Le 21 mai dernier le vicomte et la vicomtesse Ghislain de Castelbajac ont célébré le retour au château de Caumont du sabre du général Armand de Castelbajac (1787-1864), sénateur du Gers qui décéda au château de Caumont à Cazau-Savès le 3 avril 1864.
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Pierre21
27 mai 2022 @ 08:01
Invasions plutôt que “campagnes”… rien dont on ne pourrait être fiers. Napoléon et ses généraux ne laissèrent en Espagne, pays qu’il méprisaient profondément, que destruction et spoliation. Célébrer les campagnes napoléoniennes alors qu’on condamne l’invasion (ou « campagne ») russe en Ukraine… Tout comme Poutine avec l’Ukraine, Bonaparte méprisait profondément l’Espagne. Et comme Poutine je l’espère, il regretta l’invasion.
À Sainte-Hélène, parlant de la guerre d’Espagne, il confia : « J’embarquai fort mal toute cette affaire, je le confesse ; l’immoralité dut se montrer par trop patente, l’injustice par trop cynique, et le tout demeure fort vilain, puisque j’ai succombé ». « Cette malheureuse guerre d’Espagne a été une véritable plaie, la cause première des malheurs de la France ».
J’espère aussi que la « guerre d’Ukraine » soit la cause première des malheurs de la Russie.
Pierre21
27 mai 2022 @ 08:02
*méprisait
Beque
27 mai 2022 @ 10:21
Pierre 21, à propos de la guerre d’Espagne, Napoléon confia à Montholon à Sainte Hélène : « J’aurais pu faire fusiller tous mes généraux en chef ; c’est leur pillage qui m’a fait perdre l’Espagne ».
Pierre21
27 mai 2022 @ 12:25
À savoir si ce Castelbajac était parmi eux…
Beque
27 mai 2022 @ 15:59
Il n’y a pas de raison. Je pense que Napoléon visait, surtout, certains de ses futurs maréchaux. Je pense, par exemple, à Lannes qui, après le siège de Saragosse, n’appréciant pas la peinture, réclama 800.000 piastres aux chanoines qui, faute de moyens, se résolurent à donner les bijoux qui ornaient la statue de Notre-Dame du Pilar, patronne de la ville. Lannes les offrit à sa femme qui, les arborant lors d’un bal, provoqua la réflexion d’un invité à une amie : « Voilà les yeux de la Vierge du Pilar qui vous regardent ».
Gérard
28 mai 2022 @ 20:12
Oui en 1808.
carmina burana
28 mai 2022 @ 12:15
En total accord avec vous,la guerre d Espagne a ete une horreur.
La maison de famille en Andalousie a garde les traces de ce passage,un mur noirci,debut d incendie,ce mur n a jamais ete touche depuis,pour que se garde la trace de l armee de l empereur.
Il suffit de regarder les tableaux de Goya,dont celui dit des fusilles,c est une horreur tres bien decrite.
Donc je ne serais jamais une admiratrice de Napoleon.
Car son armee a pille et saccage ds de nombreux pays d Europe.
Baboula
28 mai 2022 @ 16:14
C’est bien de le dire et de le répéter, Pierre ,nombreux ici ne sont pas de cet avis .
Hervé J. VOLTO
27 mai 2022 @ 08:56
Ce sabre est chargé d’histoire.
Il DEVAIT rentrer chez lui.
Beque
27 mai 2022 @ 09:05
Le château de Caumont fut construit au milieu du XVIe siècle sur l’emplacement d’un ancien château fort ayant appartenu à Gaston Phoebus.
C’est Pierre de Nogaret de La Valette qui fit édifier le château actuel à son retour des guerres d’Italie. Son petit-fils, Jean Louis de Nogaret de La Valette, y naquit en 1554. Cadet de Gascogne, il devint l’un des mignons d’Henri III qui le nomma duc d’Épernon et servit ensuite Henri IV. Son fils Bernard épousa une fille d’Henri IV et de la marquise de Verneuil.
