Voici les boiseries qui proviennent du cabinet de l’hôtel Colbert de Villacerf bâti vers 1650 rue de Turenne, non loin de la place des Vosges.
MoreLes boiseries du cabinet de l’Hôtel Colbert
7 Comments
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23 mars 2022 @ 01:59
N’est-ce pas ce qu’on nomme ‘ décoration de grotesques . Au Château de Chantilly c’est la grotesque de la Grande Singerie .
23 mars 2022 @ 09:54
Les boiseries du cabinet de l’hôtel Colbert de Villacerf, bâti vers 1650 rue de Turenne, non loin de la place des Vosges, ont été acquises en 1867 par la municipalité parisienne et remontées au musée vers 1913-1914. Rare décor complet du milieu du 17e siècle, ce cabinet constitue un exemple caractéristique des « lambris à la française ». Le décor innove par le choix d’un plafond à voussures, détrônant les traditionnelles poutres et solives ou le plafond plat à compartiments. Les lambris sont divisés en panneaux ornés d’un motif décoratif : son langage ornemental introduit beaucoup de fantaisie mêlant la figure humaine à l’animal et au végétal.
23 mars 2022 @ 17:31
Le plafond et les boiseries ensemble chargent ce décor mais pris séparément, c’est très beau.
23 mars 2022 @ 20:38
Edouard Colbert (1628-1999) était le cousin de Jean-Baptiste Colbert. Il était
marquis de Villacerf et de Payens (Aube), seigneur de Saint-Mesmin, seigneur de Courlange, seigneur de La Cour Saint-Phal, seigneur de Savières et de Fontaine-lès-Grès.
Cet hôtel particulier resta dans la famille jusqu’en 1755 et fut occupé par la Société de l’enseignement professionnel de femmes, en 1862, puis, jusqu’en 1905, par les Prêtres de la doctrine chrétienne et, ensuite, par les cours Pigier. Il est restauré à usage d’habitation, en 2010. Dans la cour, on peut admirer une fontaine du XVIIe siècle.
23 mars 2022 @ 20:38
Musée à redécouvrir absolument après sa toute recente rénovation.
On y passe de surprise en surprise, c’est du pur bonheur.
Si on aime les décorations mi-XVII et rocaille il ne faut pas manquer aussi de visiter le très peu connu cabinet La Meilleraye à la bibliothèque de l’Arsenal pas loin (tous les mercredi et les samedi) et les autres salles de cette bibliothèque.
Voici les informations pratiques, si Madame l’auteure du carnet le permet:
https://www.bnf.fr/fr/la-bibliotheque-de-larsenal-un-monument-historique
Il paraît qu’on retrouve le tissu récupéré d’une robe en soie de Mme de Pompadour sur quatre chaises conservées dans l’une des salles.
La bibliothèque abrite l’ancienne collection du marquis de Paulmy, rachetée par le comte d’Artois, qui laisse ses marques dans les reliures, puis saisie à la Révolution: http://www.theses.fr/2011EPHE4019 «La typologie des décors des reliures du comte d’Artois, qui se retrouve aussi sur d’autres objets de la vie quotidienne, est le reflet en réalité de celle utilisée par la famille royale et symbolise en cela l’expression du pouvoir royal. Si les possesseurs de bibliothèque créent leur propre typologie de décor, signature de leur collection, l’utilisation de celle du roi affirme l’appartenance à un statut social et la reconnaissance de ce dernier en tant que tel.» Peggy Manard.
24 mars 2022 @ 09:45
Merci, Catherine pour cette info. J’avais visité l’Arsenal avec le conservateur. On y évoquait surtout le salon de Mme de Genlis. En août 1800, elle était revenue à Paris et s’était fait attribuer un agréable appartement à la bibliothèque de l’Arsenal, grâce à la bienveillance de Chaptal. Le plus bel esprit de son salon littéraire était Talleyrand.
3 avril 2022 @ 19:45
Merci Beque, bien sûr, Genlis c’est du XIXe, dans les visites que j’ai faites on évoquait une période précédente. Les décorations sont plus anciennes; à ne pas rater aussi le magnifique salon rocaille peint en violet, couleur très rare, d’un goût audacieux et exquis à la fois, avec son superbe horloge.
Je ne savais pas de Talleyrand; l’idée d’avoir passé quelques temps dans les mêmes pièces que cet homme déroutant et envoûtant à la fois, c’est émouvant.