Le prince Léka II des Albanais a été reçu au Palais Treville de Casale-Monferrato dans le Piémont par les associations « Famiglie storiche d’Europa » et « Famiglie storiche d’Italia” qui tenaient à rendre hommage à l’Albanie et à sa souveraineté 75 ans après son invasion par les troupes fascistes italiennes. Ici le prince en compagnie de la comtesse Emma Viora di Bastide Zavattaro Ardizzi.
Le prince qui est le chef des Ordres de Besa et de Skandenberg y a été reçu avec les honneurs protocolaires et militaires. Au cours de la soirée, le prince Léka a été fait membre d’honneur de l’European Historic Families Association ainsi que membre d’honneur de l’Italian Gistoric Families Association et du “Cento e non piu Cento”, de même que l’archiduchesse Margarete d’Autriche, le duc Diego de Vargas Machuca et le Nobile Pier Felice degli Uberti.
L’archiduchesse Margarete est née princesse de Hohenberg. Elle est la fille du prince Albrecht de Hohenberg (fils du prince Maximilian de Hohenberg, petit-fils de l’archiduc François Ferdinand) et de la comtesse Léontine von Cassis-Faraone. Née en 1963 à Munich, elle a épousé en 1991 à Vienne l’archiduc Josef Carl d’Autriche, fils de l’archiduc Joseph d’Autriche et de la princesse Maria de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg. Le couple a eu quatre enfnats : l’archiduchesse Johanna (1992), l’archiduc Joseph (1994), l’archiduc Paul (1996) et l’archiduchesse Elisabeth (1997).
Sur cette photo : la comtesse Viora di Bastide Zavattaro Ardizzi, le prince Leka, LLAAIIRR l’archiduchesse Joanna d’Autriche et sa mère, l’archiduchesse Margarete, le prince Guglielmo Giovanelli Marconi, SAR la princesse Luciana d’Afghanistan
Assistaient également à cet événement des membres de la famille impériale d’Autriche, de Russie et de la famille royale d’Afghanistan ainsi que plusieurs membres de l’aristocratie européenne et des personnalités italiennes.
De gauche à droite : la jeune archiduchesse Joanna d’Autriche, sa mère l’archiduchesse Margarete, Mme Maria Loredana Pinotti, la comtesse Zavatari Ardizzi et la princesse Luciana d’Afghanistan
Profitant de ce séjour, le prince Léka a rendu visite à des familles albanaises installées dans la région du Piémont. Le prince parle couramment l’italien pour avoir étudié et décroché un diplôme en Lettres à l’université de Pérouse.(Copyright photos : Tous droits réservés Circolo dei Cento e non piu Cento)
Sophie
10 avril 2014 @ 06:31
je suis toujours très heureuse de lire des infos sur le prince Léka. Je trouve quelque chose de très émouvant chez le pricne qui a eu la douleur de perdre ses deux parents alors qu’il est enfant unique. En sait-on plus sur la date de son mariage ?
Jean I
10 avril 2014 @ 07:04
Merci pour ces nouvelles du prince Léka. J’avais lu avec beaucoup d’intérêt l’interview qu’il avait accordée à Noblesse et Royautés
JAY
10 avril 2014 @ 07:40
Il me semble de la famille royale d’Afghanistan a passé son exil à Rome ?
Lionel
10 avril 2014 @ 09:47
Prince de pacotilles, tout de même. Grand-père était un dictateur fascisant qui s’est auto-proclamé roi, et qui a été battu par un autre dictateur fasciste.
Ce jeune homme n’y est pour rien, et il est peut-être très gentil, mais l’abandon qu’il met à se croire prince (Léka II) et l’abandon de l’aristocratie européenne à le considérer comme tel sont proprement stupéfiants.
visder
10 avril 2014 @ 11:30
je vous approuve chaleureusement! ce n est même pas de la monarchie d’opérette comme en Roumanie, c ‘est purement et simplement du vent!
un dictateur président qui décide de devenir roi et qui fuit devant l’armée italienne en n’oubliant pas d’emporter la caisse!
le fils qui vit du négoce des armes en afrique du sud
et maintenant le petit fils qui joue au prince de Monaco en affectant de se croire un passé royal, inexistant, et un futur politique, c ‘est bouffon !!!!
