Après la mort subite du prince Georg-Constantin de Saxe-Weimar-Eisenach, il a été annoncé par l’actuel chef de la maison princière le prince Michael que sa fille la princesse Leonie (1986) reprenait les devoirs et droits qui reposaient sur les épaules du prince Georg-Constantin, fils de son cousin.
Ce dernier devait un jour assumer la gestion du patrimoine familial vu que le prince Michael n’a qu’une fille la princesse Leonie. Mais le prince Georg Constantin étant décédé sans héritier, et la branche étant vouée à s’éteindre, cette décision a été prise alors que la loi salique avait toujours été d’application. (Merci à Michèle)
framboiz 07
22 juin 2018 @ 02:32
Que devient la veuve? Elle me semble presque évincée …
Gérard
22 juin 2018 @ 16:00
Si la veuve attendait un enfant elle serait espionnée comme la reine Clémence de Hongrie ou la duchesse de Berry (ou presque). Sinon il est probable qu’elle n’est pas la personne la plus idoine pour s’occuper des affaires culturelles de l’ancien Grand-Duché alors qu’elle commence à peine à apprendre l’allemand.
Il faut aussi penser à la peine, à la détresse qui doit être la sienne.
DEB
23 juin 2018 @ 12:03
Très juste Gérard.
Baboula
22 juin 2018 @ 06:22
Seule décision à prendre !!!
Le braque est lui aussi de Weimar
Lady Chatturlante
22 juin 2018 @ 11:51
La princesse a du chien, en effet.
Opaline
22 juin 2018 @ 07:14
J’ai toujours adoré les braques de Weimar. Sage décision et grande ouverture d’esprit.
Clémence
22 juin 2018 @ 07:48
Que sait-on de cette princesse Léonie, si ce n’est qu’elle a un magnifique braque de … Weimar?
Gérard
22 juin 2018 @ 15:55
On en a un peu parlé dans les articles précédents consacrés à la maison de Saxe depuis le décès du prince.
Mary
22 juin 2018 @ 17:23
Et qu’elle est belle ?
Laurent F
22 juin 2018 @ 07:53
Voici donc l’héritière de Saxe Weimar tenant un beau braque de Weimar dans ses bras
JAY
22 juin 2018 @ 08:30
Quelle est la valeur de cette décision ? Peut on changer les règles de cette Maison même quand on en est le chef ?
Karabakh
22 juin 2018 @ 14:48
Sur la question des engagements bénévoles, politiques, etc il n’y a aucune objection à ce que la princesse Léonie prenne la suite de son cousin.
Par contre, sur la question de la dynastie, c’est plus délicat car la « loi salique », aussi ridicule soit-elle, reste en vigueur au sein de la Maison de Wettin (hors succession aux deux trônes encore occupés par des princes de cette maison). Il faut également souligner qu’il existe une règle en vigueur, voulant qu’à l’extinction d’un rameau de la branche ernestine, la succession s’opère dans la descendance masculine d’Ernest Ier de Saxe, sous le contrôle du chef de branche – qui est aussi le chef de l’ensemble de la maison. En l’occurrence, ce chef est Michael-Benedikt de Saxe-Weimar-Eisenach, le père de la princesse Léonie. Il est donc fondé à modifier les règles de succession au sein de sa branche, comme de toute la maison et cela au profit de sa fille. Mais il reste des agnats de la branche ernestine, actuellement répartis au sein des rameaux de Saalfeld (Franz Georg de Saalfeld), de Saxe-Meiningen (Friedrich Constantin de Saxe-Meiningen), Saxe-Cobourg-Gotha (Hubertus de Saxe-Cobourg-Gotha) et dans les propres ramification de ce dernier : famille de Saxe-Cobourg-Kohary (Maximilian de Saxe-Cobourg-Gotha-Kohary), familles royales de Belgique (l’ancien roi Albert) et du Royaume-Uni (Richard de Gloucester), et ancienne famille royale de Bulgarie (ex-roi Siméon). Il faudra donc compter sur et avec eux, concernant la succession dans la branche ernestine de la Maison de Wettin.
