Rencontre à Londres entre le prince Harry et le Secrétaire d’Etat britannique à a Défense Michael Fallon pour parler de la santé mentale au sein de l’armée. (Copyright photos : Getty images)
Souvenir pour les deux d’une mère souffrante et fragile,sûrement,Rob.
Ils ont du la voir pleurer plus souvent que normalement.
Dans l’armée, les engagés ont besoin de santé psychique plus que les autres.Et ce n’est pas peu dire.^^…notre époque fabrique des dépressifs à la pelle,des névrosés, des stressés, des malheureux. ..je trouve que cette cause est d’intérêt public.Même si pour nos contemporains et nous-même, c’est déjà trop tard.
Muscatine, notre époque fabrique effectivement des dépressifs, stressés, etc et je trouve comme vous qu’une priorité doit être donnée à l’étude de la santé mentale (je préfère le terme « bien-être psychologique » mais c’est personnel). Or c’est tout de même ce qui manque encore. Les recherches s’intéressent tout doucement à ces problématiques dont les origines se retrouvent dans le vécu direct mais aussi indirect. Il n’est pas toujours nécessaire d’aller à la guerre pour que l’âme en prenne un sérieux coup. Des scènes du quotidien peuvent elles aussi créer des situations de malaise psychique, de réactions excessives, etc. Pour moi, il est autant nécessaire de traiter les causes, que les effets et les suites.
Personnellement, je marche un peu en marge de ce terrain et les blessés de l’âme ont toute ma compréhension et mon soutien. ?
Leonor
10 octobre 2017 @
08:28
Sujet plutôt tabou.
Certes, des progrès sont faits, en France aussi, sur le sujet : les militaires retour d’OPEX (*) difficiles passent obligatoirement par un sas de décompression de plusieurs jours , avant de rejoindre leurs familles.
Cependant, hors OPEX, il y aurait également de gros progrès à faire. Entre autres, de vraies formations au management …Parce que, sur ce plan, la situation est assez catastrophique. Et de surcroît génératrice de gabegie.
Je pense que le vrai souci pour les chocs traumatiques en OPEX est aussi dans le suivi sur le long terme, en particulier pour les militaires sous contrat laissés ensuite à eux mêmes à la différence des militaires de carrière.
Oui, tout à fait d’accord pour le » long terme », ainsi que pour les militaires sous contrat.
Par ailleurs, si ce sont les chocs traumatiques , donc ponctuels , qui sont les plus visibles, la tension quasi-permanente dans laquelle ils vivent pendant le temps de leurs missions est, elle aussi, génératrice de troubles psychiques et physiiques. C’est un état d’alerte, un qui-vive permanent, y compris pendant le temps de sommeil. Ca ne se modifie pas d’un coup de baguette magique dans l’avion du retour . J’en connais un comme ça qui sursaute encore salement, quand une porte claque, tout zen qu’il est normalement.
Pourquoi tabou ? Ce n’est plus si obscur que cela. Aujourd’hui, les armées ont pris conscience des blessures psychiques vécues par leurs militaires. En revanche, elles manquent encore de moyens pour assurer le « feedback » et, pour rejoindre Jean-Pierre, peu de militaires bénéficient de suivis sur le long terme. C’est ce qui manque vraiment. Sinon c’est largement accepté.
Juste engagement du prince car on sait combien le stress post traumatique, la dépression et d’autres maladies psychiatriques et neurologiques graves peuvent miner la vie des soldats exposés à des événements tragiques et violents. J’espère que après les rencotres suit un véritable travail scientifique et social de fond.
Peut-être pas lui-même, encore que. cela dépend à quel niveau on se place.
Mais, prince, militaire, et réellement confronté à des camarades blessés, il est en tout cas » the right man in the right place » pour soulever la question, la poser sur la place publique, et faire en sorte que des recherches soient lancées, et poursuivies par de vrais spécialistes.
Ce rôle-là est important.
Il a certainement les relations nécessaires pour permettre à des gens ayant les connaissances et compétences scientifiques suffisantes de se rencontrer et d’agir.
C’est ainsi je pense qu’il faut comprendre son action et elle est tout à son honneur.
Ceci dit, il a été militaire aussi et, même brièvement, il a peut-être eu le temps de constater certains dégâts ?
Oui. Sur place en Afghanistan, et dans l’avion du retour, quand il a été rapatrié en Grande-Bretagne. Dans le même avion se trouvaient des soldats lourdement blessés.
