Le 17 mai dernier, le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou a assisté en l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile à la messe dédiée à Saint Louis. Voici un résumé de cet événement couvert par Hyacinthe.
C’est à 10h30, une heure après que son avion se soit posé, que le prince Louis est arrivé sur le parvis de l’église Saint Eugène – Sainte Cécile à Paris pour assister à la messe votive dédiée à son aïeul le roi Saint Louis en ce 17 mai 2014.
L’aîné des capétiens, chef de la Maison de Bourbon, était attendu par l’abbé Patrick Faure et 400 fidèles et paroissiens, ainsi que des membres de son entourage et de sa famille.
Monseigneur le prince Louis était accompagné de la princesse Monique Vinh Thuy, veuve de Bao Daï, dernier empereur d’Annam, du Lieutenant de l’Ordre du Saint Sépulcre, Son Excellence Monsieur Pierre Murret-Labarthe, du comte de Beaumont-Beynac, Président de l’Ordre de Malte France, du prince Charles-Emmanuel de Bauffremont-Courtenay et son épouse, née Blanche de Chabanne.
La délégation des Chevaliers du Saint Sépulcre en manteau était placée derrière lui dans la nef.
Le roi de France « protège à perpétuité l’ordre royal et archiconfrérie des chevaliers, voyageurs et confrères de dévotion du Saint Sépulcre de Jérusalem (Louis XVI, 31 janvier 1775) (…) Sa Majesté l’autorise à user de l’antique privilège de l’Ordre du Saint Sépulcre de donner l’eau bénite aux rois de France et aux princes du sang, et de recevoir le pain béni par le roi, le dimanche de Quasimodo, ainsi que l’avait fait Henri IV en 1609, suivi de la remise au héraut d’armes de l’archiconfrérie de la tunique de velours bleu semé de fleurs de lis d’or qu’il portait à Chartres le jour de son sacre. Sa Majesté (Louis XVIII) renouvelle ces faveurs en témoignage de sa bienveillance et de l’intérêt dont Sa Majesté honore une institution aussi recommandable par les souvenirs qu’elle rappelle, que par sa sollicitude pour les malheureux… »
La messe du sacre de Louis XVI de François Giroust fut magnifiquement chantée par la Schola Sainte Cécile dirigée par Henri de Villiers. Monsieur l’abbé Faure, curé de la paroisse donna une profonde homélie, évoquant comment Saint Louis avec sa mère « s’était enflammé devant la sainte couronne d’épines qu’il avait apportée en procession à Sens et à Paris. »
Mais aussi que le Saint roi « avait bien senti que pour faire régner la justice sur la terre il fallait être habité par une justice du ciel, une grâce, qui poussait au sacrifice de soi et à la familiarité avec l’humanité souffrante. Il avait bien vu que pour atteindre la justice en ce monde il fallait viser plus haut que la seule équité comptable et qu’il fallait s’attacher au don gratuit, au renoncement effectif que les ordres mendiants récents pratiquaient dans la joie et le désintéressement. »
« Louis IX, le roi très chrétien, est mort pendant sa deuxième croisade, près de Tunis, les bras en croix sur un lit de cendres, à l’heure-même où le Fils de Dieu expirait à Jérusalem. »
Pour conclure qu’il faut donc bien redire avec le pape qui l’a canonisé : « Qu’elle se réjouisse l’insigne Maison de France d’avoir engendré un tel prince d’une telle grandeur que par ses mérites elle s’illustre avec éclat. Que le très pieux peuple de France déborde d’allégresse pour avoir mérité un seigneur si excellent et si vertueux… Par ses œuvres très saintes son règne atteint le plus haut degré d’honneur et resplendit comme les rayons du soleil. »
Le prince communia seul à l’autel accompagné du lieutenant de l’Ordre du Saint Sépulcre.
A la sortie de la cérémonie c’est une foule joyeuse et impatiente qui attendait son prince pour lui serrer la main et le congratuler avant de le retrouver une heure plus tard pour la grande procession qui les mènera derrière la figure du Saint Roi à Notre-Dame. (Un grand merci à Hyacinthe pour ce reportage)
AlineD
29 mai 2014 @ 10:23
Revoilà le beau Louis !
Gustave de Montréal
29 mai 2014 @ 16:11
Il s’appelle LUIS pas Louis – nuance
Mayg
29 mai 2014 @ 20:31
Pour l’état civil français, il s’appelle Louis.
Naucratis
30 mai 2014 @ 12:18
Voyons, Mayg, Gustave de Montréal, qui n’est PAS de nationalité française prétend mieux savoir qui est citoyen français et qui ne l’est pas…
Mayg
30 mai 2014 @ 20:06
Peut être que devrions-nous l’appeler maintenant Gustavo, lui qui aime tant les prénoms espagnols.
Actarus
31 mai 2014 @ 12:50
Gugusse me semble plus approprié. ;-))
Naucratis
31 mai 2014 @ 18:13
Parfait Actarus !
Cela lui va comme un gant ! :)
Mayg
31 mai 2014 @ 19:15
Mdr
Caroline
29 mai 2014 @ 16:55
Revoilà le beau Louis sans sa belle Marie-Marguerite!
Kalistéa
29 mai 2014 @ 20:13
Il semble que la délicieuse « reine » de France, Maria Margarita se soit lassée des commémorations…où il faut par décence rallonger la jupe!
A.Lin
29 mai 2014 @ 11:37
Merci Hyacinthe pour ce superbe reportage, la messe devait être empreinte de grande ferveur et la présence de l’ainé des Capétiens, Louis de Bourbon, a apporté une dimension solennelle et historique à cette cérémonie commémorative.
Gérard
29 mai 2014 @ 20:25
Le terme accompagné pour le prince n’est pas forcément le bon. Tous venaient surtout pour Saint Louis à part certains amis du prince.
Le prêtre devait ignorer la présence de Monique Baudot qui est de droit impératrice et tout à fait charmante.
