Le roi de Jordanie a visité le Salon international de l’aviation et de l’espace à Moscou en compagnie du prince héritier d’Abu Dhabi. Il avait auparavant eu un entretien avec le président Vladimir Poutine. (Copyright photo : Petra News Agency)
Sachant que la Jordanie est une monarchie constitutionnelle un ou une internaute peut-il (elle) m’expliquer les importants investissements « politiques » réalisés par le monarque jordanien ?
Telle cet entretien avec Vladimir Poutine.
Merci
Une monarchie constitutionnelle est un type de régime politique qui reconnaît un monarque élu ou héréditaire comme chef de l’État, mais où une constitution limite ses pouvoirs.
Les monarchies constitutionnelles modernes sont le plus souvent des monarchies royales parlementaires avec un système de séparation des pouvoirs où le monarque est le chef symbolique du pouvoir exécutif. Ce pouvoir est en pratique dévolu à un premier ministre nommé par le monarque, et devant avoir le soutien du Parlement, envers lequel son gouvernement est seul responsable.
Le monarque, indépendant des partis politiques, dispose de prérogatives constitutionnelles afin d’exercer son rôle éminemment symbolique en tant que garant de la Constitution et de la démocratie, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, mais aussi en tant que symbole de la continuité historique de l’État, représentant et garant de ses intérêts à l’étranger. Il peut également avoir un droit de regard, de conseil et d’avertissement sur la politique menée par le gouvernement, présider les séances du conseil des ministres, et être un arbitre, en cas de crise politique ou gouvernementale. De ce fait, il joue un rôle neutre et peut servir de médiateur, c’est en cela que le monarque est un « pouvoir modérateur » selon Benjamin Constant. Ainsi, le monarque parlementaire règne mais ne gouverne pas, ou pour reprendre la formule exacte d’Adolphe Thiers : « Le roi n’administre pas, ne gouverne pas, il règne. »
Le monarque héréditaire peut être roi ou reine, comme dans la plupart des monarchies européennes, mais aussi grand-duc ou grande-duchesse, comme au Luxembourg, prince, comme à Monaco ou au Liechtenstein, émir, comme au Koweït, ou empereur, comme au Japon.
Bertrand de Rimouski ( Canada )
27 août 2015 @
14:39
Les monarchies constitutionnelles ne sont pas très différente des fameuses républiques qui possèdent des Présidents et des Premiers Ministres … La seule différence sont qu’ils sont élus… Je regarde le faste lors des déplacements ou des réceptions du Président Français , ça ressemble en tous points à un Monarque !!! Il y a d’autre pays avec Chanceliers et Présidents comme un Roi et sont Chancelier…ou un Roi et son Premier Ministre ! alors la différence n’est pas si importante pour les pays qui possèdent une Monarchie constitutionnelle , le Roi signe les décrets et fait bien paraître son pays comme dans les républiques !
et bien je rajouterais que parfois, le Roi, pardon le Président a tous les pouvoirs en main …. suivez mon regard …
Démocratie et Dictature commencent par la même lettre, République et Royaume aussi ….
Je pense qu’Abdallah a obtenu l’appui des E.U. et du Japon; la principale menace vient de l’Est (la Russie) et de l’EI. Il règne toujours en Jordanie et peu importe le gouvernement et la constitution… il règne et il décide. FdC
En Belgique, le roi règne mais ne décide rien.
Il prête serment en « jurant de respecter la Constitution et les lois du peuple belge » dès lors qu’il devient roi.
Bonjour Bertrand de R.
Sauf que les rois , de génération en génération , accumulent des fortunes ………nombreux palais , nombreux yacht …………une armada de coachs ……….et de gardes du corps forcément !
beaucoup d’anomalies et de déséquilibres dans notre monde !
Belle journée !
Je ne fais pas allusion aux fastes mais bien à la politique sachant que les monarques de monarchies constitutionnelles n’ont pas de pouvoir politique.
Pour moi, il y a une différence fondamentale entre une république et une monarchie constitutionnelle.
François Hollande a beaucoup plus de pouvoirs que Philippe de Belgique et que dire de Poutine, Obama ou Merkel.
Le Maroc et la Jordanie sont des monarchies constitutionnelles, ce qui n’empêche pas le roi Mohammed VI et le roi Abdallah II d’avoir d’importants pouvoirs politiques (et même religieux pour Mohammed VI en tant que Commandeur des croyants).
Pour avoir une monarchie constitutionnelle, il suffit d’avoir un monarque (homme ou femme) et une Constitution. Point.
Si j’osais, je dirais qu’une monarchie constitutionnelle, c’est un peu comme une crêpe au sucre. Il suffit d’avoir une crêpe et du sucre. Peu importe qu’il y ait un peu de sucre ou beaucoup de sucre, autrement dit peu importe que la Constitution accorde un peu de pouvoir ou beaucoup de pouvoir au monarque.
Et au-delà de la Constitution, il y a les traditions qui ne sont bien évidemment pas écrites mais qui jouent un rôle non moins fondamental.
