La demeure où le roi Charles II s’était caché en 1651 après sa défaite à la bataille de Worcester, est à vendre. Située à Stratford-upon-Avon, elle est mise en vente pour 1.300.000 £. (Merci à Alberto)
La demeure où le roi Charles II s’était caché en 1651 après sa défaite à la bataille de Worcester, est à vendre. Située à Stratford-upon-Avon, elle est mise en vente pour 1.300.000 £. (Merci à Alberto)
Baboula
23 décembre 2018 @ 09:56
C’est très bien aménagé . A-t-on regardé sous le superbe dallage de terre cuite s’il n’y avait pas un trésor caché ?
Muscate-Valeska de Lisabé
23 décembre 2018 @ 10:03
C’est beau comme tout.Autant que c’est cher.Ce qui n’est pas peu dire. ..
Cosmo
23 décembre 2018 @ 10:14
Dear MVL,
Vu le prix des maisons de campagne en Angleterre, la situation, la qualité architecturale de la maison et son histoire, ce n’est pas cher.
Bonnes Fêtes de Noël
Cosmo
Muscate-Valeska de Lisabé
24 décembre 2018 @ 19:50
Je vous souhaite également tout le meilleur en cette période des fêtes de fin d’année, cher Cosmo. Et je vous crois.
Karabakh
26 décembre 2018 @ 23:58
En euros, cela fait un peu plus de 20 millions. Pour une telle maison, ce n’est vraiment pas cher.
Bonne fêtes à vous, Muscate.
Karabakh
26 décembre 2018 @ 23:58
En euros, cela fait un peu plus de 20 millions. Pour une telle maison, ce n’est vraiment pas cher.
Bonne fêtes à vous, Muscate.
Cosmo
29 décembre 2018 @ 17:22
Quel cours du change utilisez-vous ? Cela fait un peu moins de 1 500 000€.
Bonne fin d’année
Gatienne
23 décembre 2018 @ 11:09
Moins cher qu’une demeure dans le Luberon, la Côte d’Azur et son arrière pays, même si on en fait le même usage (maison de vacances) et qu’on est amateur de beaux paysages, l’ambiance «campagne anglaise » est très différente et à nulle autre pareille !
Les britanniques fortunés ont chez eux des lieux ravissants pour se reposer : on se demande bien pourquoi avec leur teint délicat, un bon nombre d’entre-eux préfère investir sur notre sol !
Baboula
23 décembre 2018 @ 12:12
C’est hors de prix ,l’histoire de cette maison est-elle avérée ? La petite ville de Stratford est ravissante et les maisons anciennes nombreuses ,si bien entretenues que l’on croirait un décor reconstitué.
Patricio
23 décembre 2018 @ 10:27
Tout ce que j’aime….
Louise.k🍾en mode noël
23 décembre 2018 @ 10:51
Je me verrais bien, cuisiner dans ce lieu…🥚🍳🍝
josaintvic
23 décembre 2018 @ 10:54
Magnifique région , près de chez Shakespeare..prix justifié
Vitabel
23 décembre 2018 @ 11:39
J’achète volontiers…en rêve ..
Danielle
23 décembre 2018 @ 12:07
Une jolie maison de campagne.
Baboula
23 décembre 2018 @ 13:21
Je suis désolée d’insister ,mais je me suis souvenu d’un roi caché dans un arbre et ce n’était pas à Stratford s/ Avon mais à Boscobel ,la maison existe toujours et n’est pas en vente . Je demande les lumières d’un érudit ,s’il vous plaît.
ines
23 décembre 2018 @ 13:38
C’est charmant .
anna1
23 décembre 2018 @ 14:24
on a le droit de rêver ?
Mayg
23 décembre 2018 @ 15:04
Pas mal.
Qui en est l’actuel propriétaire ?
framboiz 07
23 décembre 2018 @ 15:11
Cela pourrait être un musée.
plume
23 décembre 2018 @ 21:03
Oui le prix est exorbitant me semble-t-il.
Lidia
23 décembre 2018 @ 21:04
Très confortable et accueillant, mais un peu cher, non ?
Sarita
24 décembre 2018 @ 13:05
C’est aussi à côté de chez moi…mais il semblerait que ça n’influence pas le prix :-D
Gérard
25 décembre 2018 @ 23:27
En 1651 le roi Charles II après la défaite de Worcester le 3 septembre entreprit un long périple avant de gagner la France. Il fuyait les Têtes-Rondes en cette fin de Guerre civile anglaise en compagnie notamment de Jane Lane.
