Le Palais du “Guépard” à Palerme. S’il est un mythe recent fondateur c’est bien celui du “Guépard”. En effet, nul n’aurait imaginé au XIXème siècle que le souvenir de la vie fastueuse de l’aristocratie sicilienne serait aujourd’hui lié irrmédiablement à l’œuvre du prince Giuseppe Tomasi de Lampedusa (1896-1957), duc de Palma de Montechiaro.
Toute visite de Palerme aujourd’hui se fait autour de ce thème. Ci-dessus, Giuseppe Tomasi, prince de Lampedusa. Noblesse et Royautés vous propose de visiter le palais où a été écrit le roman, paru en 1958, après la mort de son auteur qui ne sut donc jamais le succès mondiale de son œuvre.
La vie du palais aujourd’hui répond parfaitement à l’idée maîtresse du livre : pour que tout demeure tout doit changer.
Edifié sur les casemates militaires à l’arrière des remparts de la ville du XVIème siècle pendant la deuxième moitié du XVIIème siècle, le palais Lanza Tomasi se dresse sur le bord de mer de Palerme.
Les premiers édifices construits furent le palais Branciforte di Butera et le Noviziato dei Crociferi. Les Branciforte possédaient tout le mur d’enceinte de porta Felice au bastion du Tuono. Les édifices adossés au bastion, vendus à la famille Gravina, furent loués aux Pères Théatins qui les destinèrent au Collegio Imperiale pour l’éducation des nobles. Le Collegio fut fondé pendant la guerre de succession d’Espagne et, en 1728, l’année de sa fondation, Palerme reconnaissait comme souverain Charles VI d’Habsbourg. Le Collegio fut fermé en 1768 et le palais fut acquis par Giuseppe Amato, prince de Galati. Celui-ci unifia en une unique façade de style vanvitellien la façade sur la mer, formée de dix fenêtres donnant sur une terrasse de 9x80m.
En 1849, le palais fut acquis par le prince Giulio Fabrizio de Lampedusa, astronome amateur, grâce à l’indemnité qui lui fut versée par la couronne d’Espagne pour l’expropriation de l’île de Lampedusa. Giulio Fabrizio sera le modèle pour le personnage du Guépard, le roman écrit par son arrière petit-fils Giuseppe Tomasi di Lampedusa. En 1862, les De Pace, une famille d’armateurs, acquirent la moitié du palais et le transformèrent selon le goût de l’époque.
En 1948, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, qui avait perdu le palais de famille lors du bombardement du 23 avril 1943, rachète la propriété des De Pace, et y vivra jusqu’à sa mort advenue en 1957. Son fils adoptif, Gioacchino Lanza Tomasi, a réunifié toute la propriété et réalisé une restauration complète de l’édifice.
La bibliothèque de l’écrivain et la salle de bal sont en grande partie meublées avec des meubles provenant du palais Lampedusa détruit, les autres pièces avec des meubles et des objets provenant du palais Lanza di Mazzarino, famille d’origine de Gioacchino Lanza Tomasi. Le charme essentiel du palais réside dans sa position et dans le jeu des espaces et des lumières.
L’ameublement a le caractère des grandes demeures patriciennes palermitaines et présente une collection de meubles et d’objets de la meilleure ébénisterie sicilienne.
Aujourd’hui le palais continue de vivre grâce à l’activité déployée par ses actuels propriétaires, Gioacchino et Nicoletta Lanza Tomasi, prince et princesse de Lampedusa, duc et duchesse de Palma de Montechiaro.
Gioacchino Lanza di Assaro, fils du comte Fabrizio Lanza Branciforte di Mazzarino, fut adopté après la guerre par son cousin, le prince de Lampedusa, qui n’eut aucun enfant de son mariage avec la baronne balte Alexandra Wolff von Stomersee. L’entente intellectuelle existant entre les cousins détermina le choix du prince qui vit en Gioacchino celui qui pourrait poursuivre son oeuvre tant littéraire que de conservation de ce qui restait du patrimoine des Lampedusa que la guerre et les crises mondiales avaient considérablement amoindri. Gioacchino, désormais Lanza Tomasi, né en 1934, a eu une brillante carrière. Musicologue, il enseigna l’Histoire de la Musique dans les Universités de Salerne et de Palerme. Il publia des ouvrages majeurs sur la musique contemporaine et sur l’art. Gioacchino Lanza Tomasi occupa également des postes importants comme celui de directeur artistique des Opéras de Rome, Bologne et Palerme. Il fut l’administrateur général du célèbre San Carlo de Naples, et pendant quatre ans dirigea le Centre Culturel Italien de New York.
Durant de longues années Giocchino Lanza Tomasi et son épouse, Nicoletta, furent absents de Palerme et leur palais ne les voyait y résider que de temps à autre. La retraite arrivée, ils auraient pu choisir de vivre dans n’importe quel pays ou n’importe quelle ville d’Europe, où leur nom ouvrait toutes les portes tant de la grande aristocratie que des milieux intellectuels. Ils décidèrent de se fixer à Palerme, dans cette Sicile ancestrale, et d’y faire revivre le vieux palais familial.
Que faire d’une demeure de plus de 3000 mètres carrés ? Le prince Salina n’avait-il pas dit qu’une demeure dont on pouvait connaître le nombre de pièces n’était pas un palais ?
Et bien, le palais Lanza Tomasi est un vrai palais car il est difficile de savoir combien de pièces il comporte, entre les grands appartements situés au deuxième étage, l’étage noble, destinés à la réception et au prince et à la princesse, il y a une foultitude d’autres appartements, grand ou petits, au premier ou au dernier étage, dans les étages intermédiaires, donnant sur la rue, sur la mer, sur les cours intérieures, les écuries, les chambres des domestiques, bref un dédale de pièces, couloirs, escaliers dont il fallait faire quelque chose.
L’énergie et l’ingéniosité de Nicoletta Lanza Tomasi se développèrent et donnèrent la mesure de cette grande dame. Gioacchino se réserva la bibliothèque historique du palais, qu’il fallait inventorier, classer, organiser afin de permettre son accès aux chercheurs. Il fallait faire vivre le palais et il fallait aussi faire vivre la mémoire du prince Giuseppe Tomasi di Lampedusa.
C’est aujourd’hui une réussite complète. Le palais vit car de la coquille vide des années 60, il a été transformée en une maison d’hôtes de luxe, dans laquelle il est possible de vivre pour une semaine ou plus la vie d’un Guépard.
Nicoletta offre également la possibilité de se familiariser avec la gastronomie sicilienne, subtil mélange de cuisine du terroir et de la mer. Qui n’a rêvé de se voir enseigner cet art familial par une authentique aristocrate, qui saura vous faire ensuite les honneurs de sa demeure. Nappes damassées, argenterie aux armes, porcelaine et cristaux anciens, valets, et mets traditionnels authentiques, tout séduit lors d’un repas au palais Lanza Tomasi.
Tout commencera bien sûr par une visite au marché pour y acheter les ingrédients nécessaires mais aussi pour se plonger au coeur de la vie palermitaine. Il y aura ensuite la leçon de cuisine donnée par la duchesse elle-même et enfin vous pourrez déguster le meilleur de la cuisine sicilienne, produit d’une terre où l’Occident et l’Orient se sont harmonieusement rencontrés pendant des siècles.
Nicoletta Lanza Tomasi, princesse de Lampedusa, duchesse de Palma di Montechiaro a accepté de révéler aux lecteurs de Noblesse et Royautés trois de ses recettes. Vous en découvrez la première aujourd’hui dans un article connexe sur le blanc-manger.
Vous pourrez les réaliser chez vous ou si vous préférez, vous pouvez vous offrir un séjour unique dans une ville unique chez des hôtes d’exception.
