Lors des festivités pour les 70 ans du prince Alexandre de Serbie, le prince Raad de Jordanie était parmi les invités. Il est le père du prince Zeid de Jordanie, actuel Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Le prince avait auparavant été le représentant permanent de la Jordanie à l’ONU après avoir été ambassadeur de Jordanie aux Etats-Unis.
Le prince âgé de 51 ans, est un spécialiste du droit international et des opérations de maintien de la paix. Il a été basé en ex-Yougoslavie.
Licencié de l’Université Johns Hopkins et d’un doctorat en philosophie de l’Université de Cambridge (Christ College), il fut officier dans la police du désert jordanienne (ancienne Légion arabe) jusqu’en 1994.
Il est marié à Sarah Butler devenue princesse Sarah Zeid avec qui il a deux filles et un fils : le prince Raad, la princesse Hala et la princesse Azizah.
Fils du prince Raad qui est aujourd’hui l’héritier des droits dynastiques sur les trônes d’Irak et de Syrie, et de Margaretha Lind devenue par mariage princesse Majda Raad, ce membre de la famille royale hachémite est un des diplomates de plus haut rang au niveau international. (merci à Jay)
JAY
28 juillet 2015 @ 07:24
Merci pour cet article très complet.
En effet cette branche est issue du Prince Zeid (1989-1970), frère du premier roi d’Irak Fayçal Ier. Ils revendiquent donc les droits au trône d’Irak depuis l assassinat du dernier roi, le Roi FAICAL II d’Irak.
A noter qu’une autre branche issue d’un autre frère de Fayçal Ier revendique aussi les droit au trône mais semble être moins reconnue.
L’actuel Prince Zeid a 3 frères et une sœur.
Jean Pierre
28 juillet 2015 @ 12:26
Je ne saurais trop leur conseiller de ne pas revendiquer le trône irakien…..sauf à vouloir s’assoir sur une pétaudière.
Huguette
28 juillet 2015 @ 09:28
Le prince Zeid est également un cousin issu de germain de feu le roi Hussein de Jordanie.
Caroline
28 juillet 2015 @ 11:04
Ce prince est d’origine suédoise par sa mère,Margaretha Inga Elisabeth Lind devenue Majda Raad depuis son mariage avec un prince jordanien.
Laurent F
29 juillet 2015 @ 09:21
La princesse Majda descend des Vasa. Le prince est donc un lointain cousin du roi de Suède qui descend également des Vasa par la reine Victoria, épouse de Gustave V
Pierre-Yves
28 juillet 2015 @ 11:26
C’est sans doute parce qu’il y a longtemps que je n’ai pas jeté un oeil à la généalogie des souverains hachémite, que j’ai cette impression qu’elle est composée d’un nombre assez pléthorique de princes dont je ne sais plus comment ils se relient les uns aux autres.
Huguette
28 juillet 2015 @ 12:33
Voici un lien intéressant…
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8b/Genealogie_des_Hachemites_%D8%A8%D9%86%D9%88_%D9%87%D8%A7%D8%B4%D9%85.jpg
JAusten
28 juillet 2015 @ 16:17
un prince (charmant) que je ne connaissais pas ! Il forme un très beau couple avec sa femme
Gérard
28 juillet 2015 @ 17:03
Pour l’Irak le compétiteur du prince Raad, père du prince Zeid, est le chérif Ali bin Al-Hussein, né à Bagdad en 1956 et qui a fait ses études au Liban et aux États-Unis et a fondé le Mouvement Monarchie constitutionnelle d’Iraq (CMMI), s’est autoproclamé prétendant à la Couronne d’Irak bien qu’il ne puisse fonder ses prétentions sur la constitution et les lois de succession de l’ancien royaume. Il préside aussi le Parti national du congrès irakien (INC). Il a fait sa carrière professionnelle dans la banque.
Il est le troisième fils du défunt chérif son altesse Al-Hussein bin ‘Ali Bey (1918-Westminster, Londres 1998) qui avait trouvé refuge avec sa famille à Londres après le coup d’État et les massacres au palais, qu’il n’habitait pas.
