Le pont Mirabeau de 165 m de long et de 20 m de large, a été construit, entre 1893 et 1896, par les ingénieurs Jean Résal (1854-1919), Rabel et Alby qui ont le choix d’un ouvrage métallique à triple articulation.
MoreLe pont Mirabeau de 165 m de long et de 20 m de large, a été construit, entre 1893 et 1896, par les ingénieurs Jean Résal (1854-1919), Rabel et Alby qui ont le choix d’un ouvrage métallique à triple articulation.
More
ciboulette
10 mars 2020 @ 09:12
Sous le pont Mirabeau coule la Seine . . .merci , Guillaume Apollinaire . Et aussi Guizmo !
Baboula
10 mars 2020 @ 09:14
Les alentours devaient être plus champêtres au temps de Guillaume Apollinaire .
« Il suffit de passer le pont et c’est le royaume des fleurettes « Merci encore à vous Guizmo de nous avoir convier à ce voyage parisien .
On ne nous dit jamais si parfois ces quatre jolies dames sont assises dans l’eau .
Robespierre
10 mars 2020 @ 09:44
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne,
la joie venait toujours après la peine
vienne la nuit, sonne l’heure,
les jours s’en vont,
je demeure.
………………………….
Robespierre potache
Lunaforever
10 mars 2020 @ 10:04
Pas du tout romantique ce pont avec ces immeubles modernes derrière.
Ce n’était sûrement pas comme ça du temps d’Apollinaire. ..
Francoise
15 mars 2020 @ 06:15
Non c était une partie du 15 assez simple et mal habitee en place de ces hideux immeubles neufs ou il y a des rues encastrées, couvertes sans lumière naturelle c est même angoissant
COLETTE C.
10 mars 2020 @ 10:19
Superbe ! et on ne peut s’empêcher de réciter le fameux poême !
Bételgeuse70
10 mars 2020 @ 10:24
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine…
Menthe
10 mars 2020 @ 11:16
Le poème d’Apollinaire, chanté par quelques artistes, ci dessous la version interprètée par Serge Reggiani
https://youtu.be/Hl1BAiGUks4
Caroline
10 mars 2020 @ 12:04
Est- ce possible de savoir exactement la couleur de ce pont métallique ?
Baboula
10 mars 2020 @ 15:00
Comme la Tour Eiffel, il change de couleur à chaque ravalement.
Gérard
10 mars 2020 @ 18:07
On parle d’or-vert.
Jean Pierre
10 mars 2020 @ 13:46
Guillaume Apollinaire….la grippe espagnole !
Désolé de plomber l’ambiance.
Robespierre
11 mars 2020 @ 12:55
Non, avec le corona virus, la boucle est bouclée.
Gérard
10 mars 2020 @ 17:35
Notons que le refrain du poème d’Apollinaire est repris d’un manuscrit écrit pendant son incarcération à la Santé du 7 au 12 septembre 1911 car le 7 septembre 1911 il avait été accusé de complicité dans le vol de la Joconde qui s’était produit le 21 août, il fut soupçonné parce qu’une de ses relations avait dérobé des statuettes au Musée du Louvre et cette douloureuse expérience le marqua.
Apollinaire avait travaillé en effet au Louvre et avait été pendant quelques années secrétaire de Géry Pieret un aventurier d’origine belge qui avait dérobé, outre des statuettes, des masques phéniciens, et qui adressa le 28 août par bravade au quotidien Paris-Journal une statuette dérobée au Louvre, puis il déclara avoir volé la Joconde et demanda 150 000 francs-or de rançon. En fuite il fut condamné par contumace en 1912 à 10 ans de réclusion pour le vol de trois statuettes ibériques mais on se souvient que le véritable voleur devait garder pendant deux ans dans le double fond d’une valise sous son lit Mona Lisa.
Les quatre statues qui ornent le pont sont dues à Jean-Antoine dit Antonin Injalbert et elles représentent la Ville de Paris, que nous voyons sur une photo de Guizmo ici, la Navigation, l’Abondance et le Commerce et elles sont surmontées des armoiries de la Ville de Paris.
Dans Alcools Guillaume Apollinaire publia aussi A la Santé écrit de même en septembre 1911 :
I
Avant d’entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu’es-tu devenu
Le Lazare entrant dans la tombe
Au lieu d’en sortir comme il fit
Adieu Adieu chantante ronde
Ô mes années ô jeunes filles
II
Non je ne me sens plus là
Moi-même
Je suis le quinze de la
Onzième
Le soleil filtre à travers
Les vitres
Ses rayons font sur mes vers
Les pitres
Et dansent sur le papier
J’écoute
Quelqu’un qui frappe du pied
La voûte
III
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène

Dans la cellule d’à côté
On y fait couler la fontaine
Avec les clefs qu’il fait tinter
Que le geôlier aille et revienne
Dans la cellule d’à côté
On y fait couler la fontaine
IV
Que je m’ennuie entre ces murs tout nus
Et peints de couleurs pâles
Une mouche sur le papier à pas menus
Parcourt mes lignes inégales
Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
Toi qui me l’as donnée
Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
Le bruit de ma chaise enchaînée
Et tous ces pauvres cœurs battant dans la prison
L’Amour qui m’accompagne
Prends en pitié surtout ma débile raison
Et ce désespoir qui la gagne
V
Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement
Tu pleureras l’heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures

VI 
J’écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu’un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison
Le jour s’en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison

Gérard
10 mars 2020 @ 17:48
On put lire dans Paris-Journal :
» L’émotion soulevée dans le monde des lettres et parmi les artistes par la nouvelle de
l’arrestation de Guillaume Apollinaire a eu un écho, hier, au Palais de justice.
On y a fort discuté, en effet, sur la mesure prise par le juge d’instruction, et dans de
nombreux groupes, on s’est fort étonné que M. Drioux, qui lança contre M. Apollinaire un
mandat d’arrêt, n’ait pas songé qu’il se trouvait en présence d’un écrivain de talent et d’un homme dont la probité est au-dessus de tout soupçon.
Nous avons tenu à connaître les motifs qui avaient fait agir de la sorte le magistrat
instructeur. «
ciboulette
11 mars 2020 @ 18:47
Merci du fond du cœur , Gérard !
Teresa2424
10 mars 2020 @ 20:21
Merci « Guizmo »