Pour ce qui est de la Jordanie, vous pourrez lire cet entretien accordé par le roi Abdallah II au printemps 2012 (je pense qu’il est toujours d’actualité) :
Extrait. C’est le roi Abdallah II qui s’exprime (en langue de bois) : » Quant à l’éventualité que les islamistes jordaniens (ou tout autre parti jordanien) en viennent un jour à contester l’existence de la monarchie, je vous répondrai simplement ceci : les règles de la démocratie et de la bonne gouvernance sont claires et universelles, et elles doivent demeurer les lignes directrices pour tout le monde. Mon père, le regretté roi Hussein, avait coutume de dire : « Nous respectons toute forme d’opposition, mais nous croyons fermement que c’est l’opinion de la majorité qui doit prévaloir au final. »
Je partage la même vision : c’est la volonté de la majorité qui doit l’emporter. Et pour la majorité de nos concitoyens, la légitimité découle directement de la volonté de servir la nation, du sens du devoir, de la loyauté envers la nation. C’est ce que j’ai appris de mon père et c’est la leçon que j’ai tirée de mes vingt années passées à l’armée. »
Le roi se présente comme démocrate (ce qui plaît bien sûr aux journalistes occidentaux) mais il est évident que si son trône venait à être réellement menacé (notamment par les islamistes), je suis absolument convaincu qu’il n’hésiterait pas à envoyer la troupe (ou alors les Américains s’en chargeraient pour lui car ce pays est à un carrefour stratégique entre Israël, l’Arabie Saoudite, l’Irak et la Syrie).
Extraits : « La réforme de la Constitution, tant louée, n’a que marginalement modifié l’organisation des pouvoirs, se gardant bien de rogner les prérogatives immenses du roi-commandeur des croyants et lieutenant de Dieu sur Terre (calife). »
« Au Maroc, ce n’est pas le premier ministre qui (dans les faits) conduit la politique de la nation : aucune décision n’est applicable ni appliquée sans l’imprimatur du roi ».
Rien à voir avec la Belgique, autre monarchie constitutionnelle. N’est-ce pas ?
Gibbs
27 août 2015 @ 09:44
Sachant que la Jordanie est une monarchie constitutionnelle un ou une internaute peut-il (elle) m’expliquer les importants investissements « politiques » réalisés par le monarque jordanien ?
Telle cet entretien avec Vladimir Poutine.
Merci
Une monarchie constitutionnelle est un type de régime politique qui reconnaît un monarque élu ou héréditaire comme chef de l’État, mais où une constitution limite ses pouvoirs.
Les monarchies constitutionnelles modernes sont le plus souvent des monarchies royales parlementaires avec un système de séparation des pouvoirs où le monarque est le chef symbolique du pouvoir exécutif. Ce pouvoir est en pratique dévolu à un premier ministre nommé par le monarque, et devant avoir le soutien du Parlement, envers lequel son gouvernement est seul responsable.
Le monarque, indépendant des partis politiques, dispose de prérogatives constitutionnelles afin d’exercer son rôle éminemment symbolique en tant que garant de la Constitution et de la démocratie, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, mais aussi en tant que symbole de la continuité historique de l’État, représentant et garant de ses intérêts à l’étranger. Il peut également avoir un droit de regard, de conseil et d’avertissement sur la politique menée par le gouvernement, présider les séances du conseil des ministres, et être un arbitre, en cas de crise politique ou gouvernementale. De ce fait, il joue un rôle neutre et peut servir de médiateur, c’est en cela que le monarque est un « pouvoir modérateur » selon Benjamin Constant. Ainsi, le monarque parlementaire règne mais ne gouverne pas, ou pour reprendre la formule exacte d’Adolphe Thiers : « Le roi n’administre pas, ne gouverne pas, il règne. »
Le monarque héréditaire peut être roi ou reine, comme dans la plupart des monarchies européennes, mais aussi grand-duc ou grande-duchesse, comme au Luxembourg, prince, comme à Monaco ou au Liechtenstein, émir, comme au Koweït, ou empereur, comme au Japon.
Gibbs
27 août 2015 @ 09:45
TEL cet entretien !!!
Bertrand de Rimouski ( Canada )
27 août 2015 @ 14:39
Les monarchies constitutionnelles ne sont pas très différente des fameuses républiques qui possèdent des Présidents et des Premiers Ministres … La seule différence sont qu’ils sont élus… Je regarde le faste lors des déplacements ou des réceptions du Président Français , ça ressemble en tous points à un Monarque !!! Il y a d’autre pays avec Chanceliers et Présidents comme un Roi et sont Chancelier…ou un Roi et son Premier Ministre ! alors la différence n’est pas si importante pour les pays qui possèdent une Monarchie constitutionnelle , le Roi signe les décrets et fait bien paraître son pays comme dans les républiques !
JAusten
27 août 2015 @ 17:43
et bien je rajouterais que parfois, le Roi, pardon le Président a tous les pouvoirs en main …. suivez mon regard …
Démocratie et Dictature commencent par la même lettre, République et Royaume aussi ….
