Comment il être prince et avoir des armes alors que son père est roturier ainsi que trois de ses grands parents sur quatre? Est ce le « fait » du prince ou est-ce inscrit dans la constitution suédoise ?
Le père du prince n’est pas roturier puisqu’il est le prince Charles Philippe qui est né prince héritier de Suède. Mais les enfants des princesses de Suède sont également maintenant princes en raison de l’égalité des sexes.
Le titre de prince tient au père ou à la mère et pas à la qualité de la totalité des grands-parents.
D’autre part je rappelle que les armoiries ne sont pas une marque de noblesse et que dans la plupart des pays les roturiers peuvent en avoir. Cependant normalement les roturiers ne peuvent porter certains signes distinctifs de la noblesse sur leurs armoiries en tout cas en France selon une règle qui n’a jamais été respectée.
Effectivement Gérard, les roturiers ne peuvent se parer de certains ornements extérieurs : couronnes, manteaux, ordres… mais en France, où le sport national est d’être plus royaliste que le roi, ce n’est absolument pas respecté. De braves roturiers balancent des couronnes et des manteaux, « parce que c’est beau » (en réalité sûrement pour un autre motif que je tairai). J’avoue néanmoins que ça me fait bien rigoler, donc je ne vais surtout pas aller les remontrer pour devoir me priver ensuite d’un franc moment de bonheur !
Ceci étant, les armoiries répondent à des règles de composition d’abord, puis d’usage ensuite. Le créateur d’armoiries doit donc s’enquérir qu’il compose ses armes avec harmonie (pas d’enquerre, pas de meubles fantaisistes, règles de placement des meubles, etc), puis vérifier que cette composition n’entre pas en conflit d’usage avec des armes portées par une autre personne, auquel cas il serait nécessaire de les modifier ou alors de pouvoir justifier de cette similarité (cas d’armes anciennes et relevées en tout ou partie, ou reprises dans une nouvelle composition). C’est libre mais ce n’est pas porte ouverte.
Contrairement à une « légende » encore trop courante, les armoiries n’ont jamais été réservées à la noblesse!
Jusqu’au XVIIIe siècle (et la révolution française), tous les corps de métiers et tous les individus qui le souhaitaient avaient le droit d’en porter!
C’est le cas dans tous les pays d’Europe (et dans tous les pays où les armoiries existent)!
La tradition s’est conservée dans tous les pays à monarchie constitutionnelle, même si, il est vrai, les postulants sont alors beaucoup plus strictement scrutés lorsqu’ils font une demande d’armoiries, puisqu’il s’agit d’un droit octroyé par l’état (et donc la couronne).
En Suède, une distinction existe entre les armoiries nobles (enregistrées par le « Swedish Patent and Registration Office ») et les non-nobles (non enregistrées), mais tout individu, là encore, a le droit d’en porter.
Enfin, nous sommes maintenant au XXIe siècle, il serait temps que le mariage avec une princesse (au même titre que le mariage avec un prince pour les femmes) puisse automatiquement conférer titre et noblesse à l’époux en question.
Les armoiries concédées ne sont pas une surprise dans la mesure où chaque fois depuis une centaine d’années c’est le troisième quartier qui est affecté au duché attribué au nouveau-né.
On trouve donc ici les armes de la province de Dalécarlie, officiellement octroyées en 1925 mais qui sont fondées sur le sceau de la province depuis les années 1520. La région était bien connue pour ses chasses et c’est ce qui explique pourquoi les flèches ont été choisies comme symbole. La couronne dans les armes de la province rappelle qu’il s’agit d’un duché.
On doit donc lire d’azur à deux flèches dalécarliennes en sautoir d’or pointant d’argent vers le chef et en chef une couronne d’or.
Ces armoiries sont dues au graphiste des Archives nationales Henrik Dahlström.
Au baptême le prince recevra également l’Ordre du Séraphin qui entoure les armoiries ici. Son altesse royale le prince Gabriel, duc de Dalécarlie, né le 31 août 2017, sera baptisé dans l’église du château de Drottningholm le 1er décembre.
