Les archives privées des rois Léopold I et Léopold II, acquises par la Fondation Roi Baudouin il y a près de 30 ans, seront aujourd’hui amenées à occuper une place centrale dans les travaux de la commission parlementaire consacrée à la colonisation. Cliquez ici pour plus de renseignements. (Merci à Petit Belge)
bételgeuse70
13 novembre 2020 @ 07:40
Pour qui sont ses serpents qui sifflent sur nos têtes ?
Claude MARON
13 novembre 2020 @ 12:33
Le Baron Goffinet n’était-il pas le conseiller financier de Léopold II ?
Gérard
13 novembre 2020 @ 14:11
Dans les années 1980, alors qu’on les pensait définitivement détruits, des documents et archives d’une valeur historique inestimable ont été découverts lors de la démolition du château d’Hyon ayant autrefois appartenu à la famille Goffinet. Hommes de confiance des rois Léopold Ier et Léopold II, Adrien, baron Goffinet, et ses jumeaux Constant et Auguste Goffinet avaient en effet conservé dans le plus grand secret quelques milliers de documents particulièrement dignes d’intérêt. En 1993, le Fonds du Patrimoine de la Fondation Roi Baudouin intervint pour acquérir l’ensemble de ces documents que l’on croyait à jamais perdus.
Lorsque Constant est mort, en 1931, il laissa presque toute sa fortune à ses petits-neveux, les Fierlant-Dormer, qui avaient et ont le vaste domaine de Freux, dans la province de Luxembourg, mais c’est cependant un petit-cousin, Robert Goffinet, qui s’occupa des papiers. L’homme, qui avait été cité deux fois à l’ordre du jour pendant la Première Guerre et qui y avait perdu un œil, fut à son tour un serviteur fidèle de la Maison royale, d’abord d’Albert Ier, puis du prince Charles, dont il fut semble-t-il le seul véritable ami intime. Celui qui devint aussi le chef de la maison du régent fut emporté par un cancer foudroyant.
Les archives royales demeurèrent toujours dans les caves de l’hôtel particulier des Goffinet rue de la Science à Bruxelles.
Fallait-il les confier au régent ou à Léopold III ? En 1949, l’immeuble de la rue de la Science fut abattu et les caisses partirent à Hyon, chez le frère de Robert, Louis. Celui-ci mort elles passèrent sous la houlette de son fils, qui mourut aussi inopinément en 1977.
Plus personne ne savait où se trouvaient les caisses, ni au Palais, ni dans les rangs des historiens, ni même chez les Goffinet.
Le drame fut que le château d’Hyon en région montoise qui datait de la première moitié du XIXe siècle fut vendu à un particulier qui, voyant qu’il ne pouvait rentabiliser son achat, décida de le démolir !
Mais au début de 1984, on s’aperçut que la librairie du Miroir à Mons avait dans son catalogue des documents venant des Goffinet.
Fort probablement, le propriétaire voire les démolisseurs voulurent-ils vendre les archives. Il semble qu’on en ait aussi perdu beaucoup, détériorées par l’environnement ou jetées. D’autres se sont retrouvées chez Sotheby et ailleurs.
Heureusement, le plus grand nombre s’est concentré en quelques mains privées seulement.
L’historien Olivier Defrance a récemment réalisé l’inventaire des archives Goffinet, à la demande de la Fondation Roi Baudouin et avec l’appui du service des Archives du Palais royal, il précise que les archives désormais confiées auxdites Archives Royales couvrent essentiellement le règne de Léopold II. Le plus ancien document date de 1811 et le plus récent, de 1947. Deux ensembles peuvent être distingués : les archives de travail des Goffinet pour le compte de la famille royale et les archives que Léopold II leur avait personnellement confiées. De nombreux documents concernent la période congolaise.
Sur ces lettres patentes du roi d’armes Jarretière qui doivent être de 1818 nous voyons les armoiries du prince Léopold qui deviendra un jour roi des Belges et qui était alors veuf de la princesse Charlotte-Augusta de Grande-Bretagne, la princesse héritière.
Les armoiries sont un écartelé des armes royales britanniques de l’époque avec comme brisure pour Léopold un lambel à cinq pendants d’argent dont le pendant central est chargé d’une rose de gueules. Ne figurent pas dans ces armoiries l’écu de Charlemagne et la couronne royale de Hanovre.
Le deuxième et le troisième quartiers sont aux grandes armes des Saxe-Cobourg-Saalfeld.
Philibert
18 novembre 2020 @ 22:38
Quel puits de science vous êtes, Gérard !
Cosmo
13 novembre 2020 @ 15:31
La deuxième épouse du prince Philippe de Chimay n’est-elle pas une Goffinet ?
LPJ
14 novembre 2020 @ 13:09
Parfaitement Cosmo. Elle appartient à une branche cadette de la famille.
Est également née Nathalie Goffinet, l’épouse de l’actuel Marquis de La Roche Aymon (neveu de la Princesse Napoléon). Elle descend de mémoire de Louis Goffinet qui fut dépositaire des archives dont il est question ici.
A noter que la Princesse Clémentine (qui devint en 1910 Princesse Napoléon) eut une inclinaison pour le baron Auguste Goffinet qu’elle cotoyait dans l’entourage de son père le roi Léopold II. Ce fut une relation purement platonique et amicale.
Gérard
14 novembre 2020 @ 13:46
Oui Cher Cosmo, Christine de Chimay, née en 1952, a épousé en 1992 Philippe, 22e prince de Chimay dont elle fut la deuxième des trois épouses et dont elle divorça en 2010.
Elle est concertiste et professeur de guitare.
Elle est fille du baron Christian Goffinet, avocat, diacre (1922-2013), époux de Marthe de Montpellier d’Annevoie. Christian était fils d’Henri (1884-1958) lui-même fils de Jules, cousin germain des jumeaux Auguste et Constant Goffinet.
Christine avait obtenu de porter le titre de 29e princesse de Chimay par le Service de la noblesse dépendant du ministre des Affaires étrangères belge mais depuis son divorce elle n’utilise plus Chimay que comme pseudonyme.
Le prince n’a eu d’enfant que de son premier mariage, deux fils.