Dans l’absolu, Michael-Benedikt ne devrait pas soulever trop de remous, compte-tenu que son cousin, le prince Wilhelm-Ernst, père de Georg-Constantin, est encore vivant et qu’il est donc présumé recueillir l’héritage au décès de l’actuel chef, si celui-ci vient à décéder le premeir. Sur ce point, il est d’ailleurs prématuré de conclure, comme le font certains blogs de généalogie régulièrement critiqués, que le rameau de Saxe-Weimar-Eisenach s’éteindra à la mort de Michael-Benedikt. Nous n’en savons rien. Néanmoins, ce qui est sûr c’est que ce rameau s’éteindra un jour proche, au moins dans les mâles, et il m’est avis que c’est à ce moment précis qu’il y aura un peu de mouvement car d’autres agnats, surtout ceux qui ne possèdent pas de titre, pourraient bien vouloir relever ce nom et ce qui va avec, ce à quoi ils auraient le droit en raison de la règle ernestine que je cite plus haut.
L’avenir parlera.
Gérard
22 juin 2018 @ 15:56
Il n’est en rien préjugé de la succession dynastique ici mais uniquement des taches de représentation mais aussi d’administration.
La princesse et son cousin se consultaient souvent à ces égards.
Olivier d'Abington
24 juin 2018 @ 07:26
Cher Karabakh, cher Gérard,
Merci pour ces intéressantes précisions!
Il faut espérer que les autres branches sauront raison garder et accepteront ces nouvelles dispositions.
Karabakh
24 juin 2018 @ 17:16
Je souhaite qu’ils soient raisonnables.
Pierre-Yves
22 juin 2018 @ 09:17
Extinction, c’est tout de même un peu vite dit: après tout, cette princesse Leonie n’ayant que 32 ans, elle n’a pas dit son dernier mot. Elle peut encore se marier et avoir des enfants.
Et pour ce qui est de la loi salique, cet étrange anachronisme, si on tient vraiment à ce que la lignée perdure, on l’abroge.
Mary
22 juin 2018 @ 09:23
Un progrès !
Severina
22 juin 2018 @ 09:52
N’est-il pas venus le moment d’abroger cette loi salique aussi pour les maisons princières allemandes qui semblent vivre encore avec les règles du Moyen Âge, dans un monde à part qui n’existe plus?
Karabakh
22 juin 2018 @ 14:55
Dans le cas de la branche ernestine des Wettin (branche de l’électorat de Saxe), il faudra composer avec les vues et aussi les projets de tous les chefs de rameaux, ainsi que ceux des aînés des ramifications (je pense notamment aux Saxe-Cobourg-Gotha) ayant déjà bien fait souches et pour certains, dépourvus de titre en propre. C’est tout à fait possible d’abroger la primogéniture masculine mais je doute que ce projet emporte l’unanimité, a fortiori dans cette maison où la culture tend à ce que les décisions soient prises collégialement. Nous verrons. Peut-être serons-nous surpris, peut-être pas… Pour le moment, beaucoup de choses sont dites mais rien n’est fait.
Nemausus
22 juin 2018 @ 17:24
Depuis quand un particulier peut abolir une loi à sa guise ?
Karabakh
23 juin 2018 @ 23:39
Il est le chef de toute la maison de Saxe, il a quand même un peu de poids. Ceci dit, il ne pourra pas décider tout, tout seul. D’ailleurs, ce n’est pas la culture de famille.
Claude-Patricia
22 juin 2018 @ 12:51
Cette loi salique, voire sadique pour les familles est entretenue on ne sait plus pourquoi…Une jeune fille portera toujours son nom de naissance!!
Ah vraiment, parfois…
Karabakh
23 juin 2018 @ 23:43
Oui, « vraiment, parfois », les éruptions cutanées des féministes me fait pas mal sourire. Sans défendre cette loi, prendre un peu de recul et ne pas se parer d’une injonction sur ce qui doit être fait ou pas, simplement s’informer sur le fonctionnement de toutes ces règles dynastiques, c’est utile aussi.
