La reine Victoria a eu neufs enfants dont cinq filles. Gros plan sur ces princesses. Le premier enfant de la reine Victoria et du prince Albert voit le jour le 21 novembre 1840 à Buckingham Palace à peine un peu plus de 9 mois après leur mariage. Le bébé est prénommé Victoria, Adelaide, Mary, Louisa. Elle fut titrée princesse royale, titre porté par la fille aîné d’un souverain.
Victoria fut toujours très proche de son père. Elle épouse en 1858 le futur empereur allemand Friedrich III (1831-1888). De ce mariage très heureux sont nés 8 enfants : le futur Wilhelm II (1859-1941), Victoria dite Charlotte (1860-1919) mariée au duc Bernhard III de Saxe-Meiningen, Heinrich (1862-1929) époux de sa cousine Irène de Hesse et du Rhin, Sigismond (1864-1866), Viktoria (1866-1929) mariée au prince Adolf de Schaumbourg-Lippe puis après veuvage à Alexander Zoubkov, Waldemar (1868-1879), Sophie (1870-1932) qui épousa le roi Constantin I de Grèce et Margarete (1872-1954) épouse du landgrave Friedrich Karl de Hesse.
Celui qui fut le dernier Kaiser cultiva depuis sa plus tendre enfance une répulsion pour tout ce qui était anglo-saxon. A sa naissance, le docteur dépêché par la reine Victoria, se retrouva avec un accouchement difficile qui failli emporter la mère et le bébé. Le garçon en subit la paralysie du plexus brachial qui lui laissa toute sa vie une infirmité (15 cm de moins à ce bras).
Victoria a entretenu une intense correspondance avec ses parents et politique avec son père. Elle ne se fit jamais accepter à la Cour de Prusse bien qu’elle maîtrisait depuis l’enfance la langue allemande.
Elle partageait avec son époux sa volonté d’une monarchie constitutionnelle. La reine Victoria se montra souvent très dure avec sa fille aînée lui reprochant de ne pas s’intégrer à la Cour.
Victoria ne fut impératrice que l’espace de 3 mois, son époux était déjà rongé par la maladie (cancer du larynx), il régna du 9 mars au 15 juin 1888.
Très isolée après la mort de son époux, elle fit construire Friedrichshof où elle s’éteignit en 1901, 6 mois après le décès de sa mère la reine Victoria.
La princesse Alice, Maud, Mary est le troisième enfant de la reine Victoria. Elle est née à Buckingham Palace le 25 avril 1843.
Si elle en avait eu la possibilité, elle aurait aimé exercer comme infirmière. C’est elle qui accompagne son père lors de son agonie en 1861.
Le 1er juillet 1862 à Osborne House sur l’île de Wight elle épouse le grand-duc Ludwig IV de Hesse et du Rhin (1837-1892). Une noce célébrée alors que la reine Victoria porte le grand deuil du prince Albert depuis 6 mois.
La tragédie va s’abattre sur la famille au fil des ans. Alice a donné naissance à 7 enfants : Victoria (1863-1950) mariée au prince Louis de Battenberg devenu après la Première Guerre Mondiale, marquis de Milford Haven (ils sont les parents de la reine Louise de Suède et de lord Mountbatten, dernier Vice-Roi des Indes) ; Elisabeth (1864-1918) épouse du grand-duc Serge de Russie qui termina à agoniser dans un puits grièvement blessées lors de la révolution russe, Irène (1866-1953) mariée à son cousin le prince Heinrich de Prusse, Ernest Ludwig (1868-1937) qui épousa en premières noces sa cousine la princesse Victoria Melita d’Angleterre puis la princesse Eleonore de Solms (son fils et héritier Georg Donatus perdit la vie avec sa mère, son éposue et ses deux fils dans un accident d’avion en se rendant au mariage de son frère à Londres. La branche de Hesse-Darmstadt prit fin), Friedrich (1870-1873), Alix (1872-1918) devenue tsarine de Russie et assassinée avec son époux Nicolas II et leurs cinq enfants en 1918 et Marie (1874-1878).
Les tensions furent parfois bien vives avec la reine Victoria qui entendait régenter la vie de sa fille. Elles se brouillèrent pendant deux ans en raison de l’amitié de la souveraine avec son ami écossais John Brown.
En 1873, le petit Friedrich, hémophile, fait une chute et meurt. En 1878, la diphtérie sévit au château. Toute la famille de Hesse sauf Elisabeth contracte la maladie. La petite Marie succombe le 16 novembre. La princesse Alice le 14 décembre soit 17 ans exactement après la mort de son père le prince Albert.