Au XIXe siècle, Armand, marquis de Castelbajac, y vécut entre les campagnes de la Grande Armée. Marié le 5 avril 1816, à Grenade (Haute-Garonne), avec Caroline de Mac-Mahon (1797-1816) en mai 1816 (sans postérité), il reçut de sa belle famille le château de Caumont.
Remarié le 27 octobre 1824, à Beauvais (Oise), avec Sophie de La Rochefoucauld-Liancourt (1799-1877), dont Pauline et Gaston. Il partit avec son épouse pour la Russie comme ambassadeur de Napoléon III.
Son sabre (modèle 1822) a été retrouvé dans une vente aux enchères par les Amis de Caumont.
Guizmo
27 mai 2022 @ 18:15
Merci beaucoup pour toutes ces précisions
Beque
27 mai 2022 @ 21:26
Merci, Guizmo. Figurez-vous que nous allons, demain, visiter le château de La Roche-Guyon dont vous nous aviez brillamment parlé. Je me suis intéressée, depuis, à la vie du Cardinal de Rohan-Chabot.
Caroline
27 mai 2022 @ 09:26
Belle cérémonie militaire et historique à la fois !
Jean Pierre
27 mai 2022 @ 13:09
Ces gens ont du courage quand on pense que leur mère y a été assassinée.
Beque
27 mai 2022 @ 16:13
Jean Pierre, j’ignorais tout de ce drame. J’ai découvert que Madame de Castelbajac (née Michèle Pieri) était déléguée adjointe de la Demeure Historique pour la région Midi-Pyrénées. Elle a été assassinée, le 12 novembre 2014, dans son château, par un déséquilibré, a-t-on dit à l’époque. La messe de funérailles avait été célébrée par l’archevêque d’Auch en l’église de Montfort.
Valérie R.
28 mai 2022 @ 16:55
Oui, on disait « déséquilibré ». Depuis lors, Charlie, le Bataclan et moult attentats sont passés par là, et il est permis de s’interroger sur ce qualificatif surtout quand on sait que le meurtrier s’est dit poussé au crime par « des voix »…
Gérard
27 mai 2022 @ 17:05
https://www.ladepeche.fr/amp/2022/05/22/video-gers-le-sabre-napoleonien-darmand-de-castelbajac-retourne-au-chateau-de-caumont-10311110.php
Numérobis
27 mai 2022 @ 18:40
Jean-Charles de Castelbajac est-il un de ses descendants ?
Beque
28 mai 2022 @ 09:00
Non, Numérobis, Jean-Charles de Castelbajac n’est pas un de ses descendants.
Numérobis
27 mai 2022 @ 19:06
Claire de Castelbajac faisait-elle partie de cette famille .?
L’une des religieuses du « Dialogue des Carmélites » n’était-elle pas « Caumont la Force «
Beque
27 mai 2022 @ 21:37
Numérobis, je peux vous répondre sur Claire de Castelbajac mais vous en savez peut-être déjà beaucoup ? A tout hasard…
Elle est la nièce de Ghislain de Castelbajac.
Claire de Castelbajac naît à Paris le 26 octobre 1953. Après sa Première communion et malgré la maladie qui l’éprouvera toute sa vie (toxicose aiguë, infection intestinale, congestion pulmonaire, diphtérie), elle affirme : « Je veux être sainte alors il faut que je fasse des sacrifices. » Spécialisée en restauration d’œuvres d’art à l’Institut central de restauration à Rome, elle travaille sur deux fresques dans la basilique Saint-François à Assise. Elle se confie à une religieuse : « Je voudrais donner du bonheur à tous ceux que j’approche et semer la joie. La petite Thérèse attendait d’être au ciel pour faire des heureux. Moi, je veux en faire sur la terre.» Le 30 décembre 1974, elle passe sa journée devant la grotte de Lourdes où elle prie longtemps la Sainte Vierge. Elle meurt, le 22 janvier 1975, après avoir terriblement souffert d’une méningo-encéphalite.