Monique Baudot, son altesse impériale la princesse Thai Phương qu’on appelait princesse Vinh Thuy jusqu’à la mort de l’empereur Bao Dai est depuis selon les traditions impériales sa très gracieuse majesté l’impératrice Taï Phuong mais ne fait appeler ainsi.
On ne devient impératrice qu’à la mort de l’empereur mais il y eut une exception pour la première épouse de l’empereur Nam Phuong.
Bao Dai fut baptisé à Saint-Pierre de Chaillot en 1988 avec le prénom Jean-Robert. Jean-Paul II envoya un message de condoléance lors des obsèques dans la même église.
Certains regrettèrent ce qu’ils voyaient comme une mésalliance de leur souverain mais elle fut une épouse parfaite et indispensable. Elle a toujours été très proche de l’Action française, des Orléans et de Sixte de Bourbon-Parme.
Zeugma
29 mai 2014 @ 11:47
Louis 20 est très actif !
Gustave de Montréal
30 mai 2014 @ 02:45
Il est transporté par sa foi profonde
Gérard
30 mai 2014 @ 20:41
Sans doute mais il prend aussi l’avion.
flabemont8
2 juin 2014 @ 17:23
Ce qui me déçoit profondément …Il aurait dû remonter les fleuves et rivières de France en faisant moult sourires et signes de la main !
jul
29 mai 2014 @ 12:03
Grand merci pour cet intéressant reportage Hyacinthe et Régine !
Ravi de voir le Prince avec la médaille du St-Esprit ;)
Il y a un, un reportage avait été diffusé sur France 2 ou TF1. Les journalistes avaient rencontré le Prince et la Princesse de Bauffremont. Le Prince avait emmené son petit-fils voir les objets du sacre des Rois de France.
Je les ai trouvé très sympathiques :)
Sigismond
31 mai 2014 @ 12:40
Bonjour Jul, je partage votre enthousiasme. Merci beaucoup à Hyacinthe et à Régine. Et le duc d’Anjou revient à Paris (à l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, sainte dont le petit-fils Heinrich, landgrave de Hesse, est l’ancêtre direct de Victoria Eugenia de Battemberg, de droit reine de France et de Navarre) dans quelques jours, le 12 juin, pour honorer saint Louis et Louis XVII, ainsi que pour fêter son 40e anniversaire :
http://www.institutducdanjou.fr/fr/le-prince/277-quarantieme-anniversaire-de-monseigneur-le-duc-danjou.html
jul
31 mai 2014 @ 19:37
Merci Sigismond
Ah je n’étais pas au courant de la venue du Duc d’Anjou le 12 Juin ! C’est une excellente nouvelle !
J’ai vu dernièrement sur le Facebook de Louis XX une photo extraordinaire de la Duchesse d’Anjou et de leurs enfants.
http://www.google.fr/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Fcarminabakerlovesit.files.wordpress.com%2F2014%2F04%2Fmargarita-vagas-solidaria-nestle-y-cruz-roja2.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fcarminabakerlovesit.com%2F2014%2F04%2F06%2Fsundaysspecialguest-un-millon-de-abrazos-margarita-vargas%2F&h=797&w=727&tbnid=Nsdyd_gMcL3NAM%3A&zoom=1&docid=xmv_Tt1qRG2hIM&ei=XCGKU-C-Ooj6PInLgfgG&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=190&page=1&start=0&ndsp=23&ved=0CH8QrQMwDQ
Qu’en pensez-vous? magnifique n’Est-ce pas ;) ?
Gérard
1 juin 2014 @ 12:19
Jolie photo en effet mais comme en Espagne on ne montre jamais les visages des enfants…
Sigismond
1 juin 2014 @ 12:19
Artistiquement parlant, je ne suis pas très enthousiasmé par cette photo, je dois dire, Jul. J’ai trouvé beaucoup plus belles les photos du couple royal à Aigues-Mortes le 25 avril, surtout celles-ci :
http://foros.ws/img.php?image=http://i57.tinypic.com/34yaa2h.jpg (quelle majesté a la duchesse d’Anjou)
http://foros.ws/img.php?image=http://i60.tinypic.com/2hias07.jpg (un des plus beaux portraits d’une de nos reines depuis quinze siècles)
Trouvées ici :
http://realeza.foros.ws/t486/luis-alfonso-de-borbon-duque-de-anjou/2895/
Mayg
1 juin 2014 @ 15:35
Jolie photo.
Mayg
29 mai 2014 @ 13:12
Un grand merci à Hyacinthe pour ce beau reportage.
Francine du Canada
29 mai 2014 @ 13:53
Merci Régine et Hyacinthe pour ces photos et ce reportage. Cette messe à Saint-Eugène-Sainte-Cécile ne sera définitivement pas passée inaperçue. FdC
duc François de Fournier de Brescia
29 mai 2014 @ 14:28
Domine salvum fac regem Ludovicum XX !
Livia
29 mai 2014 @ 23:47
N’hésitons plus entre Louis et Luis optons pour Ludovicus !
Florent
29 mai 2014 @ 14:51
Dommage que « Noblesse & Royautés » ne dédie pas plus d’article à notre prince !
Gérard
29 mai 2014 @ 19:56
Mais on le voit â chacune de ses visites et même on le revoit quinze jours après et puis on le voit aussi dans ses activités espagnoles.
Kalistéa
30 mai 2014 @ 19:38
Vous n’en avez pas assez des messes présidées par ce descendant des rois de France, certes, mais surtout des rois d’Espagne depuis 3 siècles, Florent ? Eh, bien! qu’est-ce qu’il vous faut ?