La princesse Helene, Augusta, Victoria est le cinquième enfant de la reine Victoria et du prince Albert. Elle voit le jour à Buckingham le 25 mai 1846. Elle a pour marraine la duchesse d’Orléans, née duchesse de Mecklembourg-Schwerin, belle-fille du roi Louis-Philippe.
Jeune fille, elle a entretenu une amitié amoureuse avec Carl Ruland, le bibliothécaire allemand de son père le prince Albert, qui fut renvoyé par la reine Victoria à la découverte de leurs échanges épistolaires.
Le 5 juillet 1866 au château de Windsor, elle épouse le prince Christian de Schleswig-Holstein-Sonderburg-Augustenburg (1831-1917). Cette union provoque de vives tensions familiales. La princesse Alexandra de Danemark, épouse du futur roi Edward VII, frère d’Helena, ne reconnaissant pas le titre du prince Christian, estimant que le Schleswig-Holstein appartient toujours au Danemark.
La princesse Helena s’impliqua beaucoup sur le terrain avec la création de la Croix-Rouge britannique et e la première école de couture.
Le couple qui était installé à Cumberland Lodge à Windsor, eut cinq enfants : Christian (1867-1900) mort de la malaria, Albert (1869-1931), Victoria (1870-1948), Marie Louise (1872-1956) mariée au prince Albert de Anhalt et Frederick (+1876)
La princesse est décédée en 1923 à Schomberg House à Londres.
La princesse Louise, Caroline, Alberta est le sixième enfant de la reine Victoria et sa quatrième fille. Elle est née le 18 mars 1848 à Buckingham.
Elle est passionnée par la sculpture. Le 21 mars 1871 à Windsor, elle épouse John Campbell, 9ème duc d’Argyll (1845-1914). C’est une première pour une princesse anglaise de n’épouser qu’un noble. Leur union est sans postérité.
Le duc d’Argyll fut nommé Gouverneur général au Canada. La princesse y vit de 1878 à 1883. C’est en son honneur que l’on baptise la province d’Alberta (son dernier prénom et hommage à son défunt père) ainsi que la lac Louise et Louiseville.
La princesse est décédée en 1939 à Kensington Palace.
La princesse Beatrice, Mary, Victoria, Feodore est le neuvième et dernier enfant de la reine Victoria qui est alors âgée de 37 ans. La princesse n’a que quatre ans lorsque son père décède et plonge la Cour dans le deuil éternel. La reine entend garder sa benjamine auprès d’elle.
Beatrice s’occupe de tout le secrétariat de sa mère. On parle d’une idylle entre la princesse et le prince impérial, fils de Napoléon III mais à chaque fois le veto de la reine.
Finalement en 1885, Victoria cède et consent au mariage de la princesse Beatrice avec le prince Henri de Battenberg (1858-1896). Le prince issu d’une branche morganatique, peut donc venir s’installer auprès de la reine Victoria.
La princesse a eu quatre enfants : Alexandre (1886-1960), Victoria Eugénie (1887-1969), Léopold (1889-1922) et Maurice (1891-1914).
Le prince Henri fut nommé Gouverneur de l’île de Wight, un poste étriqué qui ne le satisfaisait pas mais qui permettait à la reine Victoria de garder la famille de Beatrice auprès d’elle.
Finalement en 1895, elle autorise son gendre à participer à la bataille des Ashanti. Il contracte le paludisme qui l’emporte.
La princesse Beatrice qui veilla sur sa mère jusqu’à sa mort en 1901, avait pris l’initiative de mettre de l’ordre dans le journal intime de celle-ci, surtout en raison de son amitié-amoureuse avec John Brown.
La mort de sa mère dont elle avait été parfois bien malgré elle si proche, fut une épreuve très difficile à surmonter. Elle devint à son tour gouverneur de l’île de Wight. Elle fut consternée que la demeure d’Osborne ne soit pas gardée dans le giron familial.
Elle eut la douleur de perdre un fils au champ de bataille lors de la Première Guerre Mondiale. Sa fille Victoria Eugenie devint reine d’Espagne suite à son union avec le roi Alphonse XIII. Un mariage très malheureux, le roi d’Espagne reprochant à son épouse d’avoir apporter l’hémophilie au sein de la famille royale.
Beatrice est décédée à Bratridge park dans le Sussex en octobre 1944. C’est en sa mémoire que le prince Andrew et Sarah Ferguson ont appelé leur première fille Beatrice.
Régine ⋅ Actualité 2021, Angleterre, Battenberg, Hesse, Prusse, Schleswig-Holstein 81 Comments
Phil de Sarthe
26 janvier 2021 @ 07:05
Quels destins….on dirait que Carabosse s’est invitée à chaque naissance des enfants de Victoria et Albert.
Idem pour les garçons, sauf peut être Bertie?
miloumilou
26 janvier 2021 @ 08:34
Intéressants parcours de femmes!