Pour avoir une idée plus complète d’un séjour au Palais Lanza Tomasi, 28 via Butera à Palerme, consultez le site suivant : http://www.butera28.it/ (Un grand merci à Cosmo pour cet article – Merci au prince et à la princesse de Lampedusa pour leur attention à l’égard de Noblesse et Royautés – Copyright photos : DR)
Francine du Canada
24 octobre 2013 @ 06:25
Régine, merci pour cet article; ces photos sont magnifiques! Amitiés, FdC
marielouise
24 octobre 2013 @ 07:46
Quel bonheur ce matin,de nouveaux et intéressants sujets!Merci!
marielouise
24 octobre 2013 @ 07:47
….et quel merveilleux film que ce Guépard!
Pierre-Yves
24 octobre 2013 @ 16:14
J’hésite à l’écrire, parce que, pour tout le monde, Le Guépard est un des chefs d’oeuvre du cinéma mondial, mais je dois confesser que j’ai trouvé ce film bien long, bien solennel et parfois ennuyeux.
marielouise
24 octobre 2013 @ 17:19
Mais P-Y… c’est aussi comme cela que je l’ai ressenti mais son ambiance m’a plu!!!!!
Claudia
24 octobre 2013 @ 18:59
Cher Pierre-Yves, vous n’êtes pas tout seul à vous être ennuyé devant ce film malgré la beauté de ses décors et de ses acteurs.
HRC
24 octobre 2013 @ 23:10
plus je vieillis plus je le trouve beau
juste une question de temps, Pierre-Yves
Palatine
26 octobre 2013 @ 18:32
je trouvais Claudia Cardinale un peu nunuche, et Burt Lancaster irrésistible. Et très crédible aussi, car on trouve ce genre de physique en Sicile.
Palatine
26 octobre 2013 @ 19:16
C’est un « grand » livre, il devait être écrit . Lampedusa parlait de ce qu’il connaissait et il sentait qu’il devait transmettre aux générations futures cet héritage du passé, raconter cette époque charnière entre un ordre ancien et un ordre nouveau. La Sicile est un monde en soi, et un livre doublé d’un film était le bienvenu.
Il fallait faire un film, pour comprendre les paysages, les lieux et les constructions. Je dis à ma fille que je prefere voir une adaptation filmée de Jane Austen que lire un livre d’elle, parce que c’est impossible sinon de se representer une famille anglaise d’autrefois, le décor où elle vit. C’est pareil pour la Sicile de la dynastie finissante des Bourbons. Il y a des choses qu’on ne peut imaginer et qu’on doit nous montrer. Le film est necessaire.
Meme si Claudia Cardinale était nunuche et Alain Delon un peu fade.
Charlanges
24 octobre 2013 @ 09:16
Un article de cette qualité et de cet intérêt remarquablement illustré de surcroit et consacré à un sujet inédit permet de comprendre pourquoi nous sommes si nombreux à apprécier Noblesse et Royautés et à être fidèles à ce site remarquable. Un grand merci à Cosmo et à Régine.
Pierre-Yves
24 octobre 2013 @ 09:33
Merci infiniment Cosmo pour ce long et passionnant article.
J’avais cette idée assez absurde que l’aristocatie en général et sicilienne en particulier est souvent à demi-ruinée et plus en situation d’entretenir un palais aussi imposant que celui de Lampedusa. Ce que vous décrivez montre qu’il n’en est rien. Cette famille, sans doute avisée, a encore ce qu’on appelle de beaux restes.
Et moi qui n’aime pas la démesure, qui aime pouvoir compter les pièces (ce à quoi on voit bien que je ne vis pas dans un palais), ce que je vois de la décoration de celui-ci et de la lumière qui le baigne me séduit. Pour peu que les jardins soient à l’avenant …
Cosmo
24 octobre 2013 @ 13:05
Cher Pierre-Yves,
L’aristocratie sicilienne est loin d’être ruinée et j’ai eu la chance d’être reçu dans d’autres demeures, comme le palais de Gangi ou le château de Solanto, où l’on constate encore une grande opulence.
Les différentes réformes agraires en Sicile, au XIXème et au XXème ont réduit la taille des domaines qui de latifundiaires ne sont plus que grands ( de 20 000ha environs à 1500ha environs).
La domesticité a aussi diminuée. La princesse de Gangi avait 40 domestiques à son service jusqu’à sa mort en 1974, l’actuelle n’en a plus que trois. Tout change bien sûr mais les Guépards sont toujours là. Et en plus, ils sont fort sympathiques et sans aucune arrogance. Dîner d’un poisson grillé dans un restaurant de rue est tout à fait normal pour un aristocrate sicilien.
Et il y a surtout chez Nicoletta et Gioacchino Lanza Tomasi, et bien d’autres, une très grande culture, ouverte au monde.
La Sicile n’a-t-elle pas été la terre de Fredéric II de Hohenstauffen, souverain éclairé s’il en fût.
Amicalement
Cosmo
J.J.
24 octobre 2013 @ 21:02
L’actuelle principessa Gangi – d’origine française – est une dame charmante qui, animée d’une vraie passion pour le palazzo, déploie une belle énergie.
J’ai eu la chance d’être invité par elle à une visite privée du palais dont je garde un souvenir magnifique.
Cosmo
25 octobre 2013 @ 13:40
En effet, la princesse de Gangi se dévoue à la sauvegarde du palais et finance les travaux sur fonds propres.
Cordialement
Cosmo
Gérard
24 octobre 2013 @ 10:19
Merci Cher Cosmo de ce magnifique reportage,avec ces images rares, merci naturellement au prince et la princesse et merci à Régine.
caroline C
24 octobre 2013 @ 10:22
J’adore cet article, jamais je n’aurai su l’histoire complète de ce palais et de ses occupants.
Charles
24 octobre 2013 @ 10:25
Un très grand merci à Cosmo pour ce sujet passionnant.
Je tiens aussi à féliciter et remercier Cosmo de soutenir avant tant de constance et de ténacité la légitimité historique et dynastique des princes de la Maison d’Orléans.
Cosmo
24 octobre 2013 @ 13:09
Charles,
Merci pour vos encouragements !
Amicalement
Cosmo
jul
25 octobre 2013 @ 09:14
Cosmo ;)
jul
25 octobre 2013 @ 09:13
Charles, voyons il n’est pas question de politique dans cette article mdr :D
Ah pardon, vous vouliez sûrement signifier à Cosmo que son article vous a plu car il a la même idéologie que vous.
Pour ma part je ne choisis pas mes sympathies en fonction de cela !
Cosmo
27 octobre 2013 @ 00:25
Jul,
Le jour où vous aurez compris que je n’ai aucune idéologie monarchique, vous aurez fait un grand progrès.
Cosmo
jul
28 octobre 2013 @ 19:38
Rien que de vouloir appliquer le mot « prétendant » au Duc d’Anjou démontre une idéologie.
Le choix des mots correspond à l’adhésion à des idées.
Mais vous n’en avez peut-être pas conscience.
Cosmo
28 octobre 2013 @ 21:57
Jul,
Je pense avoir une connaissance suffisante de la philologie pour connaître la valeur comparative des mots.
Et comme pour moi, le titre de duc d’Anjou n’existe plus, je ne l’emploie tout simplement pas.
Cosmo
HRC
24 octobre 2013 @ 10:28
Cher Cosmo, à Palerme je serai aussi fidèle aux souvenirs de descendants de Tancrède (!) de Hauteville et à celui de Frédéric de Hohenstauffen en particulier, mais le Guépard prolonge rénove ces souvenirs… magnifique, facade, intérieur vivant, les noms siciliens, un nom balte en passant….
donc, le prince actuel est un neveu comme le Tancrède du roman l’est du prince Fabrice !
ce qui me filerait des complexes et de la timidité c’est la carrière professionnelle du prince, quand il y a tout, le nom, la fidélité et la culture, c’est beaucoup. Mais, basta, on ne va pas bouder une visite parce qu’on n’est pas à la hauteur !!
Cosmo
24 octobre 2013 @ 13:08
HRC,
Le prince actuel fut en effet le modèle de Tancrède du roman.
Connaissant votre culture, je serais surpris que vous ne soyez pas capable de soutenir une conversation avec le prince et la princesse.