Gérard
10 avril 2014 @ 17:54
Si le roi Zog avait donc avait emporté l’encaisse métallique du pays peut-on imaginer que celui-ci ne l’aurait pas réclamée, alors qu’on savait où était le roi et ce qu’il avait acheté comme biens immobiliers ? Le régime d’Enver Hoxha qui ne manqua pas de l’accuser de beaucoup de choses ne l’aurait-il pas accusé de ce détournement ?
Non le roi Zog n’a pas emporté l’encaisse métallique albanaise. Cette encaisse métallique n’était pas et n’avait jamais été en Albanie. Cet or était à Rome et fut pillé par les Allemands, comme beaucoup d’or à la même période, le 16 septembre 1943.
En septembre 1922 le rapport du professeur Albert Calmès, de Luxembourg, présenté à la Société des Nations, préconisait la création d’une banque en Albanie « dirigée par des étrangers et dotée d’un statut excluant toute possibilité de mainmise directe ou indirecte de l’État sur les capitaux privés qui y seraient investis ou déposés » (Ahmet Zogu était alors ministre de l’intérieur et bientôt premier ministre et il souhaitait comme d’autres la modernisation du pays en particulier du point de vue financier). À la suite un groupe financier italien élargi à d’autres participants conclut avec le gouvernement albanais à Tirana le 15 mars 1925 une convention bancaire qui fut approuvée par le Parlement albanais et le groupe créa la Banque nationale d’Albanie à Rome, le 2 septembre 1925, dont la direction était à Tirana mais dont le siège du Conseil et du Comité d’administration serait à Rome. Cette banque devait consolider les finances de l’État albanais mais son encaisse métallique ne fut pas déposée en Albanie en raison de l’état d’insécurité qui y régnait. Cette encaisse fut déposée à Rome à l’Hôtel de la Monnaie (et une petite partie à la Banca d’Italia). Elle y resta toujours excepté une modeste quantité d’or déposée dans les succursales de la banque à Tirana et Durazzo.
Cet or ne provenait pas d’Albanie, pays en déficit chronique de balance commerciale de 1922 à 1938, mais les achats d’or furent effectués sur les marchés libres internationaux avec des devises fournies par l’Italie.
La réserve métallique de la banque augmenta jusqu’à atteindre au 31 décembre 1943 : 7 567 177,46 francs-or, dont 7 345 349,46 francs-or étaient à Rome et le reste, 221 828 francs-or, en Albanie (donc trois ans après le départ du roi Zog). La banque possédait un autre dépôt à l’Hôtel de la Monnaie à Rome. Il a été établi après rectification par une commission tripartite (USA, France, Royaume-Uni) avec le concours albanais que ceci correspondait à 2 338,7565 kg d’or, ce qui équivalait, à 0,5 mg près, à la vérification des caisses d’or pillées, selon le protocole signé à Berlin le 6 avril 1944.
Observons que la Banque nationale d’Albanie était une société par actions dont les actions appartenaient au 16 septembre 1943 à l’État italien pour 88,5 %, à une banque yougoslave pour 10 % et à des particuliers albanais pour 1,5 %.
Mais l’encaisse de la banque n’a cessé de figurer dans les actifs de ses comptes.
Le 16 septembre 1943 après l’armistice entre l’Italie et les Puissances alliées et associées, les Allemands s’emparèrent de 2 338,7565 kg d’or (en lingots à l’Hôtel de la Monnaie et à la Banque d’Italie à Rome, en pièces d’or à la Banque d’Italie, en pièces d’or au siège romain de la Banque nationale d’Albanie) sur l’ordre de l’Ambassade d’Allemagne à Rome ; cette saisie fut opérée par le major Herbert Kappler, à la tête d’une patrouille de SS, assisté de M. Joseph Oertmann, chancelier de l’ambassade. Ils en délivrèrent reçu. L’or chargé sur camion fut transporté à Berlin et déposé à la Reichsbank au nom du Ministère allemand des affaires étrangères et il y fut retrouvé par les Alliés après la capitulation allemande.
Un protocole confidentiel du 6 avril 1944 entre les gouvernements allemand et albanais convint d’y laisser l’or, au nom de la Direction centrale de la Banque nationale d’Albanie. Il fut constaté le même jour que l’or était identifié, placé dans des caisses numérotées, fermées, encerclées d’une bande d’acier et plombées du sceau de la Banque nationale d’Albanie. Le 13 janvier 1945 le Conseil national antifasciste de libération albanaise annula la convention du 15 mars 1925 et attribua à la Banque d’État albanaise l’actif et le passif de l’ex-Banque nationale d’Albanie.
