Voici le secrétaire à cylindre du roi Louis XV. Afin de parfaire le renouvellement du mobilier du cabinet d’angle du roi, Jean-François Oeben entreprit en 1760 la création de ce meuble qui nécessita pas moins de 9 années de travail ! Oeben étant mort en 1763, c’est son élève et successeur Riesener qui en assura l’achèvement, jusqu’en 1769.
Ce meuble, véritable chef-d‘œuvre de l’ébénisterie française au XVIIIème siècle, aux formes encore sensiblement rocaille, offre la synthèse et la réunion des techniques les plus abouties : la perfection des formes et la complexité des mécanismes étaient la spécialité d’Oeben; l’éblouissant décor de marqueterie composant de véritables tableaux, revient sans aucun doute à Riesener, tandis que les magnifiques bronzes dorés furent l’ouvrage de Duplessis et Hervieux.
Il fut miraculeusement préservé des ventes révolutionnaires. Il revint à Versailles en 1957.
Latina
19 février 2019 @ 07:56
J ai toujours été impressionnée par le naturel avec lequel cette piece d’exception épouse le cadre unique de Versailles.
La beauté et le talent.
DEB
19 février 2019 @ 08:00
Sait on comment il a échappé aux ventes de la révolution ?
Francois
19 février 2019 @ 12:38
Il a été considéré comme œuvre majeure et sauvé
avec quelques autres pieces comme la fameuse pendule
située dans le cabinet de la pendule
Les plaques de sevres qui ornent les côtés ont été mises
à ce moment là en remplacement d’effigies royales
DEB
20 février 2019 @ 17:37
Merci François.
Me voilà renseignée.
Laurent F
19 février 2019 @ 09:43
Ce meuble magnifique a été fort remanié après la chute de la Royauté et l’exécution de Louis XVI, tous les emblèmes royaux furent supprimés, les L entrelacés remplacés par des plaques en porcelaine de Sèvres imitant le Wedgwood, le médaillon à l’effigie du Roi que tenaient deux angelots décorant le dessus de la pendule fut enlevé ainsi que le portrait de Louis XV sur la clé
Muscate-Valeska de Lisabé
19 février 2019 @ 09:43
C’est beau…pour Versailles. Je n’imagine pas ce meuble fastueux dans une demeure qui le serait moins.
…Et je veux. …le tapiiiiiiiiiiiis!! ;’))
ML
19 février 2019 @ 14:29
Auriez-vous des goûts de luxe ? :-) :-)
olivier kell
19 février 2019 @ 18:56
c est très vilain de dire je veux :-)
Muscate-Valeska de Lisabé
20 février 2019 @ 15:21
Vous avez raison, Olivier….et je ne me permets de dire »JE VEUX » que lorsque je suis sûre que je ne pourrais pas avoir…au moins ça me console de le dire ;’).
Donc je veux:ce tapis, un château XVIIIe avec un grand parc d’arbres centenaires,plein de gentils fantômes, et dedans, un poète sage et fort qui m’y attend et qui n’y aimera que moi…et qui m’emmènera sur les ailes de ses mots,devant la cheminée, le soir,quand en Hiver la nuit sera noire et froide sous ses flocons de neige et ses cristaux de verglas, pendus aux branches comme autant de parures de diamants…..
Voilà. Je veux ça ;-)).
C’est mon rêve à moi.
framboiz 07
20 février 2019 @ 05:09
Oui, le tapis !
Pascal
19 février 2019 @ 10:05
Le roi Louis XV aimait beaucoup les objets qui alliaient la beauté à la performance technique , certains de ses instruments ou horloges en étaient aussi un parfait exemple.
Déjà à l’époque ce bureau passa je crois pour une merveille .
Il est très heureux que lui au moins ait retrouvé sa place légitime , il est un témoignage émouvant d’un roi qui fut longtemps mal compris des français ce qui en soit est sans doute un gage d’excellence .
Cosmo
19 février 2019 @ 10:08
Il en existe un bureau à cylindre presque identique à la Wallace Collection de Londres.
William
19 février 2019 @ 10:20
Ce secrétaire est très beau. La peinture, le bois et design sont délicats et sophistiqués.
Juste un peu trop sophistiqué à mon goût et il ne semble pas assez grand.
Mais un chef-d’œuvre.
Laurent F
19 février 2019 @ 12:19
Haut de 1,47 mètre pour une largeur de 1,92 mètre et une profondeur de 1,05 mètre
C’est déjà pas si mal et j’imagine qu’avec les bronzes, il doit peser un âne mort !!
PS : il n’y a pas de peinture, c’est de la marqueterie de différentes essences de bois.
Baboula
19 février 2019 @ 12:19
La « peinture « est de la marqueterie encore plus sophistiquée et il n’est pas grand ,il est très grand . 😀
Corsica
19 février 2019 @ 13:35
Exceptionnel travail de marqueterie de bois de violette, sycomore et acajou pour un bureau qui m’a toujours fasciné. Une pure merveille de l’ébénisterie française.
