Le roi des Pays-Bas et le roi d’Espagne ont visité au Rijksmuseum une exposition sur Velzquez et Rembrandt. (Copyright photo : Casa real)
Le roi des Pays-Bas et le roi d’Espagne ont visité au Rijksmuseum une exposition sur Velzquez et Rembrandt. (Copyright photo : Casa real)
Ludovina
11 octobre 2019 @ 08:48
Ces deux souverains ont vraiment du plaisir à se retrouver.
https://www.gettyimages.fr/search/2/image?events=775418191&family=editorial&sort=best#license
Claudia
11 octobre 2019 @ 10:03
Qu’est ce qu’ils peuvent bien se raconter ces deux rois quand ils se retrouvent ? Des histoires de rois ?
Caroline
11 octobre 2019 @ 10:07
Cette exposition aurait- elle aussi lieu en Espagne Je crois qu’ il faut écrire…une exposition sur Rembrandt et Velzquez…d’ après l’ ordre sur le roi des Pays-Bas et le roi d’ Espagne.
J’ ai beaucoup aimé visiter le beau musée Rijksmuseum en plein Amsterdam.
Danielle
11 octobre 2019 @ 10:12
Agréable sortie entre rois, suivie d’un déjeuner dans l’intimité…
Lola 1
11 octobre 2019 @ 10:14
WA se tient mieux que Felipe !
Giséle
12 octobre 2019 @ 21:13
C’est aussi ma première pensée !
Guyard
11 octobre 2019 @ 11:01
Liens entre les deux souverains : https://gothanjou.blog/2013/01/28/le-futur-roi-guillaume-iv-des-pays-bas-lien-avec-le-futur-roi-despagne/
marianne
11 octobre 2019 @ 13:14
Ah ! C’ est vraiment interessant, merci Guyard !
Mayg
11 octobre 2019 @ 13:29
Je me demandais bien aussi si il y avait un mien de pare,té entre les deux souverains.
Guyard
11 octobre 2019 @ 11:03
Saviez-vous que le Roi d’Espagne est un descendant de Velasquez, par sa mère. https://gothanjou.blog/2014/06/04/philippe-vi-descendant-des-rois-et-reines-despagne/
Clara
11 octobre 2019 @ 12:32
eh, non… et il y a peu de gens qui le savent d’ailleurs, je pense… ! voilà une généalogie stupéfiante ! Mais, dit-on, nous descendons tous de Charlemagne… du moins c’est ce qu’un historien sérieux m’a affirmé un jour.
Lionel
11 octobre 2019 @ 13:31
C’est également le cas du roi des Pays-Bas. L’un et l’autre descendant de Velasquez.
HRC
11 octobre 2019 @ 14:32
merci Guyard, j’aime beaucoup ce site
Alinéas
11 octobre 2019 @ 13:33
Il faut reconnaître que Felipe porte mieux la barbe que Willem-Alexander !!!
Alinéas
12 octobre 2019 @ 09:13
Une très petite ressemblance avec Eric Cantona ; Felipe est plus beau !!!
Gérard
12 octobre 2019 @ 18:01
Comme chacun le voit sur cette photographie nous avons à droite Le Syndic de la Guilde des drapiers que Rembrandt a peint en 1662 et qui appartient à la ville d’Amsterdam. Les noms des drapiers sont (de gauche à droite) : Jacob van Loon (1595-1674), Volckert Jansz (1605 ou 1610-1681), Willem van Doeyenburg (ca 1616-1687), Jochem de Neve (1629-1681) et Aernout van der Mey (ca 1625-1681). En arrière-plan au milieu, sans chapeau, le greffier, Frans Hendricksz (1629-1701). Ils vérifient les comptes de la corporation. Mais leur rôle principal est d’évaluer la qualité du drap produit. Il y a parmi eux deux catholiques, un mennonite, un remonstrant et un réformé.
Ils se réunissent trois fois par semaine au siège de la guilde, pour lequel le tableau a été peint et où il resta jusqu’en 1771. Leurs fonctions durent un an et commencent le Vendredi saint.
Ce tableau fut la dernière grande composition de Rembrandt dont la vue était de moins en moins bonne. C’est évidemment une merveille d’autant plus que les drapiers ont l’air surpris de l’arrivée du peintre. Une bourse sur la table montre que la production de richesses est un objectif nécessaire, et Rembrandt en avait fait l’amère expérience, l’un des côtés de la table est vide pour montrer que tous sont les bienvenus.
On sait depuis le mois de janvier de cette année grâce à des chercheurs français et néerlandais que le peintre utilisait la plumbonacrite pour donner du relief à son œuvre, c’est-à-dire une technique d’empattement. Cette substance constituait plus de 20 % du poids des échantillons prélevés et pourtant cet élément est très rare dans l’histoire de la peinture mais elle est véritablement une technique voulue par Rembrandt qui est connue grâce au synchrotron de Grenoble maintenant. La plumbonacrite est un hydroxycarbonate de plomb, c’est un minéral que Van Gogh utilisa aussi en son temps.
