L’intérêt suscité par les archives privées de grande valeur historique, ne pouvait laisser les Archives nationales indifférentes au sort du plus prestigieux fonds privé de France, celui du roi des Français, de ses aïeux et de ses descendants.
Avant 1969, les archives de la Maison royale de France étaient dispersées au sein des différentes propriétés de la famille de France ainsi qu’à Londres (le Royaume d’Angleterre ayant été la terre d’exil de la famille d’Orléans, durant le XIXème siècle). Au domaine royal de Dreux, étaient conservés de nombreux dossiers et registres, ainsi que toutes les archives autrefois conservées dans les propriétés d’Eu, de Sicile et de Haute-Marne.
En 1969, le comte de Paris, Henri VI de France, pris la décision d’autoriser le rassemblement des archives familiales aux Archives nationales et le prince signa le 5 mars 1969 avec André Chamson de l’Académie française, directeur général des Archives de France ; un contrat de dépôt pour la totalité du fonds de la Maison de France.
Peu à peu, les documents dont le volume a pu être estimé à 50 tonnes, vinrent se ranger dans les rayonnages d’un dépôt neuf qui s’élève dans les jardins de l’hôtel de Rohan-Strasbourg. La masse la plus importante, conservée à Dreux, arriva en mai 1969. En novembre 1970, quand ; grâce à l’intervention de l’ambassade de France à Londres ; fut obtenue des autorités britanniques la licence d’exportation, il devint possible de transférer de Londres les 166 caisses, malles, cantines, paquets et plis qui étaient abrités, pour certains depuis plus d’un siècle, dans les coffres-forts de la banque Coutts et Cie, qui depuis Philippe-Égalité était la banque des princes de la Maison d’Orléans. Quelques dossiers, gardés pour les nécessités des affaires courantes dans les bureaux de la Société civile du Domaine de Dreux, s’y ajoutèrent, ainsi que des correspondances et papiers privés contemporains, rapportés du Portugal.
Ainsi sont aujourd’hui conservées aux Archives nationales, toutes les archives historiques de la famille d’Orléans. Ce fonds d’archives se compose de papiers personnels, et surtout de titres de propriété, comptes, documents seigneuriaux, administration des domaines et biens de la Maison d’Orléans, mais également tous les documents relatifs à la succession des princes d’Orléans, de Philippe de France (fils cadet de Louis XIII) à Jean III de France, sans oublier bien sûr, tous ceux concernant la succession du Roi Louis-Philippe et de l’ensemble de ses enfants. Depuis plusieurs années, ces archives de la Maison de France, connaissent une croissance continue des consultations – qu’il s’agisse d’historiens, d’étudiants ou de spécialistes, pour des recherches historiques. Les demandes ne cessent d’augmenter, pour exemple : en décembre 2001, 386 dossiers dont 53 registres avaient été traités ; 10 ans plus tard, pour l’année 2011, on en comptait plus 2397 dossiers dont 1070 registres consultés.
Bien sûr ces archives déposées aux Archives nationales, restent la propriété de la Famille de France et sont actuellement gérées par la Fondation Saint-Louis. Sur son site internet, les Archives nationales publient la liste (non exhaustive) de ce fonds d’archives, ce qui permet de se figurer l’immense richesse historique que représente ces archives de la Maison royale de France. Sur son internet les archives Nationales racontent également par le menu, l’histoire passionnante de ces archives, lors des révolutions successives, de l’exile imposé aux princes et bien sûr durant deux grandes guerres. Malgré tous ces aléas historiques, elles furent miraculeusement conservées dans leurs ensemble et pour certaines encore conservées intactes dans leurs portefeuilles d’origine. Désormais conservées dans les meilleures condition possible au sein des Archives nationales, ces archives sont un trésor sans pareil qui permettent et permettrons aux historiens de se plonger, au cœur d’une France aujourd’hui. (Merci à Quentin)
Karabakh
14 septembre 2019 @ 08:34
C’est un bon article par sa substance mais quel roman pour nous relater qu’il y a là un fond de grande valeur, ce qui est indéniable.
Juste une chose.
Les Archives Nationales (terme pluriel qui s’accorde toujours en ce sens) publient des inventaires complets des fonds détenus ; aussi lorsque vous dites que le sujet est non exhaustif, est-ce que c’est parce que ces archives ne traitent pas l’entièreté de l’histoire documentaire des rois de France, des Français et de leurs héritiers (au sens véritable du terme), ou bien parce que le dépouillement est en cours et de ce fait, l’inventaire est encore incomplet (dans un sens impropre mais très souvent utilisé) ?
Laurent
14 septembre 2019 @ 12:50
Henri VI de France!!!!!!!!!!!
Qui est ce personnage ?
J’ai beau chercher je ne trouve aucune trace de ce Roi !!!!!!!!
Peut être parlez-vous de l’ancêtre de Sa Majesté Jean III ?
Heureusement que le ridicule ne tue pas
Karabakh
15 septembre 2019 @ 12:41
Je n’appelle personne « Henri VI de France » et pas non plus « Jean III ». Vous vous trompez de personne. Relisez.
Laurent
16 septembre 2019 @ 22:27
Désolé j’ai fait une fausse manœuvre
Je répondais à la personne qui a écrit l’article
Karabakh
17 septembre 2019 @ 19:35
Aucun souci. 😉
CatherineA
14 septembre 2019 @ 15:56
Bonjour Karabakh , c’est surtout un copié collé qui ne cite pas sa source , Est ce que je me trompe Quentin ?
