La comtesse Elisabeth Greffulhe qui inspira Marcel Proust, était l’une des figures emblématiques de la Belle Epoque parisienne. Son élégance, son aura, sa manière de recevoir en firent une personnalité très admirée. L’un de ses éventails se trouve actuellement à l’exposition “Paris 1900” qui se tient au Petit Palais.
Un lecteur de Noblesse et Royautés m’avait adressé un mail il y a quelques semaines. Il tombe aujourd’hui bien à propos lorsque l’on sait de plus que le Musée Galliera présente régulièrement des robes issues de la collection de la comtesse.
Voici son témoignage : “J’ai passé ma petite enfance au 8 rue d’Astorg. Mon père était officier de police, il travaillait à l’ile de la Cité et était logé pour assurer une certaine sécurité dans l’hôtel particulier. J’ai bien connu la comtesse Elisabeth de Greffulhe durant les dernières années de sa vie. En août 1952, j’avais 8 ans lorsqu’elle disparut. Beaucoup de peine : c’était la première fois que j’étais confronté à la disparition d’une personne proche. J’ai le souvenir d’une vieille dame élégante, artiste (en été elle peignait), drôle (elle me menaçait de me faire dévorer par les lions de pierre qui ornaient la terrasse) et dont le rire s’entendait de très loin. Et j’ai le souvenir précis de l’hôtel particulier aux salles immenses, aux enfilades de salons et qui donnait sur un très beau parc arboré, ainsi que du personnel qui y résidait (dame de compagnie, comptable, cuisinière, couturière, concierge). J’étais le seul enfant à habiter ces lieux et je pense être l’un des derniers à avoir connu la comtesse.”
Severina
30 juillet 2014 @ 06:27
Merci Régine, le témoignage qui vous avez publié est très interressant et fraiche: l’extraordinaire vielle dame vue par les yeux d’un infant.
JAY
30 juillet 2014 @ 08:05
J ai lu récemment sa biographie ….. Ce fut vraiment une femme incroyable…..
odile94
30 juillet 2014 @ 19:12
JAY, auriez-vous la gentillesse de me donner les références de cette biographie? Je vous en remercie d’avance.
Caroline
30 juillet 2014 @ 20:59
Jay,pourriez-vous me dire le titre complet du livre sur sa biographie? Merci d’avance!
Caroline
30 juillet 2014 @ 22:00
Jay,pourriez-vous m’indiquer le titre complet du livre sur sa biographie?Merci d’avance!
DEB
30 juillet 2014 @ 08:26
Merci d’avoir partagé vos souvenirs d’enfance.
Je crois qu’il y a deux tableaux, peints par cette dame, au musée Marmottan, un autoportrait et le portrait d’un abbé de l’époque, dont le nom m’échappe .
Cosmo
30 juillet 2014 @ 12:35
Sans doute l’Abbé Mugnier, dont le Journal fait revivre le tout Paris artistique et mondain de la fin du XIXe et de la première partie du XXe siècle. Il connaissait bien la comtesse Greffhule.
Bien à Vous
Cosmo
Francine du Canada
30 juillet 2014 @ 16:38
Merci Régine pour ce reportage et aussi à ce charmant lecteur anonyme pour nous partager ses si beaux souvenirs. J’espère qu’on nous permettra de parler « fringues » car si l’on veut parler de beauté, distinction et élégance, on ne peut ignorer la comtesse Greffhule. Magnifique! FdC
Francine du Canada
31 juillet 2014 @ 18:46
« Greffulhe » et non « Greffhule » pardon. Merci à Zeugma qui je l’a fait remarquer dans son commentaire. FdC
COLETTE C.
30 juillet 2014 @ 17:26
J’ai lu aussi une biographie. Intéressant aussi de savoir que l’on peut voir ses robes de temps en temps.
Charlanges
30 juillet 2014 @ 20:56
Il doit s’agir, Deb, du portrait de l’abbé Mugnier par la comtesse Greffulhe mais n’est(il pas au musée Carnavalet plutôt qu’à Marmottan ?
DEB
31 juillet 2014 @ 06:53
Désolée, j’ai confondu les deux musées.
Oui, Carnavalet.
de Chantilly
30 juillet 2014 @ 21:04
Elle pète la classe.
Zeugma
31 juillet 2014 @ 09:40
J’ai commencé la lecture de « À la recherche du temps perdu » dont la comtesse Greffulhe est un des personnages principal, à son corps défendant.
J’en ai pour au moins deux ans.
Pour l’instant je suis à la fin de « Un amour de Swann ». Je dois avouer qu’il y a quelques passages très ennuyeux sur les relations entre Swann et Odette (« Odette de Crécy ») et que j’ai sauté quelques pages ; sans regrets car je retrouve des descriptions de réceptions passionnantes.
La comtesse Greffulhe (qui a donné son nom à une rue de Paris) n’est évidemment passé à la postérité que par l’œuvre de Proust.
Cosmo
31 juillet 2014 @ 14:45
Née comtesse Elisabeth de Caraman-Chimay, la comtesse Greffhule n’eut pas une vie conjugale heureuse. Son mari était un rustre. Homme volage, il insultait régulièrement sa femme, la traitant de p…
Femme remarquable par son intelligence et son talent, elle fut probablement dans la vie supérieure à la duchesse de Guermantes, dont elle fut l’un des modèles.
Sa fille, Elaine, épousa le duc de Grammont.