Florent
31 mai 2014 @ 15:07
Il est vrai qu’il est descendants des rois de France ET des rois d’Espagne, et alors ? Je préfère cela à une branche descendante d’un prince régicide et d’un roi illégitime et imposteur… Les rois espagnols de sa généalogie ne suppriment en rien sa légitimité… Louis XVI, comprenant qu’il allait être exécuté, a bien envoyé une lettre à son cousin, le roi d’Espagne, pour lui dire que si sa famille proche s’éteignait, il serait le nouveau chef de la maison de Bourbon…
Kalistéa
31 mai 2014 @ 18:38
Vous avez le droit d’avoir vos préférences cher ami Florent.Vous avez également le droit de mépriser les traités internationaux sur lesquels on vit pendant des siècles ,vous avez également le droit de dire comme certain de nos amis que les traités sont faits pour être ignorés et violés.On a le droit d’avoir des idées fausses mais sans se plaindre après d’être jugé d’après elles !
Florent
1 juin 2014 @ 23:38
Mépriser les traités ? En prenant en compte ces traités, ce sont les lois fondamentales du royaume que l’on viole et méprise…
Gérard
31 mai 2014 @ 20:29
Qu’est ce que c’est que ce bobard qui fait suite au perpétuel faux argument de la race maudite ? Le 12 octobre 1789 Louis XVI écrit à son cousin Charles IV en la qualité de celui-ci de chef de la seconde branche mais il n’y a rien là de bien extraordinaire puisque le roi de France est le chef de la première branche, la française. Mais il n’écrit pas du tout ce que vous dites.
Florent
2 juin 2014 @ 13:22
Louis XVI au roi d’Espagne : « J’ai choisi votre Majesté comme chef de la seconde branche »
Cela signifie bien que, lorsque la première branche s’est éteinte, les bourbons d’Espagne en sont devenus les premiers héritiers !
Gérard
2 juin 2014 @ 17:22
Louis XVI n’écrit pas qu’il a choisi Charles IV comme chef de la seconde branche, il n’avait pas à faire un tel choix, Charles IV est bien le chef de la deuxième branche ; il le choisit en revanche justement parce qu’il est chef de la seconde branche pour lui faire connaître sa protestation sur la situation qui existe alors en France. En octobre il ne peut pas écrire à un membre de sa maison demeuré en France car tous finalement sont en danger, il ne choisit pas non plus d’écrire à son frère le comte d’Artois qui a déjà émigré comme Condé et Conti. Il veut écrire à quelqu’un qui ne soit pas de sa branche, qui ne dépende pas de lui, qui ne soit pas de sa famille directe, qui ne soit pas un sujet, et qui occupe une position éminente puisqu’il écrit au roi d’Espagne, chef de cette branche qui règne donc en Espagne, à Naples, à Parme. Il choisit d’écrire au roi d’Espagne plutôt qu’au roi de Sardaigne ou à l’empereur qui lui sont familialement très proches, car dans cette période critique il veut se souvenir de ses liens capétiens. Le roi lui est le chef de la première branche des Bourbons, c’est-à-dire évidemment la maison de France, composée par le roi, la reine et leurs enfants, les frères et les belles-sœurs du roi, leurs fils, la sœur du roi, les Orléans, les Condé, le prince de Conti, et les Penthièvre. Il n’est qu’à lire l’Almanach royal pour 1789.
Florence
29 mai 2014 @ 15:31
Ca existe encore ces choses-là ?????
En tout cas , ils sont jolis les hommes en robe !!!!!!
Bernadette Landour
29 mai 2014 @ 16:09
Merci de ce reportage chère madame – nous avons pu suivre les moments principaux….. comme si nous y étions. – même mieux puisque nous pouvons relever les photos et les imprimer; Je me permettrai de montrer le tout aux enfants dont je m’occupe dans l’association….Ils ont fait une exposition sur Louis XVI, Jeanne d’Arc, donc déjà intéressés.
flabemont8
29 mai 2014 @ 16:12
Article très intéressant pour ce qu’il nous apprend sur saint Louis , et le déroulement de la cérémonie , ainsi que sur les chevaliers du Saint -Sépulcre, leur histoire, leur vêtement .
Gérard
29 mai 2014 @ 19:54
Il n’y a pas identité entre l’Ordre du Saint-Sépulcre et l’ancienne archiconfrérie royale ici évoquée et qui fut supprimée sous la Restauration à la suite de protestations du custode de Terre Sainte.
Gérard
29 mai 2014 @ 20:31
Les chevaliers sont en manteau blanc, les dames en noir comme les écuyers.
Notons que le duc de Vendôme a été deux fois l’invité d’honneur de l’Ordre pour des adoubements dont une fois avec le duc d’Angoulême mais jusqu’à présent le prince a souhaité conserver son indépendance en n’appartenant pas à un Ordre d’Eglise comme le Saint-Sépulcre ou Malte.
Michael
29 mai 2014 @ 17:27
le Monsieur qui l’accompagne fait partie de l’association Gens de France,
moine eric
29 mai 2014 @ 17:59
Ah bon ?. Vous êtes sûr Michael ?…
Eric Moine .
Michael
1 juin 2014 @ 06:53
Absolument sûr Eric. Cela nous fait bien comprendre la triste réalité de l’entourage de don Luis. Il est obligé d’aller chercher des courtisans de son concurrent pour avoir un semblant de service d’ordre. Sachons que ledit accompagnateur continue à faire des courbettes devant le Prince Jean, c’est assez amusant, pas du tout sérieux et crédible pour les alfonsistes. Je me demande où est passé X. Bureau. Y-aurait-il eu quelques petits revirements? Pauvre saint Louis, utilisé par un de ses descendants en manque de reconnaissance!
Charles
1 juin 2014 @ 11:02
Je confirme les dires de Michael.
Faute de soutiens, Don Luis-Alfonso est escorté par un fidèle des princes de la Maison d’Orleans.
Il semble bien que jour après jour Don Luis-Alfonso se rapproche des véritables légitimistes français.
Quant au port irrégulier de la médaille, le fait de l’enlever avant la cérémonie de Notre-Dame est un aveu de sa culpabilité et de sa gène de porter un tel hochet irrégulier devant le véritable Chef de la Maison de France.