Le prince est également chevalier depuis sa naissance de l’Ordre de Charles XIII qui n’est donné qu’aux garçons depuis 1811. Il est le sixième porteur royal vivant. L’Ordre a été très peu décerné depuis sa création, à environ une centaine de personnes. Le roi Gustave VI ne le donnait pas, son petit-fils le donne un peu et le dernier titulaire est le professeur Lars Bergholz le 28 janvier 2017.
De même selon la tradition le prince reçoit son monogramme personnel en l’espèce son chiffre, un G couronné, qui est dû à Vladimir A. Sagerlund, archiviste honoraire.
Le titre avait déjà été porté par le prince Nikolaus August de Suède et Norvège (1831-1873) fils cadet d’Oscar Ier et de la princesse Joséphine de Leuchtenberg, et le champ des armoiries de la province étaient alors de gueules.
Il fut ensuite porté par le prince Johan Arthur de Suède, ultérieurement comte de Wisborg, fils cadet du roi Gustave VI Adolf et qui renonça à son titre pour épouser une roturière. Les armes du duché étaient celles que nous voyons ici déjà.
Précisons que l’Ordre de Charles XIII est réservé aux francs-maçons suédois et étrangers de confession évangélique âgés d’au moins 36 ans (à l’exception des membres royaux) et ayant atteint les plus hauts degrés maçonniques (11e degré par exemple et chevaliers commandeurs de Rouge Croix). L’assiduité et la pratique religieuse sont requises. Les chevaliers royaux ne peuvent en porter les insignes que s’ils obtiennent les plus hauts degrés maçonniques. Les chevaliers non royaux sont au maximum 33 dont trois évêques ou prêtres et 30 laïcs. Les chevaliers étrangers peuvent être au maximum 10. Il y a en outre actuellement un chevalier royal honoraire le duc de Kent. L’objectif est d’encourager les membres à la charité et de récompenser les vertus civiques. Les rois de Suède ne sont plus grands-maîtres mais protecteurs de l’Ordre.
« tout catholique franc-maçon est excommunié »
Oui, alors ça…
Je connais des cathos franc-mac qui vivent une vie religieuse tout à fait normale, non excommuniés et pour certains, carrément bigots. Ils ne voient pas leur statut sur tous les toits mais pour le coup, leurs franc-maçonnerie n’est pas une inconnue dans l’équation de leur foi.
Je n’apprécie pas les franc-mac – dès que je peux m’en faire un, j’y mets du cœur. Ceci étant, s’ils ne viennent pas m’enquiquiner, je les ignore poliment. Ce que je n’aime pas, c’est la propension à l’abus en réunion. Beaucoup abusent mais pas tous. Rien ne justifie donc qu’on leur mène une chasse.
Faut un peu s’accrocher pour vous lire, ami Gérard, quand vous entrez dans le détail comme ça. mais évidemment, c’est diablement documenté et compétent et, partant, intéressant.
Carl Philippe fut prince héritier de Suède du 13 mai 1979 au 31 décembre 1979 – la dévolution du trône a été modifiée peu de temps après sa naissance, à effet du 01/01/1980 et au profit de Victoria.
C’est une curiosité cette histoire d’armoiries. En Espagne, seul le roi et la princesse héritière ont des armoiries officielles. Ni la reine consort ni les infantes n’en ont officiellement.
L’actuelle reine n’en a pas (sa famille non plus), la précédente n’a jamais fait usage d’armes d’alliance mais avant elle, toutes les reines ont porté des armoiries. Elles inscrivaient leurs armes familiales à senestre d’un blason parti, les armes du roi figurant à dextre.
Les héraldistes ont composé des armoiries pour les membres de la famille royale espagnole qui n’en n’ont pas d’officielles, on les citera pour mémoire ou pour l’anecdote.
Pour la reine la partie senestre du blason porte des armes tirées de celles de sa famille paternelle et de sa famille maternelle : aux premier et quatrième d’azur à une étoile d’or à huit rais, à la bordure échiquetée de deux tires d’argent et de gueules (Ortiz), aux deuxième et troisième d’or à la rose de gueules boutonnée et barbée de sinople (Rocasolano).
Pour la princesse des Asturies les armes que portait officiellement son père dans une même situation c’est-à-dire les armes royales chargées d’un lambel à trois pendants d’azur. Pour l’infante Sofia le même lambel est chargé de trois roses identiques à celles des Ortiz.