Dans une interview, il relatait que c’était dans l’avion, à la vue de ces soldats-là, qu’il a eu l’idée de ce qu’il pouvait faire, lui, en tant que militaire ET prince, puisqu’il lui était interdit de combattre sur le terrain de guerre même. Cette interdiction et ce rapatriement décidés papr le gouvernement, , pour ne pas mettre ses camarades en danger, puisque Harry, en tant que prince, constituait, lui, une cible de choix, et donc, ceux qui l’entouraient aussi.
Mais il n’a pas besoin de connaissances scientifiques, il a son expérience personnelle au sein de l’armée et de ses rencontres avec les anciens combattants et tous les informations que les experts lui auront sans doute données.
Il n’à sans doute pas les connaissances médicales mais il ne faut pas oublier qu’il est officier pour avoir fait Sandhurst et servi 8 ans dans l’armée et a été en OPEX pendant la guerre d’Agfanistan. Et malgré son départ de l’armée, il a toujours été très attentif à ses frères d’armes.
Pour certains, c’est peut-être du vent qu’un prince s’interesse aux soldats mais pour eux et leurs familles, l’impact est très certainement différent.
Il n’a sûrement pas des compétences pointues mais, en tant que militaire, il est doté d’une sensibilité à ce propos. Il est bien entouré et pour moi, il est la bonne personne au sein de la famille royale pour parler de ça et faire avancer les choses.
Oui Pierre-Yves, et dans un autre registre, je soulignerais les conditions difficiles dans lesquelles vivent les militaires réquisitionnés et détournés de leur mission initiale depuis les attentats.
Ils sont éloignés de leurs entraînements, de leur caserne et de leur famille à Bruxelles ou à Paris et le vivent parfois mal.
Oui, bien dit, Damien B.
De surcroît, ils ont la sensation – mais n’est-ce qu’une sensation ? – qu’ils sont des » chèvres » . Càd., comme une chèvre attachée au poteau du sacrificateur, la cible toute désignée pour attirer le meurtrier.
Mon fiston est à moi est vivant ( déjà, c’est bien); entier ( c’est inespéré); et à peu près entier dans sa tête. A peu près.
Mais il est le premier à dire que certains de ses collègues en ont eu sacrément besoin, des sas de décompression, et du suivi psycho-médical. Non seulement pour eux-mêmes, mais pour le bien de leurs familles.
Ceci dit :
» On n’est jamais préparé à la guerre. Jamais.
» Et on ne peut pas revenir indemne de la guerre. » Sic.
Les soldats sont mal payés, souvent éloignés de leur famille, peu considérés, soumis à une discipline rude, et naturellement ils risquent leur santé et leur vie. Alors oui on peut dire qu’ils ont l’âme sensible…
C’est très bien de la part du prince Harry de se pencher sur ce sujet qui affecte tant de jeunes soldats marqués à vie par leur expérience, influençant chaque geste quotidien et les retranchant du monde s’ils ne sont pas aidés. L’un des meilleurs livres que j’ai lus sur ce sujet était ‘Thank you for your service’, David Finkel, 2014, il fait une impression indélébile. Je crois Harry particulièrement sincère dans cette cause, on le sent touché dans son humanité, une leçon d’humilité. On ne peut pas connaitre ce milieu et rester inauthentique.
Robespierre
10 octobre 2017 @ 08:13
La santé mentale semble le cheval de bataille des deux frères. Ou l’antienne.
Muscate-Valeska de Lisabé
10 octobre 2017 @ 13:36
Souvenir pour les deux d’une mère souffrante et fragile,sûrement,Rob.
Ils ont du la voir pleurer plus souvent que normalement.
Dans l’armée, les engagés ont besoin de santé psychique plus que les autres.Et ce n’est pas peu dire.^^…notre époque fabrique des dépressifs à la pelle,des névrosés, des stressés, des malheureux. ..je trouve que cette cause est d’intérêt public.Même si pour nos contemporains et nous-même, c’est déjà trop tard.
Margaux ?
11 octobre 2017 @ 23:36
Muscatine, notre époque fabrique effectivement des dépressifs, stressés, etc et je trouve comme vous qu’une priorité doit être donnée à l’étude de la santé mentale (je préfère le terme « bien-être psychologique » mais c’est personnel). Or c’est tout de même ce qui manque encore. Les recherches s’intéressent tout doucement à ces problématiques dont les origines se retrouvent dans le vécu direct mais aussi indirect. Il n’est pas toujours nécessaire d’aller à la guerre pour que l’âme en prenne un sérieux coup. Des scènes du quotidien peuvent elles aussi créer des situations de malaise psychique, de réactions excessives, etc. Pour moi, il est autant nécessaire de traiter les causes, que les effets et les suites.
Muscate-Valeska de Lisabé
12 octobre 2017 @ 20:39
Vous prêchez en terrain convaincu et escarpé, chère Margaux…
Margaux ?