Beque
27 mai 2022 @ 21:40
En 1979, la communauté de l’abbaye Sainte-Marie de Boulaur, située à quelque 25 km de la maison de Claire à Lauret, souffre d’un grave manque de vocation depuis sa fondation 30 ans auparavant. Il ne reste plus que 5 soeurs et l’abbaye risque de devoir fermer. Le Père Abbé général de l’Ordre cistercien vient faire une visite régulière et doit aborder l’avenir de la communauté : à son arrivée, il se voit proposer par la Mère Supérieure la lecture du livre sur la vie de Claire écrit par Madame de Castelbajac et paru l’année précédente. Le lendemain matin, il vient trouver la Supérieure pour lui dire qu’il est persuadé que Claire est sainte et qu’il faut lui demander un signe pour pouvoir ouvrir un procès en vue de sa béatification : ce signe, ce sera 5 vocations dans l’année ! Et les 5 vocations demandées arrivent. La grâce des « 5 vocations » est à l’origine de l’ouverture de la procédure en vue de l’éventuelle béatification de Claire.
En 2004, l’archevêque d’Auch demande aux sœurs d’accueillir le corps de Claire dans leur église. Il veut qu’il soit en sécurité et que les nombreux pèlerins qui viennent prier auprès d’elle puissent continuer à être accueillis. Jusqu’ici la mère de Claire s’en chargeait mais elle est âgée et a décidé peu de temps auparavant de quitter Lauret pour se retirer à Boulaur afin d’y finir ses jours auprès de la communauté. Le corps de Claire est donc transféré à l’Abbaye de Boulaur depuis le printemps 2004. Sa mère est décédée en 2005.
En principe, huit moniales de Boulaur devraient s’installer à l’abbaye Notre-Dame des Neiges (Ardèche) pour remplacer les derniers cisterciens. C’est dans cette trappe que Charles de Foucauld s’était préparé à l’ordination sacerdotale reçue à Viviers, le 9 juin 1901, et qu’il célébra sa première messe, le lendemain.
Beque
27 mai 2022 @ 21:47
Numérobis, en réfléchissant, il me semble que Blanche de La Force, héroïne du « Dialogue des Carmélites », est un personnage fictif. Savez-vous que les Carmélites de Compiègne, après avoir été guillotinées, ont été jetées dans une fosse commune du cimetière de Picpus à Paris ?
Gérard
28 mai 2022 @ 14:39
Oui Blanche de La Force était un personnage fictif dans Dialogues des Carmélites.
Le texte vient en partie d’une nouvelle de Gertrud von Le Fort (La Dernière à l’échafaud) qui a inspiré Bernanos.
Beque
27 mai 2022 @ 22:27
J’ai écrit des bêtises : Claire de Castelbajac était la tante de Ghislain de Castelbjac et non sa nièce !
Gérard
28 mai 2022 @ 14:46
Oui Blanche de La Force était un personnage fictif dans Dialogues des Carmélites.
Le texte vient en partie d’une nouvelle de Gertrud von Le Fort (La Dernière à l’échafaud) de Bernanos.
Les corps et les têtes des suppliciées ont été jetés dans une des deux fosses du cimetière de Picpus qui était le jardin des religieuses.
Gérard
27 mai 2022 @ 22:12
Le 21 mai 2022 le sabre du général Armand de Castelbajac, sénateur, titré marquis de Castelbajac, sabre qui avait fait l’objet d’une vente aux enchères qui a été annulée, ce sabre a pu être installé dans le salon de musique du château de Caumont, ce château a été hérité de ses parents par Ghislain vicomte de Castelbajac époux de Mathilde Couronné. Le sabre est aux armes Castelbajac.
Gérard
27 mai 2022 @ 22:21
La servante de Dieu Claire de Castelbajac était de cette famille.
Gérard
27 mai 2022 @ 22:22
Le château a été hérité en 2014.
Beque
28 mai 2022 @ 09:52
En 1980, Jean de Castelbajac et sa femme Michèle rachètent le château à une autre branche de la famille. Ils entreprennent de le restaurer et ouvrent les lieux au public pour des visites et événements.
En novembre 2014, trois mois après le décès de son mari, Michèle de Castelbajac est tuée dans son château par un déséquilibré qui s’y était introduit par effraction.
Le château appartient maintenant à Ghislain de Castelbajac.