La Commission tripartite fut saisie d’une réclamation albanaise sur ledit or.
La procédure et le détail de tout ce qui précède nous sont mieux connus par la publication en 2006 du volume XII du Recueil des sentences arbitrales des Nations Unies (en ligne : untreaty.un.org/cod/riaa/…/13-52-Or.pdf, ou Affaire relative à l’or de la Banque nationale d’Albanie – tophqbooks.com. Voir aussi notamment Cour Internationale de Justice, Recueil des arrêts… 1954, page 25 ; Revue Générale de Droit International public tome I.VIII. page 438, et les annexes : http://www.icj.cij. org/docket/files/…/11164.pdf).
En l’espèce l’avis arbitral fut prononcé à Bruxelles le 20 février 1953 par Georges Sauser-Hall, professeur de droit aux Universités de Genève et de Neuchâtel, selon l’accord arbitral du 25 avril 1951 entre les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni soutenait avoir droit au paiement de 843 917 livres que l’Albanie avait été condamnée à lui payer, par l’arrêt de la Cour Internationale de Justice du 9 avril 1949 en raison de la responsabilité encourue pour la mort et les blessures de membres de la marine britannique et pour la perte et le dommages de bâtiments de guerre dans le canal de Corfou, le 22 octobre 1946 du fait d’un champ de mines non signalé.
Ceci n’entrait pas dans les compétences de l’arbitre.
L’Italie se plaignait du décret albanais du 13 janvier 1945 de confiscation des avoirs de la Banque d’Albanie et de l’or monétaire, qui ne pouvait, selon elle, avoir d’effet extra-territorial.
L’avis arbitral, devenu la sentence, rappelle que le droit de butin de l’occupant de guerre est écarté depuis le XIXe siècle ; que l’or monétaire, en monnaie, en barres, en lingots, qui sert de couverture à la monnaie fiduciaire, doit être restitué à l’État spolié selon l’Acte de Paris du 14 janvier 1946 ; qu’en l’espèce il n’est pas contesté que l’or pillé formait la réserve métallique de la nouvelle devise albanaise, le franc albanais ; que l’Italie ne pouvait avoir des droits sur cet or, dont elle n’avait jamais d’ailleurs soutenu être propriétaire, même si elle était le principal actionnaire de la banque, et que sa demande de restitution ne trouvait pas appui dans l’Acte de Paris. Notons que l’avis arbitral constate que l’effondrement de la devise albanaise date de l’occupation italienne qui a entraîné une émission considérable de papier-monnaie albanais dont la couverture n’était plus assurée que par des lires italiennes, et que la situation a été aggravée par le pillage allemand.
Cependant l’or ne rentra pas de sitôt un Albanie et ce du fait des revendications anglaises susdites. Au cours des années Enver Hoxha, le dictateur albanais, n’avait pas manqué de dénoncer l’attitude de Londres qui ne se pressait pas pour lui restituer l’argent albanais officiellement du fait de sa créance maritime et bien sûr en l’état de l’isolement autoritaire albanais.
L’or retrouvé à Berlin avait en fait avait été saisi par le Royaume-Uni, la France et les États-Unis et était conservé à la Banque d’Angleterre et il y resta en 1946 après le refus albanais d’admettre sa responsabilité dans la mort des 44 marins britanniques dans le canal de Corfou et alors que les Américains se plaignaient aussi de spoliations subies par des citoyens américains pour des propriétés privées en Albanie.
Après la chute du régime communiste en 1991, les négociations sur l’or reprirent en 1992 et des relations diplomatiques purent être rétablies avec l’Angleterre en 1994. En 1995 un accord fut trouvé entre l’Albanie, les États-Unis et le Royaume-Uni selon lequel ces deux derniers pays conserveraient la moitié de l’or albanais en compensation. La France signa le 22 février 1996 à Tirana un accord autorisant la restitution de l’or albanais restant, selon ce qui avait été décidé par la Commission tripartite (décret portant publication du 8 août 1996, numéro 96-727), et l’or restant en lingots et pièces fut restitué à Tirana le mois suivant. Il représentait alors 1 574 kg soit 6,5 millions de livres (cf. independent.co.uk/world/pounds-65m-in-war-gold-returns-to-albania-49-years-1320490.html).