Si vous en étiez l’auteur , je vous présenterai mes excuses .
Karabakh
15 septembre 2019 @ 12:43
C’est toujours des copier-coller, que ça émane de Quentin ou d’autres fans de la famille Orléans – pseudo famille royale de France. Par contre, je ne relève plus, j’économise mes lombaires.
Gatienne
15 septembre 2019 @ 13:28
Pour un copié-collé, je doute.
Je dirais plutôt un billet inspiré de lectures car la tournure répétitive et l’orthographe aléatoire (notamment dans le dernier paragraphe) plaident en faveur du remaniement d’un ou de plusieurs textes originaux.
Philippe Gain d'Enquin
14 septembre 2019 @ 19:35
Intégralité serait plus en accord de votre leçon de français, qu’ « entièreté » …
Karabakh
15 septembre 2019 @ 12:38
C’est volontaire et adapté car la notion d’intégralité implique celle d’exhaustivité ; or le texte précise justement que ce n’est pas exhaustif.
À malin, malin et demi.
Bien à vous.
kalistéa
15 septembre 2019 @ 16:21
J’ai pensé exactement la même chose que vous , cher PHGE …
Izabo92
14 septembre 2019 @ 09:54
Merci pour ces informations intéressantes. Excellente initiative du conte de Paris en 1969.
Juanaise
16 septembre 2019 @ 07:52
Comte !
Baia
16 septembre 2019 @ 13:32
Non Juanaise, le « conte » de Paris est l’histoire d’un long fleuve tranquille, un peu desséché, sans grand intérêt …
Fleur de Lys
14 septembre 2019 @ 10:02
Ce patrimoine documentaire est une vraie richesse. Merci à tous ceux qui le préservent et le font vivre.
Mais qui sont Henry VI et Jean III? Les rois de France s’ arrêtent à Charles X et on connait un seul roi des Français en la personne de Louis Philippe. Depuis , faite abstraction de la courte periode d’ Empire avec Napoleon III , nous sommes en République. Cela étant dit sans acrimonie.
Gérard
15 septembre 2019 @ 18:39
Mais Napoléon III venait après Napoléon II qui n’avait jamais régné. Ce sont des subtilités.
Mary
14 septembre 2019 @ 10:37
Le comte de Paris était donc bien le légitime propriétaire de ces archives …CQFD .
Karabakh
15 septembre 2019 @ 12:47
La-dessus, il n’y avait pas de doutes. Ceci n’en fait pas pour autant l’héritier légitime des rois de France, au sens dynastique. La majorité du fond a d’ailleurs été réuni par le rachat, la captation, la récupération… par le roi des Français et ses descendants, puis ça s’est transmis jusqu’à Henri et au-delà.
C’est une belle œuvre.
Mary
16 septembre 2019 @ 14:29
Merci Karabakh,
Mais rachat, captation et récupération n’ont pas été le fait du clan « espagnol », si je puis dire, qui ne s’en est pas préoccupé. C’est logique, puisqu’ils ne songeaient pas à » prétendre » en France, preuve de bon sens d’ailleurs.
Karabakh
17 septembre 2019 @ 19:36
Je suis d’accord.
neoclassique
14 septembre 2019 @ 11:13
ces archives, pour conséquentes qu’elles soient, ne traitent que de la longue histoire des ducs d’Orléans, puis de celle du roi des français ( seul exemple du genre) et de ses descendants.
Elles ne traitent aucunement de l’histoire des rois de France puisque Louis-Philippe a renié ce titre, lui préférant celui, plus démagogique de roi des français.
Le titre d’archives de la maison de France est donc plus qu’abusif. Il ne s’agit aucunement des archives des rois de France et de la maison de France mais des archives des ducs d’Orléans et des familles avec lesquelles ils sont entrés en alliance puis de leurs successeurs qui, se sont qualifiés de manière plus que discutables de « rois de France » alors qu’ils n’étaient successeurs que du roi des français qui, par son usurpation du trône en 1830, avait rompu avec la tradition dynastique des vrais rois de France régie par la loi salique depuis Hugues Capet.
Cette précision était importante à apporter
Gérard
15 septembre 2019 @ 10:56
Vous répétez sans cesse la même chose et nous répétons sans cesse la même chose aussi savoir qu’à la mort du comte de Chambord l’immense majorité des monarchistes français ont rejoint le comte de Paris.
Laurent
16 septembre 2019 @ 22:44
Que cela vous plaise ou non Néoclassique a raison
Louis Philippe est un usurpateur
Charles X lui avait confié la lieutenance générale du Royaume afin de mette son petit-fils sur le trône
Il n’a jamais été roi de France mais roi des Français
Il a fait marteler les fleurs de lys
Que cela soit soit injustifié ou pas les Orléans porteront toujours la tâche de ce salopard de Philippe d’Orleans dit Égalité
Et vous avez raison après la mort du Comte de Chambord les droits dynastiques sont passés aux Orléans qui soit dit en passant ne sont pas des Orléans qui est un titre mais des Bourbons de la branche cadette
Pascal
17 septembre 2019 @ 11:43
Laurent
Je suis de votre avis .
Les Orléans ont eu et semblent avoir conservé une vision politique de la monarchie qui ne correspond pas à tout le monde , moi le premier .
Comme l’a écrit Jean Raspail : « Là où il n’y a pas de Dieu il n’y a pas de roi » .
Philippe d’Orléans que vous qualifiez très justement était franc maçon et n’a cessé de comploter .