Francine du Canada
27 août 2015 @ 19:50
Je pense qu’Abdallah a obtenu l’appui des E.U. et du Japon; la principale menace vient de l’Est (la Russie) et de l’EI. Il règne toujours en Jordanie et peu importe le gouvernement et la constitution… il règne et il décide. FdC
Gibbs
28 août 2015 @ 09:13
Francine,
En Belgique, le roi règne mais ne décide rien.
Il prête serment en « jurant de respecter la Constitution et les lois du peuple belge » dès lors qu’il devient roi.
agnes
29 août 2015 @ 13:33
je pense que le roi de Jordanie fait la différence entre l’Ei et la Russie et n’a pas besoin de l’aval des maîtres du monde pour aller à Moscou.
Tessa
28 août 2015 @ 14:02
Bonjour Bertrand de R.
Sauf que les rois , de génération en génération , accumulent des fortunes ………nombreux palais , nombreux yacht …………une armada de coachs ……….et de gardes du corps forcément !
beaucoup d’anomalies et de déséquilibres dans notre monde !
Belle journée !
Gibbs
27 août 2015 @ 19:05
Bertrand de Rimouski,
Je ne fais pas allusion aux fastes mais bien à la politique sachant que les monarques de monarchies constitutionnelles n’ont pas de pouvoir politique.
Pour moi, il y a une différence fondamentale entre une république et une monarchie constitutionnelle.
François Hollande a beaucoup plus de pouvoirs que Philippe de Belgique et que dire de Poutine, Obama ou Merkel.
Marc
28 août 2015 @ 22:55
Gibbs,
Le Maroc et la Jordanie sont des monarchies constitutionnelles, ce qui n’empêche pas le roi Mohammed VI et le roi Abdallah II d’avoir d’importants pouvoirs politiques (et même religieux pour Mohammed VI en tant que Commandeur des croyants).
Pour avoir une monarchie constitutionnelle, il suffit d’avoir un monarque (homme ou femme) et une Constitution. Point.
Si j’osais, je dirais qu’une monarchie constitutionnelle, c’est un peu comme une crêpe au sucre. Il suffit d’avoir une crêpe et du sucre. Peu importe qu’il y ait un peu de sucre ou beaucoup de sucre, autrement dit peu importe que la Constitution accorde un peu de pouvoir ou beaucoup de pouvoir au monarque.
Et au-delà de la Constitution, il y a les traditions qui ne sont bien évidemment pas écrites mais qui jouent un rôle non moins fondamental.
Pour ce qui est de la Jordanie, vous pourrez lire cet entretien accordé par le roi Abdallah II au printemps 2012 (je pense qu’il est toujours d’actualité) :
http://www.politiqueinternationale.com/revue/article.php?id_revue=135&id=1096&content=synopsis&search=jordanie&page=1&resultPerpage=10&titre=&intexte=
Extrait. C’est le roi Abdallah II qui s’exprime (en langue de bois) : » Quant à l’éventualité que les islamistes jordaniens (ou tout autre parti jordanien) en viennent un jour à contester l’existence de la monarchie, je vous répondrai simplement ceci : les règles de la démocratie et de la bonne gouvernance sont claires et universelles, et elles doivent demeurer les lignes directrices pour tout le monde. Mon père, le regretté roi Hussein, avait coutume de dire : « Nous respectons toute forme d’opposition, mais nous croyons fermement que c’est l’opinion de la majorité qui doit prévaloir au final. »
Je partage la même vision : c’est la volonté de la majorité qui doit l’emporter. Et pour la majorité de nos concitoyens, la légitimité découle directement de la volonté de servir la nation, du sens du devoir, de la loyauté envers la nation. C’est ce que j’ai appris de mon père et c’est la leçon que j’ai tirée de mes vingt années passées à l’armée. »
Le roi se présente comme démocrate (ce qui plaît bien sûr aux journalistes occidentaux) mais il est évident que si son trône venait à être réellement menacé (notamment par les islamistes), je suis absolument convaincu qu’il n’hésiterait pas à envoyer la troupe (ou alors les Américains s’en chargeraient pour lui car ce pays est à un carrefour stratégique entre Israël, l’Arabie Saoudite, l’Irak et la Syrie).
Pour ce qui concerne le Maroc (monarchie constitutionnelle, je le rappelle, vous pourrez lire cet article de l’été 2013 (également toujours d’actualité sauf indications contraires) :
http://www.politiqueinternationale.com/revue/article.php?id_revue=140&id=1192&content=synopsis&search=maroc&page=1&resultPerpage=10&titre=&intexte=
Extraits : « La réforme de la Constitution, tant louée, n’a que marginalement modifié l’organisation des pouvoirs, se gardant bien de rogner les prérogatives immenses du roi-commandeur des croyants et lieutenant de Dieu sur Terre (calife). »
« Au Maroc, ce n’est pas le premier ministre qui (dans les faits) conduit la politique de la nation : aucune décision n’est applicable ni appliquée sans l’imprimatur du roi ».
Rien à voir avec la Belgique, autre monarchie constitutionnelle. N’est-ce pas ?