Bien entendu les armes de la reine Sophie et de la duchesse douairière de Calabre sont connues. On se reportera à https://commons.wikimedia.org/wiki/User:Heralder#Members_of_the_Spanish_Royal_Family pour les armes des conjoints ou anciens conjoints des infantes d’Espagne, sœurs ou tantes du roi, ainsi que pour les armes de l’actuelle duchesse de Calabre.
L’infante Elena, duchesse de Lugo, porte les armes royales avec le lambel à trois pendants d’azur chargé pour celui du milieu d’un calice d’or surmonté d’une hostie d’argent radiante d’or, qui sont tirées des armoiries de la ville de Lugo en Galice et qui sont donc des armes parlantes. Les armes de l’infante Cristina ont le pendant central d’azur à la croix d’argent qui est tiré des grandes armes des rois des Hellènes c’est-à-dire-des armes de sa mère, et ce pour remplacer ce qui autrefois s’y trouvait à savoir un palmier de sinople tiré des armes de Palma de Majorque. Pour l’infante Pilar nous avons au lambel central une colonne d’Hercule d’argent ceinte d’un listel d’or à la devise « PLUS ULTRA », en lettres de sable, accostée à senestre d’un lion rampant de gueules, couronné, armé et lampassé d’or, qui sont tirés des armes de la ville de Badajoz dont elle porte le titre de duchesse, et aux premier et troisième pendants un chêne vert au naturel qui est tiré des armes de l’Estrémadure.
Pour l’infante Margarita duchesse de Soria et d’Hernani nous avons au pendant central une tête du roi Alphonse VIII de Castille au naturel et couronné d’or, qui est tiré des armes de Soria, et aux pendants latéraux un château d’argent ouvert et ajouré de sable qui est tiré des armes d’Hernani.
C’est ce que j’ai longtemps cru moi aussi, jusqu’à ce que je m’y intéresse de plus près…
En fait, le langage n’est pas plus compliqué que n’importe quel autre langage technique professionnel! Mais, il a l’avantage d’être bien plus poétique.
Il existe plusieurs ouvrages d’introduction très bien faits et qui donnent des explications très compréhensibles, si cela vous tente!
Je ne maîtrise pas tout (mais ce n’est pas forcément le but), mais maintenant je m’amuse à trouve des armoiries, ou a essayer de les décrire avec le vocabulaire approprié… C’est passionnant.
La simplicité du monogramme laisse songeur sur le travail accomplit. Il est simple de faire le même avec Inkscape et une police cursive. Heureusement, le prince pourra le modifier (légèrement mais sûrement) une fois adulte. C’est néanmoins dommage car le G permet quelques envolées créatives.
Les armoiries étaient prévisibles comme le souligne Gérard.
Cher Clément II,
Parfaitement d’accord avec votre commentaire!
Que quelqu’un ait été payé pour faire ça me laisse pantois…
Mais, le prince est-il autorisé à modifier son monogramme lui-même??
Dans d’autres monarchies, les monogrammes (parfois les armes) attribués à un enfant sont modifiables une fois adulte ; j’imagine qu’en Suède, c’est aussi le cas même si je n’ai de référence certaine.
Ils von’y sortir du musée la couronne des princes en pierre précieuses et en or et perles sur un coussin bleue avec les couronnes suédoises les regalias
Ne sortent plus que pour les mariages baptêmes et peut-être la prochaine intronisation en forme simplifiée sans faste:ils ne sortirons peut être pas le trône de Christine de Suède,le manteau du couronnement la couronne du roi le sceptre et l orne.plus la parades soldats en cuirasse plus les robes de cœur au palais royal de Stockholm
Pour l intronisation de Victoria
En 1973 et 1974 c était le faste suranné puisque le roi tenais entre ses mains l exécutif suédois:discours de trône d’apparat
Gérard,
Merci pour vos explications toujours fort intéressantes! Ce blason princier est évidemment coloré en jaune et en bleu, clin d’oeil aux couleurs du drapeau de la Suède !
Bon vendredi !
Claudia
23 novembre 2017 @ 11:53
Le monogramme n’est pas mal, certaines lettres peuvent donner à plus de fantaisies que d’autres, par exemple le O du prince Oscar.