Amicalement
Cosmo
HRC
24 octobre 2013 @ 13:43
cher Cosmo, disons que je saurais écouter… mes connaissances musicales sont une trame très lâche, je ne confonds pas Monteverdi et Verdi, ce qui est utile en Sicile, mais cela ne va guère plus loin….
Sophie
24 octobre 2013 @ 11:06
C’est pour cela que j’aime tant Noblesse et Royautés. On y trouve des articles d’une qualité remarquable que l’on ne trouve pas ailleurs. Cosmo soyez remercié pour ce passionnant article et mille bravos au prince et à la princesse pour ce magnifique palais.
Jean I
24 octobre 2013 @ 11:52
Un très grand merci à Cosmo pour ce magnifique article si agréable à lire. Cela donne envie de se rendre à Palerme.
Palatine
24 octobre 2013 @ 12:40
j’ai été tres intéressée par l’ « après » Tomaso di Lampedusa. J’en étais restée à sa mort et à l’époque il n’était pas bien riche, et les documents de sa famille trainaient sans toit sous les decombres de son palais parlermitain, dans un quartier où maisons de riches et de pauvres se côtoyaient.
Il n’avait pas d’enfant en effet et adopta un cousin qu’il estimait; Je vois grâce à Cosmo, que le prince actuel a su redonner sa splendeur aux fastes d’antan. Je suppose , et j’en suis heureuse, que les royalties d’un roman traduit dans toutes les langues a permis de restaurer palais et château et de faire revivre les belles heures du Guépard. J’ignorais le volet « cours de cuisine » et chambres d’hôtes, mais quelle meilleure façon y a-t-il que celle-là de donner de a vie a un lieu plein d’Histoire et d’histoires
Je suis allée deux fois à Palerme et n’y retournai pas mais je ne peux qu’encourager les plus jeunes de découvrir la Sicile, avec ou sans les Lampedusa.
Corsica
25 octobre 2013 @ 01:50
Palatine, vous avez tout à fait raison d’encourager les jeunes ou moins jeunes à aller en Sicile . C’est une île superbe où les amoureux de l’architecture et de l’archéologie ne seront pas déçus . De Palerme à Syracuse en passant par Segesta, Ortigia ou les merveilleuses mosaïques de la Villa del Casale, il n’y a rien à jeter mais tout à voir et revoir . Je remercie Cosmo pour cet article passionnant .
Lorenz
24 octobre 2013 @ 12:58
Merci pour cet article et ces photos qui nous font rêver!
Quelle lumière et quelle vue depuis les fenêtres ouvertes du palais!
Quelle terrasse débordante de fleurs!
Dommage que les photos ne peuvent pas communiquer aussi les odeurs de la cuisine de la Duchesse et la musique choisie par le Duc, ce serait l’extase!
agnes
24 octobre 2013 @ 13:16
Merci Cosmo.
J’admire plus que tout les familles qui se battent pour conserver et faire revivre les demeures familiales.
Voilà un bel exemple alors qu’ils auraient pu vivre une retraite pantoufles dans un appartement de luxe.
Jean Pierre
24 octobre 2013 @ 13:34
Merci Cosmo, je ne connais pas Palerme et n’avais jamais songé à y mettre les pieds, préférant la côte orientale et Taormina.
Vous me donnez envie d’y aller mais ne suis pas sûr d’aller au palais Lanza Tomasi malgré l’envie que je peux en avoir.
Palatine
24 octobre 2013 @ 16:29
j’ai encouragé ma fille cet été à aller faire le tour de Sicile et elle a été éblouie. Elle a reservé à Paris, un tour où elle pouvait louer une voiture et les hotels étaient réservés selon un itinéraire bien pensé. Elle a vu tout ce qu’il y avait à voir. La cote est vaut la cote ouest et il y a des endroits maginfiques comme par exemple Piazz
Palatine
24 octobre 2013 @ 16:33
Piazza Armerina où l’on a retrouvé sous les alluvions une villa romaine avec des mosaïques. Il y a aussi Agrigente, Selinonte et Segeste si on aime l’Antiquité. Mais Palerme a bcp à offrir, et Syracuse. Taormina, depuis ma jeunesse est devenu un endroit à fringues et boutiques de luxe. Mais les paysages sont exceptionnels .
Laure-Marie Sabre
24 octobre 2013 @ 14:21
Magnifique article, un plaisir.
Petite précision généalogique : Nicoletta Polo est la deuxième épouse du prince Gioacchino Lanza Tomasi.
Gioacchino Lanza Tomasi dei Conti di Mazzarino (Rome, 11-2-1934)
Epouse (1) à Palerme le 29-1-1958 Mirella Radice (+ Rome, 19-2-1981);
D’où :
– Donna Maria Concezione Lanza Tomasi (Palerme, 17-1-1959), qui épouse à Palerme le 15-10-1983 Gianluigi Baiva
– Don Fabrizio Lanza Tomasi (Palerme, 5-3-1961).
Epouse (2) à Venise le 18-12-1982 Nicoletta Polo, d’où
– Don Giuseppe Lanza Tomasi (* Bologna 20-3-1993).
Je ne crois pas que Nicoletta Polo soit d’ascendance aristocratique.
Cosmo
24 octobre 2013 @ 17:37
En effet, Nicoletta est bien la seconde épouse de Gioacchino Lanza Tomasi. Mais si elle n’est pas née dans l’aristocratie, elle mérite largement d’y vivre car ce n’est pas la naissance uniquement qui définit l’aristocratie mais également le mérite personnel et un style de vie.
Cordialement
Cosmo
Dame Tartine
25 octobre 2013 @ 14:26
c’est vous qui avez parlé d’ « authentique aristocrate », pas moi.
et c’est vous qui dites « elle MERITE LARGEMENT » d’y vivre. Quels diplômes faut-il passer, quels exploits faut-il réaliser pour mériter vivre dans la noblesse ?
Cette Nicoletta a fait assez de choses intéressantes par elle même pour être estimée sans avoir besoin de se coller un titre de noblesse pour exister.
Enfin, c ‘est mon avis et personne n’est obligé de le partager. On est encore en democratie sur N&R.
Corsica
25 octobre 2013 @ 23:33
:) :)
Cosmo
26 octobre 2013 @ 08:36
Dame Tartine,
Ma réponse n’était pas une critique de votre post. Il n’y a en effet aucun exploit à vivre dans la noblesse.
Et si Nicoletta Lanza Tomasi a ses mérites propres, elle a aussi adopté la famille et le monde de son mari.
Cordialement
Cosmo
corentine
24 octobre 2013 @ 14:32
superbe
Cosmo je vous remercie beaucoup
mes remerciements également au prince et à la princesse de Lampedusa
Roch
24 octobre 2013 @ 16:27
C’est un réel plaisir pour moi de lire ce sujet interessant.
Merci beaucoup cher Cosmo
*gustave de montréal
24 octobre 2013 @ 16:31
Hélas, Lampedusa aujourd’hui est devenue une macabre nécropole de migrants noyés.
Dame Tartine
25 octobre 2013 @ 14:27
On peut toujours compter sur vous pour doucher l’enthousiasme ambiant.
ELISABETH-LOUISE
24 octobre 2013 @ 18:37
A tous ceux qui ont aimé « Le Guépard » ( le livre ou le film, aussi, je recommande la lecture ( passionnante et drôle) d ‘ « Une enfance Sicilienne » traduit et adapté par Edmonde Charles-Roux de Fulco di Verdura cousin de Lampedusa, qui fut joaillier et collaborateur de Coco Chanel;
C’est un livre de souvenirs pittoresques, naturels écrit avec verve et simplicité sur l’aristocratie Palermitaine avant la première guerre mondiale;
Francine du Canada
26 octobre 2013 @ 03:39
Je n’ai jamais vu le film mais… je me souviens avoir adoré le livre! FdC
Palatine
26 octobre 2013 @ 18:43
Peu après son mariage, Farah Diba, fraîchement épousée par le Shah d’Iran, recevait des journalistes. Dans son somptueux salon, elle avait devant elle sur une table basse une version française du Guépard. On etait en 1960. Cela m’avait frappée, et montrait l’intérêt pas factice de la jeune femme pour la culture européenne.
