Ce bijou de corsage en diamants et émeraudes ainsi que cette paire de boucles d’oreilles ont appartenu à la princesse Olga Paley (1866-1929). Née à Saint Petersbourg en 1866, Olga Karnovitch épousa à Livourne en Italie le 10 octobre 1902 le grand-duc Paul de Russie (1860-1919), veuf en premières noces de la princesse Alexandra de Grèce et de Danemark avec qui il avait eu deux enfants Marie (mère du comte Lennart Bernadotte af Wisborg) et Dimitri élevés par leur oncle le grand-duc Serge de Russie et leur tante la princesse Elisabeth de Hesse (soeur de la tsarine Alexandra).
Ce mariage ne comptait pas avec l’approbation de la Cour impériale de Russie mais avec le temps, Olga fut titrée comtesse von Hohenfelsen puis princesse Paley avec prédicat d’altesse sérénissime. Le couple a eu trois enfants : Vladimir (11897-1918), Irina (1903-1990) et Natalia (1905-1981) mariée en premières noces à Lucien Lelong.
Si la princesse Paley put s’enfuir en France au moment de la révolution en Russie, son époux et leur fils Vladimir furent exécutés en 1919 et 1918. Pour subvenir à ses besoins, la princesse Paley qui s’est éteinte en 1929 à Paris, vendit ses bijoux.
cisca
16 mars 2015 @ 07:41
Une vie somptueuse mais tragique.
Jean Pierre
16 mars 2015 @ 08:46
Une habituée du Biarritz de la grande époque.
Severina
16 mars 2015 @ 08:50
Magnifique bijoux: a qui appartient t’il maintenant? Combien des vies ravagées par la révolution, quel drame perdre un fils si jeune!
Damien B.
16 mars 2015 @ 12:41
Vladimir Paley – le fils d’Olga princesse Paley – surnommé Volodia était poète.
D’abord élevé en France il entra ensuite en 1914 dans un régiment de hussards de l’armée russe avant d’être quatre ans plus tard précipité vivant par des Bolcheviks dans un puits de mine à Alapaïevsk le 18 juillet 1918. Il n’avait que vingt-et-un ans.
Danielle
16 mars 2015 @ 09:35
Quelle horreur ces exécutions !!
Très jolis bijoux.
Francine du Canada
16 mars 2015 @ 10:42
Oulala que ces bijoux sont magnifiques; à qui appartiennent-ils donc maintenant? FdC
Actarus
16 mars 2015 @ 13:46
Ils ne sont Paley du tout ;-)
Corsica
17 mars 2015 @ 18:15
:):):)
Francine du Canada
18 mars 2015 @ 02:07
Vous… Paley non plus. Avez-vous rencontré l’âme sœur? Amitiés, FdC
kalistéa
16 mars 2015 @ 10:49
Baroque mais ravissant. Des bijoux qui iraient bien à Maxima des pays-bas (qui n’en manque pas!)
Caroline
16 mars 2015 @ 16:18
Kalistéa,également à la reine Margarethe de Danemark pour ses robes de gala!
Francine du Canada
18 mars 2015 @ 02:12
Et à Mathilde… elle n’en a pas beaucoup. D’ailleurs, j’ai vraiment hâte de revoir le « diadème des provinces »! Amitiés, FdC
Shandila
16 mars 2015 @ 12:24
Superbe parure, qui ne console pas bien sûr, de la perte d’un époux et d’un fils, mais une vraie merveille.
bianca
16 mars 2015 @ 13:47
Très belle parure, assez fine, destinée atroce pour cette famille, je ne peux que plaindre celle qui leur a survécu.
flabemont8
16 mars 2015 @ 14:48
Ce sont des bijoux magnifiques, hélas leur propriétaire a dû les vendre …
COLETTE C.
16 mars 2015 @ 18:19
Quelle limpidité ces pierres !
ladot fabian
16 mars 2015 @ 18:19
Belles parures, hélas dispersée comme tant d’autres dans les salles de vente…
Claude-Patricia
16 mars 2015 @ 19:02
Bonsoir à tous,
Ce sont de bien jolis bijoux, oui, que voilà!
septentrion
16 mars 2015 @ 19:05
Si j’ai bien fait le calcul, Vladimir est né avant le mariage de ses parents.