Michèle Lobre
23 novembre 2017 @ 12:13
Comment il être prince et avoir des armes alors que son père est roturier ainsi que trois de ses grands parents sur quatre? Est ce le « fait » du prince ou est-ce inscrit dans la constitution suédoise ?
Gérard
23 novembre 2017 @ 12:32
Le père du prince n’est pas roturier puisqu’il est le prince Charles Philippe qui est né prince héritier de Suède. Mais les enfants des princesses de Suède sont également maintenant princes en raison de l’égalité des sexes.
Le titre de prince tient au père ou à la mère et pas à la qualité de la totalité des grands-parents.
D’autre part je rappelle que les armoiries ne sont pas une marque de noblesse et que dans la plupart des pays les roturiers peuvent en avoir. Cependant normalement les roturiers ne peuvent porter certains signes distinctifs de la noblesse sur leurs armoiries en tout cas en France selon une règle qui n’a jamais été respectée.
Azilis
23 novembre 2017 @ 13:06
j’approuve votre dernière phrase!
Clément II
23 novembre 2017 @ 14:20
Effectivement Gérard, les roturiers ne peuvent se parer de certains ornements extérieurs : couronnes, manteaux, ordres… mais en France, où le sport national est d’être plus royaliste que le roi, ce n’est absolument pas respecté. De braves roturiers balancent des couronnes et des manteaux, « parce que c’est beau » (en réalité sûrement pour un autre motif que je tairai). J’avoue néanmoins que ça me fait bien rigoler, donc je ne vais surtout pas aller les remontrer pour devoir me priver ensuite d’un franc moment de bonheur !
Ceci étant, les armoiries répondent à des règles de composition d’abord, puis d’usage ensuite. Le créateur d’armoiries doit donc s’enquérir qu’il compose ses armes avec harmonie (pas d’enquerre, pas de meubles fantaisistes, règles de placement des meubles, etc), puis vérifier que cette composition n’entre pas en conflit d’usage avec des armes portées par une autre personne, auquel cas il serait nécessaire de les modifier ou alors de pouvoir justifier de cette similarité (cas d’armes anciennes et relevées en tout ou partie, ou reprises dans une nouvelle composition). C’est libre mais ce n’est pas porte ouverte.
Germain
23 novembre 2017 @ 15:59
Notamment une couronne.
massi
23 novembre 2017 @ 18:49
Michel lobre,
avez-vous bien compris? c’est Gabriel le fils du prince Carl Philip de Suède lui-même fils du Roi Carl Gustav de Suède!
Talou
23 novembre 2017 @ 21:44
Son père est prince mais pas prince héritier
Et Michele vous dites n importe quoi…
Gérard
24 novembre 2017 @ 19:36
Son père est ancien prince héritier.
Margaux ?
27 novembre 2017 @ 19:40
Michèle dit souvent n’importe quoi.
Olivier d'Abington
24 novembre 2017 @ 01:29
Chère Michèle,
Contrairement à une « légende » encore trop courante, les armoiries n’ont jamais été réservées à la noblesse!
Jusqu’au XVIIIe siècle (et la révolution française), tous les corps de métiers et tous les individus qui le souhaitaient avaient le droit d’en porter!
C’est le cas dans tous les pays d’Europe (et dans tous les pays où les armoiries existent)!
La tradition s’est conservée dans tous les pays à monarchie constitutionnelle, même si, il est vrai, les postulants sont alors beaucoup plus strictement scrutés lorsqu’ils font une demande d’armoiries, puisqu’il s’agit d’un droit octroyé par l’état (et donc la couronne).
En Suède, une distinction existe entre les armoiries nobles (enregistrées par le « Swedish Patent and Registration Office ») et les non-nobles (non enregistrées), mais tout individu, là encore, a le droit d’en porter.
Enfin, nous sommes maintenant au XXIe siècle, il serait temps que le mariage avec une princesse (au même titre que le mariage avec un prince pour les femmes) puisse automatiquement conférer titre et noblesse à l’époux en question.
Sinon, je trouve le monogramme assez « plate »…
monica
25 novembre 2017 @ 18:29
Son père est roturier !!! Je ne comprends pas votre commentaire
Gérard
23 novembre 2017 @ 12:22
Les armoiries concédées ne sont pas une surprise dans la mesure où chaque fois depuis une centaine d’années c’est le troisième quartier qui est affecté au duché attribué au nouveau-né.