Ils avaient d’abord trouvé refuge à l’ambassade d’Arabie Saoudite à Bagdad pendant un mois puis on leur demanda de quitter l’Irak et ils s’installèrent d’abord en Égypte.
La mère du prince, mariée en 1949 à Bagdad, est son altesse royale la princesse Badia, fille du roi Ali bin Hussein du Hedjaz, grand chérif de la Mecque, et de la reine Nafissa. La sœur de sa mère, cette princesse Badia, était la reine Aliya bint Ali d’Irak qui, en effet, avait épousé Ghazi bin Fayçal Al-Hachimi, Ghazi Ier, roi d’Irak, né en 1912 et mort prématurément en 1939 dans un accident de la route bien que de nombreuses personnes aient cru à son assassinat, et ce sont les parents du dernier roi Fayçal II. La reine mourut en 1950 à Bagdad.
Après la perte de la Mecque cette famille s’était en effet installée en Irak.
Le prince a épousé à Londres en juin 1986 Lina K. Khan, de la famille de l’Aga Khan, dont il a eu trois filles et un fils : Hala, en 1988, Alia, en 1990, Fayçal en 1992 et Hiba en 1996.
Son frère aîné Muhammad bin Al-Hussein s’est marié à Londres d’abord avec Amina M. Machkhas, puis après divorce, avec l’iranienne Ladan Heshmati dont il a eu un fils, Hussein. Le deuxième frère ‘Abdu’llah bin Al-Hussein a épousé Antonella Harvey, fille de l’honorable John Wynn Harvey, des barons Harvey de Tasburgh, et de son épouse Elena Maria-Theresa, noble des marquis Curtopassi, dont il a deux fils et une fille.
Arielle de T
29 juillet 2015 @ 00:49
Erreur… Le Prince Zeid n’est en rien Prince de Jordanie, il est juste membre de la famille Al-Hussein (dynastie Hachémite, descendants du Prophète) qui n’avait que le titre de Chérif de la Mecque.
Et cela avant que le dernier Chérif Hachémite, Hussein, avec son fils ainé ne réussissent à prendre aux Ottomans le Hedjaz (partie montagneuse de l’Arabie…Saoudite qui longe la mer rouge en incluant La Mecque, Médine…) pour en faire un éphémère Royaume qui dura 9 ans (d’où le prédicat d’Altesses Royales des Al-Hussein) jusqu’à ce que les Saoud s’emparent de toute l’Arabie (ou presque) et fondent le Royaume d’Arabie Saoudite, pour dans les années 1980 s’attribuer en toute illégalité le titre de Chérif de La Mecque.
Donc, Hussein (1856-1931) soutint Français et Anglais durant la première guerre mondiale contre les Ottomans, pour le remercier les anglais mirent son 2ème fils Abdallah à tête du nouvel Emirat de Transjordanie, pour devenir un peu avant sa mort le Roi Abdallah Ier de Jordanie.
Les choses sont moins simples pour le 3ème fils d’Hussein, Fayçal. Il se retrouve « de lui-même » à la tête de la Syrie (Liban inclut) mais les Français reprennent la Syrie que Fayçal abandonne assez vite …pour se voir offrir le trône d’Irak.
Le fils ainé d’Hussein, Ali lui devait être Roi du Hedjaz, Chérif de La Mecque.
Mais finalement, Ali chassé par les Saoud se réfugia à Bagdad, où sa fille épousa le Roi, son neveu et suite à la mort de ce dernier le fils d’Ali, Abdelilah, seul frère de « La Reine » devint Régent jusqu’à la majorité de son neveu Fayçal II.
Ces derniers eurent une fin très triste mais elle fut la réponse au régime très dur du Régent puis du Roi.
Hussein, le père de ces 3 branches avait un 4ème fils, Zeid, c’est de l’ainé de ses descendants que traite cet article et même s’il est né en Jordanie (où donc aurait il pu naitre autrement ?) il n’est en rien Prince de Jordanie mais juste S.A.R. Prince Zeid Al Hussein (du Hedjaz).