Pierre-Yves
26 janvier 2021 @ 09:01
Ce article me fait penser à un livre que je viens de lire sur l’impératrice Marie-Therèse, Les Conflits d’une mère, de Elisabeth Badinter.
Elle était, un peu comme Victoria, une mère sinon aimante, en tout cas très présente, très attentive, et même emprisonnante, qui les abreuvait de recommandations et de jugements sur leur conduite. Victoria semble avoir voulu garder la main sur ses filles même adultes, et cette main qui prétendait continuer à les tenir fermement devait être pénible à supporter. En gros, l’alternative était la soumission ou la brouille.
Phil de Sarthe
27 janvier 2021 @ 07:36
Tour a fait de votre avis Pierre Yves…je l’ai lu également….
Pour Marie Thérèse, ses enfants étaient des pions politiques ….
interchangeables…pour Victoria, à part ses sentiments pour Albert, je ne crois pas qu’elle ait eu beaucoup d’instinct maternel…
Noëlle Gaël
27 janvier 2021 @ 16:04
Pourtant, elle porte toujours les bébés de la famille et on dirait qu’elle aime faire ça.
D’autre part, elle veillait bien à la santé des siens et n’hésitait pas à leur envoyer son médecin personnel en cas de maladie, à ce que j’ai lu.
Donc elle avait un rapport spécial aux enfants.
Idem pour la reine Elisabeth qui veillait bien sur la sécurité de ses petites-filles Béatrice et Eugénie, lorsqu’elle montaient à cheval.
BEQUE
26 janvier 2021 @ 09:57
A propos de la princesse Beatrice, je lis ceci dans un journal de famille (écrit par un proche de la famille impériale juste après la mort du Prince Impérial ) : « On sait que le malheureux prince était parti au Zoulouland avec les Anglais. Il espérait s’y signaler. On le disait amoureux de la princesse Beatrice, la dernière fille de la reine d’Angleterre. Peu de temps avant son départ, sur la volonté et l’ordre expres de l’Impératrice, il était parti pour le Danemark avec un député de nos amis. Il y fut reçu admirablement. On comptait qu’il demanderait la main de la princesse Tyra mais il n’en voulut rien faire. Il voulait aimer la femme qu’il épouserait. L’impératrice avait combiné ce mariage avec la Princesse de Galles : le Prince Impérial, en épousant Tyra, devenait le beau-frère de la Reine d’Angleterre actuelle (Alexandra, princesse de Danemark) et de l’Impératrice de Russie. Son amour pour la princesse Beatrice grandissant, il résolut de partir, de s’illustrer et de revenir, ensuite, la demander. »
Robespierre
26 janvier 2021 @ 10:25
Tous ces enfants reçurent une dotation confortable, votée par le Parlement. A l’époque, c’était normal.
Tous les garçons eurent Albert dans leurs prénom (Victoria imposa cela à sa descendance) et toutes les filles eurent Victoria.
On remarque que tous ces gens furent très prolifiques. Victoria N°1 qui a 9 enfants et sa fille Vicky 8 . La descendance de la Reine repeupla ainsi toute la grande noblesse allemande, c’est certain. La duchesse d’Argyll n’eut pas de descendance, bizarrement. Ou pas. Le mari était gay. Je suppose qu’elle l’ignorait en se mariant. Béatrice est bien connue pour avoir censuré le Journal très « hot » de sa mère, notamment sur ses émois de jeune mariée. La Reine n’était pas victorienne, mais sa fille oui.
Cet article est intéressant. La reine de Danemark, le roi d’Espagne et le roi de Norvège actuels n’ont eu chacun que deux enfants. Victoria de Suède n’en a que deux, comme Haakon de Norvège. Leur parlement ne voterait pas de dotation pour l’enfant qui suivra l’héritière dans ces deux pays.
Cet article est intéressant.
Robespierre
26 janvier 2021 @ 10:26
Je suis étonné qu’aucun livre n’existe, du moins à ma connaissance, sur les 9 enfants de Victoria.
Olivier Kell
26 janvier 2021 @ 13:19
La plupart des enfants de la Reine n’avaient pas une personnalité particulièrement « riche »
Ceci explique sans doute cela
Robespierre
26 janvier 2021 @ 13:54
Vous avez raison, et de toute façon je ne pensais pas à un livre sur chacun d’eux, trop falots, mais sur un livre les regroupant tous. J’ai lu un livre intéressant sur les frères et soeurs de Sissi, par une très bonne historienne allemande ou autrichienne. Un chapitre par frère ou soeur
Olivier Kell
27 janvier 2021 @ 13:00
Oui mais la vie des frères et sœurs de l’impératrice Sissi a été beaucoup plus rock on roll que celle des filles de la Reine Victoria.