Je remercie la personne qui actuellement fait évoluer Don Luis Alfonso sur la vérité historique et dynastique française. Don Luis Alfonso a peur d’affronter les Orléans car il semble douter de plus en plus du mouvement néo-légitimiste qui n’a de légitime que le nom.
Lorsque Don Luis Alfonso a enlevé son épinglette fantaisiste de son costume, cela a valeur de renoncement et cela aurait fâché les ultras pseudo-légitimistes présents à ses côtés.
Attendons le prochain signe..,
Sigismond
2 juin 2014 @ 08:28
Hahahahaha ! Ils sont impayables, c’est reparti comme en 2010, les augures sont de retour, avec moult « il semble » et bien sûr l’emploi du conditionnel, on nous annonce la fin du légitimisme, une fois de plus. En dépit du bon sens et des évidences, qui montrent que le duc d’Anjou est de plus en plus présent et conquiert de plus en plus de soutiens, comme son père autrefois. La fidélité à son père et à ses grands-parents paternels guide notre Prince, et bien sûr le sens de l’honneur et du devoir, qu’incarne le premier des Français, le véritable Chef de la Maison de France et de Bourbon, chef et souverain grand maître de l’ordre du Saint-Esprit. La présence à ses côtés des très fidèles Christian Pinot et Hervé Pinoteau, ainsi que du prince et de la princesse de Bauffremont, montre aux gens de bonne foi que le duc d’Anjou n’a nul besoin de recruter parmi les lambello-poiristes. Si certaines personnes de qualité concourent à l’union des branches, vers une réconciliation « à la duosicilienne », qui serait si souhaitable et si bénéfique, alors saluons ces personnes, au lieu de rabâcher les poncifs d’il y a quatre ans comme le font certains, avec leurs « don Luis » à qui mieux mieux. Le prince Louis sera à Paris le 12 juin, pour honorer Louis XVII comme en 2004. Voilà un beau signe d’espérance ! En attendant le fameux document où le duc d’Orléans et de Valois signera la reconnaissance du titre de duc d’Anjou du prince Louis, et où Monseigneur conférera peut-être le titre de « comte de Paris » à son très lointain cousin cadet, qui sait…
Arnaud
29 mai 2014 @ 18:44
Quelle rigolade !!
aubert
30 mai 2014 @ 11:37
…pantalonnade.
Jean Pierre
31 mai 2014 @ 06:42
Pas loin de penser comme vous. Mais qu’est ce que le « bogosse » va faire dans cette galère ? Bientôt le carnaval de Cologne !
J’ignore qui conseille le duc d’Anjou mais tout cela ne semble pas très « catholique », Saint Louis a bon dos !
Mayg
31 mai 2014 @ 19:19
Laissons le carnaval aux Orléans Jean-Pierre.
Bernadette Landour
29 mai 2014 @ 20:26
Merci – nous avons pu suivre les moments principaux…..
Percehaies
30 mai 2014 @ 07:52
Vive Louis, vive le Roy! Diex aie!
Livia
30 mai 2014 @ 19:59
@Percehaies : diex aie ! mais à qui voulez vous faire la guerre ? Il faut des troupes pour cela!
aubert
30 mai 2014 @ 11:38
le prince communia seul à l’autel !? Grand Dieu, pourquoi ?
Actarus
31 mai 2014 @ 12:51
Vous ne voudriez tout de même pas qu’il communie à l’auberge ? ^^
Pierre-Yves
30 mai 2014 @ 12:43
Le prince ne vient donc dans son beau pays de France que pour assister à des messes ?
C’est bien, mais sans doute insuffiant pour se faire connaître et éventuellement apprécier.
Roch
30 mai 2014 @ 18:50
Luis de Bourbon porte le faux ordre qu’il a décroché de sa veste avant de pénétrer dans Notre Dame. Son accompagnateur, proche de tous les courants, a du lui expliquer ce que le comte de Paris avait décidè de faire en constatant son cousin paré d’un ordre illégal.
Sigismond
31 mai 2014 @ 07:47
Tiens, nous revoici dans le mauvais roman de gare. Qu’avait donc décidèèèèè le duc d’Orléans et de Valois ? Il aurait renversé son fauteuil doré et regagné ses pénates en maugréant contre les Bourbons ?
Mayg
31 mai 2014 @ 13:56
Et qu’est ce que le Comte de Paris a décidé de faire ? Dites nous tout.
Naucratis
31 mai 2014 @ 18:16
Henri d’Orléans a-t-il menacé de croiser les bras ? De faire une grimace ? De taper du pied par terre ? De se frapper la tête contre le mur ? De faire un caprice ?
Allez, Roch dites-nous ce que vous avez encore inventé, nous sommes impatients !
Kardaillac
1 juin 2014 @ 21:19
On voit les deux princes sur la même ligne à ND de Paris, et même une photo où l’épouse d’Henri d’Orléans donne le bras à chacun d’eux.
http://www.la-couronne.org/medias/album/10256334-750924098292985-849209221676420749-n.jpg
Cela semble un peu moins « saignant » que d’aucuns cherchent à le faire croire et c’est tant mieux.
Sigismond
2 juin 2014 @ 10:01
Mais oui, il faut espérer que S.A.R. la princesse Micaëla saura amener son époux à la sagesse d’une réconciliation officielle sous l’égide de saint Louis, le duc Henri signant une reconnaissance des titres de duc d’Anjou, de duchesse d’Anjou, de duc de Bourgogne, de duc de Berry et de duchesse d’Aquitaine portés par la branche aînée, et le prince Louis conférant par le même document aux Orléans, certains des titres jusque-là fantaisistes portés par certains de ces très lointains cadets. Puisse l’exemple donné par les ducs de Noto et de Castro inspirer Henri d’Orléans.