Maria
22 juin 2018 @ 14:44
Legge salica e semisalica non hanno senso!
COLETTE C.
22 juin 2018 @ 17:45
Décision intelligente.
Athena
22 juin 2018 @ 19:43
En 2018, il était temps ! … la loi salique est quand même d’un autre temps …
beji
23 juin 2018 @ 06:46
La famille de Walburg -Zeil peut alors faire de même,Mathide et son époux n’ayant que des filles.
Gérard
23 juin 2018 @ 16:52
Mais cette branche des Waldbourg compte encore 29 dynastes masculins.
Marie de Cessy
23 juin 2018 @ 17:21
Très bonne décision.
Il faut arrêter avec cette loi salique, les femmes sont aussi capables que les hommes !
Philippe
24 juin 2018 @ 18:40
La suppression de la loi salique ne fera que précipiter davantage encore la disparition du Gotha, qu’on le veuille ou non.
Quand on en sera à la troisième génération d »héritière, les gens finiront par se demander, légitimement, pourquoi un certain M.Müller, ou M.Schmidt, se prétend, du chef de sa mère, duc de Saxe-Weimar …
Mesdames, je sais que vous êtes majoritaires sur N&R, et toutes ardentes féministes, mais il est des sujets ou le féminisme détruit plus qu’autre chose ce qu’il entend moderniser.
C’est le cas ici.
Gabrielle
25 juin 2018 @ 13:28
Philippe,
Ce n’est qu’une question de nom de famille. J’ignore ce que prévoit la loi allemande sur ce point mais en France, par exemple, un couple peut choisir de donner à sa descendance, le nom du père ou le nom de la mère ou les deux, dans l’ordre qu’il veut. Le nom choisi doit juste être le même pour tous les enfants issus de ce couple.
Ainsi, une princesse française et son mari pourraient très bien décider, en toute légalité, que leurs enfants s’appellent « d’Orléans », « de Bourbon-Parme » ou autre…
Des enfants de souveraines régnantes ont hérité, non d’un patronyme mais d’un matronyme afin que la dynastie ne changent pas de nom. Même chose pour le fils ainé de la duchesse d’Albe.
Les hommes, et par là je parle bien des individus de genre masculin, se sont imposés, depuis la nuit des temps, en tête d’affiche de nos sociétés et dans tous les domaines, hormis ceux qui ne les arrangeaient pas. Le nom de famille, la notion de filiation ou encore les questions d’héritage n’échappent pas à la règle.
Nous sommes tous enfant (biologique) de 2 personnes et je ne vois pas où est le féminisme là dedans. Pourquoi les lignées masculines auraient-elles, seules, droit de cité?
Expliquez nous votre théorie de disparition du Gotha par rapport à Mary Stuart, la reine Victoria, Wilhelmine des Pays-Bas et j’en passe. Ces souveraines ont toutes eu des successeurs et leurs trônes existent toujours. Elisabeth de Russie n’a pas eu d’enfants mais les descendants de son neveu, Pierre III, qui ont régné encore 2 siècles, ont gardé le nom de Romanov.
Au fil des siècles, les comportements indignes de certains de ses membres n’ont pas réussi à détruire le Gotha, pas plus que de nombreux règnes féminins. Je ne vois pas comment une question, aussi facile à résoudre qu’un nom de famille, pourrait précipiter sa chute.
Philippe
26 juin 2018 @ 19:52
Merci Gabrielle pour cette longue réponse, pleine de
conviction et d’arguments … mais vous ne me convaincrez pas !
Mary Stuart avait épousé un autre Stuart (son cousin, titré Lord Darnley, peut-être, mais né Henry Stuart) et Wilhelmine des Pays-Bas s’est mariée à un prince de Mecklembourg …
Mieux vaut ne pas s’attarder sur Catherine II qui, quant à elle, a cumulé toutes les tares : l’illégitimité (elle n’était rien par rapport à Pierre le Grand), le meurtre, et l’usurpation d’identité … avec en prime la nymphomanie !