Lionel
26 janvier 2021 @ 17:49
Votre connaissance est fautive car il en existe des floppées…. Et des personnalités riches, il y en a eu : Edouard VII, Victoria, Alice, Louise et Léopold étaient des personnalités intéressantes, certaines très intéressantes. Arthur, Hélène et Béatrice étaient plus fades.
Olivier Kell
27 janvier 2021 @ 13:03
C’est possible que je me trompe mais après avoir lu un certain nombre d’ouvrages les concernant je les ai souvent trouvés très pour ne pas dire trop formatés par leur mère
Et je ne parlais que des filles.
Bambou
26 janvier 2021 @ 10:59
Pas beaucoup d’originalité dans tous ces prénoms de descendants de Victoria et Albert….
En tout cas, il fallait se tenir droit le petit doigt sur la couture…malheur à ceux et celles qui enfreingnaient les règles de la maison éditée par la Queen….! Drôles de vies pour toutes ces jeunes princesses qui étaient constamment en train d’enfanter ! Comme toutes les femmes de cette époque et même ps si loin de nous que çà !
Menthe
26 janvier 2021 @ 11:02
Merci beaucoup Régine, c’est passionnant !
Est-ce la tenue de mariage de la princesse Béatrice sur cette photo?
À réitérer pour d’autres sœurs, filles de souverains.
Régine
26 janvier 2021 @ 13:11
oui
Charlotte (de Brie)
26 janvier 2021 @ 11:42
Très intéressant sujet, mettant bien en évidence les liens unissant monarchies, principautés, grands-duchés au début du XXè siècle et ce qu’il en est aujourd’hui.
Une petite question, la princesse Alice, deuxième fille de la reine Victoria, n’était elle pas la grand-mère également de la princesse Alice de Battenberg, devenue princesse de Grèce et Danemark par son mariage et mère du prince Philip époux de la reine Elizabeth II ?
ciboulette
26 janvier 2021 @ 15:42
La princesse Alice de Battenberg , mère du prince Philip , était la soeur de lord Mountbatten . Donc , la réponse est oui .
Lionel
26 janvier 2021 @ 17:50
C’est exact.
Benoite
26 janvier 2021 @ 18:37
si, elle est omise ici dans l’article, mais ils étaient trois petits enfants de princesse Alice.: Louis, Louise et Alice.
Rose
26 janvier 2021 @ 21:12
Oui tout à fait, par sa fille Victoria de Hesse qui épousa le prince Louis de Battenberg, homme remarquable qui remis la Navy à niveau avant la guerre de 14 et qui, en reconnaissance, fut contraint de démissionner à cause de ses origines allemandes. Le roi George V ne fit rien pour aider le mari de sa cousine.
Ils durent changer leur nom de Battenberg en Mountbatten avec le titre de marquis de Mildford Haven (le roi leur expliqua gentiment qu’ils n’étaient pas assez riches pour prétendre au titre de duc anglais…)
Bonne soirée
Rose
Charlotte (de Brie)
27 janvier 2021 @ 13:55
Merci à tous et bonne journée !
Robespierre
28 janvier 2021 @ 00:25
J’ai vu un documentaire l’autre soir, où l’on voyait comme le sentiment anti-allemand était virulent après la guerre 14-18 ou même pendant. J’ignorais que c’était à ce point dans la population anglaise. George V demanda à je ne sais plus quel historien ou haut dignitaire de chercher un nouveau nom pour sa dynastie. On chercha, on proposa différents noms, mais c’est Windsor qui recueillit les suffrages. Battenberg devint Mountabatten dans la foulée.
Il y a sur Netflix un documentaire sur les Windsor, qui explique bien cela .
Robespierre
28 janvier 2021 @ 00:37
J’ai vu un documentaire l’autre soir, où l’on voyait comme le sentiment anti-allemand était virulent après la guerre 14-18 ou même pendant. J’ignorais que c’était à ce point dans la population anglaise. George V demanda à je ne sais plus quel historien ou haut dignitaire de chercher un nouveau nom pour sa dynastie. On chercha, on proposa différents noms, mais c’est Windsor qui recueillit les suffrages. Battenberg devint Mountbatten dans la foulée.
Il y a sur Netflix un documentaire sur les Windsor, qui explique bien cela .
LPJ
26 janvier 2021 @ 12:13
L’égoïsme d’une mère, quant elle est reine, peut influencer négativement sur d’autres familles royale. A avoir trop voulu garder auprès d’elle sa fille Béatrice, elle a influer sur les Napoléon et les Bourbon-Espagne. Et la pauvre Béatrice, même si elle pût enfin se marier, dût, ainsi que son époux, se plier aux volontés de la matriarche !