Gérard
2 juin 2014 @ 17:31
La réconciliation est souhaitable pour la cause monarchique et pour le pays mais évidemment personne ne doit aller à Canossa et la situation peut difficilement se comparer à celle des Deux-Siciles, les Orléans sont la maison de France depuis 130 ans aux yeux des Français et de tous, et l’on comprend par ailleurs la fidélité familiale de Louis Alphonse, fidélité à son père en tout cas car la fidélité familiale consisterait aussi à respecter les vœux et la signature et la foi de Louis XIV et de Philippe V.
Sigismond
3 juin 2014 @ 11:00
Il ne s’agit pas d’aller à Canossa mais d’une reconnaissance mutuelle, seul chemin possible pour une cohabitation apaisée. Quant à dire que « les Orléans sont la maison de France depuis 130 ans aux yeux des Français et de tous », c’est le genre de langue de bois « casus belli » que l’on ne devrait plus lire. C’est une négation de l’histoire du royalisme français depuis 130 ans ! Rappelez-vous qu’Alphonse XIII fut fait chevalier de l’ordre du Saint-Esprit par le duc d’Anjou et de Madrid en 1931, en présence du futur duc de Ségovie.
Gérard
5 juin 2014 @ 21:39
Je parle Sigismond d’une immense majorité et vous le savez bien. Ce n’est pas de la langue de bois. Je ne nie pas une infime majorité qui a grossi depuis une vingtaine d’années pour des raisons diverses et souvent par ignorance et ce n’est pas de la langue de bois, c’est la vérité et vous le savez Sigismond. Bien sûr une infime majorité peut avoir raison et la majorité tort mais ce n’est pas le cas ici. On ne peut bâtir sur des mensonges. Ça n’empêche pas d’être aimable et respectueux envers les prétendants et là je n’ai vraiment pas de leçon à recevoir de vous.
Quant à Alphonse XIII il avait mal vieilli … Et ne me dites pas le contraire car vous savez notamment qu’il s’est mal comporté avec don Jaime.
Sigismond
7 juin 2014 @ 08:17
Gérard, votre double lapsus est révélateur ;-))
Plus sérieusement, merci à vous de reconnaître que le légitimisme a continuellement subsisté depuis 130 ans, même si ses « effectifs » ne furent pas nombreux à certaines périodes.
Celui qui ne se montre pas aimable ni respectueux, c’est votre prétendant. Encore tout récemment dans sa lettre au Figaro, et l’année dernière dans son communiqué d’octobre (les « intrigants, auquel […] » qui « envahissent la dynastie »), sans parler de cette vidéo du mois dernier, où Henri d’Orléans n’a pas hésité à dire que le duc d’Anjou (je cite) « ne fait que se mettre dans les chaussons de son beau-père, qui a une banque au Venezuela » (à 30:45) :
http://www.youtube.com/watch?v=Y30RgJDL4bY
« Drôle » d’amabilité et de respect !
AUDOUIN
3 juin 2014 @ 13:18
1) Affirmer que les d’Orléans « sont la Maison de France » est une pétition de principe qui n’abusera que les ignorants.
2) »La signature » de Louis XIV et de son petit-fils Philippe de France leur a été arrachée, comme chacun sait ou devrait le savoir, par les ennemis de la France sous la menace de reprendre la guerre. Il s’agit d’une violence caractérisée qui rend cette « signature » nulle et non avenue. C’est ce que tous les historiens du droit, du chancelier d’Aguesseau aux juristes contemporains n’ont cessé de répéter….Et que nous répéterons après eux aussi longtemps que les orléanistes tenteront en vain de prouver le contraire…
AUDOUIN
Gérard
5 juin 2014 @ 21:54
Il y a en effet beaucoup d’ignorants, qui croient qu’Elisabeth est reine d’Angleterre, que Duarte est duc de Bragance ou que la pape s’appelle François.
La contrainte de Louis XIV ? On contraignait Louis XIV ! On contraignait Philippe à régner sur l’Espagne au lieu d’être un sujet de son frère ou de son neveu ! Ce n’est pas sérieux et en droit ça ne vaut rien. On peut parler de la valeur des renonciations et nous avons sur le sujet un ouvrage majeur mais la contrainte non. Edward VIII lui fut un peu contraint, Léopold III, mais pas Philippe V !
Cosmo
6 juin 2014 @ 13:08
Cher Gérard,
Vous avez parfaitement répondu à « l’argumentation » d’Audouin. On croit rêver en lisant de telles choses, tout cela uniquement pour dénier tout droit à la Maison d’Orléans, ou la repousser au de-là des « Quarantièmes rugissants ».
“Il n’y a rien qui ait plus de force que la foi donnée, pas même la crainte. La violence que nous fait l’ennemi dans la guerre est quelquefois grande mais nous la déclarons juste et légitime ; on ne l’appelle même une violence que tant que l’ennemi a le fer à la main ; mais dès qu’on a traité avec lui, dès que la promesse et la foi sont intervenus, il n’y a plus violence mais condition; injustice mais droit.” Cicéron.
Renoncer à exercer un droit hypothétique en échange d’une couronne bien réelle, gardée jusqu’à présent en Espagne, voilà ce qu’ont gagné les descendants de Philippe V. On en voudrait tous les jours de telles contraintes.
En réalité, il ne nous reste qu’à regarder l’ensemble de « l’argumentation » des pseudo-légitimistes pour ce qu’elle est, l’expression d’une haine sans doute atavique qu’ils tentent vainement de parer des vertus du Droit.
Le problème de la monarchie en France n’est pas dans cette querelle, inutilement initiée par la comtesse de Chambord et ses amis, mais bien de savoir comment une restauration pourrait intervenir.
Et là, vous connaissez mon grand doute.
Amicalement
Cosmo
AUDOUIN
6 juin 2014 @ 15:41
Voici l’opinion de quelques éminents juristes sur la question dont
la liste n’ est pas exhaustive. Mais naturellement pour les orléanistes, « en droit, ça ne vaut rien ». On connaît la chanson.