13 octobre 2017 @ 17:31
Personnellement, je marche un peu en marge de ce terrain et les blessés de l’âme ont toute ma compréhension et mon soutien. ?
Leonor
10 octobre 2017 @ 08:28
Sujet plutôt tabou.
Certes, des progrès sont faits, en France aussi, sur le sujet : les militaires retour d’OPEX (*) difficiles passent obligatoirement par un sas de décompression de plusieurs jours , avant de rejoindre leurs familles.
Cependant, hors OPEX, il y aurait également de gros progrès à faire. Entre autres, de vraies formations au management …Parce que, sur ce plan, la situation est assez catastrophique. Et de surcroît génératrice de gabegie.
(*) :OPEX :Opérations Extérieures
Jean Pierre
10 octobre 2017 @ 16:34
Je pense que le vrai souci pour les chocs traumatiques en OPEX est aussi dans le suivi sur le long terme, en particulier pour les militaires sous contrat laissés ensuite à eux mêmes à la différence des militaires de carrière.
Leonor
11 octobre 2017 @ 12:57
Oui, tout à fait d’accord pour le » long terme », ainsi que pour les militaires sous contrat.
Par ailleurs, si ce sont les chocs traumatiques , donc ponctuels , qui sont les plus visibles, la tension quasi-permanente dans laquelle ils vivent pendant le temps de leurs missions est, elle aussi, génératrice de troubles psychiques et physiiques. C’est un état d’alerte, un qui-vive permanent, y compris pendant le temps de sommeil. Ca ne se modifie pas d’un coup de baguette magique dans l’avion du retour . J’en connais un comme ça qui sursaute encore salement, quand une porte claque, tout zen qu’il est normalement.
Margaux ?
11 octobre 2017 @ 23:40
Pourquoi tabou ? Ce n’est plus si obscur que cela. Aujourd’hui, les armées ont pris conscience des blessures psychiques vécues par leurs militaires. En revanche, elles manquent encore de moyens pour assurer le « feedback » et, pour rejoindre Jean-Pierre, peu de militaires bénéficient de suivis sur le long terme. C’est ce qui manque vraiment. Sinon c’est largement accepté.
Erato
10 octobre 2017 @ 08:33
Juste engagement du prince car on sait combien le stress post traumatique, la dépression et d’autres maladies psychiatriques et neurologiques graves peuvent miner la vie des soldats exposés à des événements tragiques et violents. J’espère que après les rencotres suit un véritable travail scientifique et social de fond.
Arielle
10 octobre 2017 @ 09:19
Harry est bien gentil, mais j’ignore s’il a les connaissances scientifiques suffisantes pour discuter de la santé mentale en milieu militaire.
Leonor
10 octobre 2017 @ 14:17
Peut-être pas lui-même, encore que. cela dépend à quel niveau on se place.
Mais, prince, militaire, et réellement confronté à des camarades blessés, il est en tout cas » the right man in the right place » pour soulever la question, la poser sur la place publique, et faire en sorte que des recherches soient lancées, et poursuivies par de vrais spécialistes.
Ce rôle-là est important.
June
10 octobre 2017 @ 16:27
Il a certainement les relations nécessaires pour permettre à des gens ayant les connaissances et compétences scientifiques suffisantes de se rencontrer et d’agir.
C’est ainsi je pense qu’il faut comprendre son action et elle est tout à son honneur.
Ceci dit, il a été militaire aussi et, même brièvement, il a peut-être eu le temps de constater certains dégâts ?
Leonor
11 octobre 2017 @ 13:02
Oui. Sur place en Afghanistan, et dans l’avion du retour, quand il a été rapatrié en Grande-Bretagne. Dans le même avion se trouvaient des soldats lourdement blessés.
Dans une interview, il relatait que c’était dans l’avion, à la vue de ces soldats-là, qu’il a eu l’idée de ce qu’il pouvait faire, lui, en tant que militaire ET prince, puisqu’il lui était interdit de combattre sur le terrain de guerre même. Cette interdiction et ce rapatriement décidés papr le gouvernement, , pour ne pas mettre ses camarades en danger, puisque Harry, en tant que prince, constituait, lui, une cible de choix, et donc, ceux qui l’entouraient aussi.
Severina
10 octobre 2017 @ 18:51
Mais il n’a pas besoin de connaissances scientifiques, il a son expérience personnelle au sein de l’armée et de ses rencontres avec les anciens combattants et tous les informations que les experts lui auront sans doute données.
stiernon
10 octobre 2017 @ 20:28
Il n’à sans doute pas les connaissances médicales mais il ne faut pas oublier qu’il est officier pour avoir fait Sandhurst et servi 8 ans dans l’armée et a été en OPEX pendant la guerre d’Agfanistan. Et malgré son départ de l’armée, il a toujours été très attentif à ses frères d’armes.