Observons que lors d’une rencontre alors secrète entre Staline et Hoxha à Moscou le 2 avril 1951 (www.revolutionarydemocracy.org/rdv14m2/meeting2.htm), ce dernier disait que le gouvernement albanais avait en réserve 2 556 kg d’or et plus de
3 000 kg d’argent qui pourraient être envoyés à la Banque d’État de l’Union Soviétique dans l’intérêt du peuple et le camarade Staline le renvoyait à cet égard au camarade Mikoyan.
La somme d’or correspondait à peu près à celle alors conservée à Londres, mais peut-être était-elle différente et vraiment en possession d’Hoxha. En tout cas à ce moment-là l’État albanais n’était pas ruiné et n’accusait en rien le Roi Zog à cet égard.
Depuis plusieurs dizaines d’années il est périodiquement fait état, sans référence aucune, de ce que Zog aurait emporté l’encaisse monétaire albanaise, je dis bien l’encaisse monétaire albanaise.
Déjà en 1967, Joseph Valynseele dans Les prétendants aux trônes d’Europe (Paris) rappelait ces articles de presse qualifiés de balivernes et notait que l’encaisse n’avait jamais été à la portée du roi puisqu’elle était alors non seulement sous coffre, mais à Rome, en pays devenu ennemi !
La reine Géraldine l’avait souligné dans ses souvenirs (Ma vie de reine in France-Soir du 17 au 26 juin 1961).
Le roi certes avait fait placer dans les bagages de la reine fuyant le pays le Vendredi saint 1939 devant l’invasion italienne, avec l’enfant nouveau-né, les sœurs du roi et les leurs, deux valises de pièces d’or provenant de la vente récente du bois du domaine privé du roi, payé en louis par des firmes italiennes, ou, plus vraisemblablement par la vente des vastes domaines privés des Zogu dans le Mati
(cf. Joséphine Dedet, Géraldine, reine des Albanais, première édition, Criterion, Paris 1997). Ces valises furent placées avec d’autres bagages dans une des voitures du cortège. Cet or devait être vendu en Égypte à un cours très défavorable pour faire face aux frais de l’exil. On devait constater par la suite que jamais le roi et la reine ne vécurent dans le luxe au cours de leur long exil même si leur souhait était de conserver auprès d’eux, le plus longtemps possible, ceux qui les avaient servis et les avaient suivis. Ainsi le roi acheta-t-il en 1951 Knollwood Estate à Muttontown, État de New York, pour environ 102 800 $ US, domaine où finalement il ne s’installa pas et qu’il revendit).
Le roi Leka disait à peu près la même chose au sujet de l’or à Frédéric Mitterrand dans l’émission Du côté de chez Fred de février 1990 (rapportée par Stéphane Bern in Les couronnes de l’exil, Paris, Balland 1990) au sujet du trésor national.
Vous voudrez bien excuser la longueur de cette réponse mais si l’on ne cite pas ses sources…
Gustave de Montréal
11 avril 2014 @ 12:06
Excellent, merci.
Lisa L.
11 avril 2014 @ 14:45
TRÈS intéressant ! Merci.
Livia
11 avril 2014 @ 16:14
@Cher Gérard : merci pour ce long post…quelle énergie avez vous!
Gérard
12 avril 2014 @ 01:03
Bonne fin de semaine Livia, Lisa, Gustave et merci.