On trouve donc ici les armes de la province de Dalécarlie, officiellement octroyées en 1925 mais qui sont fondées sur le sceau de la province depuis les années 1520. La région était bien connue pour ses chasses et c’est ce qui explique pourquoi les flèches ont été choisies comme symbole. La couronne dans les armes de la province rappelle qu’il s’agit d’un duché.
On doit donc lire d’azur à deux flèches dalécarliennes en sautoir d’or pointant d’argent vers le chef et en chef une couronne d’or.
Ces armoiries sont dues au graphiste des Archives nationales Henrik Dahlström.
Au baptême le prince recevra également l’Ordre du Séraphin qui entoure les armoiries ici. Son altesse royale le prince Gabriel, duc de Dalécarlie, né le 31 août 2017, sera baptisé dans l’église du château de Drottningholm le 1er décembre.
Le prince est également chevalier depuis sa naissance de l’Ordre de Charles XIII qui n’est donné qu’aux garçons depuis 1811. Il est le sixième porteur royal vivant. L’Ordre a été très peu décerné depuis sa création, à environ une centaine de personnes. Le roi Gustave VI ne le donnait pas, son petit-fils le donne un peu et le dernier titulaire est le professeur Lars Bergholz le 28 janvier 2017.
De même selon la tradition le prince reçoit son monogramme personnel en l’espèce son chiffre, un G couronné, qui est dû à Vladimir A. Sagerlund, archiviste honoraire.
Le titre avait déjà été porté par le prince Nikolaus August de Suède et Norvège (1831-1873) fils cadet d’Oscar Ier et de la princesse Joséphine de Leuchtenberg, et le champ des armoiries de la province étaient alors de gueules.
Il fut ensuite porté par le prince Johan Arthur de Suède, ultérieurement comte de Wisborg, fils cadet du roi Gustave VI Adolf et qui renonça à son titre pour épouser une roturière. Les armes du duché étaient celles que nous voyons ici déjà.
Précisons que l’Ordre de Charles XIII est réservé aux francs-maçons suédois et étrangers de confession évangélique âgés d’au moins 36 ans (à l’exception des membres royaux) et ayant atteint les plus hauts degrés maçonniques (11e degré par exemple et chevaliers commandeurs de Rouge Croix). L’assiduité et la pratique religieuse sont requises. Les chevaliers royaux ne peuvent en porter les insignes que s’ils obtiennent les plus hauts degrés maçonniques. Les chevaliers non royaux sont au maximum 33 dont trois évêques ou prêtres et 30 laïcs. Les chevaliers étrangers peuvent être au maximum 10. Il y a en outre actuellement un chevalier royal honoraire le duc de Kent. L’objectif est d’encourager les membres à la charité et de récompenser les vertus civiques. Les rois de Suède ne sont plus grands-maîtres mais protecteurs de l’Ordre.
pit
23 novembre 2017 @ 12:40
Complément d’information très intéressant. Merci
Germain
23 novembre 2017 @ 16:04
Très intéressant et étonnant ! …complètement impossible dans une monarchie catholique (tout catholique franc-maçon est excommunié).
Margaux ?
25 novembre 2017 @ 15:15
« tout catholique franc-maçon est excommunié »
Oui, alors ça…
Je connais des cathos franc-mac qui vivent une vie religieuse tout à fait normale, non excommuniés et pour certains, carrément bigots. Ils ne voient pas leur statut sur tous les toits mais pour le coup, leurs franc-maçonnerie n’est pas une inconnue dans l’équation de leur foi.
Je n’apprécie pas les franc-mac – dès que je peux m’en faire un, j’y mets du cœur. Ceci étant, s’ils ne viennent pas m’enquiquiner, je les ignore poliment. Ce que je n’aime pas, c’est la propension à l’abus en réunion. Beaucoup abusent mais pas tous. Rien ne justifie donc qu’on leur mène une chasse.
Margaux ?
25 novembre 2017 @ 15:17
« Ils ne voient »
… ils ne crient pas…
Leonor
23 novembre 2017 @ 20:12
Faut un peu s’accrocher pour vous lire, ami Gérard, quand vous entrez dans le détail comme ça. mais évidemment, c’est diablement documenté et compétent et, partant, intéressant.
