A proximité du parc Monceau à Paris se situe la maison de maître qui fut la demeure du comte Moise de Camondo. La famille d’origine juive sépharade fut anoblie par le roi Victor Emmanuel II d’Italie en guise de remerciement pour son soutien financier lors de la réunification de l’Italie.
Issu de la deuxième génération de la famille, le comte Moise (1860-1935) s’est établi à Paris où il devient l’un des plus importants collectionneurs d’art de son époque. Pour abriter ce riche patrimoine, il charge l’architecte René Sergent de lui construire un petit palais s’inspirant du Petit Trianon de Versailles.
Dans son testament, le comte Moïse de Camondo a légué la demeure à l’union centrale des Arts décoratifs, en mémoire de son fils Nissim (1892-1917) mort lors de la Première Guerre Mondiale.
Pendant la guerre 40-45, le musée est vide de tout son contenu. La fille du comte Moise, Béatrice décède au camp de concentration d’Auschwitz.
Le visiteur découvrira la maison telle que l’habitait autrefois le comte. La cuisine présente un imposant fourneau central et des objets en cuivre.
A l’étage, la salle à manger, le bureau du comte et la bibliothèque et plusieurs œuvres notamment d’Elisabeth Vigée-Lebrun. Le cabinet des porcelaines jouxte la salle à manger. Parmi les objets de mobilier et de vaisselle, notons la présence d’un fauteuil de bureau issu du garde-meuble du comte d’Artois ou encore des seaux à bouteilles en argent, provenant d’un service offert par la Grande Catherine II de Russie au prince Orloff.
Musée Nissim de Camondo – 63, Rue de Monceau – 75008 Paris
Framboise2
18 décembre 2013 @ 07:56
un de mes musées parisiens préférés…merci de le présenter!
j21
18 décembre 2013 @ 21:14
Idem, Je m’y suis rendue plusieurs fois toujours avec la même émotion.
Marnie
18 décembre 2013 @ 09:40
Un de mes musées préférés de Paris ! Dans un genre différent et avec une histoire différente, mais pour voir d’autres belles collections du XVIIIe siècle : l’adorable musée Cognacq-Jay dans le Marais.
Merci pour ce reportage complet !
Pierre-Yves
18 décembre 2013 @ 09:47
Un lieu magnifique. Cette famille à la destinée pleine de tragédies s’est entourée de collections et d’objets d’art splendides dont elle a fait son cadre quotidien.
Mais cet amour du beau ne les a pas préservés de l’horreur.
Clémence
18 décembre 2013 @ 09:51
Ce musée est fantastique et très émouvant. A lire, pour compléter ou préparer la visite, « Le dernier des Camondo » de Pierre Assouline paru en 1997 aux éditions Gallimard (existe aussi en format de poche chez Folio).
Anastasie
18 décembre 2013 @ 10:04
J’ai eu le plaisir de découvrir cette magnifique demeure et en garde un souvenir ébloui… tant par la décoration des pièces, mais par la découverte de la cuisine et de la… salle de bains.
Je signale un intéressant livre de Pierre Assouline à ce sujet intitulé « Le dernier des Camondo ».
patricio
18 décembre 2013 @ 10:17
Voici un musée que je ne connaissais pas, et que je visiterai lors de mon prochain séjour à Paris.
Merci Régine
amitiés
patricio
Dorothée
19 décembre 2013 @ 02:08
Moi itou, merci pour cette information, et j’ai également très envie de visiter ce lieu !
Danielle
18 décembre 2013 @ 10:58
Un très très beau musée que je recommande à tous.
Palatine
18 décembre 2013 @ 11:03
en fait, c’est presque trop beau, trop parfait, et ça laisse l’impression de trop de tout. Mais ça vaut la peine d’être vu.
Moi ce qui m’a le plus étonnée, c’est le lit de cuivre de style Louis XVI qu’on voit dans la chambre du fils. Je l’ai trouvé magnifique, moderne ou intemporel. Je ne savais pas qu’on faisait des lits de cuivre sous Louise XVI, et c’est le meuble que j’aurais voulu emmener avec moi.
COLETTE C.
18 décembre 2013 @ 12:03
Eh bien, voici la réponse à ma question posée sur un article précédent !
Quelle richesse dans la décoration !
Une visite insolite à faire lors d’un prochain séjour à Paris. Merci.
Caroline
18 décembre 2013 @ 13:11
Ayant régulièrement joué au parc Monceau durant mon enfance,je connaissais vaguement ce bel édifice!Mais,je ne l’ai jamais visité!
Ces belles photos me donnent une forte envie de visiter le musée Nissim de Camondo!
D’autre part,je me rappelle avoir lu le bon livre de Pierre Assouline ‘Le dernier des Camondo’!
JAY
18 décembre 2013 @ 13:24
Très élégante maison que celle du parc Monceau.
Je n ai jamais compris pourquoi la dernière des héritière, Béatrice, et son mari et enfants, n avaient pas fui plus tôt de France comme nombre de familles juives fortunées.
Ils avaient trop confiance dans la France et leur statut privilégié.
En 1937 Béatrice Camondo faisait encore les honneurs du nouveau Musée au président de la république actuelle …..
agnes
18 décembre 2013 @ 15:55
Mon écrivain préférée Irène Nemirosvky, juive, s’est aussi fait avoir, elle avait confiance en son carnet d’adresses car elle était une écrivain connue.
D’ailleurs, après son arrestation, le seul qui s’est débattu pour la sauver fut un responsable de l’extrême droite, dont j’ai oublié le nom, mais tous les autres, des grands noms prestigieux, n’ont rien fait.
agnes
18 décembre 2013 @ 15:57
elle n’est malheureusement pas revenue, ses filles ont publié son génial livre « suite francaise » il y a une 10aine d’années,car elles avaient emporté ses cahiers dans leur fuite.
Corsica
18 décembre 2013 @ 18:34
Excellent et émouvant livre .
Dorothée
19 décembre 2013 @ 02:10
C’est hélas toujours dans les pires épreuves qu’on connaît véritablement qui nous entoure…
HRC
19 décembre 2013 @ 13:37
de mémoire, c’est Drieu La Rochelle.
Yannick
18 décembre 2013 @ 18:21
Les photos sont de vous Régine ? Félicitations !
Ca a l’air d’être un très bel hôtel particulier.
Francine du Canada
19 décembre 2013 @ 12:49
Merci Régine pour ces magnifiques photos; je visiterai ce Musée lors de mon prochain passage à Paris. Le gigantesque fourneau m’impressionne énormément et tous ces meubles et objets… Merci à celles qui ont donné la référence pour le livre de Pierre Assouline, que je lirai très certainement. Bonne journée à tous, FdC
Cosmo
21 décembre 2013 @ 22:34
La grande bourgeoisie juive a su donner des leçons de goût et d’esthétisme. Elle a su aussi donner des leçons de savoir-vivre et d’élégance, tant physique que morale. Elle a contribué largement au développement et à l’enrichissement de la société. Et pas seulement en France ! Il convient de s’en souvenir souvent comme le fait cet article. Merci à Régine de le rappeler !
Gibbs
31 janvier 2015 @ 15:56
Magnifique !
Je ne connaissais pas ce musée.
Merci Régine