Francine du Canada
12 avril 2014 @ 05:04
Merci beaucoup Gérard; votre commentaire est très intéressant! FdC
krikri
27 juillet 2017 @ 19:15
oh la gerard,on dirait albert pike qui parle ou wheshpaut.non arrêtez avec des arguments à la con,qui ne sait pas qui était zogolli.quand Tsar NIKOLLA donnait sa vie pour sauver la vie de son soldat de garde zogolli complotait comment tuer tous ceux qui ont saigné pour l’Albanie et si je te donne la liste tu t’en sortira pas gerard depardieu,au contraire tu va te noyer à tel point que va devenir un poisson d’aquarium.il était première ministre et président donc dit moi gerard voute de vérité,où était la régence pour que zogolli devient rois?Puis avec quel droit le rois a tué toutes les patriotes de la renaissance de la nation?Un roi se jure au nom du DIEU pour son peuple et pour sa patrie.Non?! gerard le ténèbre de la justice???Alors DIEU donne et ne prends pas,parce que on est crée pour mourir par la grâce de la mort,gerard pas toi,tu est immortel toi.donc est ce que un roi doit trahir son peuple comme un lâche et ensuite passer sa vie en jouant l’or dans les casinos de cannes ou nice,ou dans les hôtels ou il siegeait avec sa suite déchue par les fashites de Mussolini et non par les communistes.parce que moi je connais le neuve de Voktore Emanueli prétendre aussi au trône de l’Albanie.et si tu nous donne les factures qui payait la demeure hotel pour 50 personnes au moins et à cannes dites nous comment il a fait s’il n’avait rien pris???Ah,j’ai oublié qu’il etait jongleur-magicien,une fois avec l’austro’hungarie et l’autre fois avec musolini fashist,même hitler le sataniste lui a envoyé le benz des frères satanistes bavarois.lâchez nous et foutez nous la paix,t’es un esclave moi aussi,alors va t’occuper de tes chaines,fait les briller comme il le faut pour montrer ta gratitude envers ton esclavagiste.les mienes sont nikel!!!
Gérard
10 avril 2014 @ 12:32
Lorsque l’on songe à cette époque de vives tensions où les régimes autoritaires étaient nombreux et les périls extérieurs considérables, il semble aujourd’hui que l’on puisse considérer que le régime du roi Zog ait été une période de progrès et de réorganisation pour l’Albanie, et c’est, je pense, ce que beaucoup d’Albanais se disent aujourd’hui d’autant plus que les périodes qui ont suivi ont été dramatiques jusqu’à la fin du bloc soviétique.
de Pontemassin
10 avril 2014 @ 20:33
En vous lisant je constate que vous faites l’impasse sur deux points essentiels. Aucun reproche, je pense plutôt que l’histoire de l’Albanie vous est largement méconnue.
Premier point : les Zog comptent parmi les plus anciennes et les plus puissantes familles d’Albanie qui pouvaient prétendre au trône. Or, ce trône était formellement occupé par le prince Guillaume de Wied depuis 1914, lequel vivait en exil en Roumanie et dont peu de monde souhaitait le retour en Albanie. Quand Zog, maître du pays, fait proclamer la République en 1925 le but fut de couper court aux prétentions du prince allemand. Trois ans plus tard, la monarchie est restaurée et le trône profite naturellement à l’homme fort, mais qui n’était pas un homme « neuf », à beaucoup près. L’Etat albanais est très jeune (1912), la monarchie l’est elle aussi, par la nature des choses…
Quant à la dépendance de l’Albanie par rapport à l’Italie, il faudrait demander des comptes aux diplomaties irresponsables de la France et de l’Angleterre qui considéraient que ce pays était dans la sphère italienne et qu’il ne fallait pas y toucher. Le roi Zog Ier a été abandonné et isolé et ce n’est pas faute d’avoir essayé de s’accrocher aux Français et aux Anglais…
Deuxième point : Par sa grand-mère, la reine Géraldine, le prince Leka est apparenté à toutes les grandes familles d’Europe et, mise à part la parenthèse sud-africaine (1979-2002), la Famille royale d’Albanie a été de tous les grands événements de l’aristocratie européenne.
Point supplémentaire : Dans la région des Balkans, le prince Leka représente un potentiel géopolitique qui a son importance. La Famille à laquelle il appartient demeure un pont entre Orient et Occident, par ses connexions interreligieuses…
AlineD
10 avril 2014 @ 10:04
Toujours aussi sympathique et souriant, le jeune prince Leka. (Il a un an de moins que moi !)
Son pays est attachant et regorge de beautés naturelles (j’ai eu l’occasion de m’y rendre cinq fois), mais malheureusement les ravages causés par le communisme ne sont pas près de se faire oublier… Tout est à reconstruire… Les bâtiments comme les mentalités. La jeunesse n’a pas beaucoup d’avenir sur place, et les générations plus âgées sont irrécupérables du fait de l’endoctrinement que les cerveaux ont subi. Soyons optimistes et souhaitons tout de même le meilleur à l’Albanie et aux Albanais. Une entrée dans l’Union Européenne aurait pu leur donner un bon coup de pouce sur le plan économique, mais malheureusement pour eux, le processus d’adhésion est devenu beaucoup plus exigeant qu’avant (ce qui était probablement raisonnable comme décision), et ce n’est donc pas pour demain. Avec l’ampleur des dysfonctionnements de la société albanaise (corruption, …), il y a encore du boulot.