Gérard
25 novembre 2017 @ 16:25
Vous êtes trop gentille Chère Leonor.
Talou
23 novembre 2017 @ 21:43
Son père est prince mais pas prince héritier
Margaux ?
25 novembre 2017 @ 15:39
Carl Philippe fut prince héritier de Suède du 13 mai 1979 au 31 décembre 1979 – la dévolution du trône a été modifiée peu de temps après sa naissance, à effet du 01/01/1980 et au profit de Victoria.
Anna1
23 novembre 2017 @ 23:52
Merci pour ces infos très intéressantes
Gérard
23 novembre 2017 @ 13:18
Merci Pit.
Pierre21
23 novembre 2017 @ 13:22
C’est une curiosité cette histoire d’armoiries. En Espagne, seul le roi et la princesse héritière ont des armoiries officielles. Ni la reine consort ni les infantes n’en ont officiellement.
Margaux ?
25 novembre 2017 @ 15:46
L’actuelle reine n’en a pas (sa famille non plus), la précédente n’a jamais fait usage d’armes d’alliance mais avant elle, toutes les reines ont porté des armoiries. Elles inscrivaient leurs armes familiales à senestre d’un blason parti, les armes du roi figurant à dextre.
Gérard
27 novembre 2017 @ 16:41
Les héraldistes ont composé des armoiries pour les membres de la famille royale espagnole qui n’en n’ont pas d’officielles, on les citera pour mémoire ou pour l’anecdote.
Pour la reine la partie senestre du blason porte des armes tirées de celles de sa famille paternelle et de sa famille maternelle : aux premier et quatrième d’azur à une étoile d’or à huit rais, à la bordure échiquetée de deux tires d’argent et de gueules (Ortiz), aux deuxième et troisième d’or à la rose de gueules boutonnée et barbée de sinople (Rocasolano).
Pour la princesse des Asturies les armes que portait officiellement son père dans une même situation c’est-à-dire les armes royales chargées d’un lambel à trois pendants d’azur. Pour l’infante Sofia le même lambel est chargé de trois roses identiques à celles des Ortiz.
Bien entendu les armes de la reine Sophie et de la duchesse douairière de Calabre sont connues. On se reportera à https://commons.wikimedia.org/wiki/User:Heralder#Members_of_the_Spanish_Royal_Family pour les armes des conjoints ou anciens conjoints des infantes d’Espagne, sœurs ou tantes du roi, ainsi que pour les armes de l’actuelle duchesse de Calabre.
L’infante Elena, duchesse de Lugo, porte les armes royales avec le lambel à trois pendants d’azur chargé pour celui du milieu d’un calice d’or surmonté d’une hostie d’argent radiante d’or, qui sont tirées des armoiries de la ville de Lugo en Galice et qui sont donc des armes parlantes. Les armes de l’infante Cristina ont le pendant central d’azur à la croix d’argent qui est tiré des grandes armes des rois des Hellènes c’est-à-dire-des armes de sa mère, et ce pour remplacer ce qui autrefois s’y trouvait à savoir un palmier de sinople tiré des armes de Palma de Majorque. Pour l’infante Pilar nous avons au lambel central une colonne d’Hercule d’argent ceinte d’un listel d’or à la devise « PLUS ULTRA », en lettres de sable, accostée à senestre d’un lion rampant de gueules, couronné, armé et lampassé d’or, qui sont tirés des armes de la ville de Badajoz dont elle porte le titre de duchesse, et aux premier et troisième pendants un chêne vert au naturel qui est tiré des armes de l’Estrémadure.
Pour l’infante Margarita duchesse de Soria et d’Hernani nous avons au pendant central une tête du roi Alphonse VIII de Castille au naturel et couronné d’or, qui est tiré des armes de Soria, et aux pendants latéraux un château d’argent ouvert et ajouré de sable qui est tiré des armes d’Hernani.
Margaux ?
1 décembre 2017 @ 02:56
Ok. Merci pour cette précision.
