Le parc du domaine de Saint Cloud se situe à l’Ouest de Paris en bordure de Seine et à flanc de coteau. Il s’étend sur 460 hectares et bénéficie d’un cadre exceptionnel aux portes de la capitale.
Villégiature de prédilection des familles princières, royales et impériales régnantes au fil des siècles, le domaine national de Saint-Cloud reste encore aujourd’hui marqué par les grands faits historiques qui s’y sont déroulés.
C’est aujourd’hui un lieu de visite et un lieu de promenade et de détente pour l’Ile de France. C’est aussi le lieu qui accueille chaque année le festival Rock en Seine.
Témoin de quatre siècles d’histoire des jardins, le parc actuel a gardé l’ordonnancement de celui conçu par Le Nôtre. La grande perspective offre une vue sur Paris.
En effet le domaine compte différents jardins, fruits d’ajouts successifs dont le grand parc et la grande perspective en terrasses qui traverse le parc sur 2 km, tous deux créés par Le Nôtre, se situe à flanc de coteaux, sur lequel s’échelonnent des terrasses, des parterres, des jets d’eau.
Le XVIIIe siècle a également posé sa marque sur ce jardin grâce à l’intervention de Pierre Contant d’Ivry qui réalisa des bosquets et amphithéâtres dont on conserve certains tracés, notamment dans le petit parc du domaine, conçu au XVIIe siècle par Le Nôtre.
Le jardin à l’anglaise, autrement dit Jardin du Trocadéro, est constitué de plusieurs allées bordées de bosquets et de pelouses, d’un lac et a été aménagé en 1823. Il compte une grande variété d’essences d’arbres et d’arbustes; il est agrémenté d’une volière et d’une pièce d’eau, dite « lac du Trocadéro », qui fait office de réservoir.
Le jardin fleuriste de Marie-Antoinette : dans ce jardin presque secret où la reine faisait pousser des rosiers en pots, on cultive encore aujourd’hui fleurs et roses anciennes destinées aux grands palais de la République.
Tout au long des XVIIIe et XIXe siècles, le domaine de Saint Cloud a été le lieu par excellence de fêtes somptueuses et féériques, telles que la « foire de Saint Cloud » qui a accueilli les Parisiens, marchands, forains et autres comédiens dès le XVIIIe siècle.
Cela continue aujourd’hui puisque le domaine est souvent choisi pour des événements à grand public. Le festival Films sous les étoiles ou encore le célèbre festival de musique Rock en Seine s’y déroulent chaque année (ces deux événements sont cependant annulés cette année).
Mais surtout, pendant 11 ans, le domaine a accueilli ce qui reste le plus grand feu d’artifice d’Europe ; le « grand feu de Saint Cloud ». Rendez-vous incontournable de septembre qui réunissait les pyrotechniques du monde entier. Environ 20 000 personnes qui admiraient 3 tonnes de poudre dans le ciel illuminant 400 mètres de façade !
Le domaine est un site naturel protégé depuis 1923 et labellisé « jardin remarquable » en 2005.
En effet, le grand parc héberge des essences de type forestier : chênes, hêtres, charmes. Le long des allées on retrouve des arbres taillés en plateau rideau : marronniers et tilleuls.
Le jardin clos héberge une collection de roses anciennes. Le parc accueille de nombreux mammifères : chevreuils, renards, fouines, hérissons et écureuils.Parmi les oiseaux , nous pouvons souligner la présence de rapaces, indicateurs de la bonne santé du milieu : buses, faucons crécerelles et hobereaux, éperviers d’Europe, chouettes hulottes. Les vedettes du parcs sont les pics, depuis le minuscule épeichette à l’imposant pic noir, en passant par les pics, verts, mars et épeiches.
L’eau est également un élément important du domaine puisque de nombreuses fontaines ornent le parc ainsi qu’une grande cascade et un bassin dont le jeu d’eau s’élève à plus de 40 mètres de haut.