Déjà le Régent avait commis la très grave faute de céder devant le Parlement pour faire casser le testament de Louis XIV , même si il a ensuite agit assez honnêtement envers son roi .
Et je ne parle pas de la Fronde.
Les Orléans d’aujourd’hui devraient donc la jouer modeste dans leur revendication de l’héritage et de la tradition .
Et même le père de l’actuel prétendant orléaniste que je croyais meilleur semble avoir donné dans ces outrances , il faut dire qu’il devait être entouré d’une coterie qui l’y incitait et que je me suis surtout intéressé à lui dans les dernières années de sa vie via les idées transmises sur son blog.
De toute façon il n’y aura jamais de restauration en France , la France étant un des pays d’Europe les plus déchristianisés , cela aussi est de Jean Raspail et il est encore une fois très clairvoyant (clairvoyance qui ne lui fait privilégier aucun candidat ).
Si par hasard quelqu’un ici me lit qui le connait , qu’il lui transmette l’assurance de mon respect et de mon admiration .
Gérard
17 septembre 2019 @ 13:52
Oui nous nous répétons souvent.,.
Karabakh
15 septembre 2019 @ 12:52
Il y a des documents qui sont antérieurs à l’accession de Louis-Philippe, effectivement roi des Français – et parmi ceux-ci, je crois qu’il y a des documents qui se rapportent aux rois de France. Après, je n’ai jamais consulté ce fond, je rapporte ce que m’a été dit, ce que j’ai compris.
Nous sommes toutefois d’accord que ces archives, puisqu’elles appartiennent aux Orléans, ne sont pas « archives de la maison de France » ; juste celles de la maison capétienne d’Orléans.
Mayg
14 septembre 2019 @ 13:09
Henri VI de France ? J’ai du rater l’étape du retour de la monarchie en France.
Gatienne
16 septembre 2019 @ 16:38
Vous avez surtout raté le couronnement de Jean III ! 😀
Robespierre
17 septembre 2019 @ 12:21
Oui, celui qui a suivi de près les funérailles nationales de Henri VI.
Mayg
17 septembre 2019 @ 13:58
Le couronnement a eu lieu où ? A Dreux ?
Robespierre
18 septembre 2019 @ 11:18
qui a eu lieu peu après les funerailles de Henri VII
Gérard
18 septembre 2019 @ 11:30
Jean IV. Jean III était le duc de Guise.
C’est pratique les numéros si les prénoms et les titres sont les mêmes et on le voit pour des familles d’artistes par exemple.
Don Jaime lui se faisait appeler Henri VI…
Gérard
14 septembre 2019 @ 16:05
Merci Quentin pour toutes ces précieuses informations.
Suzanne d’Huart (1923-2003) qui a fait toute sa carrière aux Archives nationales a publié successivement trois volumes aux Éditions des Archives nationales consacrés aux archives de la Maison de France (branche d’Orléans).
Le tome I a été publié en 1976 avec une préface de Jean Favier directeur général des Archives de France, concerne le fonds de Dreux (300 AP I 1 à 2634). Ce tome évoque les archives de Dreux où étaient rassemblés des papiers personnels, successoraux et domaniaux des ducs, duchesses, princes et princesses d’Orléans et des maisons illustres qui leur furent alliées au cours des temps.
Le tome II publié en 1979 concerne les comté et domaine d’Eu (300 AP II 1 à 401), les biens de Joinville, de Haute-Marne (300 AP II 402 à 602) et de Sicile (300 AP Il 603 à 679), les papiers privés et politiques de Louis-Philippe, Marie-Amélie et les princes et princesses d’Orléans (300 AP III 1 à 350) et le fonds Nemours (300 AP IV à 310) et l’inventaire a été réalisé par Suzanne d’Huart, Jacques Bottin, Perrine Canavaggio, Marie-Claude Delmas et Françoise Hildesheimer.
Il s’agit donc des archives du comté et du domaine d’Eu, de celles des biens de Joinville de Haute-Marne et de Sicile, des papiers privés et politiques de Louis-Philippe, Marie-Amélie et leurs enfants ainsi que ceux de leur petit-fils et arrière petit-fils, le duc de Guise et de son fils le comte de Paris, chefs successifs de la Maison.
On y a ajouté le fonds d’Eu et le fonds Nemours c’est-à-dire le fonds du duc de Nemours et de sa descendance.
Le troisième volume publié en 1980 concerne les princes et princesses d’Orléans aux XIXe et XXe siècle (300 AP III, 351 à 961).
Ce troisième volume donc concerne les papiers de Louis-Philippe, Philippe VII, comte de Paris, de sa fille ainée la reine Amélie du Portugal et du frère de celle-ci Philippe duc d’Orléans outre une suite assez importante du dossier du duc de Guise et trois cartons venant du comte de Paris Henri VI.
On a là l’inventaire complet des Archives de la Maison de France entrées aux Archives nationales en 1969 et 1970 à la suite du contrat de dépôt du 5 mars 1969 et qui se sont accrues depuis lors de plusieurs compléments remis successivement par Monseigneur le comte de Paris.
Il était précisé en 1980 : « Des documents contemporains ont fait l’objet des entrées récentes de juillet à octobre 1979. En raison de leur date, cette masse importante de dossiers ne sera pas inventoriés actuellement d’une manière définitive. » L’ensemble du fonds est propriété de la Fondation Saint Louis depuis la constitution de celle-ci en 1975.