VERSAILLAISE
26 octobre 2013 @ 16:08
Surtout , ne pas manquer à Palerme, la villa Niscemi où se déroule en partie « une enfance sicilienne » c’est un endroit délicieux, un vrai bonheur, jouxtant le parc de la favorite.
Esquiline
24 octobre 2013 @ 19:19
Et bien voilà un bon moyen pour ne pas devoir fêter vulgairement son anniversaire au restaurant, créer son propre B § B!
Je plaisante bien sûr, car je suis trop paresseuse pour décrire la fascination que ce pays, où depuis plus de deux millénaires, les civilisations se sont succédées, fondues, hybridées, exerce sur moi.
Un mot d’admiration pour tous ceux qui tentent, chacun selon ses possibilités, de conserver cet incomparable héritage, ce n’est pas facile!
HRC
25 octobre 2013 @ 12:58
hybridées..
joli mot juste
Palatine
25 octobre 2013 @ 13:23
Oui, le mot est très juste. Lors de mon premier voyage, quand j’étais étudiante, j’ai vu des familles des enfants blonds . Et des frères et soeurs de peau et de cheveux plus foncés. Lors de la deuxieme fois, j’étais avec mon mari dans un bar et nous regardions, comme hallucinés, un brave garçon qui lavait le sol et qui avait … un profil grec. On aurait cru voir une poterie ou une médaille. Donc il n’y a pas de type sicilien.
J.J.
24 octobre 2013 @ 21:06
Merci pour ce magnifique article qui donne grande envie de retourner à Palerme et d’y visiter le palais des princes de Lampedusa. Grazie Mille !
Caroline
24 octobre 2013 @ 23:50
Cosmo,un grand merci pour votre beau reportage à l’italienne!
Tous les commentaires dans cet articles m’ont beaucoup plu!
ARAMIS
25 octobre 2013 @ 00:23
Merci Cosmo de nous faire partager votre érudition et les observations que vous pouvez faire d’un monde qui nous est largement inconnu à travers les contacts étroits que vous y cultivez, le tout pour notre plus grand plaisir. Soyez en vivement remercié ainsi que Régine.
Marquise
25 octobre 2013 @ 02:43
Magnifique article et superbement documenté!
Toute mes félicitations, cher Cosmo et ma gratitude aussi de nous faire entrer dans le palais du Prince qui écrivit le sublime « Il Gattopardo »…
Bien à vous!
jul
25 octobre 2013 @ 09:06
Grand merci Cosmo pour cet article !!!
Vous nous faites découvrir un sympathique Cosmo amateur d’objets d’art et de bons petits plats différent du militant orléaniste ou du personnage grincheux faussement modeste.
Les photos sont très belles, particulièrement celle du Prince et de la Princesse de Lampedusa dans leur jardin.
Cosmo
25 octobre 2013 @ 13:48
Jul,
Je vous remercie pour votre compliment.
Mais je dois rectifier deux choses. La première est que je ne suis pas un militant orléaniste mais un historien qui cherche à comprendre et dont les conclusions vous déplaisent. La deuxième est que je ne suis ni grincheux, ni faussement modeste. Ne pas avoir la même considération que vous pour certaines personnes n’a rien à voir avec mon caractère. Et pourquoi serais-je modeste, faussement ou vraiment ?
J’aime faire partager mes connaissances qui dans certains domaines sont supérieures à celles de certains, et dans d’autres inférieures, ce que je reconnais bien facilement.
Je suis tout de même ravi que vous ayez apprécié mon escapade sicilienne.
Cosmo
Francine du Canada
26 octobre 2013 @ 03:48
Heureusement que vous vous êtes défendu vous-même Cosmo car… j’allais m’atteler à la tâche : « grincheux et faussement modeste… » je n’allais certainement pas laisser passer cela hahahahaha! FdC
Cosmo
26 octobre 2013 @ 08:31
Merci, Chère Francine !
Cosmo
29 octobre 2013 @ 10:41
Jul,
« Royauté hors-sol, un peu monstre » !
Et vous allez chercher vos prétendants en Espagne….au mépris de l’histoire.
« intellectualisation à cause des livres politiques justifiant les droits des uns et pas des autres », phrase étonnante car chacun des deux camps a ses théoriciens depuis 1883. Où est le problème ?
Je comprends que vous soyez lassé du débat qui ne va pas dans votre sens.
Certes les Français ne veulent plus des Orléans mais allez leur proposer un prince binational et vous verrez leur réaction !
Et la dernière fois que l’on parla vaguement de restauration monarchique ce fut sous le septennat du Général de Gaulle et il ne fut pas question du duc de Ségovie, même pas en filigrane.
Il est heureux que vous aimiez la république, sans cela votre vie serait un cauchemar, comme elle l’est pour beaucoup de vos amis dont la pendule s’est arrêtée le 13 juillet 1789 à minuit.
Si je vous suis bien, c’est la monarchie constitutionnelle qui vous dérange. Au XXIème siècle !
Comme vous le dites si bien, je ne concède rien car je ne vois pas pourquoi je lâcherais quand d’autres continuent à prôner leurs théories fumeuses.
Cosmo
jul
29 octobre 2013 @ 14:51
Oh mais non Cosmo, je ne suis pas lassé, mais je continue, au contraire :)
« Certes les Français ne veulent plus des Orléans mais allez leur proposer un prince binational et vous verrez leur réaction ! »
Mais comme vous êtes sûr de vous :) waaaaaouhhhh Aussi catégorique que « Charles » mdr
Je pense plutôt que les Français ne comprendraient pas pourquoi l’aîné des descendants de nos rois serait disqualifié parce que certains de ses ancêtres ont eu l’honneur de régner sur l’Espagne. C’est plutôt positif, vous ne trouvez pas? . Ils trouveraient ça peut-être un peu tiré par les cheveux non?
Moi je ne prétend pas connaître l’avenir (contrairement à vous) et j’imagine très bien que Jean d’Orléans puisse devenir un jour roi. Jamais je n’oserais dire que c’est impossible.
D’autant plus que si restauration il devait y avoir, ce serait au peuple de décider en démocratie.
Oui je me doute bien que vous auriez préféré qu’un Président choisisse à la place du peuple. (Enfin surtout qu’il choisisse « bien », qu’il fasse le seul « bon choix » = un Orléans). Peut-être que votre voeu sera un jour exaucé mais je ne garantie pas de la durée du régime :)
Oh pas de mauvaise foi Cosmo, vous savez très bien que je suis pour la monarchie constitutionnelle ! :)
Je ne vois pas en quoi la monarchie constitutionnelle serait contradictoire avec la Légitimité dynastique. Voyez l’exemple de la Restauration de Louis XVIII et Charles X.
On peut avoir en France une monarchie constitutionnelle avec un roi qui n’est pas choisi en fonction des lois fondamentales de succession.
On peut avoir en France une monarchie constitutionnelle avec un roi choisi en fonction des lois fondamentales de succession.
L’essentiel est que les Français aient le choix et les moyens de se forger leur opinion.
« au mépris de l’histoire » ça c’est sûr, au mépris de votre version de l’histoire :)
Ne vous drapez donc pas dans « L’histoire » au singulier. Cela fait « dogme ». Or l’histoire est en perpétuel « débat » et écriture, grâce au travail sur des documents et aux différents points de vue des auteurs.
Voilà pourquoi les droits du Duc d’Anjou et de Ségovie n’étaient pas encore connus au milieu du XXème siècle.
Heureusement la connaissance a progressé depuis. Jacques Chirac a bien donné du « Monseigneur le Duc d’Anjou » au Prince.
La preuve que pour Légitimistes, la pendule ne s’est pas arrêtée en 1789, contrairement à certains orléanistes pour qui la pendule s’est arrêtée dans les années 1950-1960 à l’époque « du Coeur Volant » lol
Vous n’avez pas compris ce que je voulais dire. L’expression « hors-sol » signifie « qu’on fait croître sans que l’individu puisse s’enraciner dans une culture (traditions, valeurs…) « , et dans le cas de la royauté cela veut dire une royauté coupée de ses principes, particulièrement les lois fondamentales de succession, ou du christianisme.