« La question de la validité de la renonciation au trône de France des Bourbons d’Espagne n’a jamais été tranchée » (François Olivier-Martin: Histoire du droit français, 1948, p. 324.)
« D’après le droit français, rien ne pouvait priver Philippe V et sa lignée d’un droit qu’il tenait de la loi fondamentale du royaume. »
(Auguste Dumas, professeur à la faculté de droit d’Aix: Histoire du Droit Français. Marseille, 1978, Impr. ASB; p. 245. )
« Cette renonciation était-elle valable? En Droit, non. »
(Philippe Sueur, professeur à Paris XIII: Histoire du droit public français, XVe-XVIIIe siècles. Paris, 1989, PUF; vol. 1, p. 95.)
« La renonciation figura bien dans le traité d’Utrecht, mais, sur le plan des règles constitutionnelles internes comme aux yeux de l’opinion nationale, Philippe V d’Espagne gardait sa qualité de successeur éventuel au trône capétien. » (Francis Garrisson, professeur de droit, Paris II: Histoire du Droit et des Institutions. Paris, 1984, Ed. Montchrestien; p. 301.)
« Selon le droit public, en effet, Philippe gardait titre de successeur à la Couronne. Il n’avait pu se dépouiller d’une vocation irrémissible, et pas davantage son grand-père n’avait eu le loisir de la lui retirer. Le principe d’indisponibilité s’y opposait. »
(Francis Garrisson, in Bély, Lucien ed: Dictionnaire de l’Ancien Régime, Paris, 1996, PUF; p. 756). )
« Louis XIV accepta que les renonciations de Philippe V à la couronne de France deviennent une loi fondamentale et éternellement observée . . . Cette loi, qui violait les lois fondamentales —ce qui la rendait contestable et caduque—fut enregistrée solennellement par le Parlement de Paris. »
(Jean Bérenger, professeur d’histoire, université Paris IV Sorbonne), in François Buche: Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, 1990, Fayard; p. 1557. ).
AUDOUIN
Sigismond
7 juin 2014 @ 07:50
Un ouvrage majeur ? Il y a beaucoup d’ouvrages majeurs sur ce sujet, et ils ne vont pas dans votre sens. Mais regardons avant tout les documents d’époque, notamment les avertissements donnés à Anne Stuart par les lords britanniques eux-mêmes ! Philippe V fut contraint, ce n’est pas sérieux de soutenir le contraire. La démonstration la plus parlante en est sa volonté affirmée de succéder à Louis XV, en septembre 1728 (lettre de Philippe V au Parlement de Paris).
Certes, Louis XIV avait mal vieilli. Il voulut faire dynastes ses bâtards doublement adultérins, il « ignora » les Courtenay, pourtant vrais princes du sang royal de France eux, il « zappa » son propre petit-fils, le duc d’Anjou (et ses trois fils, le prince des Asturies et les deux infants, petits-fils de France « de jure »), et il retira son soutien au roi Jacques III d’Angleterre. Une fin de règne pathétique pour le Roi Soleil. Mais il fallait mettre fin à dix années de guerre, et les vainqueurs imposèrent leurs humiliantes conditions.
Sigismond
7 juin 2014 @ 11:00
Merci beaucoup Audouin pour toutes ces éminentes références. « En droit ça ne vaut rien » nous disent-ils, mais les professeurs de droit enseignent le contraire. Cherchez l’erreur :-)
Gérard
7 juin 2014 @ 11:22
Cher Cosmo vous avez magistralement évoqué la validité des renonciations. Le problème évoqué maintenant est en effet différent, c’est celui d’une douce contrainte et là je voudrais bien lire un article d’un professeur de droit qui soutiendrait que ça se plaide ou même qu’il se fait fort de le plaider. Mais sauf à être bon pour Charenton il n’y en aura pas.
Très amicalement.
AUDOUIN
7 juin 2014 @ 11:29
Cher Sigismond
Lorsque les Anglais exigent les renonciations, Louis XIV et ses diplomates tentent de les éviter jusqu’au bout en démontrant à leurs ennemis la nullité de tels actes, et en proposant des solutions de substitution. Ce n’est que lorsqu’ils comprennent, qu’à défaut de ses actes, la guerre reprendrait, qu’ils acceptent de se plier à cette exigence. Même à ce stade, Philippe V refuse de souscrire à l’engagement de son grand-père qui lui écrit alors :
« Je suis bien fâché de voir que tout ce que j’ai fait pour vos intérêts devienne inutile par la résistance que vous apportez, il est juste que je songe à mon royaume et que je finisse une guerre qu’il est hors d’état de soutenir d’avantage. Ne vous étonnez pas si vous apprenez que je signe la paix sans vous, aux conditions que mes ennemis m’imposent ».
Pour ne pas se retrouver isolé de son grand-père face à toute l’Europe, Philippe V cède à sa pression jointe à celle de l’Angleterre. La violence est flagrante.
Ainsi l’engagement de Philippe V en tant que personne, sur le plan privé, et indépendamment du traité, n’à pas de valeur, car il est le fruit de la violence.
Au niveau international, on ne peut évidemment avoir le même raisonnement, car tous les traités mettant fin à des guerres sont le fruit de la violence, et on ne peut pas parler de l’égalité à leur sujet. Mais à ce niveau l’engagement n’a jamais plus de valeur que le traité qui le contient, c’est-à-dire aucune dès lors qu’un conflit oppose à nouveau les pays signataires. Ainsi, en 1918, la France a récupéré l’Alsace Lorraine qu’elle avait perdu en 1871 en signant le Traité de Francfort.
Or depuis le traité d’Utrecht, on ne compte plus toutes les guerres et tous les traités qui sont venus l’annuler. Si l’on devait respecter ses clauses, il faudrait combler le port de Dunkerque.