En 1980 il était précisé que l’estimation faite à l’origine de 5000 articles se trouve à peu de chose près confirmée puisqu’il y avait alors 4869 liasses, registres, albums et groupes de plans rangés et étiquetés sur les rayonnages des archives privées. Un travail long et minutieux de classement a été réalisé et la totalité en est répertorié et accessible aux lecteurs de la salle Soubise sous réserve d’une autorisation écrite.
Cet ensemble comprend la nombreuse correspondance reçue par le duc et la duchesse de Guise au Maroc.
Lors de la parution du dernier tome il n’avait pas été encore procédé à l’inventaire des trois cartons du comte de Paris qui doivent compléter les 50 caisses de ses papiers privés, politiques et de gestion qui étaient alors conservés au domaine de Dreux et dont l’examen a été pratiqué le 8 mai 1979.
L’inventaire devait en être fait et il était facilité par le bon état matériel et le soin apporté auprès archivage des dossiers de la Société civile de Dreux et de la Fondation Saint Louis.
Il est à noter un important fichier établi d’après les manuscrits dactylographiés et rédigé par noms de personnes, de lieux et de matières.
Ce fichier devait être informatisé et on y trouve notamment des documents provenant du sculpteur Maxime Real del Sarte, du maréchal Lyautey mais aussi de Sarah Bernhardt ou de Sacha Guitry. Dans ces archives sont également les doubles des formules signées par le défunt comte de Paris pour la consultation des archives.
Il y avait également dans le fonds des documents relatifs à Isabelle comtesse de Paris.
Le quatrième tome semble être paru (mais je ne l’ai pas en ma possession) en 1984 ou en 1987 à la Documentation française et il a été établi par Pascale Maillard et Georges West. Il a été revu par Nicole Felkay. Il en existe également une édition numérique. Il s’agit du catalogue des cartes et plans.
Il semble qu’on y trouve également notamment des correspondances du Régent, du duc de Penthièvre, de Philippe Égalité (correspondance avec ses fils), des correspondances de Louis-Philippe dont des lettres à son beau-père le roi Ferdinand des Deux-Siciles, les titres de Marie-Amélie pour Richmond et Claremont, des registres, cassettes, factures, des correspondances de Ferdinand duc d’Orléans, de Marie de Wurtemberg, de Louis duc de Nemours, de Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha, d’Henri duc d’Aumale, d’Antoine duc de Montpensier, de Louis Philippe Albert comte de Paris, des aquarelles et des copies de Louis-Philippe et de ses enfants dont la princesse Marie.
En 2011 a été également publié mais en édition électronique : Archives de la Maison de France. Supplément. Documents acquis par la Fondation Saint Louis (300 AP VI soit 300/AP/1 à 300 AP/VI/6), par Éric Landgraf avec la collaboration d’Yvonique Alfred, archiviste de la Fondation Saint Louis et ces documents vont de 1684 à 1955 et des achats ont été faits par la Fondation en septembre 2005, novembre 2005 et décembre 2006. Ils portaient sur l’album royal des princes et princesses de la famille royale, dessins et croquis, représentations de maisons, de scènes militaires. La Fondation poursuivit ses achats en avril 2008, juillet 2008 et mars 2011.
La Fondation observe que la famille a su conserver ses archives.
Le fonds Nemours vient de la princesse Geneviève d’Orléans marquise de Chaponay.
Lorenzo
17 septembre 2019 @ 12:21
Le tome IV est paru en 1986, j’en possède un exemplaire.
Gérard
20 septembre 2019 @ 11:24
Très bien Lorenzo.
Danielle
14 septembre 2019 @ 16:57
Une excellente décision, la famille pourra ainsi consulter ces archives quand bon lui semblera et cela évitera certainement des tensions entre ses membres.
Gérard
15 septembre 2019 @ 10:58
Ce n’est pas destiné à la famille c’est destiné à l’ensemble des Français spécialement aux historiens.
Karabakh
15 septembre 2019 @ 12:54
Je pense que ce n’est pas eux que ces archives intéressent en priorité mais bien les chercheurs qui remettront sans doute un jour l’église au centre du village.
Nemausus
14 septembre 2019 @ 17:45
Il s’agit plutôt des archives de la famille d’Orléans, puisque les archives de la maison royale de France sont par essence propriété de l’état et non de particuliers ! Ce qui est le cas des archives des rois de France depuis toujours. Mais cela fait plaisir aux partisans des Orléans de leur donner ce qualificatif inapproprié puisque ces archives restent propriété de particuliers !
Philippe Gain d'Enquin
14 septembre 2019 @ 19:31
Les consulter me fut un plaisir, une joie, et un honneur, ce pour quoi de plus éminents que moi dans ce blog pourront avoir une appréciation tout naturellement différente . Il est à noter dans mon cas que Mgr, Henri VI de droit, comte de Paris et chef de La Maison de France s’est à diverses reprises inquiété de ce que je pouvais ou non y « trouver » susceptible d’être utile à ma/mes recherche/s.Étant le dédicataire des dits, certain/es jugeront que ce n’était que normal, et pourquoi pas…
Muscate-Valeska de Lisabé
14 septembre 2019 @ 19:48
Bien-sûr que cette mémoire est essentielle.
Jérôme
14 septembre 2019 @ 22:43
C’est vraiment n’importe quoi : Jean III de France, Henri VI de France … Comme si ces princes, héritiers légitimes certes, avaient régné. C’est franchement ridicule.