Chapeau en tout cas à ce jeune prince qui s’investit au service de son pays.
Lionel
10 avril 2014 @ 17:44
Entre deux maux, choisissons le moindre. Je vous l’accorde, ce qui a suivi Zog a sans doute été pire. Au moins le jeune Leka a-t-il de vraies ascendances royales (quoiqu’assez lointaines tout de même) par sa grand-mère Géraldine.
Lionel
10 avril 2014 @ 17:45
Je répondais à Gérard, je ne sais pourquoi le commentaire est arrivé ici.
JAY
10 avril 2014 @ 11:46
La Monarchie albanaise tient a un fil … juste un prince ! (son cousin est célibataire je crois). Ce ne fut pas non plus une très longue histoire pour ce pays mais bon après 60 ans de dictature communiste des plus sévères, les albanais se rattachent a ce qu ils peuvent ….
Gérard
19 avril 2014 @ 14:21
Skender Zogou est veuf, il a une fille, un petit-fils et une petite-fille ; son frère Mirgin a deux fils et 3 petites-filles par son fils Alexandre.
Edoardo
10 avril 2014 @ 22:25
Croyez moi, je suis turinois et je connais tres bien le « milieu » dans lequel ce bal est organisé: c’est vraiment le pire de la fausse noblesse, gens qui sont refusés par la vraie aristocratie piemontaise et qui organisent cet évenement en réunissant bizzares personnages, avec des noms de famille bricolés et qui changent d’année en année! C’est stupéfiant que des vrais princes ne se rendent pas compte d’être ignoblement utilisés pour annoblir des « grimpeurs sociaux », comme on dit en Italie!
Gérard
11 avril 2014 @ 09:01
Edoardo,
Je ne connais pas du tout la personne qui organise ce genre d’événements mais je constate que d’année en année elle « reçoit » de nombreux véritables princes. Je ne sais pas si elle prétend être de la noblesse italienne et si elle a le droit d’y prétendre et vous dites que non. Je comprends ce que vous voulez dire au sujet de cette sorte d’ascenseur social (ce n’est pas spécifiquement italien) mais d’un autre côté, d’une part je n’ai pas l’impression qu’elle utilise un titre de noblesse et d’autre part il serait également assez surprenant que les princes n’acceptent des invitations que de personnes appartenant à l’ancienne noblesse ou même de personnes appartenant à la noblesse.
Edoardo
11 avril 2014 @ 13:03
Gérard, certes que les vrai princes peuvent fréquenter quiconque. Mais je vous assure que cet évènement est bien connu à Turin pour être un pot pourri de faux nobles, maniaques de l’aristocratie self made, briccoleur de noms de famille. Et pour ce faire, rien de mieu qu’avoir la présence de quelques vrais princes….
Gérard
12 avril 2014 @ 12:05
Certes Edoardo mais le phénomène n’est pas que turinois. Partout vraie et fausse noblesse se croisent et souvent s’unissent. De plus les vrais nobles ne sont pas tous des lecteurs assidus des nobiliaires et puis chacun a parmi ses ancêtres des nobles d’apparence.
Il faut sans doute distinguer ces familles bourgeoises qui ont depuis longtemps enjolivé leur nom, pris un nom de terre voire de fief qu’elles ont pu posséder, parfois ont voté avec la noblesse, se croient quelquefois nobles de bonne foi, et les véritables escrocs qui profitent de la crédulité populaire en d’auto proclamant princes. On a des exemples en tête dans les faits divers, la littérature et même avec des mariages avec des personnes ou des familles de sang royal abusées.
Cependant il y de faux princes riches dont les seuls méfaits sont de côtoyer les vrais en participant généreusement à des galas de charité.
Gérard
12 avril 2014 @ 01:17
Noble Emma Viora, des comtes di Bastide, famille noble piémontaise connue depuis le Moyen Âge.
James Waldorf
11 avril 2014 @ 20:29
Je serais intéresser que vous développiez votre propos Edoardo !
Edoardo
12 avril 2014 @ 08:35
James, pour développer mes propos il me suffit un liste des invités.
francesca
13 avril 2014 @ 19:41
La liste, la liste !!!