C’est difficile à faire comprendre, mais ce Prince n’est pas plus légitime en Irak qu’en Jordanie.
C’est un peu (juste un peu) comme si les Orléans-Bragance s’éteignait et que les Orléans-Galliera revendiquait le trône du Brésil…
Pour terminer, il ne faut pas prendre le travail de ce Prince trop au sérieux car le conseil des droits de l’homme de l’o.n.u. est une institution, qui ressemble plus à une blague en voyant la liste de la majorité de ses membres… Arabie Saoudite, Chine, Pakistan, Cuba, Russie, Venezuela…
Sans faire de politique Elisabeth Badinter en parlait en 2008.
Gérard
29 juillet 2015 @ 11:24
La loi fondamentale du royaume d’Irak du 21 mars 1925 a été notamment modifiée par le deuxième amendement à ladite loi fondamentale, du 27 octobre 1943. Il en résulte que la Couronne peut-être héritée seulement par les enfants mâles naturels légitimes de nationalité irakienne, dans l’ordre de primogéniture et dans la famille du roi Fayçal Ier d’Irak et de son épouse la reine Huzaima bint Nasser (1884–1935), chérifa de la Mecque. À défaut d’héritier mâle du roi Fayçal Ier, ce qui advint en 1958 à la mort du roi Fayçal II, les suivants dans l’ordre de succession sont ses frères, les fils du roi Hussein ibn ‘Ali du Hedjaz, et leur descendance mâle selon la règle de primogéniture et à condition qu’ils soient également de nationalité irakienne.
Le prince Raad est né en 1936 sujet irakien. De plus son père avait été reconnu comme prince d’Irak et fut nommé vice-régent d’Irak (1933-1935), fonction qu’il occupa, ainsi qu’occasionnellement celle de régent, pendant la minorité du roi Fayçal II. Le prince descend en ligne masculine du roi Hussein du Hedjaz susnommé et paraît donc successible en Irak. Il n’y a personne dans l’ordre de primogéniture qui paraisse avant lui, la famille royale de Jordanie vient certes avant dans l’ordre généalogique mais n’a jamais rien réclamé à cet égard et les autres branches sont éteintes. Les princes de Jordanie ne sont d’ailleurs pas de nationalité irakienne. La constitution et la loi fondamentale ne prévoient pas de transmission féminine.
Le 14 juillet 1958 en effet fut tué non seulement (entre autres…) le roi Fayçal II mais le prince héritier le maréchal ‘Abdu’l Ilah qui n’avait pas d’enfant et qui était le seul fils du roi ‘Ali ibn Hussein du Hedjaz, fils aîné du roi Hussein Ier du Hedjaz.
Après lui venait la branche du roi Abdallah Ier de Jordanie, deuxième frère du roi
Hussein du Hedjaz et, après un fils mort jeune, après le roi Fayçal Ier d’Irak, le prince Zeid (1898-1970), père du prince Raad.
Le prince Raad est reconnu prince et altesse royale en Jordanie. Dans les instances internationales il est appelé son altesse royale le prince Raad bin Zeid Al-Hussein de Jordanie.
Avant que de devenir roi d’Irak, Fayçal Ier avait été proclamé roi du royaume arabe de Syrie par le Congrès national le 7 mars 1920. Mais la Conférence de San Remo en avril donna mandat sur la Syrie à la France ce qui entraîna une guerre franco- syrienne qui se termina par la victoire des Français le 24 juillet 1920 à Maysalun. Fayçal fut expulsé du pays. Il n’abdiqua pas. Ce royaume éphémère fut une source d’inspiration pour les mouvements de libération arabe qui devaient se développer et sa chute entraîna une grande méfiance à l’égard des puissances européennes considérées comme peu fiables.
La révolution de 1958 en Irak fut essentiellement une boucherie à Bagdad. Certes le régime était autoritaire et pro-occidental avec l’ancien régent et le premier ministre Nouri Saïd. Mais le peuple déchanta vite avec le régime militaire qui suivit.