Gérard
15 septembre 2019 @ 11:01
Oui chacun sait que nous sommes sous le règne de Louis XX glorieusement régnant… Sainte patience…
Neoclassique
16 septembre 2019 @ 17:30
Certes mais est parce que c est la syricte veritété et qu elle nécessite d être connue et répétée .
Et Dieu merci tous les royalistes ne se sont pas ralliés aux Orléans à la fois descendants d’ un régicide et d’ un usurpateur.
En outre nombre d entre eux ont rejoint Paris plus par obligation que par conviction car ils rejoignaient le petit fils de celui qui avait sciamment rompu la tradition de la légitimité. Ils n ont donc fait que rejoindre les héritiers du roi des français mais pas des rois de France que par 2 fois les Orléans avaient en somme assassiné.
Je le répéterai chaque fois que nécessaire mon cher même si cela vous deplait
Gérard
17 septembre 2019 @ 13:51
Oui nous nous répétons souvent.,.
Gérard
15 septembre 2019 @ 18:36
Et oui mais c’est comme ça qu’on a connu Louis XVIII et Napoléon III alors que Louis XVII n’a pas régné et Napoléon II non plus.
Et depuis que Ardisson a écrit un livre sur Louis XX l’expression a fait florès. Or Louis XIX n’a pas régné et les prétentions de Louis de Bourbon sont très discutables.
Karabakh
16 septembre 2019 @ 21:18
Pour des raisons différentes, c’est vrai ; mais aussi discutables que les velléités de Monsieur d’Orléans.
Laurent
16 septembre 2019 @ 22:51
Vous devriez lire ce que à la personne à qui vous répondez a écrit
Elle reconnaît la légitimité des Orléans mais trouve ridicule le Henri VII. Jean III
Je suis de son avis
Laurent
16 septembre 2019 @ 22:59
Aucun rapport
Louis XVIII a régné
Napoléon III aussi
Il n’y a plus de Souverain en France depuis 1870 et je doute que la monarchie revienne
Si la monarchie était revenue il serait légitime de dire Henri VII et Jean III
De nos jours c’est ridicule
En ce qui concerne Le Duc d’Angouleme
Lorsque son père Charles X a abdiqué le régime n’avait pas changé et donc son fils est devenu automatiquement le roi Louis XIX
Il a régné quelques secondes
Pascal
15 septembre 2019 @ 06:32
Ces archives contiennent elles les traces des multiples tentatives de nuisance de la famille d’Orléans ( ici intitulée »‘Maison royale de France ») envers la branche aînée ?
Les Napoleon donnèrent deux souverains à la France , les Orléans un seul et qui ne fût pas des plus glorieux , pour autant ils ne se revendiquent que de ce qui est à eux et pas d’un qualificatif aussi illusoire qu’usurpé .
Ces archives sont sans doute très précieuses pour qui s’intéresse à la Maison d’Orléans mais de là à les qualifier de « fond privé LE plus prestigieux »….. volumineux serait sans doute mieux choisi.
Gérard
15 septembre 2019 @ 11:05
On parle ici d’histoire de France et non pas de querelles de clochers mais les prétendus légitimistes font sans cesse un détournement d’objet faute d’avoir quelque chose d’intéressant à dire concernant leurs prétendants.
Pascal
16 septembre 2019 @ 16:49
J’apprécie votre souci du détail et votre talent pour la documentation qui nous sont souvent précieux mais je dois quand même vous dire que si vous appelez « légitimistes » les partisans des Bourbons d’Espagne je ne me considère pas comme tel .
Rien ,ni dans ma naissance dans un milieu modeste ,ni dans mon éducation , ne me prédisposait à être monarchiste .
Mais j’ai toujours été du coté de Louis XVI , dès l’école primaire ,et je n’ai fait depuis que renforcer cet instinct .
J’ai de grandes réticences envers les partis , les idéologies , les masses et je préfèrerais servir un individu que je respecte voire une dynastie que des « institutions « .
Pour autant je ne crois pas en une restauration , quelle qu’elle soit , je suis plutôt un monarchiste de cœur .
Jean Raspail a très bien évoqué tout cela dans son livre « Le roi au delà des mers ».
Un certain tempérament traditionaliste et conservateur me pousse sans doute davantage, au moins dans l’idéal , vers les légitimistes que vers les Orléans , trop « disruptifs » à mon goût .
Le grand et regretté Jacques Dufilho a écrit cela mieux que moi dans ses souvenirs. Je pourrais vous donner la citation exacte.
Je dois ajouter cependant que j’avais une très grande sympathie pour Henri d’Orléans décédé le 21 Janvier dernier , ce qui pour moi est un signe , qui fut à ma connaissance le premier à avoir publiquement fait amende honorable pour les méfaits commis par ses ancêtres (certes le futur Louis XVIII n’avait pas fait mieux mais il s’est rattrapé sur la fin ).
Je vais passer pour un doux dingue mais je crois qu’il y avait en lui un je ne sais quoi légitimiste , peut être tout simplement l’expression d’une conscience plutôt que de principes , et aussi je pense une conscience bien plus exacte de ce qu’il était.
Cet Homme là , Orléans ou pas , j’aurais pu le servir et ce sera une joie de commémorer sa naissance au Ciel en même temps que celle du roi martyr de la révolution.
Son père , que vous pouvez je crois vous honorer d’avoir bien connu , n’aurait je pense jamais consenti à cela et pourtant c’était nécessaire.
Son fils me semble avoir été « formaté » par son grand père et en porte la marque.
Les disputations sur le traité d’Utrecht ou la dévolution de la couronne me semblent bien éloignées de ces considérations et je ne m’en soucie guère .