Les aînés des Bourbons, même s’ils ont eu la chance de régner en Espagne et d’y vivre encore, conservent leurs racines en France, les lois fondamentales et s’en réclament.
Le légitimisme n’a pas besoin d’intellectualisation, de très peu de théorie puisque justement ses principes sont très simples et intelligibles : Il suffit de regarder un arbre généalogique : ) ! Evidemment les Orléanistes sont obliger d’écrire des livres pour justifier de constructions beaucoup plus subtiles.
Donc ne m’accusez pas de prôner des théories « fumeuses ». Ce que je prône existe. D’ailleurs cette théorie se limite à regarder qui est l’aîné.
Je vous souhaite un bon Mardi ensoleillé.
Jul.
Cosmo
30 octobre 2013 @ 10:55
Jul,
Je pense que vous prenez les Français pour des truffes, des crétins ou des amnésiques.
Je vous souhaite une bonne journée.
Cosmo
jul
26 octobre 2013 @ 13:27
Bonjour Francine
Pour avoir déjà pas mal échangé avec Cosmo, je puis vous assurer qu’il peut être aussi courtois que grincheux ;)
Francine du Canada
26 octobre 2013 @ 18:28
Et bien cher jul, pour avoir moi-même argumenté avec Cosmo (c’était je crois sur un musée à Madrid où sur une toile d’Isabelle II d’Espagne… je ne me souviens plus mais ce n’est pas important), je peux vous dire qu’il n’est jamais (ou très rarement) grincheux et toujours courtois.
Cosmo est historien et il a la « répartie » facile (et le verbe également). J’ai étudié en droit et j’ai le sens de la « plaidoirie » inné… alors « sauter dans la mêlée » est pour nous chose assez facile hahaha!
La courtoisie de Cosmo n’est plus à démontrer : Elle est connue de tous sur N&R.
Il n’est point dans mon intention de vous contredire jul mais… j’apprécie Cosmo sur N&R, comme j’apprécie plusieurs autres (vous inclus). Bonne journée, FdC
jul
27 octobre 2013 @ 18:04
Bonsoir Francine
Je crois volontiers que Cosmo ne vous a pas montré son côté grincheux. Il faut reconnaître que c’est un homme bien élevé avec les dames. Mais pour avoir beaucoup échangé avec lui et lu ses nombreux commentaires, j’ai bien remarqué que l’expression de certaines opinions (oh pas dangeureuses) le rendent grincheux : il suffit de trouver que les les Bourbons et les Légitimistes font quelque chose de joli, dans le respect de la tradition royale. Là il est de très mauvaise foi, à cause de ses opinions politiques.
Cosmo ne relèverait même pas si c’était le fait des Orléans… Bref dès qu’il y a un sujet Bourbon, c’est lui qui écrit un quart des commentaires des 200-300 commentaires (lol bon j’exagère un peu). Il y prend un grand plaisir ou s’en fait un grand devoir, on ne sait pourquoi puisque dans « la seule vraie doctrine de la pensée unique royaliste française » (la prétention des princes d’Orléans), les royautés étrangères soutiennent le Comte de Paris (lol) et les Français choisiront toujours les Orléans.
Alors pourquoi ne peut-il pas de temps en temps (je ne dis pas toujours) se réjouir un peu avec les Légitimistes comme je le fais parfois avec les Orléanistes, et afficher son air grincheux ?
jul
27 octobre 2013 @ 18:08
Ne craignez jamais de me contredire Francine, je n’ai pas toujours raison et peut être je fais erreur à son sujet. Mais comme c’est une impression qui me vient souvent, j’avais envie de l’exprimer.
Bon lundi !
Jul
Francine du Canada
28 octobre 2013 @ 09:18
Jul, je vous ai lu et je peux vous dire que je n’ai jamais cessé de vous lire (tous) sur les pages Orléans-Bourbons… un vrai plaisir!
Cosmo « … bien élevé avec les dames » hahaha! peut-être bien mais… il concède difficilement. Il déteste les coups-fourrés et la mauvaise foi et là… ces commentaires deviennent plus « pointus », plus argumentés et quelquefois plus « dénonciateurs ». Les vôtres également, très cher; c’est ce qui fait l’intérêt de ce site. Audoin, Actarus, Nemausus, Mayg, vous, etc. et Cosmo, Gérard, Charles, HRC, etc. Passionnant!
Je vois que vous nous apprenez des choses ci-dessous : Évêque (in partibus) wow, ça devient passionnant. Il est plus de trois heures du matin ici et… je dois aller dormir mais… je reviendrai, c’est certain. Amicalement, FdC
jul
28 octobre 2013 @ 20:40
Bonsoir Francine
ça pour « concéder difficilement », il concède difficilement :) !!! Je suis bien d’accord lol
Oui vous avez vu toute cette « littérature » Bourbon+Orléans.
Je m’en passerais bien ! Je crois justement que c’est à cause de cette intellectualisation à cause des livres politiques justifiant les droits des uns et pas des autres, essayant de la faire cadrer dans des notions républicaines qu’ils ont créé une royauté-hors-sol, un peu monstre (au sens d’un assemblage de divers animaux), qui n’a plus ses racines, qui n’arrive donc pas à s’enraciner dans les coeurs des Français.
J’aime la Royauté traditionnelle.
J’aime la République.
et j’ai l’impression que les structures hybrides ou dénaturées ne durent jamais longtemps (Empire, règne de Louis Philippe d’Orléans). Pareil, la prétention des Princes d’Orléans, les Français n’en ont pas voulu depuis cent cinquante ans. Tout n’est pas de leur faute, mais il devait quand même avoir y avoir un problème avec eux et leur idéologie.
jul
26 octobre 2013 @ 13:45
Bonjour Cosmo,
Oui vos conclusions me déplaisent mais à la différence des Orléanistes, je tolère les conclusions qui me déplaisent et je n’intervient pas systématiquement pour les remettre en cause.
Oui vous êtes un historien, et un historien engagé comme ils le sont tous, car ils écrivent en fonction de leur propre histoire, de choses qui les touchent. Au point de se voir décerner les lauriers de l’Orléanisme du plus partisan qui soit sur ce site, Charles.
(c’était vraiment émouvant )
Si vous êtes agréé par Charles, cela vaut toutes les recommandations mdr !
Cosmo
27 octobre 2013 @ 00:21
Jul,
Je ne suis pas du tout un historien engagé car l’orléanisme ne signifie rien pour moi, pas plus que le légitimisme. Mais il est vrai que pour vous ne pas aller dans le sens de la défense des droits de Louis de Bourbon est un engagement dans le clan d’en face. N’avez-vous jamais songé que certaines personnes peuvent considérer que les faits sont les faits et que vouloir tordre le cou à l’histoire est parfaitement inutile ?
Je ne vois pas en quoi vous pourriez mourir de rire en lisant les recommandations de Charles.
Il n’est pas plus excessif que certains de vos amis.
Cosmo
jul
27 octobre 2013 @ 17:53
Détrompez-vous Cosmo
Ce n’est pas le fait que vous ne partagiez pas le point de vue légitimiste qui me fait croire que vous êtes orléaniste.
C’est votre intense curiosité (pas pour mais) contre les Bourbons et les Légitimistes qui est frappante et qui me fait penser ça.
Votre aversion pour les Bourbons est déjà incompréhensible même quand on vous donne des raisons de voir les choses différemment (pour ma part, j’apprécie plusieurs Orléans parce que j’essaie de voir leurs bons côtés) mais surtout votre manière de vous indigner de tout ce qu’ils font, les informations fausses que vous distillez dans vos commentaires (ex : le fait que le Duc d’Anjou ait manqué d’argent et d’affection de sa famille paternelle) pour nuire à leur réputation.
Ou encore de leur reprocher des actes de leurs proches pour les éclabousser (ça c’était dégoûtant).