Rappelons que le Rijksmuseum, c’est-à-dire le musée royal, a été fondé par Louis Napoléon Ier roi de Hollande, en 1808 pour regrouper les tableaux restants de la Galerie nationale d’art qui avait été créée à Huis ten Bosch en 1800, beaucoup de ces tableaux ayant été envoyés en France en 1798 et beaucoup de ces tableaux des stathouders, après la fuite du dernier Guillaume V en 1795, ayant été réquisitionnés par le gouvernement de la République batave. Mais les bâtiments actuels du musée datent de 1885.
Nous avons donc de l’autre côté La Forge de Vulcain qui est peinte par Vélasquez en 1630 pendant son premier voyage en Italie en même temps qu’il peint La Tunique de Joseph. Il ne s’agissait pas dans les deux cas pas de commandes et le peintre conserva ces toiles jusqu’en 1634 où il les vendit au roi d’Espagne Philippe IV avec des œuvres d’autres peintres pour le palais du Buen Retiro. Cette toile fut ensuite au palais royal et entra au Prado en 1819. La mythologie rapporte que Vulcain fut informé par Apollon de sa disgrâce car Vénus avait une aventure avec Mars. Vulcain est interrompu dans son travail de forge assisté de ses ouvriers cyclopes, il est blême et perturbé et semble ne plus respirer. La source est dans les Métamorphoses d’Ovide, 4, 171-176, Apollon le dieu soleil qui voit tout révèle à Vulcain l’adultère de Vénus sa femme. C’était un thème original. Il était plus classique de représenter le moment où Vulcain dûment prévenu donc va surprendre les amants et les emprisonner dans un filet pour les livrer aux moqueries des dieux. La forge aurait été inspirée par une gravure d’Antonio Tempesta pour les Métamorphoses. Pour certains critiques ce qui est essentiel dans cette toile ce n’est pas l’adultère mais une sorte de réunion des arts majeurs représentés par Apollon-Hélios (le culte primitif d’Hélios ayant été englobé dans celui d’Apollon) et des arts mineurs représentés par le forgeron, mais pour d’autres ce qui est important c’est comme dans La Tunique de Joseph une histoire de trahison, de tromperie, mais aussi des conséquences de la parole humaine et l’on a pu dire que Jacob préfigure certes le Christ tandis qu’Apollon pourrait aussi préfigurer le Christ, soleil de justice. On connaît une étude pour la tête d’Apollon qui est conservée dans une collection privée à New York et qui était précédemment à Gênes en la collection Isola
kalistéa
12 octobre 2019 @ 20:19
Deux barbus … c’est la barbe !
Ghislaine-Perrynn
13 octobre 2019 @ 16:21
Grand merci Gérard pour votre commentaire .
Moment de lecture intéressant s’il en est .
Je ne vous parlerai pas de Vélasquez que j’aime pourtant beaucoup mais de la Ronde Nuit de Rembrandt .
J’attendais tellement de ce tableau (j’étais en déplacement pour 3 mois en Hollande et donc en dehors de la foule par un triste jour d’hiver )
Il y avait dans cette toile de grande dimension quelque chose qui me chiffonnait . Certes c’était Rembrandt et les personnages évidemment très bien réalisés mais j’avait tendance à reculer . Un personne qui visitait en même temps que moi lia conversation en français et se mit à me donner des renseignements sur la toile .
Je lui indiquais ma légère déception , je n’arrivais pas à savoir pourquoi j’étais gênée .Elle me répondit moi je crois savoir .
La pièce est trop basse et on a du couper une bande de toile pour la poser !
Comment a t on pu faire une telle chose .
Merci encore c’est un vrai plaisir de vous lire .
Gérard
14 octobre 2019 @ 18:37
En effet chère Ghislaine la toile La Ronde de nuit était plus grande parce qu’elle devait être placée au premier étage de la maison des Arquebusiers d’Amsterdam (Kloveniersdoelen, c’est-à-dire le champ de tir des mousquetaires) qui avait notamment une hauteur sous plafond de quatre mètres (aujourd’hui après une reconstruction néo-renaissance de la fin du XIXe siècle c’est le prestigieux Doelen Hotel). Mais en 1715 on avait voulu transférer la toile à l’hôtel de ville sur le Dam (l’actuel Palais royal) et elle a été raccourcie passant de 5 mètres x 3,87 à 4,38 x 3,59 et deux personnages à gauche ont disparu, mais une copie avait été peinte auparavant vers 1655 par Gerrit Lundens et que l’on peut voir à la National Gallery de Londres. Cette réplique était destinée au capitaine Frans Banning Cocq le personnage central du tableau et qui était alors bourgmestre d’Amsterdam. La Ronde de nuit s’appelait d’ailleurs La Compagnie de Frans Banning Cocq et Willem van Ruytenburch.
La toile présente aussi un aspect émotionnel parce que cette année-là mourut Saskia l’épouse de Rembrandt et qu’il l’évoque ainsi que leurs trois enfants morts jeunes dans le tableau.
Sur la porte un écusson a été rajouté après livraison où sont indiqués les noms des 18 membres de la compagnie.
Par la suite la toile fut attaquée au couteau en 1911 et 1973 et à l’acide en 1985 ; de plus elle est appelée La Ronde de nuit parce que le liant est composé de bitume de Judée qui noircit avec le temps mais en réalité la ronde était de jour. Depuis le mois de juillet de cette année on restaure le tableau derrière une vitre ce qui fait que le public peut y assister.
Et infiniment merci.