Mais je ne dénie à personne le droit légitime de s’engager pour la maison d’Orléans .
Simplement , je trouve qu’en la qualifiant aux détours de la moindre phrase de « maison royale de France » , ou en parlant à tort et à travers de « Machin ou Machine de France » on pousse un peu mémé dans les orties.
Gérard
15 septembre 2019 @ 11:08
Il est vrai que pour compenser le vide sidéral de l’histoire des prétendants dit légitimistes il vaut mieux répéter tout le temps la même chose.
Baia
16 septembre 2019 @ 13:36
Ahahaha Gérard ! Il fallait bien que vous replaciez les légitimistes … vous avez raison :
« il vaut mieux répéter tout le temps la même chose » !
Gérard
17 septembre 2019 @ 13:57
Et vous êtes experte en la matière ma chère.
Baia
18 septembre 2019 @ 14:42
Tellement moins experte en la matière que vous mon cher !
J’ai beau m’appliquer, je n’arrive pas à vous surpasser …
Pascal
16 septembre 2019 @ 16:56
Il est vrai qu’il serait peut être plus sensé de parler de « prétendants légitimes » .
Au fond les Orléans peuvent désormais faire figure de prétendants légaux au titre de roi des Français ce qui n’a rien à voir avec le roi de France , quant au prétendant légitime je crains qu’il ne se soit perdu dans les sables mouvants de l’Histoire , un peu comme les Stuart .
Je vais relire Jean Raspail .
septentrion
16 septembre 2019 @ 10:44
Un gain de place et des économies en perspective!
Pascal
16 septembre 2019 @ 11:27
Oui en effet je pense que nonobstant le ton enjoué de l’article ces considérations ont eu leur importance .
Par exemple la banque Coutts et Cie ne devait pas prêter ses coffres « gratis pro rege ».
C’est une excellente « affaire » pour la famille d’Orléans.
Gérard
18 septembre 2019 @ 01:25
Il y avait des documents aussi à Dreux et à Amboise.
Gérard
16 septembre 2019 @ 18:34
Oui mais le gain de place remonte déjà à quatre dizaines d’années. Le désir était également que personne dans l’avenir ne puisse vendre une partie des archives. C’est la raison essentielle pour laquelle le comte et la comtesse de Paris ont procédé à cette donation.
Cosmo
16 septembre 2019 @ 15:02
Une fois de plus les prétendus légitimistes montent inutilement au créneau. Toutes archives déposées aux Archives départementales ou nationales, qu’elles soit de France, d’Orléans, notariales ou privées sont un trésor qui contribue à la connaissance de notre histoire. Les chercheurs remercieront ceux qui leur en permettent ainsi l’accès. Peu importe leur qualification ou leur appropriation.
Gérard
18 septembre 2019 @ 11:43
Bien vrai cher Cosmo.
Neoclassique
17 septembre 2019 @ 09:43
Sans parler dans la ligne
Orleanesque d Henri comte de Paris qui après avoir caressé ses rêves fous de restauration à été le fossoyeur de toute sa descendance…
Gérard
18 septembre 2019 @ 01:28
Ma foi la descendance du comte de Paris me paraît bien se porter.
Pascal
18 septembre 2019 @ 11:21
Oui en effet .
S’il avait du hériter quelque chose de son aïeul le roi des Français c’est plutôt le sens des affaires , voire le sens de la famille .
On dit qu’il a été victime d’un escroc , sans doute , mais cela a du persister un certain temps car la fortune était grande , il fallait que l’escroc soit bien habile ou l’escroqué bien naïf , la fable du renard et du corbeau sans doute .
Sans parler de la fois où il s’est fait pincé à la frontière avec la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie ou des « Frieszeries » .
Sont ils vrais ces mots qu’on lui prête à propos de ses enfants : » après moi ils n’auront rien ! » ???
Ce sont des problèmes humains et Dieu est désormais son juge mais quand on lit certains écrire avec des trémolos dans le clavier » famille exemplaire »… à quel titre ?
Gérard
18 septembre 2019 @ 11:35
Dieu nous jugera tous.
Pascal
18 septembre 2019 @ 11:47
Et pas avec nos petites préoccupations mesquines , là nous sommes parfaitement d’accord.
Qu’Il nous ait en sa sainte garde et ait pitié de nous .
Gérard
18 septembre 2019 @ 16:51
L’épisode rocambolesque d’une saisie à la douane d’une parure est une pure invention d’autant que cette parure n’était pas interdite de sortie du territoire français. Mais il n’y a rien de vrai dans cette affaire dont la fausseté a été démontrée ici il y a 10 ans par Vincent Meylan dans un très long développement.
Ghislaine-Perrynn
17 septembre 2019 @ 11:26
Pascal les Napoléon Expliquez moi donc comment le premier a pu faire ses classes à Brienne ? Combien de quartiers de noblesse pour entrer dans ce site ?
Quels ont été les quartiers nécessaires ceux de son père ou ceux de son géniteur ?
Il serait si simple actuellement de faire une recherche en ADN
Pascal
17 septembre 2019 @ 11:52
J’avoue ne pas très bien comprendre le sens de votre commentaire ?
Quelle que soit l’ancienneté de leur noblesse les Napoléons ont en effet donné deux souverains à la France , dont certains affirment que le second s’il était bien le fils de son père (et là l’A.D.N. aurait semble t’il parlé) n’était peut être pas le petit fils de son grand père (on parle du comte de Marbeuf…) et les Orléans un seul et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé !
Par ailleurs en faisant quelques recherches j’ai trouvé , à ma plus grande surprise je le précise , des « ragots » selon lesquels Henri l’ancien ne serait pas non plus le fils du duc de Guise …
A vrai dire je m’en moque mais je le donne en pâture aux chiens pour la curée , sans préciser contre qui les chiens aboieront avant que les piqueux ne les lâchent….
Gérard
18 septembre 2019 @ 01:30
Normalement l’entrée dans les écoles royales militaires était subordonnée selon l’édit du 22 juillet 1771 à la preuve de quatre degrés de noblesse c’est-à-dire qu’il fallait prouver que le candidat, son père, son grand-père et son arrière grand-père étaient nobles. Le père de Napoléon ne pouvait trouver cette justification mais compléta par divers titres qui sont aux Archives nationales sous la référence : l’Inventaire de production des lettres de noblesse de Napoleone de Buonaparte d’Ajaccio en l’isle de Corse, élève nommé par Sa Majesté pour les écoles royales militaires, qui est de la main de Charles et ce sont ses titres qui furent envoyés début mars 1779 à Antoine Marie d’Hozier de Sérigny qui les lui renvoya en juillet car il n’avait qu’à se fonder sur l’arrêt de 1771 qui reconnaissait la noblesse des Bonaparte et qui montrait actes à l’appui que Napoléon, Charles Marie, Joseph Marie et Sébastien Nicolas étaient nobles. Voir à cet égard notamment Hervé Pinoteau Vingt-cinq 25 ans d’études dynastiques Éditions Christian 1982.
Gérard
17 septembre 2019 @ 18:41
Le 8 mars 1779 a été établi le certificat de noblesse de Napoleone de Buonaparte :
« Nous Antoine-Marie d’Hozier-de Sérigny, Chevalier, Juge d’armes de la Noblesse de France et en cette qualité Commissaire du Roy pour certifier à Sa Majesté la Noblesse des Élèves des Écoles Royales militaires et du Collège Royal de la Flèche, Chevalier Grand-Croix honoraire de l’Ordre Royal de Saint-Marc de Sardaigne, Certifions au Roi que Napoleone de Buonaparte né le 15e d’août mil sept cent soixante-neuf, fils de Noble Charles-Marie de Buonaparte Député de la Noblesse de Corse et de Dame Marie-Laetitia Ramolino sa femme a la noblesse nécessaire pour être admis au nombre des gentilshommes que Sa Majesté fait élever dans les Écoles Royales militaires. En foi de quoi Nous avons signé ce présent certificat et l’avons fait contresigner par notre Secrétaire qui y a apposé le Sceau de nos Armes,
Paris le huitième jour du mois de Mars Mil Sept cent soixante-dix-neuf.
D’Hozier de Sérigny (signature)
Par Monsieur le Juge d’Armes de la Noblesse de France
Duplessis (signature) »
Et le 28 mars 1779 le prince de Montbarrey, secrétaire d’État à la Guerre, signe la lettre suivante destinée à Charles de Buonaparte :
« L’intendant de Corse, Monsieur, a dû vous faire connaître que le roi a bien voulu agréer Napoleone de Buonaparte, votre fils, pour une place d’élève dans ses écoles militaires. Sa Majesté vient d’arrêter qu’il devait être admis dans celle de Brienne. Il est nécessaire que vous l’y conduisiez ou fassiez conduire dès à présent, afin qu’il puisse, tout de suite, être appliqué aux études de cette école.
Je dois, au surplus, vous prévenir :
1° qu’il est indispensable qu’il y arrive muni du trousseau dont le détail est contenu dans le mémoire ci-joint ;
2° qu’il n’ait aucun vice de conformation ni maladie incurable, le Supérieur ayant des ordres de le faire visiter à son arrivée et de ne pas le recevoir s’il est mal sain ou mal conformé ;
3° qu’il sache lire et écrire, devant subir un examen le jour qu’il sera présenté, et n’être admis qu’au remplacement de l’année prochaine s’il ne se trouve pas assez instruit sur ces deux points. »
Napoléon appartenait à la noblesse pauvre et recevait une pension royale annuelle pour financer ses études car l’école recevait 60 pensionnaires qui payaient et 60 élèves boursiers.
Le père de Napoléon écrivit à l’évêque d’Autun, Yves Alexandre de Marbeuf, le neveu du comte de Marbeuf qui gouvernait la Corse, et était son ami, car Napoléon était élève du collège d’Autun jusqu’au 20 avril 1779, lui demandant de conduire son fils à Brienne et le père de Jean-Baptiste de Champeaux qui devait également intégrer l’école accepta de prendre en charge le camarade de son fils. Champeaux les fit s’arrêter en son château de Thoisy-le-Désert, qui existe encore aujourd’hui près de Pouilly-en-Auxois, mais il y tomba malade et Napoléon résida donc trois semaines dans le manoir. Il y reçut la visite du grand vicaire d’Autun l’abbé Hamey d’Auberive qui était envoyé par Alexandre de Marbeuf. C’est le grand vicaire qui le 15 mai 1779 accompagna Napoléon jusqu’à Brienne.
Par acte du 28 juin 1759 les Buonaparte de Corse s’étaient fait reconnaître officiellement par ceux de Florence qui étaient issus de ceux de San Miniato mais cette reconnaissance pouvait être une reconnaissance de courtoisie. Cependant les Buonaparte de Corse semblent bien se rattacher à ceux de Sarzane près de Gênes qui sont bien connus depuis le XIIIe siècle mais ne figurent pas au Livre d’or de Gênes.