Celle-ci était la belle-sœur de George Norton le propriétaire de Abbott’s Leigh où ils se rendaient.
Le roi arriva ainsi le 10 septembre à Long Marston à cinq miles de Stratford-sur-Avon, Warwickshire,
en cette maison appelée plus tard Kings Lodge et dont la façade arrière n’a pas trop changé depuis. Avec le terrain ceci représente 4,50 acres aujourd’hui.
Cette maison était alors à la famille Tombes et l’est demeurée jusqu’au XXe siècle. Au cours de l’histoire elle n’a changé de mains que deux ou trois fois.
Jane avait obtenu pour elle de l’armée un permis de se rendre à Somerset pour y visiter une amie Ellen Norton qui allait avoir un bébé (qui fut mort-né) et Charles avait adopté la tenue d’un domestique. Le roi et Jane montaient le même cheval. Ils s’arrêtèrent au village de Long Marston près Stratford chez les cousins de Jane, John et Amy Tombes.
Le roi fut désigné sous le nom de William Jackson et envoyé à la cuisine pour aider. Il ne se fit pas connaître de ses hôtes.
Il aurait pu être reconnu à sa chevelure noire et à sa haute taille d’un mètre 88.
À la cuisine il n’accomplit aucune tâche et notamment pas celle de faire tourner la broche. Le cuisinier lui demanda quelle sorte de domestique il était s’il ne savait pas tourner la broche et il répondit qu’il était d’une famille si pauvre qu’il y avait rarement de la viande à table. La cuisine a été modifiée mais l’on trouve toujours l’âtre d’origine.
Après ce séjour d’une nuit Charles partit vers la côte sud et embarqua pour la France à Shoreham-by-Sea dans le Sussex de l’Ouest.
Jane Lane était également la sœur du colonel John Lane officier de l’armée royaliste. Jane était intelligente et audacieuse même si elle n’était pas une beauté.
Elle ne fut pas la maîtresse du roi. À son arrivée en France elle devint dame d’honneur de la sœur du roi la princesse Mary. Elle partit pour la Hollande et le roi échangea avec elle une longue correspondance. À la restauration Jane rentra en Angleterre et Charles lui accorda une pension de 1000 livres par an et lui fit de nombreux cadeaux. Le Parlement vota mille livres pour l’achat d’un bijou en remerciement. On autorisa sa famille à ajouter les trois léopards d’Angleterre sur ses armoiries et ceci permettait de ne pas payer l’impôt sur les armoiries dans qui ne s’appliquait pas aux armoiries royales. Jane épousa Sir Clement Fisher, deuxième baronnet de Great Packington, en 1663 et ils n’eurent pas l’enfant.
Jane mourut en 1689 mais elle avait mené grand train et son héritage n’était que de 10 livres.
Baboula
26 décembre 2018 @ 13:20
Merci Gérard pour cette histoire qui finit bien ,donc la maison de Boscobel n’est pas la bonne . Sur le site « Kings Lodge Long Marston « on peut voir cette maison en détail ,elle est superbe.
Karabakh
27 décembre 2018 @ 00:07
Comme le rappelle Gérard, cette demeure est située à Long Marston, dans le Warwickshire, à environ 5 miles de Stratford-upon-Avon. Ce n’est pas tout à fait Stratford même.
La campagne du Warwickshire est magnifique.
Gérard
27 décembre 2018 @ 18:03
Les Lane était une famille du Staffordshire qui assista, notamment avec Thomas Lane, le roi Charles II dans sa fuite. Thomas avait épousé Anne fille aînée de Walter Bagot of Blithfield et cette famille recevra avec le 6e baronnet le titre de baron en 1780 – cette baronnie est toujours existante avec le 10e baron. Parmi les sept enfants de Thomas le colonel John Lane était son fils aîné, le frère de Jane. Thomas mourut en 1660 et le colonel John Lane en 1667 en sorte que l’augmentation d’armoiries profita à sir Thomas Lane, le fils du colonel.
The Heraldry Society nous explique que les armoiries Lane étaient en 1651 les armoiries primitives qui furent modifiées en 1660 par le franc-canton d’Angleterre et en 1661 par un cimier. Toutefois J.F. Huxford dans Honour and Arms, the story of some augmentations of honour, Buckland, Londres, nous explique que le franc-canton fut ajouté en 1677 et le cimier en 1678.