Gérard
27 mai 2022 @ 22:46
Les armoiries Castelbajac sont :
« d’azur à la croix alésée d’argent accompagnée en chef de trois fleurs de lys d’or posées deux et une.
Cimier : une tête d’homme de carnation.
Supports : deux lions d’or.
Devise : Lilia in cruce fioruere.
Cri : Bigorre ! Bigorre ! Castelbajac ! »
Gérard
27 mai 2022 @ 23:39
Les armoiries qui figurent sur le sabre sont celles-ci et sont très simples : l’écu surmonté d’une couronne de marquis.
Hervé J. VOLTO
28 mai 2022 @ 18:32
Merci, Beque, beaucoup pour toutes ces intressantes précisions.
Beque
29 mai 2022 @ 21:50
Merci, Hervé
Georg
30 mai 2022 @ 14:24
Rendons grâce à Wikipédia, sans qui de si grands savants ne seraient que peu de choses.
Hervé J. VOLTO
28 mai 2022 @ 18:36
Castelbajac :« d’azur à la croix alésée d’argent accompagnée en chef de trois fleurs de lys »
https://fr.geneawiki.com/index.php?title=Fichier:Blason_famille_De_CASTELBAJAC.png
Gérard
30 mai 2022 @ 16:34
En juin 2017 on apprit que la Chambre
d’instruction de la Cour d’appel d’Agen avait reconnu le meurtrier Arnaud Larrieu coupable mais irresponsable. L’homme en 2014 s’était rendu coupable du meurtre de Michèle de Castelbajac et d’un vieil homme, ancien maire de la commune.
L’accusé selon les experts était victime d’une « psychose schizophrénique à comportement paranoïde » qui entrainaît une abolition du discernement.
La Chambre d’instruction a donc suivi les experts en concluant à une culpabilité accompagnée d’irresponsabilité.
L’accusé a été hospitalisé au centre spécialisé de Cadillac en Gironde et assume une peine de sureté de 20 ans.
Les familles des victimes, au cours du procès, avaient craint une stratégie de simulation de la part de l’accusé.
Gérard
30 mai 2022 @ 19:33
Le Parquet avait requis l’irresponsabilité d’Arnaud Larrieu, soupçonné d’avoir tué la vicomtesse de Castelbajac et l’ancien maire de Cazaux-Savès, Hubert Baron, en novembre 2014. Le juge d’instruction a également rendu en 2017 selon La Dépêche du 10 mars une ordonnance allant dans le sens de l’irresponsabilité pénale d’Arnaud Larrieu, Agenais âgé de 28 ans au moment des faits et interné dans l’unité pour malades difficiles à Cadillac (Gironde).
Pas moins de trois collèges d’experts psychiatres se sont penchés sur le cas du double meurtrier présumé.
« J’entends dire qu’ils ont tous conclu qu’il était irresponsable au moment des faits, mais ce n’est pas vrai, assure Guilhem de Castelbajac, le fils de la vicomtesse. Ils ont tous dit qu’il est malade. » Arnaud Larrieu serait en effet atteint d’une « psychose schizophrénique à composante paranoïde ». « Mais est-ce que cela signifie qu’il était irresponsable au moment des faits ?, questionne M. de Castelbajac. Je rappelle qu’il avait un CDI, un appartement, une voiture. L’enquête a aussi montré qu’il avait essayé de rentrer dans le bois de Caumont la veille et qu’il n’avait pas réussi, et que, la veille toujours, il avait dit aux gendarmes qu’il allait visiter un château… C’est clair que le mobile de ces deux meurtres est délirant. Il y avait peut-être une altération mais pas une abolition totale du discernement. » Bref, « nous allons tout faire pour qu’il soit jugé », indique le fils de la vicomtesse.
En dépit de l’espoir des parties civiles, les réquisitions du Parquet ont été suivies.
Beque
31 mai 2022 @ 10:08
Merci, Gérard, pour ces précisions. Quelle souffrance pour les enfants d’entendre ce verdict !
Gérard
30 mai 2022 @ 19:40
Les deux victimes étaient âgées pour l’une de 78 ans et pour l’autre de 99.