspondante. C’est elle (propriétaire du site) qui fait la mise en page finale qui convient le mieux au site N&R (choix du texte, format des photos, police de caractère…) : voici pourquoi ce reportage est dit de Guizmo relayée par Régine…
J’espère que ma réponse a été assez claire et correspond à votre attente.
Cordialement.
JAusten
6 avril 2023 @ 13:54
On le sait parce que Régine a écrit en fin d’article : (Merci Guizmo).
Passiflore
3 avril 2023 @ 22:34
Honoré d’Albert de Luynes est né à Paris le 15 décembre 1802 et est mort à Rome, le 15 décembre 1867. C’était un scientifique et surtout un historien et un archéologue estimé par ses contemporains. La donation, inscrite le 15 avril 1863, comprenait près de 6.925 monnaies antiques, dont 4.442 conservées dans le fonds grec. Elle comportait aussi 373 pierres gravées, des camées et intailles antiques, sceaux-cylindres et cônes du Proche-Orient, près de 200 bijoux d’or grecs, étrusques et romains provenant pour la plupart de fouilles en Italie du Sud, 39 statuettes de bronze, 86 vases en céramique grecque et quelques sculptures.
Son goût de plus en plus prononcé pour les arts décida Honoré d’Albert de Luynes à renoncer à une carrière militaire. Ses talents furent reconnus par un parent, Sosthène de la Rochefoucauld, directeur des Beaux-Arts, qui le fit entrer au Louvre. A 23 ans, il se vit chargé de l’organisation des antiquités grecques et égyptiennes.
À partir de 1839, le duc fit restaurer son château de Dampierre. Une salle spéciale fut conçue comme un écrin pour ses collections, conservées alors dans son hôtel particulier. Son voyage en Égypte, en 1840, marqua le début d’un intérêt toujours croissant pour l’Orient. Il apprit l’hébreu et l’arabe. Il organisa des missions pour explorer la région de la mer Morte, en 1864 et 1866.
(d’après Felicity Bodenstein, chercheuse associée à la Bibliothèque nationale de France)
Carole 007
3 avril 2023 @ 22:45
Merci pour ce reportage.
Il n’y a pas que des inconvénients de vivre à Paris, il y a plus d’avantages. 🙂
Marnie
4 avril 2023 @ 10:57
Bien d’accord avec vous Carole 007 ! pour l’instant, le positif l’emporte encore dans la balance à mes yeux, même si le négatif croit de façon exponentielle depuis quelques années.
Caroline
3 avril 2023 @ 23:34
Très instructif ! C’est drôle que nous n’ avions jamais pensé visiter ce musée exceptionnel en plein Paris !
Merci à Guizmo pour cet article fort intéressant à lire avec de belles photos historiques !
Anna H
4 avril 2023 @ 03:56
Magnifique reportage sur ce merveilleux site que j’ai déjà visité plusieurs fois.
Hervé J. VOLTO
6 avril 2023 @ 21:38
La Bibliothèque nationale de France (BnF), ainsi dénommée depuis 1994, est la bibliothèque nationale de la République française, inaugurée sous cette nouvelle appellation le 30 mars 1995 par le président de la République, François Mitterrand. Héritière des collections royales constituées depuis le Moyen Âge, elle possède l’un des fonds les plus riches du monde.
Première institution chargée de la collecte du dépôt légal, à partir de 15371, elle est la plus importante bibliothèque de France et l’une des plus importantes au monde. Elle a le statut d’établissement public à caractère administratif. Ses activités sont réparties sur sept sites, dont le principal est la bibliothèque du site François-Mitterrand, située dans le 13e arrondissement de Paris, sur la rive gauche de la Seine.
Le site historique, datant du xviie siècle, qui nous interesse ici et occupe désormais un îlot entier, se trouve dans le 2e arrondissement de Paris, sur le lieu du palais Mazarin et de l’hôtel Tubeuf, qui hébergeait également la Bourse de Paris au xviiie siècle. On a coutume de le nommer « quadrilatère Richelieu », du nom de la rue de son entrée principale.
La Bibliothèque nationale de France comporte quatorze départements et plusieurs collections principalement conservées sur ses quatre sites parisiens, y compris le Département des monnaies, médailles et antiques, héritier du Cabinet des Médailles. L’ensemble des collections représente environ 40 millions de documents imprimés et spécialisés.
Et elle comprend un musée, décrit ici.
Elle a pour mission de collecter, cataloguer, conserver, enrichir et communiquer le patrimoine documentaire national. La BnF assure l’accès du plus grand nombre aux collections sur place, à distance et développe la coopération nationale et internationale.
Hervé J. VOLTO
6 avril 2023 @ 21:45
Richelieu – Bibliothèques, musée, galeries désigne un complexe architectural situé dans le deuxième arrondissement de Paris, délimité par les rues de Richelieu, Vivienne, Colbert et des Petits-Champs. Ce découpage géométrique donne au site sa dénomination de « Quadrilatère Richelieu ».
Le cœur historique du site date de la première moitié du xviie siècle et comprend une partie du palais du cardinal Mazarin1. À partir de 1721, la Bibliothèque royale s’installe dans certaines ailes du bâtiment, qu’elle partage avec d’autres institutions, telles que la Bourse. Des travaux d’agrandissements sont menés au cours du xviiie siècle sous l’égide de Robert de Cotte ou encore de Jacques V Gabriel, mais il faut attendre la première moitié du xixe siècle pour que la Bibliothèque récupère l’intégralité du site.
Le départ du département des Imprimés de la Bibliothèque nationale et la construction de la Bibliothèque François-Mitterrand dans le quartier de Tolbiac
https://www.bnf.fr/fr
ne laisse à Richelieu que les départements spécialisés de la BnF.
Le musée de la BnF Richelieu, dont il est question ici, se déploie dans pluisuers salles, 5 Rue Vivienne, 75002 Paris.