Gigi
26 janvier 2021 @ 16:29
J’ai déjà lu que Victoria avant qu’elle ne soit Reine pestait contre sa mère parce que cette dernière voulait la contrôler. Elle n’a fait que répéter ce qu’elle a vécu.
luigi
26 janvier 2021 @ 12:23
Merci pour cet article très fourni !
Naucratis
26 janvier 2021 @ 12:31
Article intéressant. Je constate que les noms des personnes ne sont pas écrites en français. Je ferais deux remarques :
1) si on choisit les noms dans la langue de leur pays, il faut le faire intégralement : pourquoi Wilhelm II mais Nicolas II dans le même texte ? Il faut être logique et écrire Николай II voire à la rigueur Nicolaï II…
2) si on choisit les noms dans la langue de leur pays, il faut les écrire correctement : ce n’est pas Wilhelm II mais Wilhelm II. avec un point qui représente l’ordinal en allemand (Guillaume le second et non pas Guillaume deux).
J’ai déjà écrit à plusieurs reprises mon opposition à cette tendance qui n’est ni rigoureuse ni exacte.
Actarus
26 janvier 2021 @ 13:11
Il va sans dire que je suis entièrement d’accord. ;-)
Pierre-Yves
26 janvier 2021 @ 14:00
Ce que vous écrivez est d’une logique imperturbable. Simplement il se trouve que cette absence de rigueur dans la façon dont on nomme les souverain(e)s étrangers, si regrettable qu’elle vous paraisse, n’est même pas un sujet pour la majorité d’entre nous.
Je suppose que je passe du nom étranger au nom francisé sans même m’en rendre compte. Et me le ferait-on remarquer que je n’aurais pas d’autre réponse que celle-ci: Et alors ? L’important est qu’on comprenne de qui on est en train de parler.
Actarus
27 janvier 2021 @ 13:04
Il me semble que c’est Point de Vue qui a lancé cette mode déplorable.
CQFD.
Menthe
27 janvier 2021 @ 14:52
Idem pour moi, Pierre-Yves.
Mais je crois que Naucratis parle en tant qu’historien ou professeur d’histoire qu’il me paraît être, et alors là, son commentaire prend tout son sens.
Jean Pierre
26 janvier 2021 @ 19:54
Et pour les noms de famille on fait comment ?
Actarus
27 janvier 2021 @ 13:04
On fait pareil, sinon il faut être cohérent à 100% et tout écrire dans la langue du pays dont il s’agit !
Arielle
26 janvier 2021 @ 12:36
Très intéresssant. Merci beaucoup. Ces filiations nombreuses, et exposées très clairement, montrent commen la reine Victoria fut « la grand-mère dr l’Europe ».
Mary
26 janvier 2021 @ 12:55
Aucune n’a été heureuse apparemment !
Lionel
26 janvier 2021 @ 17:55
Mais si ! Victoria (Vicky) fut heureuse en ménage, moins dans sa vie sociale et politique. Alice fut aussi heureuse en ménage et eut une activité sociale importante dans le grand-duché de Hesse. Sa fin fut prématurée et tragique mais ce n’est « que » la fin. Hélène aussi fut heureuse en ménage, Béatrice également (mais brièvement du fait de la mort rapide de son époux). Louise, on ne sait bien mais elle avait son activité artistique.
Le bonheur n’est pas constant ni à tout instant, que l’on soit princesse ou pauvresse !
Gatienne
26 janvier 2021 @ 13:05
Si Andrew et Sarah optèrent finalement pour le prénom Beatrice, c’est surtout parce que la reine avait opposé son veto au premier prénom choisi qui était Annabel du nom du night club que fréquentait assidûment le couple comme toute la jeunesse dorée de l’époque.
Baboula
26 janvier 2021 @ 16:58
Gatienne ! Comment osez-vous ajouter encore du ridicule à ces deux larrons ! 🤣
Merci ,mais cela n’empêchera que certaines les trouveront séduisant et formidable.
Kalistéa
26 janvier 2021 @ 18:45
J’ignorais ce détail Gatienne , qui m’a fait bien rire …Merci .
Muscate-Valeska de Lisabé
27 janvier 2021 @ 20:55
Le prénom Annabelle est très beau,mais la référence….🙄
Naissance dans mon village d’une petite Maribelle…ça m’a beaucoup plu😍.
Noëlle Gaël
28 janvier 2021 @ 13:59
Je pense que c’était surtout la référence à la boîte de nuit qui a dû déplaire à la souveraine si coincée. Maribelle c’est original et pourtant facile à retenir, aussi côté orthographe.