L’histoire apporte un cinglant démenti à la citation pleine de candeur de Cicéron.
Bien à vous
AUDOUIN
Cosmo
7 juin 2014 @ 15:55
Bravo, Audouin, pour votre copié-collé de Heraldica.org et de votre propre commentaire en février dernier !
Une véritable argumentation vaudrait toutefois mieux que tant d’affirmations. Il serait aussi intéressant d’avoir ces phrases dans leur contexte et de savoir comment ces éminents juristes développent leur thèse.
Cosmo
AUDOUIN
8 juin 2014 @ 15:52
Le texte sur l’absence de consentement du duc d’Anjou aux renonciations qui lui ont été imposées par les ennemis de la France est extrait d’une longue et remarquable étude publiée par Philippe de Clairville sur le traité d’Utrecht dans le Cahier du camp chouan de l’Union ce cercles légitimistes de France.
AUDOUIN
AUDOUIN
8 juin 2014 @ 16:49
Les ouvrages cités en référence sont facilement consultables dans la plupart des bibliothèques universitaires des Facultés de droit ou autres bibliothèques, à Paris comme dans les grandes villes de France.
AUDOUIN
Cosmo
8 juin 2014 @ 19:58
Audouin,
« Absence de consentement », « Cahier du camp chouan de l’Union ce cercles légitimistes de France », et bien voilà qui ne sent pas du tout son orientation !
Que de l’objectif en quelque sorte !
Cosmo
Livia
10 juin 2014 @ 05:11
@Cher Cosmo : étrange tout cela : la renonciation n’est pas un contrat.Que vient faire ici subrepticement la notion de contrainte ou de violence qui est un vice du consentement dans le cadre du contrat ?
Il ne reste plus que la voie pénale mais sauf à être battu comme plâtre ou avoir eu un couteau sur la gorge…on ne voit pas un juge hypothétique et intemporel reconnaître un…harcèlement moral…de la part de Louis XIV !
C’est à se tordre les côtes :-)))
Philippe V a régné en Espagne et a eu une descendance, Gibraltar est toujours à la GB et Ludovicus à Madrid.C’est ennuyeux peut être mais c’est ainsi.
Bien à vous.
Livia.
Livia
10 juin 2014 @ 05:33
@Sigismond : La querelle faisait une ligne dans mon cours de 1ère année de droit , 3 dans le cours de mon fils qui a fait ses études par définition bien après moi.
Il faut actuellement arriver en M2 pour trouver quelques rares passionnés qui peuvent se risquer à un mémoire.
Et les thèses sont rares.
Soyons sérieux comme le sont les professeurs de Droit: à moins d’un fanatique aucun ne dépasse l’exposé des arguments et ne prend parti.Cela ferait rire ses collègues (mais cela existe en effet, j’ai eu en mains un cours de M2 partisan.Je me suis informée après avoir été insultée et diffamée sur ce site par un de vos « amis » légitimistes lors d’un premier passage il y a deux ans. Il est vrai que j’étais entrée sur le site avec des souvenirs historiques plus que lointains sur le sujet et avec l’esprit potache oh là là…
Pour avoir enseigné en droit notarial dans des instituts rattachés à l’Université et avoir fréquenté par le fait beaucoup ce milieu : ce sujet n’intéresse à l’Université que très peu et très peu de monde.Je n’ai jamais vu un séminaire ou autre organisé sur le sujet.
La passion est sympathique mais elle ne doit pas égarer.Ce sujet est confidentiel.
Sigismond
10 juin 2014 @ 10:21
Mais Livia, vous énoncez une lapalissade. Bien évidemment qu’en 2014, les professeurs de droit ont bien d’autres choses à enseigner à leur élèves et ne vont pas passer des heures à disserter sur la succession au trône de France. Il n’empêche que quand ils abordent ce sujet, ils enseignent la non validité des renonciations, que cela plaise ou non aux orléanistes.
Livia
10 juin 2014 @ 15:27
@Sigismond : Que cela soit admis pour les thésards de soutenir cette renonciation comme non-valide d’accord mais que cela soit enseigné en M2 ou même avant de façon générale dans toutes les universités donnez moi des références de cours et de livres d’Histoire du Droit pour les étudiants jusqu’en M1.Vous réduisez mon propos : donnez moi des références autres que les thèses énoncées par l’intervenant ci-dessus.
Cosmo
10 juin 2014 @ 16:06
Sigismond,
Vous confondez le fait de dire que la renonciation n’était pas possible en 1712, ou du moins c’est ainsi que cela était perçu – et le long plaidoyer du Procureur d’Aguesseau en fait foi – et ce qui s’est réellement passé – et la aussi le Procureur d’Aguesseau en fait foi en déclarant au Chancelier :
“La grande cérémonie de ce jour vient de finir, Monsieur, tout s’y est passé avec beaucoup d’ordre et de dignité et d’arrangement suivant les intentions du roi et les mémoires de Monsieur le Premier Président que Sa Majesté avait approuvés…Tout ce qui devait se faire s’est fait…Je vous supplie…d’assurer Sa Majesté qu’il ne s’est jamais rien passé en son Parlement, ni avec plus de régularité pour la forme du cérémonial, ni avec plus de respect et de soumission pour le fond de la chose.” ( d’Aguesseau – Archives nationales K 122)
De ce que l’on considérait comme une impossibilité, l’enregistrement des Lettres Patentes de 1713, en a fait une nouvelle réalité du droit public.
Votre notion d’impossibilité d’évolution du droit est contraire à l’esprit même des lois qui sont à la fois l’expression d’une situation et d’une volonté, à laquelle il est consenti.
Le roi de France, source du droit, a demandé au Parlement de Paris d’entériner une modification nécessaire du droit royal. Il n’y a là rien de contraire à l’esprit des lois fondamentales, issues de la tradition coutumière, ni à l’esprit général des lois.
La signature nécessaire de la paix a obligé à une entorse aux lois fondamentales du royaume et ce dans l’intérêt supérieur du peuple français et de la monarchie.
