Au n°18 de l’avenue Montaigne, le prince Jérôme Napoléon fit ériger une résidence avec une façade pompéienne réalisée par l’architecte Alfred Normand. Cette demeure était destinée au prince et à sa maîtresse Rachel qui décéda en 1858. En 1859, le prince surnommé « Plon-Plon » épouse la princesse Marie Clotilde de Savoie. De cette union naîtra notamment le prince Victor Napoléon (qui épousa la princesse Clémentine de Belgique) qui perpétua la dynastie.
Le bâtiment fut inauguré en grandes pompes en 1860 en présence de l’empereur Napoléon III et de l’impératrice Eugénie mais la princesse Marie Clotilde ne l’apprécia jamais. Il fut donc vendu en 1866 par le prince qui avait décidé de vivre entre la Suisse et l’Italie, et rasé en 1891. Un tableau de Gustave Boulager Répétition du « Joueur de flûte » et de la « femme Diomède chez le prince Napoléon, illustre l’ambiance de la pendaison de crémaillère.
Au n°22 de l’avenue Montaigne se trouvait une autre demeure à l’originale architecture, celle de la maison mauresque de Ferdinand de Lesseps.
L’exposition « Spectaculaire Second Empire » au musée d’Orsay présente plusieurs aquarelles de cette villa pompéienne aujourd’hui disparue. (Copyright photo : Musée d’Orsay)
Pierre-Yves
9 décembre 2016 @ 12:07
L’avenue Montaigne commençait tout juste, au milieu du XIXème sècle, à s’embourgeoiser. Mais elle n’était pas cette artère dédiée au luxe qu’elle est devenue par la suite et continue d’être aujourd’hui.
Elle était même, à la fin du XVIIIème et au début du XIXème, assez mal famée, lieu d’aventures galantes et de distractions assez bas de gamme autour de guinguettes plus ou moins louches (cf Les Mystères de Paris d’Eugène Sue). Ce n’est que dans les débuts du Second Empire qu’elle a changé assez radicalement de caractère.
Kalistéa
9 décembre 2016 @ 17:13
Rachel?
Je pensais que celle-ci était la maitresse de Walewski le fils naturel de Napoléon I et de Marie Walewska…, elle lui a d’ailleurs donné un fils.
La maîtresse de « Plon-Plon » était Cora Pearl , une courtisane de cette époque que parait-il le prince avait le toupet d’amener chez lui , dans la maison qu’il habitait avec sa sainte femme et ses trois enfants.
aubert
10 décembre 2016 @ 13:15
Plon Plon et Charlot c’est de la même eau !
Antoine
9 décembre 2016 @ 19:45
Même adresse que la maison Armani, mais l’immeuble n’a plus rien à voir.