Un historien s’en garderait bien. C’est pourquoi je sens que vous êtes un historien politisé. Alors peut-être plus anti-Bourbon que pro-Orléans, je vous l’accorde.
Charles appréciera le « il n’est pas plus excessif que certains de vos amis » mdr !
Si je rigole, c’est parce que le pape de la « seule vraie doctrine de la pensée unique » vous accorde ses remerciements et félicitations. Il vous reconduit dans vos fonctions d’Évêque in partibus. (in partibus, car ce siège épiscopal n’existe plus lol).
Et que vous acceptez ses remerciements et félicitations. Etrange pour un historien non engagé. Moi je n’aurais jamais cette prétention.
Bon lundi Cosmo.
Jul
Cosmo
28 octobre 2013 @ 08:52
Détrompez vous, Jul !
Je n’ai aucune aversion contre les Bourbons, sinon j’en aurais également contre les Orléans qui sont des Bourbons au moins autant que ceux qui portent le nom.
J’ai de l’aversion contre la pensée légitimiste que je trouve malhonnête et derrière chaque cri d’admiration pour les Bourbons se cache en fait l’aversion des Orléans.
Je ne parle pas pour vous qui en effet avez la courtoisie d’une opinion positive des personnalités princières.
Mettre le comte de Paris à la 80ème place derrière une kyrielle de descendants de Philippe V est une insulte à l’intelligence et une absurdité. Et ce d’autant que, au moins quatre d’entre eux ( Espagne et Luxembourg) étant éligibles à des trônes étrangers ne peuvent en aucun cas être éligibles au trône de France. Et le jour où vous m’expliquerez comment Philippe V n’avait pas le droit de renoncer à ses droits en France alors que Juan-Carlos d’Espagne ou Henri de Luxembourg le pourraient pour garder leurs couronnes espagnole ou luxembourgeoise, et passer leurs droits aux suivants, nous aurons fait un immense progrès.
E ce n’est pas être politisé que de dire cela. L’ensemble des dévolutions des couronnes Bourbons a reposé depuis le XVIIIème siècle sur la renonciation du Traité d’Utrecht.
Il ne peut y avoir deux poids et deux mesures. Soit on ne peut pas renoncer à ses droits à la couronne et cela s’applique à tous, soit on peut y renoncer et cela s’applique à tous également. Il ne peut y avoir un qui ne peut pas renoncer et son descendant qui peut renoncer ou pas selon ses intérêts. La mesure drastique de 1712 ne s’explique que par la logique du système qui en est né.
Charles n’est pas plus le pape de la pensée unique que ne le sont Sigismond ou Naucratis.
Et si je parle en mal des certains membres de la famille de Louis de Bourbon, c’est pour pointer du doigt l’incohérence qu’il y a à donner des titres ronflants ( duchesse de ceci ou de cela, altesse royale, reine douairière) à des personnes qui ont quitté la barque royale depuis bien longtemps et dans des conditions fort peu honorables.
Mes contributions, comme les vôtres, font vivre le site et peu d’intervenants s’en plaignent.
Cosmo
jul
28 octobre 2013 @ 20:20
Cosmo
Le Traité d’Utrecht, les renonciations…
Le choix des arguments (les vôtres, les miens) est toujours fait en fonction d’une pensée politique, même non consciente. Penser le contraire est naïf, le laisser penser c’est vouloir entretenir la naïveté.
Et au sujet d’une querelle dynastique, c’est gonflé lol ! :D
En quoi la famille Vargas était-elle « dans la barque royale »? Quand a-t-on donné des titres à ces personnes? JAMAIS.
Alors ne les salissez plus.
Utiliser ce genre d’arguments est malhonnête.
Quand Emmanuelle de Dampierre a-t-elle « quitté la barque royale »? JAMAIS. Au contraire, elle a constamment défendu les droits de ses fils et de ses petits-fils aux côtés des Légitimistes. C’est pourquoi nous continuons à l’appeler par courtoisie de ses anciens titres.
Yoooo Cosmo, « derrière chaque cri d’admiration pour les Bourbons se cache en fait l’aversion des Orléans. » faut pas exagérer non plus…
Ce que vous prenez pour des cris d’admirations (je sais que vous n’aimez pas ça et vous avez raison) sont des marques de fidélité. Un peu comme des enfants vis à vis de leurs pères (à l’échelle de la patrie). On n’est pas obligé d’admirer ses parents, mais on doit les respecter. Ce sont les principes qu’incarnent les Princes (Légitimité, racines chrétiennes) plus que leurs personnes qui animent nos « cris ».
Mais il est vrai que dans le cas des aînés des Bourbons, nous avons parfois envie de les admirer (au sens de les contempler, pas de les surestimer) en particulier notre princesse qui recueille de nombreux suffrages de toutes parts. Vous devriez vous en réjouir.
Ce qui est pour vous « une insulte à l’intelligence » et une « absurdité » ne l’est pas pour nous. Chacun son point de vue. Car nous estimons que l’aîné des descendants par les mâles d’Hugues Capet, Louis IX, Henri IV Louis XIV est forcément Français et leur successeur. Nous trouvons même que c’est du bon sens :)
Ce serait une insulte à un Capétien et une ingratitude envers sa famille et ses prédécesseurs de lui refuser son identité française et sa place de successeur s’il la demande.
Voilà ce que nous considérons comme juste et de bon sens.
Charles appréciera votre nouvelle comparaison lol Y aurait-il alors plusieurs papes donc plusieurs visions différentes ? et pas seulement une ? On progresse !
Cosmo
29 octobre 2013 @ 17:01
Jul,
L’appréciation des renonciations de 1712 et du Traité d’Utrecht ne se fait pas en fonction d’une idéologie. Pour vous peut-être, mais pas pour moi !
Il y a une réalité historique contre laquelle vous ne pouvez rien et une logique qui semble inaccessible à l’entendement des néo-légitimistes.
Ils n’ont toujours pas compris qu’une accession au trône ne peut en aucun cas être conditionnée à une renonciation préalable.
Un Bourbon qui accède au trône de France doit, en l’absence de validité de la renonciation de 1712, obligatoirement renoncer au trône d’Espagne auquel il serait appelé, en sa qualité en sa qualité « d’héritier perpétuel » si le lien n’avait pas été rompu. Un Bourbon ne saurait accéder au trône d’Espagne sans avoir renoncer au trône de France, pour les mêmes raisons. Car s’il n’y renonce pas, il ne peut pas accéder au trône.
A chaque avènement en France ou en Espagne, il devrait y avoir une renonciation à l’autre trône. Cela est incompatible avec la tradition monarchique qui suppose la pérennité. Où est la pérennité si à chaque avènement on a le choix d’un trône ou l’autre ?
Il n’y a là aucune idéologie mais une simple logique monarchique.
Ce n’est pas être anti-Bourbon que de dire cela. C’est au contraire assurer qu’il ne saurait y avoir de désordre à l’avènement. Et c’est dans cet esprit que la renonciation de 1712 a été déclarée perpétuelle.
Et je vous répète, défendre les droits de la Maison d’Orléans, c’est aussi défendre la Maison de Bourbon. Je ne vois pas en quoi descendre de Louis XIII, et accéder au trône à ses droits, est moins bien que de descendre de Louis XIV.
Ma grille de lecture est au moins aussi légitimiste que la vôtre. La différence est qu’elle tient compte de la réalité des faits et du respect de la parole donnée. La vôtre repose sur un parjure et la négation des effets d’un Traité de droit international.
A chacun ses valeurs !
Cosmo
Actarus
2 novembre 2013 @ 20:19
Ouf !
Vous ne lirez donc pas le livre de Patrick Germain. ^^
Marie-Josépha
25 octobre 2013 @ 10:00
Ca me rappelle mon Bac L, on avait étudié « Le Guépard » :)
Palatine
25 octobre 2013 @ 11:46
Je voudrais présenter ici un écrivain finalement méconnu : l’auteur du Guépard . Giuseppe Tomasi di Lampedusa qui selon ses amis ne se faisait pas appeler prince et minimisait tout cela. Un cancer du poumon mit fin à sa vie en 1957. Il avait 61 ans et ne verrait jamais publier de son vivant son unique roman « le guépard ». Il n’a jamais travaillé et passait sa vie à lire et aimait la solitude. Mais il fit partie d’un cercle d’écrivains et après un congrès dans une station thermale en 1953, il s’attaqua à l’écriture de son fameux roman.