J’avais bien aimé le roman « Les Dames du Faubourg» de Jean Diwo qui nous fait vivre l’histoire de ceux qui ont créé des chefs-d’œuvre du Moyen Âge à la Révolution.
Martin Guy
20 février 2019 @ 15:49
En effet chère Corsica, un très beau travail d’ébénisterie de mes maîtres, j’ai le plaisir d’avoir appris ce métier pendant de très longues années (8 années à l’école d’ébénisterie rue Haute à BXL) et d’avoir pu maîtriser ces techniques, j’aime particulièrement Bernard Van Riesenburg dont j’ai dû écrire sur ses oeuvres mon mémoire de fin d’étude au jury central (passage en oral devant des juges et écris je précise)
Corsica
21 février 2019 @ 15:06
Martin Guy, vous avez exercé un merveilleux métier qui a dû vous donner bien des joies.
William
20 février 2019 @ 10:13
Merci Laurent et Baboula pour ces renseignements. Moi, la menuiserie et ses termes techniques vraiment je suis nul de nul. La marqueterie, c’est enregistré.
Avec ma carrure il me paraît toujours petit pour mes longues jambes, ça doit être à cause de ça sue je la trouve pas assez grande. Mais elle nan pas été conçue pour moi bien-sûr.
Baboula
20 février 2019 @ 12:22
😀 William ,laissez votre enregistreur allumé. 😀 la menuiserie c’est pour la maison,les meubles du quotidien; pour ces très beaux meubles aux bois précieux c’est de l’ébénisterie : cabinetmaker . Bye.
Danielle
19 février 2019 @ 10:46
Une beauté, un chef d’oeuvre bien mis en valeur dans un superbe décor ; quel art !
Pierre-Yves
19 février 2019 @ 12:00
Louis XV n’en a pas tellement profité, étant mort en 1774. Mais ce meuble fabuleux, dû au génie français (qu’on me pardonne ce petit cocorico), existe, et c’est le principal. Et surtout il est resté à Versailles, qui est sa place.
Pauline de Roby
19 février 2019 @ 12:39
Certes le secrétaire est une pièce exceptionnelle mais j’aime encore mieux le tapis.
tristan
19 février 2019 @ 12:58
L’histoire détaillée de ce chef-d’oeuvre était racontée en détails dans le livre de Jean Diwo « les dames du faubourg », un régal à lire pour les longues soirées d’hiver. Merci pour cette photo.
Anna1
19 février 2019 @ 13:13
bien sûr il ne conviendrait pas dans nos intérieurs, n’empêche qu’il est d’une beauté. …..
Ghislaine-Perrynn
19 février 2019 @ 14:21
Magnifique oeuvre de ces artistes par ailleurs artisans du Faubourg St Antoine , marqueterie , vernis au tampon , galbes, bronzes dorés .
C’est à partir de 1741 qui le poinçonnage des meubles est rendu, sous peine d’amende, obligatoire.
Un livre leur a rendu hommage : Les Dames du Faubourg par Jean Diwo .
Cela n’a apparemment rien à voir mais allez vous amis belges conserver ce magnifique pont moyenâgeux de Tournai ou allez vous être obligés au nom de l’économie fluviale être tenus de l’abattre car ses piles ne sont pas assez larges.
Vitabel
19 février 2019 @ 15:13
Merci Laurent F pour ces explications.
Antinéa
19 février 2019 @ 16:51
J’ai vu ce meuble lors d’une visite a Versailles. Une pure merveille, ainsi que le tapis. Je suis une grande amoureuse de Versailles.
clement
19 février 2019 @ 18:14
Dans le livre de Jean Diwo « les Dames du Faubourg » est relatée la fabrication de ce bureau commencé par Oeben et terminé par Riesener … ce livre est intéressant par la précision de fabrication du meuble et les détails ,les sortes de bois utilisées ,et le savoir-faire des artistes ébénistes .
Mélusine
19 février 2019 @ 18:36
Neuf ans de travail pour ce chef-d’oeuvre d’ébénisterie et d’ingéniosité. Le temps et les efforts ne comptaient pas, pour les anciens.!
Wilhelmine
19 février 2019 @ 22:17
quelle merveille!
et dire qu’aux beaux meubles anciens beaucoup de gens préfèrent une certaine marque scandinave !!!!!
Caroline
19 février 2019 @ 23:05
Laurent F.,
Enfin un commentaire ‘ descriptif ‘ sur ce magnifique secrétaire d’antan ! Je vous en remercie !
Annmaule
20 février 2019 @ 12:54
Certains d entre vous evoque les livres de Jean Diwo….lors de visites ou en voyant cette merveille ,j ai toujours pense a ces ateliers sombres, poussiereux, ou les meilleurs ebenistes exerçaient leur art ds le froid ou le chaud ,sans aucun confort, ou le temps n existait pas, seule l excellence etait leur but….
guizmo
20 février 2019 @ 13:31
J’ai vu ce meuble quand je suis allée dernièrement a Versailles. C’est une pure merveille. Quel travail !