Noëlle Gaël
27 janvier 2021 @ 15:39
Pas très sympa de la part de la reine Elisabeth de ne pas avoir accepté le prénom Annabel. Il y a pourtant bien pire… Surtout du côté des Bowes Lyon. Depuis Lilibeth a mis de l’eau dans son vin…
Sans toujours vouloir critiquer Meghan et Harry, je trouve le prénom Archie plutôt pire.
Alors dans ce cas, que n’a-t-elle refusé les prénoms Savannah ou Isla, que je trouve jolis, mais à côté desquels Annabel ne dépare pas… Sans compter Zara.
Actarus
26 janvier 2021 @ 13:06
C’est très intéressant et j’ai quelques observations à formuler.
1. Guillaume II de Prusse (ou Friedrich Wilhelm en formulation N&R francisée par votre serviteur en Frédéric Guillaume) ne cultivait pas une répulsion pour tout ce qui était anglo-saxon. En réalité, il eut aimé être Anglais ! Aîné des petits-enfants de la reine Victoria, il avait avec sa grand-mère une relation particulière et se fit fort de proclamer partout qu’elle mourut dans ses bras ! Tiens, justement ça fait 120 ans et vous n’en avez pas parlé… Guillaume II éprouvait, à travers sa mère (Vicky) une relation d’amour-haine avec l’Angleterre. Par conséquent, si l’on parle, un peu à tort, de répulsion, il faut y ajouter l’attirance.
2. Il y a des régiments au Canada qui portent encore le nom de « Princesse Louise ».
3. Le duc de Connaught, troisième fils de la reine Victoria, fut lui aussi gouverneur général du Canada. Au nom de l’équité entre les sexes, aurons-nous un article sur le destin des quatre fils de la reine ? ;-)
4. Le duc d’Argyll et le duc de Connaught comme gouverneurs généraux, ça fait rêver. On peut dire que c’est un peu strass et paillettes, plutôt que stress et Payette, en référence à l’astronaute qui vient de démissionner de son poste et qui, pour avoir eu la tête dans les étoiles, n’est plus jamais redescendue sur terre.
Mary
26 janvier 2021 @ 13:45
Actarus,
Je viens de m’intéresser à Julie Payette, grâce à vous : une odieuse mégalo !
La grande-duchesse de Luxembourg est la plus douce des brebis en comparaison ;-) …
Naucratis
26 janvier 2021 @ 15:11
Pour le premier point, vous avez tout à fait raison Actarus Maximus, aussi bien pour les relations de Guillaume II avec sa mère que celles qu’il entretenait avec le Royaume-Uni. Amour-haine, envie-jalousie et regret de ne pas être d’Angleterre ou de ne pas être assez aimé par sa mère, avec également le désir de montrer à l’objet de son tourment qu’il pouvait faire aussi bien voire mieux que lui.
L’empereur allemand avait un esprit complexe, maladivement complexe. En tout cas, il semble bien plus intelligent que ce qu’ont laissé supposer certains avis à l’emporte-pièce.
ciboulette
26 janvier 2021 @ 15:38
Des destins pas très heureux . Je constate que si la reine Victoria était égoïste et autoritaire , elle se permettait à elle des » amitiés » que ses enfants n’ont pas admises : ainsi Béatrice refaisant le journal de sa mère , et Edouard VII , pourtant célèbre dans sa jeunesse pour ses frasques , faisant grillager les appartements de sa mère avec interdiction d’y mettre les pieds , et faisant détruire les statues et photos de John Brown .
( Source » Secrets d’Histoire » de Stéphane Bern ).
Merci pour cet article extrêmement intéressant .
Robespierre
28 janvier 2021 @ 00:36
Amitiés… John Brown… Vous aimez les euphémismes, ma chère Ciboulette.
ciboulette
28 janvier 2021 @ 16:32
C’est pourquoi j’ai mis des » guillemets » , cher Roby . Ainsi , d’après vous , ils ont conclu ?
Robespierre
28 janvier 2021 @ 18:21
Bien sûr, et ce n’est pas mon seul avis. On en a parlé précédemment sur ce site, on a cité des preuves. Mais dernièrement on retrouvé le journal d’un ancien ministre du temps de Victoria, un certain Harris. Il disait qu’une vieille dame avait reçu des confidences sur le lit de mort de son frère, chapelain de la Reine à Balmoral. Ce mourant disait qu’il avait célébré le mariage secret de Victoria et Brown, et l’avait bcp regretté par la suite. Un mariage secret expliquerait bien des choses. Louis XIV vivait aussi sans gêne avec madame de Maintenon, et il recevait les lavements de ses charlatans de médecins en sa présence. Son frère s’en étonna.
Ce ministre Harris, dont j’ai oublié le prénom avait écrit son journal, sans aucune intention de le publier un jour. C’est par hasard qu’on l’a découvert.