Actarus
23 novembre 2017 @ 13:28
C’est qui, déjà ? C’est le futur roi ? ;-)
Je ne m’y retrouve plus avec ce baby-boom ! ^^
Laurent F
23 novembre 2017 @ 13:54
Je n’entendrai jamais rien au langage héraldique beaucoup trop alambiqué à mon goût
Olivier d'Abington
25 novembre 2017 @ 00:39
Cher Laurent,
C’est ce que j’ai longtemps cru moi aussi, jusqu’à ce que je m’y intéresse de plus près…
En fait, le langage n’est pas plus compliqué que n’importe quel autre langage technique professionnel! Mais, il a l’avantage d’être bien plus poétique.
Il existe plusieurs ouvrages d’introduction très bien faits et qui donnent des explications très compréhensibles, si cela vous tente!
Je ne maîtrise pas tout (mais ce n’est pas forcément le but), mais maintenant je m’amuse à trouve des armoiries, ou a essayer de les décrire avec le vocabulaire approprié… C’est passionnant.
Margaux ?
26 novembre 2017 @ 21:08
Il y a des héraldistes qui trainent dans le coin, ils vous aideront sûrement.
Clément II
23 novembre 2017 @ 14:26
La simplicité du monogramme laisse songeur sur le travail accomplit. Il est simple de faire le même avec Inkscape et une police cursive. Heureusement, le prince pourra le modifier (légèrement mais sûrement) une fois adulte. C’est néanmoins dommage car le G permet quelques envolées créatives.
Les armoiries étaient prévisibles comme le souligne Gérard.
Olivier d'Abington
25 novembre 2017 @ 00:41
Cher Clément II,
Parfaitement d’accord avec votre commentaire!
Que quelqu’un ait été payé pour faire ça me laisse pantois…
Mais, le prince est-il autorisé à modifier son monogramme lui-même??
Gérard
26 novembre 2017 @ 17:17
Même s’il a comme son père des dons artistiques je doute qu’il soit en état ce petit prince de modifier actuellement son monogramme.
Margaux ?
27 novembre 2017 @ 19:45
Gérard,
Clément II a dit :
« Heureusement, le prince pourra le modifier (légèrement mais sûrement) une fois adulte. »
Ceci dit, même adulte il payera quelqu’un pour lui réaliser – s’il en a l’envie et le droit.
Clément II
29 novembre 2017 @ 18:37
J’ai bien précisé « une fois adulte ».
Clément II
29 novembre 2017 @ 18:36
Dans d’autres monarchies, les monogrammes (parfois les armes) attribués à un enfant sont modifiables une fois adulte ; j’imagine qu’en Suède, c’est aussi le cas même si je n’ai de référence certaine.
teddy
23 novembre 2017 @ 20:12
Ils von’y sortir du musée la couronne des princes en pierre précieuses et en or et perles sur un coussin bleue avec les couronnes suédoises les regalias
Ne sortent plus que pour les mariages baptêmes et peut-être la prochaine intronisation en forme simplifiée sans faste:ils ne sortirons peut être pas le trône de Christine de Suède,le manteau du couronnement la couronne du roi le sceptre et l orne.plus la parades soldats en cuirasse plus les robes de cœur au palais royal de Stockholm
teddy
23 novembre 2017 @ 20:13
De cours et vont
teddy
23 novembre 2017 @ 20:15
Pour l intronisation de Victoria
En 1973 et 1974 c était le faste suranné puisque le roi tenais entre ses mains l exécutif suédois:discours de trône d’apparat
Margaux ?
26 novembre 2017 @ 21:10
Intronisation ? Baptême plutôt, non ?
Caroline
23 novembre 2017 @ 21:54
Gérard,
Merci pour vos explications toujours fort intéressantes! Ce blason princier est évidemment coloré en jaune et en bleu, clin d’oeil aux couleurs du drapeau de la Suède !
Bon vendredi !
Margaux ?
25 novembre 2017 @ 02:18
En héraldique, le jaune se dit or et le bleu, azur.
Clément II
29 novembre 2017 @ 18:38
En fait, c’est plutôt le drapeau de la Suède qui reprend les couleurs des armes (le blason c’est la description des armes) du pays.
Gérard St-Louis
24 novembre 2017 @ 00:24
Youppi…un nouveau Te Deum…
Alinéas
25 novembre 2017 @ 10:15
Merci pour toutes ces informations étonnantes et très intéressantes..!