Néanmoins le plus ancien connu à Sarzane, Gianfaldo était patricien au début du XIIIe siècle.
Une ordonnance royale du 20 septembre 1769 créa une chancellerie près le Conseil supérieur de la Corse pour vérifier la noblesse des familles corses lesquelles devaient fournir des pièces prouvant 200 ans de patriciat ce qui fut le cas pour les Bonaparte qui obtinrent un arrêt de reconnaissance.
Cosmo
18 septembre 2019 @ 13:04
Cher Gérard,
Votre commentaire est parfaitement exact. Soixante douze familles furent ainsi reconnues nobles en France. Mais il existait beaucoup plus de familles pouvant prétendre à la noblesse et ne l’ont pas fait car ce fut considéré comme un acte de collaboration avec le vainqueur et ces familles, dont certains de mes ancêtres, étaient farouchement opposées à la France et avaient suivi Pascal Paoli.
Ces familles, comme les Bonaparte, ou d’autres de mes cousins, avaient un intérêt financier ou social à cette reconnaissance. D’autres comme une autre partie de ma famille fut décimée par les troupes françaises et leurs maisons brûlées.
L’annexion de la Corse à la française fut loin d’être pacifique et les peuples ont la mémoire douloureuse longue, même si tout ceci est du passé.
Amicalement
Cosmo
Gérard
21 septembre 2019 @ 13:31
Merci cher Cosmo de votre témoignage intéressant sur cet aspect psychologique du problème. Mais le père de Napoléon avait pris un parti différent et avait besoin du soutien du roi pour élever sa nombreuse famille.
Cosmo
22 septembre 2019 @ 14:43
Cher Gérard,
Les Bonaparte ont suivi Pascal Paoli jusqu’à la défaite de Ponte Novo. Sa prise de parti fut en effet toute de circonstances, comme beaucoup d’autres famille corses. Un autre de mes ancêtres, grand marchand génois vivant à Bastia, a fait allégeance, avec d’autre nobles et bourgeois de la ville, en 1768 : “Questi tutti giurano fedeltà al Re, di non trattare alcune legame, ni corrispondenza, con li suoi nemici, ne con i Corsi non sotomessi a SM.” En 1743, il avait prêté de l’argent à Gênes…
Comme quoi au seine de la même framille, il y a vait toutes les opinions. Rien n’a changé !
Amicalement
Cosmo
Ghislaine-Perrynn
18 septembre 2019 @ 14:06
Merci Gérard pour toutes ces précisions qui mettent à mal , une part de la petite histoire de ma région . Régulièrement , nous avons des articles récurrents sur la naissance de Napoléon en Bretagne à Ste-Sève (29) au château de Penvern .
Propriété des Marbeuf.
Cette « rumeur historique » a été transmise oralement comme beaucoup de notre histoire et reste solidement ancrée dans les esprits .
En tout état de cause Napoléon a été un grand bienfaiteur de la Bretagne mais je lui fait grief d’avoir, par amitié pour un noble, mis le lieu de naissance de ma famille maternelle dans une pointe morbihanaise en avancée très profonde dans le finistère (Pen ar bed) et plus spécifiquement la Cornouaille . Du n’importe quoi (rire).
Merci encore .
Ghislaine-Perrynn
18 septembre 2019 @ 14:12
Pascal le très intéressant commentaire de Gérard répond à mes interrogations avec brio .Je comprends que vous ne compreniez pas vraiment mon intervention dès lors qu »‘il y a une partie qui n’est pas passée .
Je vis dangereusement en avançant à un corse vraisemblablement que le dit Napoléon premier , pour les bretons , enfin certains , n’a peut être qu’une moitié corse l’autre serait Finistérienne . C’est un marronnier qui revient itérativement et personnellement , j’aurais aimé savoir si cela pouvait s’avérer possible .
Il y a d’autres énigmes qui ont été résolues pour d’autres personnes célèbres .
Nous avons fait des progrès en ce sens .
Ceci dit ce n’est peut être pas non plus utile de brandir les Orléans qui pour ce qui me concerne sont de France et le resteront par le sang versé pour mon Pays alors qu’ils auraient pu s’en dispenser comme tant d’autres .
A la mémoire de François de France
Cosmo
19 septembre 2019 @ 11:53
Ghislaine-Perrynn,
Je crois que les Corses se moquent que Napoléon Ier soit 100% ou 50% corse car au bout du compte Napoléon est 100% français.
Les faits seuls montrent qu’il ne pouvait pas naître en Bretagne pour de simples raisons pratiques. Mais il aurait pu être le fils du comte de Marbeuf cars sa mère aurait eu une relation avec lui. Mais là aussi, les faits sont têtus. Au moment de la conception de Napoléon, ses parents n’appartenaient pas au cercle français mais au cercle de Pascal Paoli. Ce n’est qu’après la bataille perdue de Ponte Novo le 9 mai 1769 que les Bonaparte se sont ralliés à la France, la conception ayant probablement eu lieu en décembre 1768.
Ne pensez pas que c’est mon sang corse qui parle, mon sens de la logique historique.
Amicalement
Cosmo
Gérard
19 septembre 2019 @ 13:32
Merci infiniment chère Ghislaine.
Ghislaine-Perrynn
18 septembre 2019 @ 14:32
Pour Charles en le remerciant .
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/45622/reader/reader.html#!preferred/1/package/45622/pub/66114/page/16