En pénétrant plus profondément dans la partie boisée du parc, vous découvrirez le Pavillon du piqueur, petite ferme qui propose ( en temps normal hors covid) de nombreux ateliers de sensibilisation du public aux pratiques écologiques. Le domaine est d’ailleurs lui-même géré en développement durable.
Le parc abrite aussi un très grand nombre de statues dont « La France couronnant l’art et l’industrie », un monument à Paul Huet peintre et graveur français et le Mémorial Lafayette qui est un mausolée élevé en 1928 pour abriter les corps de 68 aviateurs américains engagés volontaires lors de la première guerre mondiale.
Après la Grande Cascade et le bassin carré du Grand Jet en 1900, l’ensemble du domaine est classé monument historique le 9 novembre 1994. Depuis le décret de la Convention nationale du 5 mai 1794, le domaine national de Saint-Cloud est propriété de l’État, ce qui a permis de stopper le processus de démantèlement. (merci à Guizmo)
Pistounette
12 mai 2021 @ 04:04
Merci de ce très agréable sujet, Guizmo
Même si je ne mets pas un commentaire à chaque fois, j’apprécie l’ensemble de vos articles, courts ou plus élaborés… je sais le travail qu’ils nécessitent ! 😊😉
DEB
12 mai 2021 @ 11:50
Oui merci à Guizmo et aussi à vous Pistounette.
Bambou
12 mai 2021 @ 05:57
Magnifique parc aux portes de Paris.
giseleT
12 mai 2021 @ 08:28
Merci pour ce magnifique reportage, j’ai voyagé tout en restant chez moi
Beque
12 mai 2021 @ 10:35
Sous le Second Empire, la Cour séjournait, du printemps au 15 août, à Saint Cloud d’abord, puis à Fontainebleau et revenait à Saint-Cloud après Biarritz. Napoléon III se rendait aux Tuileries chaque matin, sauf les deux jours de la semaine où les ministres venaient à Saint-Cloud pour tenir conseil. Dans ce palais, l’Empereur travaillait mais prenait du temps pour la lecture, la promenade. Le personnel du service d’honneur déjeunait et dînait à la table des souverains ainsi que les ministres, les jours de conseil. Le couple impérial recevait parents et amis dont Mérimée. Ils appréciaient ce séjour de détente et de calme parmi les arbres et les fleurs. L’impératrice aimait faire des promenades aux environs. A cinq heures, il y avait le thé. Après le dîner, on jouait aux cartes ou au loto ; on organisait parfois un petit bal et on faisait venir de Paris une troupe de théâtre. Le château de Saint-Cloud était somptueusement meublé. Napoléon III s’entoura de souvenirs de famille. En 1854, il racheta le contenu du château d’Arenenberg qu’il avait dû vendre après la mort de la reine Hortense. Toutes les caisses contenant statues, moblilier, tableaux furent envoyées à Saint Cloud. A l’Exposition Universelle de 1855, il acheta plusieurs meubles et fit faire par des ébénistes du mobilier Louis XVI, style qu’il appréciait.
Veronique y
12 mai 2021 @ 11:49
Dire que quand je vivais à 5 minutes du parc j’en avais assez de me promener ici , tout le temps mo pére ou mon mari me disait « on va au parc .
Ciboulette
12 mai 2021 @ 15:30
Moi aussi , je viens de voyager tout en restant chez moi . Merci , Guizmo , pour cette agréable promenade et son histoire .
aubépine
12 mai 2021 @ 12:26
C’est intéressant et permet de visiter des choses méconnues depuis chez soi ;merci à l’auteur !
Patrick JACQUES
12 mai 2021 @ 12:50
Rendez-nous le Palais
Leonor
12 mai 2021 @ 13:25
Le parc sous un autre aspect :
https://www.youtube.com/watch?v=omasy4HZycs&ab_channel=S%C3%A9bastienLejeune
Allez, un p’tit pogo ! A votre service !
Danielle
13 mai 2021 @ 18:31
Par ce temps de confinement, il serait bon d’aller se promener dans ce parc qui est un musée à ciel ouvert ; merci Guizmo.