Conçu par le décorateur, collectionneur et céramiste Georges Hoentschel, ce spectaculaire ensemble de boiseries et de mobilier provient du pavillon de l’Union centrale des arts décoratifs (Ucad), édifié sur l’esplanade des Invalides, pour l’Exposition universelle de 1900.
Georges Hœntschel était alors surtout connu pour ses aménagements intérieurs, de style XVIIIe siècle, commandés par de riches clients français, anglais ou américains. En France, on lui doit, entre autres, le décor du pavillon des Muses à Neuilly pour le poète Robert de Montesquiou en 1899, et l’hôtel particulier du couturier Jacques Doucet en 1907.
Le pavillon de l’Exposition universelle de 1900 présentait l’aspect d’une folie du XVIIIe siècle, mais le décor sculpté des façades s’inspirait du monde végétal retranscrit dans un registre naturaliste et moderne. La disposition intérieure du bâtiment comprenait quatre salles en enfilade : la « salle des Métaux » qui servait de vestibule, la salle centrale appelée « salon du Bois », la « salle de la Céramique » réservée aux œuvres de Georges Hœntschel et enfin un petit salon pour le Comité des dames.
Seule la salle centrale était ornée de boiseries en platane d’Algérie, constituées de deux portiques ajourés ouvrant sur les deux autres salles et, aux quatre angles, de vitrines tripartites destinées à exposer les objets acquis par l’Ucad auprès des artistes au cours des vingt dernières années.
L’ensemble était complété d’une tenture à fond rose, dessinée par Adrien Karbowsky, et de plusieurs éléments de mobilier : une table, quatre fauteuils et des vitrines, achetés dès 1900 par le musée.
Sculptés par Deschamps, de robustes pieds d’aubépine constituent les bases des vitrines et du mobilier, les boiseries encadrent la tenture brodée d’aubépines et la peinture commandée au peintre Albert Besnard « L’Île heureuse », inspirée de L’Embarquement pour Cythère de Watteau.
Après avoir été présenté à l’Exposition universelle de Saint-Louis aux États-Unis en 1904, le Salon du bois est modifié par Hoentschel pour être remonté en 1905 dans la grande galerie du pavillon de Marsan, pour l’ouverture du musée. Il déploie les hautes boiseries de platane d’Algérie sculpté de branches d’églantines fleuries auxquelles répondent par leurs chaudes tonalités les tentures de soie brochée rose dessinant des lauriers et des églantiers entrelacés. Au mur a été installée la grande toile d’Albert Besnard. (merci à Guizmo)
PATRICIA
23 novembre 2020 @ 09:54
Un peu sombre et triste mais chaleureux.
Teresa2424
23 novembre 2020 @ 20:56
Hermoso muy acogedor
Danielle
23 novembre 2020 @ 12:14
Merci pour l’info, un salon à voir lors de l’exposition.
ciboulette
23 novembre 2020 @ 13:25
C’est une merveille ! J’ai regardé avec soin les différents bois ( l’aubépine , surtout ) .
Danielle
24 novembre 2020 @ 14:16
Merci Ciboulette, j’en ferai de même.
Bambou
24 novembre 2020 @ 13:30
Et Teresa qui continue à écrire en espagnol……je ne comprends jamais ses commentaires !