Il n’alla pas à l’école primaire et fut éduqué à la maison. Ensutie il frequenta un lycée classique à Rome et à Palerme. Il s’inscrivit à la fac de droit de Rome mais n’y termina pas ses études. A 24 ans il partit à la guerre et termina celle-ci avec le grade de lieutenant. Il ne resta pas dans l’armée et partit rejoindre sa mère en Sicile. Il vivait avec elle, voyageait avec elle, et ne pouvait la quitter un instant. Il passait son temps dans la bibliothèque à lire et s’intéressait aux littératures étrangères. Il collabora à des revues littéraires et fit la connaissance de Lucio Piccolo, poète italien .
Il se maria en 1932 avec Alexandra Wolff Sommersee, fille d’un baron allemand et d’une musicienne, qui habitait en Lettonie et s’occupait de psychanalyse. Le couple alla rejoindre la maman en Sicile, mais les deux femmes ne s’entendirent pas, et l’épouse retourna vivre en Lettonie. Le futur écrivain semblait s’accommoder de cette situation. Seule la guerre, en 1940, fit revenir l’épouse au bercail, car la situation était dangereuse en Europe du Nord et Alexandra préférait encore revenir en Sicile. Les trois personnes allèrent vivre à Capo Orlando. Giuseppe Tomasi de L. avait hérité un domaine agricole de son père décédé peu avant la 2de Guerre mondiale et fut dispensé de s’enrôler dans l’armée parce qu’il devait s’en occuper. La vie à trois s’acheva en 1946 quand la mère mourut et le couple alla s’installer à Palerme. Giuseppe T. de L. fréquenta là-bas de jeunes intellectuels dont son cousin Gioacchino Lanza di Mazzarino. Il s’entendit tellement bien avec lui qu’il décida de l’adopter, son mariage avec Alexandra étant resté stérile. Le jeune homme apres l’adoption se fit appeler Gioacchino Lanza Tomasi et eut une brillante carrière de musicologue . Après une rencontre , en 1953, avec des poètes (dont Eugenio Montale) et écrivains, dont Bassani, à un congrès littéraire, Giuseppe T. de L. commença à écrire son Guepard .(1954-1956). Deux grandes maisons d édition dont Einaudi refusèrent le manuscrit.
Quand Giuseppe meurt en 1957, son fils adoptif et héritier continue à s’occuper du manuscrit et grâce à Giorgio Bassani (« le Jardin des Finzi-Contini ») parvient à la faire publier par …. Feltrinelli . ( Une petite maison d’édition dont le fondateur etait un militant d’extrême gauche qui mourut ds les années en preparant un attentat terroriste, mais qui continua après la mort du bonhomme !).
En 1959, le roman fut couronné par le prix « Strega » et le reste appartient à l’histoire.
Les notices biographiques italiennes disent que l’écrivain mort sans enfant ne put laisser ses titres de noblesse (duc de Palma, prince de Lampedusa , baron de Montechiaro et Grand d’ Espagne ) à son fils adoptif mais à son oncle Pietro Tomasi della Torretta , qui mourut sans héritier en 1962.
Il y a aussi l’unique nouvelle de Lampedusa : « Le professeur et la sirène » . Je l’ai lue il y a longtemps et ne me souvient plus de ce que cela racontait.
Et puisqu’on parle de littérature italienne, je conseillerais le best seller de Giorgio Bassani , » le Jardin des Fizzi-Contini ». Il parle des raffles de juifs en Italie du Nord pendant la dernière guere. Il n’y en eut pas autant que dans les autres pays mais quelques collabos « zélés » parvinrent à arriver à leurs fins.
Un livre resterait à écrire : celui du menage à trois , mari, femme et belle-mere , des Lampedusa. L’épouse, versée en psychanalyse, jeta vite l’éponge mais elle put certainement se documenter sur le problème de l’oedipe de son mari.
Elle aurait peut-être écrit un livre intéressant si elle n’était décédée aussi en 1957.
Un realisateur a fait un film sur la genese du roman en 2000, mais il n’a pas été diffusé à l’étranger.
Les notices
Palatine
25 octobre 2013 @ 17:29
Désolée, erreur, Madame Tomasi di Lampedusa n »est pas morte en 1957. Quand elle revint en Italie au début de la guerre, ne voulant pas passer tout son temps avec sa belle-mère, elle alla souvent à Rome exercer sa profession de psychanaliste. Elle continua plus tard à Parlerme.
Je n’explique pas ce qu’était Capo Orlando. C’est, à 120 km de Palermo, une proprieté au bord de la mer qui appartenait aux cousins de Lampedusa. Des gens completement loufoques.. C’était l’endroit préféré de l’écrivain et il y alla toute sa vie. L’histoire des Piccoli, cousins de l’auteur, mériterait un livre entier, car question excentricité on a rarement fait mieux.
Cosmo
25 octobre 2013 @ 18:50
Merci, Chère Palatine, pour toutes ces précisions sur la vie du prince de Lampedusa !
Il est une chose étonnante. Ce palais, qui fut la dernière résidence du prince, est le survivant d’une série de catastrophes qui ont détruit les demeures où le prince avait habité. Tout d’abord, la propriété de sa femme brûla avant-guerre, puis ce fut la destruction, sous les bombes américaines, du Palais dans lequel il avait été élevé, et enfin la Villa de Santa Margherita, le Donnafugata du roman, fut détruite entièrement par un tremblement de terre en 1972.
Espérons que le palais Lanza Tomasi échappera à ce terrible destin.
Amicalement
Cosmo
Palatine
25 octobre 2013 @ 22:43
les droits d’auteur ont été très bien utilisés et je pense que Gioacchino fera un testament intelligent . L’auteur du Guépard a été empoisonné toute sa vie par les séquelles du testament d’un arriere-grand-père. C’était apparamment quelque chose d’insoluble et de nébuleux et le problème a duré pendant quelques générations. Il ne s’intéressait pas à l’argent heureusement mais aurait aimé ne pas hériter de ce casse-tête.
Je pourrais raconter encore un tas de choses sur Lampedusa, homme interessant et complexe, mais je ne veux pas monopoliser cette rubrique.
Corsica
26 octobre 2013 @ 23:13
À titre personnel, cela ne me dérangerait pas Ce que vous dîtes est intelligent, passionnant et bien écrit .
Michèle
27 octobre 2013 @ 22:08
Avec Palatine, Il ne peut en être autrement, Depuis des années elle nous enchante par son humour, son immense connaissance, ses écrits ou récits,
Nous attendons avec impatience de recevoir nos cartons d´invitation pour:
un prochain bal, certaines aimeraient Vienne, un voyage, cela serait formidable.
une grande soirée suivie d´un Royal dîner réunissant tous les intervenants de N & R.
Cela pourrait être très passionnant.
Avec Palatine il ne peut en être autrement.
Michèle
Francine du Canada
28 octobre 2013 @ 09:22
Et bien Palatine, Corsica, Michèle, moi je me déplacerais pour une telle rencontre, c’est certain. Amitiés, FdC
Laure-Marie Sabre
26 octobre 2013 @ 12:29
Le professeur et la sirène raconte l’histoire d’un jeune étudiant de grec qui aura une relation platonique avec une sirène, Lighea, rencontrée sur la mer au large de la Sicile. Ce jeune homme, devenu un vieux sénateur, racontera un demi-siècle plus tard à une jeune journaliste comment, ayant connu l’amour absolu, il a décidé de ne jamais consommer d’amour charnel. Leurs échanges ont lieu dans un café de la via Po à Turin pendant le fascisme.
Quant aux Finzi, c’est un nom juif répandu jusque dans les Balkans sous la forme Finci : on trouve de nombreuses tombes à leur nom au cimetière juif de Sarajevo.