Pour certains, c’est peut-être du vent qu’un prince s’interesse aux soldats mais pour eux et leurs familles, l’impact est très certainement différent.
Leonor
11 octobre 2017 @ 12:59
C’EST très important, et ça manque en France.
Margaux ?
11 octobre 2017 @ 23:43
Il n’a sûrement pas des compétences pointues mais, en tant que militaire, il est doté d’une sensibilité à ce propos. Il est bien entouré et pour moi, il est la bonne personne au sein de la famille royale pour parler de ça et faire avancer les choses.
Kalistéa
10 octobre 2017 @ 09:46
Un sujet qu’il serait temps qu’on étudie sérieusement en effet .
Charmant portrait de la reine derrière Harry .
Danielle
10 octobre 2017 @ 10:36
Oh la la, le prince se lance dans une aventure…
Pierre-Yves
10 octobre 2017 @ 10:54
Les troubles post traumatiques chez les soldats qui rentrent des lieux de guerre sont un vrai, un important sujet.
Caroline
10 octobre 2017 @ 11:14
Pierre-Yves,
Tout à fait ! On oublie souvent que les soldats ont aussi l’ame sensible !
Muscate-Valeska de Lisabé
10 octobre 2017 @ 13:37
Oui…on l’a trop oublié,vous avez raison, Caroline.
Damien B.
10 octobre 2017 @ 11:40
Oui Pierre-Yves, et dans un autre registre, je soulignerais les conditions difficiles dans lesquelles vivent les militaires réquisitionnés et détournés de leur mission initiale depuis les attentats.
Ils sont éloignés de leurs entraînements, de leur caserne et de leur famille à Bruxelles ou à Paris et le vivent parfois mal.
Leonor
11 octobre 2017 @ 13:07
Oui, bien dit, Damien B.
De surcroît, ils ont la sensation – mais n’est-ce qu’une sensation ? – qu’ils sont des » chèvres » . Càd., comme une chèvre attachée au poteau du sacrificateur, la cible toute désignée pour attirer le meurtrier.
AnneLise
10 octobre 2017 @ 13:24
Oui, Pierre-Yves, on a trop souvent négligé les chocs psychologiques que pouvaient connaître nos soldats au retour d’opérations militaires.
On ne tue pas même si on n’a pas devant soi les victimes, et a fortiori si on les a devant soi sans être marqué de façon quasi indélébile.
Et même si on abat un « ennemi » parce qu’il met en jeu la vie d’innocents, on a toujours cette vision.
Donc, il faut impérativement gérer l’après.
Leonor
10 octobre 2017 @ 14:22
Mon fiston est à moi est vivant ( déjà, c’est bien); entier ( c’est inespéré); et à peu près entier dans sa tête. A peu près.
Mais il est le premier à dire que certains de ses collègues en ont eu sacrément besoin, des sas de décompression, et du suivi psycho-médical. Non seulement pour eux-mêmes, mais pour le bien de leurs familles.
Ceci dit :
» On n’est jamais préparé à la guerre. Jamais.
» Et on ne peut pas revenir indemne de la guerre. » Sic.
amaia
10 octobre 2017 @ 12:44
Un vrai problème.
COLETTE C.
10 octobre 2017 @ 14:26
Il s’occupe utilement. Il a muri.
Muscate-Valeska de Lisabé
11 octobre 2017 @ 19:38
Grâce à ?…Dame Nature,ok.;-))
Margaux ?
10 octobre 2017 @ 21:33
C’est un sujet important et j’espère qu’il est bien entouré (spécialistes) car c’est aussi un sujet très complexe.
Gérard
10 octobre 2017 @ 23:19
Les soldats sont mal payés, souvent éloignés de leur famille, peu considérés, soumis à une discipline rude, et naturellement ils risquent leur santé et leur vie. Alors oui on peut dire qu’ils ont l’âme sensible…
Tourmaline
10 octobre 2017 @ 23:50
C’est très bien de la part du prince Harry de se pencher sur ce sujet qui affecte tant de jeunes soldats marqués à vie par leur expérience, influençant chaque geste quotidien et les retranchant du monde s’ils ne sont pas aidés. L’un des meilleurs livres que j’ai lus sur ce sujet était ‘Thank you for your service’, David Finkel, 2014, il fait une impression indélébile. Je crois Harry particulièrement sincère dans cette cause, on le sent touché dans son humanité, une leçon d’humilité. On ne peut pas connaitre ce milieu et rester inauthentique.
Leonor
11 octobre 2017 @ 13:09
Votre dernière phrase : puisque vous le dites ….