Mais quelle fin tragique et quelle douleur pour sa mère.
A son âge, qu’avait il bien pu faire à part être né noble?
Les bolcheviques ont vraiment essayé d’éradiquer les membres (pas seulement masculins) des familles aristocratiques russes.
Pour revenir aux bijoux, le collier est une merveille, je le verrais bien en broche portée par la reine Elizabeth.
Maguelone
17 mars 2015 @ 00:26
Quelle horreur d’avoir vécu l’assassinat de son époux et de son fils, jeune homme de 20 ans….
Plus légèrement cette parure est magnifique de finesse et d’éclat sans doute dû à l’association de diamants et d’émeraudes.
septentrion
17 mars 2015 @ 07:58
Bonjour,
Vladimir passa sa jeunesse en France, littéraire, doué pour la musique, c’était un poète.
« Vers 1910, le jeune prince se découvrit une véritable passion pour la littérature, elle ne le quittera jamais. Le premier ouvrage écrit par les prince fut un recueil de poèmes écrit en français : Agonie, Les gouttes de pluie, Indifférence, le Vieil âge. » (source : Wikipédia)
Je viens de regarder plus précisément les conditions de son décès.
Il fait partie des martyrs d’Alapaïevsk. Il a été assassiné en même temps que le prince Ioann Constantinovitch de Russie (1886-1918), qui était le mari d’Hélène de Serbie.
Laurent F
17 mars 2015 @ 13:49
Autres martyrs d’Alapaïevsk : la grande-duchesse Elisabeth, soeur de la Tsarine, le grand-duc Serge Mikhaïlovitch, les princes Igor et Constantin Konstantinovitch, frères du prince Ioann. En 1919 le grand-duc Paul Alexandrovtch, les grands-ducs Nicolas et Constantin Mikhaïlovitch ainsi que leur cousin le grand-duc Dimitri Constantinovitch furent à leur tour exécutés dans la forteresse Pierre & Paul de Petrograd. Ce sont au total 18 membres de la famille Romanov qui moururent assassinés par les Bolcheviks.
septentrion
17 mars 2015 @ 21:00
Bonsoir Laurent F
Vous avez raison, je ne l’ai pas tous cités parce cela s’éloignait du thème des bijoux.
J’ai euleplaisir de connaître une descendante du prince Ioann, c’est pour cela que j’en ai parlé. La grande-duchesse Elisabeth n’aimait pas la princesse P
septentrion
17 mars 2015 @ 21:20
Désolée, le commentaire est parti trop vite
…princesse Paley mais la révolution a changé tout cela.
les autres victimes dans le puits de mine sont :
La grande-duchesse Élisabeth (1864-1918), fondatrice et religieuse au couvent des Saintes-Marthe-et-Marie (Moscou)
Le grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie (1869-1918);
Le prince Constantin Constantinovitch de Russie (1891-1918) frère du précédent;
Le prince Igor Constantinovitch de Russie (1894-1918), frère des précédents;
Fiodor Semionovitch Remez, secrétaire du grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie;
Le prince Vladimir Pavlovitch Paley (1897-1918);
Sœur Varvara Yakovleva de la congrégation des religieuses de Marthe et de Marie
Suite à la découverte et à la remontée des corps par l’Armée blanche, qui dût battre en retraite et transporter ceux-ci dans toute la Sibérie, le prince Ioann fut inhumé avec les autres suppliciés en l’église orthodoxe de Pékin. Par la suite, l’église fut démolie. Les cercueils seraient donc toujours en place, enfouis sous un terrain de golf, ou un parking. Seules la grande-duchesse Elisabeth et sœur Varvara Yavovleva furent inhumées dans l’église Sainte Marie-Madeleine à Gethsémani. (30 janvier 1920).
Le 23 juin 2009, le représentant de la famille Romanov en Russie envisage le retour des dépouilles des suppliciés d’Alapaïevsk en Russie. Des historiens chinois et russes travaillent conjointement pour situer l’emplacement exact de l’église où furent inhumés en 1957 les restes des victimes.
Le 8 juin 2009, le procureur général de Russie réhabilita le prince Ioann Constantinovitch de Russie à titre posthume.