Palatine
26 octobre 2013 @ 18:36
je trouvais Claudia Cardinale un peu nunuche, et Burt Lancaster irrésistible. Et très crédible aussi, car on trouve ce genre de physique en Sicile.
Palatine
26 octobre 2013 @ 18:54
merci Louise-Marie. Je n’avais aucun souvenir de cette nouvelle, preuve qu’elle ne m’avait pas bcp intéressée. Maintenant, avec le recul, je me dis que cet étudiant de grec devait être très attaché à sa maman, et que la sirène devait être aussi vivante que celle du port de Copenhague. L’épouse balte de l’écrivain ne resta même pas un an auprès de lui et de la belle-mère, mais ils s’écrivirent beaucoup et se virent une fois par an moyenne. On peut penser à la sirène… Ils parlaient de littérature et de leurs chiens, qui furent un peu leur progeniture. Cette nouvelle est finalement très significative.
Merci pour les Finzi. Je ne suis pas férue de littérature italienne, loin de là, mais j’ai aimé le best seller de Bassani, parce que c est le classique parcours initiatique du premier amour, déçu. Ca rappelle Tourgueniev et la mystérieuse et fascinante Zinaïda de Premier Amour.
Comme Lampedusa, Tourgueniev préféra rêver sa vie plutôt que la vivre. Foin des passions échevelées !
Palatine
27 octobre 2013 @ 11:27
à Corsica, quelques détails biographiques, puisqu’elle est intéressée.
Le Guépard fit bcp de bruit en Italie pendant des lustres, on s’intéressa à l’auteur, les critiques littéraires essayèrent d’en savoir plus sur ce chef d’oeuvre, car c’en est un et sur son auteur.
Lampedusa était morbidement attaché à sa mère, comme l’étaient les trois enfants de sa tante, baronne Piccoli, soeur de la mère de T; de L. L’écrivain voulait passer le plus de temps possible dans la propriété idyllique de Capo d’Orlando avec ses cousins qui ne se marièrent pas.
La situation mère-enfant était à peu près identique à Capo d’Orlando qu’au sein du foyer Lampedusa : mère adorée et omniprésente. Madame T. di L. avait perdu une petite fille dans l’enfance et le futur écrivain fut élevé comme un fils unique. Les critiques découvrirent que la mère écrivait à son fils, même quand il avait déjà cinquante ans … au féminin ! On essaya de parler d’homosexualité, mais l’héritier dit qu’on n’avait aucune preuve de cela. Personnellement, je crois plutôt à un cas d’asexualité. On ne connut aucune liaison à Lampedusa, ni hétéro, ni homo. Il vecu très bien sans épouse auprès de lui la plus grande partie de sa vie, et se contentait de ses livres, sa mère, ses cousins, sa tante et ses amis. Buzzati vecut avec sa mère jusqu’à environ 60 ans mais avait une vie normale hors des murs de la maison familiale et se maria (comme bcp d’Italiens que je connais) à la mort de sa mère avec une jeune femme très sympathique. Je pense que la nouvelle du Professeur et de la Sirène est significative.
Lampedusa était un homme paradoxal. Il applaudissait à la Révolution française et disait qu’on avait bien fait de décapiter Louis XVI, et aimait les écrivains italiens de gauche. Mais il ne traitait pas de la même façon un aristocrate de haut niveau, un de moyen niveau et un membre des professions libérales . Il n’a jamais travaillé de sa vie et fustigeait l’oisiveté de la noblesse italienne.
Oui, le Tancrede du Guepard a eu comme modèle son cousin Gioacchino. Cosmo a raison.
Laure-Marie Sabre
27 octobre 2013 @ 17:21
Je trouve aussi Tomasi di Lampedusa fascinant et je pense que vous avez raison : il était sans doute asexué. Sa femme avait quant à elle la réputation d’être lesbienne mais peut-être également sans réelle sexualité. Pour ma part, j’ai lu Le professeur et la sirène à l’adolescence et j’avais trouvé cela d’un romantisme extraordinaire :-) Quant à l’adaptation cinématogaphique du Guépard, je la trouve excellente mais dans mon esprit, elle est totalement détachée du livre : ce sont deux oeuvres à part entière. Le livre est beaucoup plus violent d’une certaine manière, et traite des perversions de l’aristocratie palermitaine, tandis que le film est juste la représentation d’un crépuscule (thème cher à Visconti). Et moi, je trouvais (et trouve encore) Alain Delon tout sauf fade dans le rôle de Tancredi Falconeri…………………………. Et Claudia Cardinale n’est pas nunuche à mon sens : ce n’est au contraire pas un hasard, d’après moi, si Visconti a choisi une femme de 30 ans et non pas une oie blanche pour interpréter le rôle : elle est très sensuelle.
Corsica
27 octobre 2013 @ 21:03
Merci infiniment Palatine pour le supplément de détails sur les rapports du prince avec sa mère . Ils donnent un autre éclairage sur son mariage quasi
«virtuel» . Confrontée à une belle-mère omnipotente et peut être à l’homosexualité latente ou à l’asexualité de son époux ( les deux ayant le même résultat) on comprend que la jeune épousée ait pris le large . Je ne sais si le prince a trouvé une certain équilibre au milieu de ses paradoxes mais il a écrit un livre magnifique que j’ai beaucoup aimé .
Francine du Canada
28 octobre 2013 @ 14:56
Merci de votre commentaire si intéressant Palatine; vous avez si bien cerné le personnage qu’à la dernière ligne, j’ai eu l’impression d’avoir relu le livre récemment. Vous lire est un réel plaisir. Bonne journée, FdC
Francine du Canada
25 octobre 2013 @ 16:47
Comme vous avez raison Cosmo; j’ai rencontré une foule de gens dans ma carrière : Des nobles et des snobs… mais l’aristocratie véritable ne se définit pas seulement par la naissance, tout comme l’éducation ne se définit pas seulement par l’instruction (les connaissances). Amicalement, FdC
Michèle
26 octobre 2013 @ 03:50
L’éducation se définit comme étant la somme de ce que l’Humanité a appris sur elle-même. L’éducation est directement reliée à la culture et aux valeurs d’une société. L’éducation englobe l’instruction (transmission des connaissances), mais elle va plus loin. Tout le monde est disposé aujourd’hui à reconnaître que l’éducation est un système inséré dans un environnement à la fois politique, économique et social, avec lequel il est en interaction.
principes pédagogiques du scoutisme.
Michèle
Francine du Canada
26 octobre 2013 @ 19:01
Michèle, je suis tout à fait d’accord avec votre commentaire et ce, bien que je n’ai aucune connaissance des principes pédagogiques du scoutisme. J’ai du vécu… ailleurs.
Lorsque je mentionne que « l’éducation ne se définit pas seulement par l’instruction (les connaissances)… » je fais plus particulièrement référence au « vécu » d’une personne, ses « expériences de vie » car, je crois que c’est ce qui forme une personnalité. N&R est une micro société et on y rencontre toutes sortes de personnalités et j’aime apprendre… je demeure donc ouverte à ce que chacun des intervenants peut m’apporter. J’ai toujours plaisir à vous lire Michèle car… vous êtes généreuse. Amitiés, FdC
Francky
26 octobre 2013 @ 11:56
Bravo Cosmo pour ce très bel article, fruit d’un long travail de recherche et de rédaction.
Vous nous donnez envie de nous embarquer pour la Sicile et remonter le temps dans ce magnifique palais bercés par l’histoire et les flots de la Méditerranée toute proche…
Vous m’avez régalé et je vous en remercie !
Peut-être un prochain article sur le palais Orléans de Palerme ? Surtout, continuez ce type de reportage toujours très attendu !
Bien à vous.
Francky
Teresa2424
14 janvier 2020 @ 19:06
Gracias Cosmo,Regine !!y a todos por el aporte cultural .
lo extrañaba
Baboula
24 septembre 2022 @ 12:46
Une qualité de discussion qui a fait que j’ai eu envie de venir sur ce site ,
Las …