L’ordre royal n’a été modifié en rien car l’exclusion de Philippe V de la succession au trône de France ne le rendait pas vacant.
Si Philippe V avait trouvé la mesure inacceptable, il n’aurait pas du ou pu renoncer.
En 1712, on se trouve devant un conflit entre la loi nationale et la volonté internationale. Philippe V a le choix soit de s’en tenir à la loi nationale et il ne peut appréhender la couronne d’Espagne, car les termes du testament s’y opposent, soit il choisit la couronne d’Espagne et il est obligé de renoncer à celle de France, suivant la volonté de Charles II et les traités en cours. Un conflit ne peut rester sans résolution. Celle choisie est la modification de la loi nationale pour l’adapter au nouveau droit issu des traités. Vous et vos amis prétendez qu’on ne peut pas modifier les lois fondamentales du royaume et que le roi n’y peut rien. Or en 1318, le nouveau roi Philippe V de Valois impose une nouvelle loi au royaume de France, en édictant une loi qui n’a de salique que le nom mais qui est en réalité, une modification du droit royal et de la dévolution de la couronne.
Louis XIV par l’imposition de l’enregistrement des lois patentes de 1712, accepté par le Parlement, ne fait rien d’autre que d’apporter une modification au droit royal, outre le fait que nulle part il n’est écrit ni même mentionné l’impossibilité de la dénonciation faite par l’héritier. La notion d’héritier nécessaire est bien floue et de toutes façons n’implique en aucun cas l’impossibilité de renoncer, car après le renonçant, il y a encore un autre héritier et s’il n’y en a plus c’est au peuple de choisir son nouveau souverain.
En quoi Louis XIV qui avait vu le problème, comme l’avaient vu , et l’avaient résolu, Philippe V de Valois, son frère et son neveu, aurait-il eu moins de pouvoir que ses prédécesseurs qui sont allés plus loin puisqu’ils ont carrément changé la dévolution royale ?
En 1712, le conflit de loi est parfaitement vu et résolu en France et à l’étranger. La loi internationale s’impose donc à Philippe V car c’est celle qu’il a choisie alors qu’il pouvait choisir la loi nationale. Et comme elle s’impose à lui, elle s’impose à sa descendance, à l’exception de ses deux fils, Louis II et Ferdinand VI, vivants en 1712, mais qui n’ont pas eu de descendance et qui n’ont jamais remis en question ladite renonciation. Ferdinand VI l’a réaffirmé au Traité d’Aix la Chapelle en 1748. Quant à Charles III, il n’était pas né en 1712.
Il est difficile de comprendre que l’on fasse l’impasse, comme vous le faites sur l’existence du conflit et sa résolution, conformément au droit public de l’époque. Le Procureur d’Aguesseau lui-même, après avoir démontré l’impossibilité de renoncer, l’accepte au final, comme il l’écrit, ou le fait écrire, au roi.
Je vais aller aux sources des textes cités . Je suis curieux de savoir comment des professeurs de droit expliquent l’impossibilité de faire évoluer une loi, fût-elle d’ordre public. A moins qu’ils ne se soient contentés d’édicter ce qui en 1712, avant les Lettres Patentes, semblait constituait le droit fondamental, sans se prononcer sur le caractère évolutif des choses !
A chaque fois que je suis allé aux sources j’ai été surpris de voir que ce que certains de vos amis affirment n’est pas toujours à prendre pour argent comptant.
Et ne croyez pas que cela soit de ma part une action propagandiste ! Ce n’est que de la curiosité intellectuelle. Je me méfie des phrases toutes faites.
Cosmo
Livia
2 juin 2014 @ 18:40
@ Sigismond :
:-))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))
Gérard
8 juin 2014 @ 21:58
Tout à fait Kardaillac mais il y aura toujours des ultras et c’est peut-être pour ça que certain prince très indépendant a fait souvent cavalier seul.
Sigismond
2 juin 2014 @ 10:59
Dans le nouveau numéro, paru il y a un mois, du « Lien légitimiste » (bimestriel dirigé par Gérard de Villèle, descendant du président du conseil des ministres de Louis XVIII et de Charles X), la retranscription de la passionnante conférence donnée par l’historien britannique Philip Mansel, qui avait publié en France en 1982 une excellente biographie de Louis XVIII chez Pygmalion, que beaucoup d’entre nous ont pu lire à l’époque, et qui est maintenant rééditée chez Perrin. Philip Mansel est venu le 26 mars à Paris, aux mercredis de l’Institut Duc d’Anjou, parler « de Louis XVIII, de la Restauration, de l’Europe et de la Liberté ».
M. Mansel, dont par ailleurs la maison à Londres est « un véritable temple à la gloire de Louis XVIII » (paroles du baron Pinoteau, présent à cette conférence), a très brillamment parlé : « Il n’y a pas de honte ou de réticences sur le fait que la Restauration des Bourbons soit un événement européen, aidé et favorisé par les souverains étrangers ».
Et aussi : « Lord Castlereagh [le secrétaire d’État britannique des Affaires étrangères] voulait que la communauté d’États souverains d’Europe (…) ait l’efficacité et la simplicité d’un unique État ».
Gérard de Villèle appelle par ailleurs à une commémoration légitimiste du 8e centenaire de la bataille de Bouvines, le 27 juillet prochain, autour du prince Louis, en rappelant que le père et la grand-mère paternelle du duc d’Anjou, le prince Alphonse et la princesse Emmanuelle, furent en leur temps reçus à Bouvines par la municipalité :
http://vudefrance.fr/articles/entretien-gerard-de-villele
Gérard
5 juin 2014 @ 22:23
Les Bourbons n’avaient pas que des partisans parmi les rois. Mais les Français étaient loin de lui être hostiles. La famille royale était unie autour de lui et Louis-Philippe qui avait des partisans ne les écouta pas.