Aucun autre pays que la Russie, je veux dire aucun pays véritablement civilisé, n’aurait pu être le théâtre
d’une telle chose.
Les Romanov ne sont pas des Romanov. C’est ainsi.
Je sais que c’est leur nom, que tout le monde le leur reconnait, mais je sais aussi qu’il n’ont aucun rapport avec le père fondateur de la Russie. C’est juste une fiction, une convention … appelez ça comme vous voudrez.
Du reste, l’héritier le plus communément reconnu aujourd’hui est un pur Hohenzollern.
A mes yeux, Juliana portait peut-être le nom d’Orange-Nassau, mais elle était bien une Mecklembourg, tout comme Beatrix est bel et bien une Lippe-Biesterfeld …
Willem Alexander, tout prince d’Orange qu’il ait été, et tout roi des Pays-Bas qu’il soit, est d’abord un van Amsberg.
Les Habsbourg d’aujourd’hui ne sont pas non plus des Habsbourg, mais toujours des princes de Lorraine … ils
ne l’ont d’ailleurs pas oublié !
Non seulement on devrait toujours faire référence à leur patronyme de Lorraine, mais ils sont Lorraine-Habsbourg, et certainement pas Habsbourg-Lorraine.
Dans certains documents, c’est d’ailleurs ainsi qu’était nommée Marie-Antoinette : de Lorraine d’Autriche …
Ne parlons pas de ce fichu rocher, et de son prince
d’opérette, qui n’a de Grimaldi qu’une lointaine ancêtre,
er reste un petit Polignac.
Charles d’Angleterre, lui aussi, et tout Windsor qu’on nous le vende, est d’abord un Oldenbourg, et un cadet des rois de Danemark …
Peut-être est-ce lié à mon histoire personnelle, je vous l’accorde, et vous ferai la grâce de ne pas l’aborder ici, mais pour moi, le seul lien avec un père, c’est le nom !
Enlevez ça aux hommes, il ne leur reste rien !
On grandit dans le ventre de sa mère, mais on vient
prendre place dans l’arbre généalogique de son père.
Je sais que ce discours peut paraitre étonnant de la part de quelqu’un qui a souvent bataillé ici pour le mariage pour tous, mais c’est ainsi. J’assume.
Et vous affirme que la seule idée de porter le nom de ma mère me fait horreur.
Mettez ça sur le compte de mon grand âge !
Gabrielle
27 juin 2018 @ 15:58
Philippe,
« Enlevez ça (le nom) aux hommes, il ne leur reste rien ! » ainsi que
« Et vous affirme que la seule idée de porter le nom de ma mère me fait horreur ».
Ces deux phrases me font comprendre que la raison de votre hargne prend racine dans votre histoire personnelle. Je ne sais pas ce qu’on vous a fait mais cela vous a fait perdre toute objectivité, en tout cas sur le sujet qui nous occupe. A partir de là, n’importe quel argument, si étayé, si sensé soit-il, n’a aucune chance de vous faire changer d’avis.
Je vous laisse donc à votre opinion et je garde la mienne.
Gérard
25 juin 2018 @ 23:06
C’est Philippe bien possible mais de toute façon la loi salique ne venait pas de l’insuffisance prétendue d’intelligence des femmes mais de ce qu’elles n’étaient pas des combattante d’une part et d’autre part que par mariage elles pouvaient apporter toutes un pays à un souverain étranger.
Gérard
25 juin 2018 @ 23:07
Le prince Bernard chef de la maison de Saxe-Weimar a rappelé qu’il avait avec son neveu une relation chaleureuse et confiante.
Il a dit que pour sa fille c’était très difficile pour elle maintenant de ne plus avoir son cousin à ses côtés notamment pour les célébration du 200e anniversaire du grand-duc Carl Alexander. Le concert final le 24 juin dans le palais de la ville a été dédié par l’orchestre au prince décédé.