Victoria n’avait aucune gêne à s’enfermer la nuit dans ses appartements, où Brown avait sa chambre à côté de la sienne et quand elle se déplaçait dans des châteaux amis, elle exigeait la même chose, parce qu’elle voulait « être servie » jour et nuit par son serviteur. Il y en a qui appellent cela « servir », moi je veux bien…
aubert
26 janvier 2021 @ 16:08
Actarus, mourir dans les bras de Guillaume II a du être inconfortable
Actarus
28 janvier 2021 @ 12:43
Guillaume II était au chevet de sa grand-mère, cela ne fait aucun doute car il y avait des témoins.
Il se peut qu’il lui ait tenu la nuque ou caresser les cheveux, mais son sens de la théâtralité lui a fait exagérer le propos. ;-)
aubert
28 janvier 2021 @ 14:04
je voulais simplement dire que la pauvre Victoria devait pencher d’un côté ».
Jean Pierre
26 janvier 2021 @ 19:57
Le lac Payette c’est pas pour demain en effet.
Mayg
26 janvier 2021 @ 13:37
Beau reportage sur les filles de la reine Victoria que je trouve un peu trop autoritaire, possessive, pour ne pas dire égoïste.
Noëlle Gaël
27 janvier 2021 @ 15:42
Autrefois la plupart des parents se souciaient assez peu des états d’âme de leurs enfants.
Ma grand-mère a eu 8 enfants et je trouvais qu’elle se souciait beaucoup de ses enfants, mais c’était plutôt l’exception.
Combien d’enfants dans les années 50 ont encore connu les coups de ceinture de leur géniteurs… Ou ont dû donner comme mon ex-époux la moitié de leur salaire à leurs parents… Et ce encore dans les années 70.
Noëlle Gaël
28 janvier 2021 @ 13:54
Je me suis trompée. Ce n’était pas la moitié du salaire, mais l’intégralité et les parents lui donnaient de l’argent de poche au gré de leur bon vouloir…
Surtout que suivant le caractère des 5 enfants, ça ne s’appliquait pas à tous. Le plus sympa trinquait…
Perso je n’ai pas encore réclamé un centime du salaire de mes deux fils. Mais je trouverais acceptable, surtout avec un salaire pas trop petit, de donner une participation raisonnable pour couvrir les frais, surtout si les parents ont des revenus modestes. C’est aussi un bon entraînement à gérer ses revenus… Peut-être à la longue que je vais pour cette raison, y venir avec mon fils cadet…
Mayg
28 janvier 2021 @ 17:29
Déjà la disparité de traitement entre les enfants c’est déjà quelque chose, mais réclamer l’intégralité du salaire de certains, ce n’est pas honnête.
Pour revenir à la reine Victoria, vouloir à tout prix garder sa dernière fille auprès d’elle, pour moi c’est du pure égoïsme.
Jual
26 janvier 2021 @ 14:02
Donc, si je comprends bien, Victoria (la Princesse Royale) a eu une fille Victoria dite Charlotte, après elle deux garçons et encore une fille Viktoria? Franchement, les parents devaient s’emmêler un peu les pinceaux quand ils faisaient l’appel…
Noëlle Gaël
28 janvier 2021 @ 18:08
Jual, je pense qu’ils ont sûrement dû s’emmêler les pinceaux.
Ma grand-mère avait deux belles-filles s’appelant Marthe et a donc fait du prénom de la plus jeune un diminutif pour éviter toute confusion…
Et quand je pense que je n’ai pas choisi le prénom que j’aurais aimé pour l’un de mes fils parce qu’il ressemblait trop au mien, craignant que si mon époux appelle, on risquait de ne pas savoir à qui il s’adressait…
Muscate-Valeska de Lisabé
26 janvier 2021 @ 15:11
Seule la première est belle.Et comme c’est un portrait peint,on ne peut pas être sûr de sa véracité.
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26 janvier 2021 @ 15:44
Merci, Régine, je vais photocopier cet article.
COLETTE C.
26 janvier 2021 @ 15:54
Merci Régine, je vais photocopier cet article.
Teresa2424
26 janvier 2021 @ 15:56
Muchas gracias REGINE muy muy interesante nota !! Gracias
particule
26 janvier 2021 @ 16:05
Des destins plus ou moins tragiques et des femmes converties en pondeuses – je suppose que toutes ces maternités n’étaient guère désirées – que les femmes d’aujourd’hui ont de la chance, elles gèrent leur sexualité , épousent un véritable amour … vous allez dire que certains mariages de raison sont plus solides que les coups de foudre … mais je préfère quand même la passion.
Danielle
26 janvier 2021 @ 16:36
Que tout ce reportage est triste, cette famille n’a pas été épargnée par les deuils ! et quelle personnalité que la reine Victoria !
