Le musée de « La Bataille de Borodino » a ouvert ses portes le 29 août 1912 à l’occasion du centenaire de la Guerre Patriotique de 1812. C’était un pavillon en bois rond près du lac Chistie-prudi au centre de Moscou. Le musée ne présentait alors qu’une seule oeuvre : le panorama circulaire de la bataille de Borodino réalisé, à la demande de l’empereur Nicolas II, par Franz Roubaud, peintre russe de père français.
La bataille de Borodino, ou bataille de la Moscova pour les Français, a eu lieu le 7 septembre 1812 à 125 kilomètres à l’ouest de Moscou. Pendant 12 heures, cette « bataille des géants » opposa les troupes de Napoléon à celles de l’armée impériale russe commandées par le général Koutouzov, soit plus de 250 000 hommes.
La garde impériale de Napoléon n’est pas intervenue car l’empereur la gardait en réserve et voulait la préserver pour la grande bataille de Moscou, qui n’eut jamais lieu puisque les russes laissèrent la ville en feu.
La bataille de Borodino fut terrible en pertes humaines : 20 000 blessés et 10 000 tués chez les Français dont les généraux Montbrun, Auguste de Caulaincourt, Compère, Plauzonne, Lanabère, Romeuf, Marion et Tharreau ; 35 000 blessés et 15 000 tués chez les russes dont les généraux Bagration, Kutaizov et Toutchkov.
62 jours après la bataille, au cours de la retraite de Russie, les troupes de Napoléon traversèrent de nouveau ce lieu encore jonché de corps.
L’artiste Franz Roubaud, membre de l’Académie de peinture, n’a négligé aucun détail avec l’aide de ses six assistants. Il s’était personnellement rendu sur les champs de la bataille, a fait des centaines d’études et passé des heures dans les archives militaires. Il a consacré deux ans de sa vie à cette toile gigantesque de 115 mètres de longueur, 15 mètres de hauteur et pesant environ quatre tonnes. C’est l’un des plus grands tableaux au monde. (Merci à Agnès pour ce reportage)
agnes
15 janvier 2015 @ 06:06
L’artiste a décidé de peindre un moment décisif de la bataille, à 10h30, alors que « toutes les troupes d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie se battaient désespérément « .
Le Musée initial a été fermé en 1918 pour cause de vétusté
La toile, fortement dégradée a été restaurée et exposée de nouveau en 1962 dans le nouveau Musée panorama Borodino de Moscou ouvert à l’occasion des 150 ans de la guerre patriotique. Ce musée, encore modernisé en 2012, se trouve à proximité de l’Arc de triomphe érigé en l’honneur de la victoire de l’armée russe sur Napoléon.
La vaste salle dédiée au tableau est ronde. Des maisons en bois, des parcelles de terre dévastées, des canons… en papier mâché ont été rajoutés au pied de la toile. Le spectateur a l’impression de se trouver au coeur de la bataille.
Lorenz
15 janvier 2015 @ 11:18
Plus le tableau est réaliste, mieux on comprendra le message le plus important: plus jamais la guerre!
flabemont8
15 janvier 2015 @ 19:08
Merci, Agnès, j’ai vu l’Arc de Borodino , mais pas le tableau . Ce fut une bataille effectivement très meurtrière , que personne ne gagna . Napoléon put accéder à Moscou , mais , comme vous le dites justement , dut quitter la ville faute de pouvoir livrer une bataille décisive contre le tsar . La suite, nous la connaissons …
Ce tableau est très expressif , et très intéressant .
Gérard
15 janvier 2015 @ 21:15
Magnifique ! Mais c’est tellement beau que ça ne devrait pas faire détester la guerre. Pour détester la guerre il vaut mieux regarder les actualités. À ce moment de la bataille on ne voit pas encore trop de morts.
Caroline
15 janvier 2015 @ 22:26
Agnès,je suis impressionnée par cette magnifique toile peinte d’une grande finesse avec des détails sur la bataille de Borodino au musée-panorama à Moscou!
On peut visionner la mini-vidéo sur cette merveille chez Tonton Google!
Agnès,merci pour votre reportage exceptionnel!