Les lettres patentes royales ne citent pas Jane mais uniquement le chef de la famille car c’est toute une famille qu’on remercie. Les armes primitives sont un parti d’or et d’azur à trois étoiles de l’un en l’autre, au chevron de gueules brochant sur le tout. L’augmentation consiste donc en ce canton d’Angleterre c’est-à-dire de gueules à trois léopards d’or armés et lampassés d’azur.
Le cimier ajouté l’année suivante représente le cheval de Jane. Il s’agit d’un demi-cheval rouan fraise cabré, bridé de sable, au mors ferré d’or, et ornementé d’or, portant une couronne impériale d’or. Il est issu d’un bourrelet d’or et d’azur.
Gérard
27 décembre 2018 @ 19:10
Baboula, parmi les multiples étapes du roi en fuite il y eut aussi en effet Boscobel et c’est un épisode antérieur au nôtre.
Boscobel House est un bâtiment classé situé dans la paroisse de Boscobel, dans le Shropshire à la frontière avec le Staffordshire. Il fut une ferme, un pavillon de chasse et une maison de vacances, mais il doit sa réputation à la fuite de Charles II en 1651, le roi y fut au petit matin du 4 septembre. Boscobel est aujourd’hui géré par l’English Heritage.
La maison a été transformée vers 1632 lorsque le propriétaire, John Giffard, de ce qui avait été le prieuré des Dames blanches a converti une ferme à colombages du XVIe siècle en un pavillon de chasse.
Lors de la dissolution des monastères un siècle avant le prieuré et son domaine réquisitionnés par la Couronne avaient été loués à William Skeffington of Wolverhampton. La veuve de celui-ci Joan se remaria à Edward Giffard fils de Sir John Giffard (mort en 1556).
Les Giffard étaient des Recusants, des récusants, des catholiques qui refusaient de participer au culte de l’Église d’Angleterre. Par précaution tout leur personnel était catholique et dans cette maison on accueillait des prêtres catholiques en fuite. En 1651 Boscobel était à la fille de John Giffard, Frances Cotton qui était veuve.
Le roi fut conduit par Charles Giffard un cousin des propriétaires vers le prieuré avec l’aide du serviteur de Charles Giffard, Francis Yates, qui fut par la suite exécuté pour son rôle. Un locataire du prieuré était alors Richard Penderel qui essaya de faire traverser au roi mais sans succès la Severn, il fallut se rabattre sur Boscobel où le roi se cacha dans un chêne qui devint dès lors le Chêne Royal et de là il voyait les patrouilles à sa recherche.
Plus tard, Charles passa la nuit dans l’un des « trous de prêtres » qui avaient été aménagés à Boscobel puis on pu le faire passer à Moseley Old Hall avant qu’il ne soit pris en charge par Jane Lane. Les Lane n’étaient pas des récusants mais des puritains qui cependant s’étaient émus du sort réservé au roi.
A Boscobel il y a toujours un grand chêne qui descend du chêne royal et des cachettes de prêtres sous le plancher ou en haut d’un escalier mais on n’est pas certain de leur authenticité car elles sont vraiment minuscules surtout pour un roi si grand.
Le domaine a été vendu à Walter Evans, un industriel du Derbyshire, en 1812, et cette famille a restauré la maison et les jardins jusqu’à la vente à Orlando Bridgeman, 5ème comte de Bradford en 1918, qui l’a cédé au ministère des Travaux publics en 1954.
Baboula
28 décembre 2018 @ 13:31
Très grand merci Gérard , grâce à vous je me suis réintéressée au règne mouvementé de Charles II . Je me souvenais de Cromwell pour être allée à Ely. Le régne du prochain Charles sera plus calme . Bonne fin d’année.
Baboula
1 janvier 2019 @ 14:18
Gérard,savez vous que c’est un joyau français qui a financé,en partie la reconquête de Charles II . Le diamant le Beau Sancy est offert par Henri IV à Marie de Médicis . Exilée aux Pays Bas,criblée de dettes elle vend la pierre au prince Frédéric – Henri d’Orange Nassau . Celui-ci l’offre à son fils Guillaume qui l’offre à son épouse Marie Henriette Stuart en gage de mariage . Veuve ,Marie rentre en Angleterre met en gage le diamant pour soutenir son frère Charles II . Les pérégrinations du Beau Sancy ne sont pas finies mais c’est une autre histoire.