Caroline
26 janvier 2021 @ 18:05
C’ est rare de connaitre une princesse riche et heureuse avec son mari et sa descendance !
A bientôt un prochain article sur le destin des 4 fils de la reine Victoria ?
CAROLINE VM
26 janvier 2021 @ 20:49
Passionnant ! Merci Régine pour ce colossal travail !
Leonor
26 janvier 2021 @ 21:32
Merci à l’auteur de l’article. Fameux.
Noëlle Gaël
27 janvier 2021 @ 15:30
Les filles de Victoria s’en sortent plutôt bien, vu le physique de leur mère, visage et corps.
Les garçons, la plupart n’ont pas un physique spécialement beau.
Chaque fois que je vois le prince Albert (l’époux de Victoria) en photo, il me rappelle William, qui je trouve lui ressemble, en plus de ressembler beaucoup à sa mère Diana.
Le prince Harry et le prince Edward ont un petit air (en mieux surtout pour Harry !) d’Edouard VIII, celui qui a abdiqué. Harry ressemble aussi à la reine Mary et aussi un peu à son oncle Charles Spencer, c’est pourquoi je pense qu’il est bien le fils biologique du prince Charles.
Béatrice, elle ressemble à Victoria, mais en bien mieux.
Bernadette
27 janvier 2021 @ 16:51
La princesse Louise n’a pas eu une vie heureuse….heureusement qu’elle avait la sculpture pour donner un sens à sa vie.
Et à l’époque on ne divorcait pas …d’ailleurs Victoria ne l’aurait pas permis.
Sheiley
27 janvier 2021 @ 18:47
Que risquaient les « deux larrons » à passer outre l’oucase de la reine et appeler leur fille Annabelle ? Autrement article très intéressant, la condition féminine a l’epoque qu’on fut aristocrate ou pas n’etait guère enviable.
Noëlle Gaël
28 janvier 2021 @ 13:47
Sheiley, je suis d’accord avec vous. J’ignore ce qu’ils risquaient, mais rares étaient ceux celles qui osaient passer outre les désirs de la reine. Même aujourd’hui, on ne déroge pas d’un pouce de règles d’un autre âge chez les proches de la reine…
Même si j’ai une certaine admiration pour la reine Elisabeth, je ne comprendrai jamais pourquoi on n’a plus le droit de continuer à manger lorsqu’elle-même s’arrête de manger… C’est du despotisme au mieux… Voire si j’ai bien lu de se lever de table en sa présence. Et si on a un besoin pressant à table, on fait comment…
Et les pommes de terre pas calibrés à l’identique dans un plat seraient renvoyés en cuisine. C’est encore la plus acceptable parmi ces règles psychorigides.
On se croirait parfois au Moyen-Age en voyant les us et coutumes royales, surtout au Royaume-Uni. Mieux vaut ne pas avoir trop de caractère…
Robespierre
28 janvier 2021 @ 18:24
Il n’y a pas seulement chez la reine d’Angleterre qu’on s’arrête de manger quand la souveraine a fini.
Noëlle Gaël
29 janvier 2021 @ 11:04
En tant que souveraine, je serais gênée d’imposer cela aux autres. Comme quoi être invités à leur table n’est pas toujours une partie de plaisir…
Est-ce que vous croyez que chez les reines Silvia, Margrethe et Sonia ça se passe encore ainsi de nos jours ?
Robespierre
29 janvier 2021 @ 17:48
Non, je ne crois pas, mais dans le passé d’autres souverains faisaient comme la Reine. Ce qui montre bien, d’une part l’égoïsme de la dame et d’autre part son sentiment d’appartenance à une caste supérieure.
Mayg
29 janvier 2021 @ 16:43
En espérant qu’elle prenne tout son temps pour manger.
Mayg
28 janvier 2021 @ 17:31
Les deux larrons étant soutenus financièrement par le reine, ceci explique certainement cela…
Noëlle Gaël
28 janvier 2021 @ 14:03
pas calibrées, seraient renvoyées
Phil de Sarthe
28 janvier 2021 @ 20:01
La Duchesse de Windsor surveillait dit on le calibre des feuilles de salade, pour que ses invités n’aient pas à les couper, ce qui ne se fait pas…
Noëlle Gaël
29 janvier 2021 @ 11:03
En lisant des choses pareilles, surtout concernant le fait de devoir s’arrêter de manger ou n’avoir le droit de quitter la table, on comprend mieux (mais je le sais depuis longtemps) que certains aient eu envie de prendre la tangente.
Je pense que si la jeunesse de la famille se révoltait, ce genre d’abus de pouvoir finirait par disparaître… Le prince Philip, par ailleurs si libre me déçoit aussi à ce niveau…