L’Institut de la Maison de Bourbon situé à Paris a initié il y a quelques mois déjà un intéressant cycle de conférences. La prochaine (précédemment évoquée sur le site) aura lieu le 2 avril et traitera des « Bourbon, rois des Deux-Siciles« . Je vous propose de revenir sur les thèmes déjà abordés.
L’une des conférence avait pour sujet « Les ducs de Bourbon« . C’est par le mariage de Robert de Clermont, sixième fils de Saint Louis en 1272 avec Béatrix, héritière des sires de Bourbon, que naquit la maison capétienne de Bourbon. Considérée par la plupart des historiens comme la plus ancienne d’Europe, cette illustre maison se divisera en de nombreuses branches et régnera sur 4 royaumes, la France, la Navarre, l’Espagne et les Deux-Siciles. Patrick Guibal, spécialiste des Bourbon, se propose d’évoquer les grandes étapes de cette prestigieuse épopée au travers d’un cycle de conférences.
La première branche de la maison capétienne de Bourbon est celle des ducs de Bourbon qui régnera sur le duché de Bourbonnais entre 1327 et 1527 depuis le duc Louis Ier, petit-fils de Saint-Louis et héritier par sa mère de la seigneurie de Bourbon jusqu’au dernier de la lignée, Charles III, plus connu sous le nom du Connétable de Bourbon mort sans descendance, ce qui conduira au rattachement du duché au sein du domaine royal.
La deuxième conférence traitait des Bourbons, rois de France et de Navarre. A l’extinction de la maison de Valois avec la mort d’Henri III en 1589 , la loi salique qui attribuait la succession à la couronne à l’aîné de la branche aînée capétienne issue de Robert de Clermont, 13e fils de St Louis, désigna, comme héritier du trône de France, Henri de Bourbon, roi de Navarre, cousin au vingt-deuxième degré du roi défunt Devenu roi de France sous le nom de Henri IV, il sera le fondateur de la maison royale de Bourbon qui régnera d’abord sur le royaume de Navarre à partir de 1555, puis sur le royaume de France de 1593 à 1830, date de l’abdication de Charles X, avant de s’éteindre en 1883 avec la mort d’Henri-Dieudonné, duc de Bordeaux, comte de Chambord.
Une autre des conférences abordait les « Bourbon, rois d’Espagne« . En 1700, la mort sans descendance de Charles II, dernier roi d’Espagne de la maison de Habsbourg, allait installer sur le trône d’Espagne le jeune Philippe, duc d’Anjou, petit-fils de son cousin Louis XIV, que le défunt roi avait choisi comme héritier. Ce dernier deviendra roi d’Espagne sous le nom de Philippe V. Ainsi naquit, dans les convulsions d’une longue guerre de succession qui ne s’achèvera qu’en 1713 par le célèbre traité d’Utrecht, la branche des Bourbons, rois d’Espagne.
Après l’avènement de la république en 1931, le régime du général Franco décida en 1969 de réinstaurer la monarchie en la personne du prince Juan-Carlos, petit-fils du dernier roi Alphonse XIII qui deviendra roi d’Espagne en 1975 sous le nom de Juan-Carlos 1er .
« Les Bourbons, ducs de Parme et de Plaisance« . C’est en 1731 que l’infant Charles de Bourbon, fils aîné du roi Philippe V d’ Espagne, monte sur le trône parmesan de l’ancien duché des Farnèse dont il est héritier par sa mère, Elisabeth Farnèse, dernière du nom, donnant ainsi naissance à la branche des Bourbon, ducs de Parme et Plaisance.
En dépit des vicissitudes de l’histoire, les Bourbon, ducs de Parme vont ainsi se succéder à Parme jusqu’à l’unification de la péninsule italienne en 1859. Aujourd’hui encore, leur descendant, le prince Charles-Xavier de Bourbon, 23e duc de Parme, par une présence active, perpétue l’existence de princes capétiens sur ce petit duché du Nord de l’Italie.
Au programme pour les mois prochains : « les Bourbon, ducs d’Orléans » et « les Bourbon, princes de Condé« . (Merci à Patrick Guibal)
jul
21 mars 2012 @ 08:51
Voici des conférences fort utiles. J’espère que le public sera nombreux.
Damien B.
21 mars 2012 @ 08:53
Ces conférences sont très certainement du plus haut intérêt étant donné le talent de leur auteur.
Excellente idée d’avoir reproduit les armoiries des différentes branches des Bourbon !
guizmo
21 mars 2012 @ 09:21
Merci beaucoup pour ce dossier trés intéressant.
A.Lin
21 mars 2012 @ 11:37
Merci à Patrick pour cet article rempli d’informations historiques et de beaux blasons.
Les conférences doivent être passionnantes.
*gustave
21 mars 2012 @ 13:14
Pourquoi ce blason est-il brisé d’une bande de gueules?
(Dans la liste des maisons de Bourbon, on oublie les Luxembourg qui sont Bourbon-Parme bien que n’en portant pas le nom)
Nemausus
21 mars 2012 @ 13:25
Aux royaumes sur lesquels ont régné les Bourbons, il faut rajouter aussi théoriquement le royaume de Pologne puisqu’un prince de Conti(François Louis), branche cadette des princes de Condé, avait été élu par la diète polonaise en 1697. Néanmoins, les oppositions de certains nobles et le candidat malheureux mais mieux placé géographiquement (l’électeur de Saxe), a réussi à dissuader le prince de Conti de venir prendre possession de son royaume pour s’y installer à sa place (au grand soulagement il est vrai du 1er intéressé qui n’était pas très enthousiaste).
Mais la maison de Bourbon (après les Valois) a failli installer une nouvelle branche capétienne dans ce pays … qui sait l’histoire de la Pologne aurait pu être modifiée et ainsi évité les avanies qu’elle a subi par la suite … mais je ne lis pas dans les boules de cristal, moi ;)
Lord Fanderoy
22 mars 2012 @ 11:24
Vous faites allusion à la meute orléaniste qui sans cesse remet en cause les droits de notre cher roi, en interprétant le passé, alors que nous nous ne faisons que rappeller le droit le plus fondamental, celui pour l’aîné des Bourbons de régner sur la France en dépit des manoeuvres de ses ennemis.
Le comte de Chambord voulait que ce soit son neveu le duc de Madrid qui succède à ses droits dynastiques. C’est une vérité incontournable. Jamais un instant il a pu penser que le petit-fils d’un régicide monte sur le trône de ses ancêtres. Peu importe qu’il ait été espagnol!
Comme le sang royal prime la nation,l’aîné prime le cadet et l’homme prime la femme. Voilà la vérité dynastique et non les élucubrations d’un groupuscule prêt à tout pour imposer leurs visions, tirées de leurs boules de cristal.
Bravo, Nemausus, continuez à défendre le droit!
Livia
22 mars 2012 @ 17:33
Lord Fanderoy
Pourriez vous trouver votre Lady Fandeprincesse et arrêter de nous casser les oreilles?
Kalistéa
26 mars 2012 @ 19:15
Lord Fanderoy,pourquoi-donc alors Chambord disait-il » les Orléans sont mes enfants » ?
Némau-chéri et ses amis sont bien libres d’aimer et de défendre qui ils veulent , mais ne dites pas qu’ils ont le droit avec eux ,ici mème Cosmo a démontré avec une clarté imparable l’inanité de la prétention du Bourbon madrilène si tant est que ce soit vrai qu’il ait une prétention autre que celle d’ètre l’ainé de la maison de Bourbon, ainé d’ailleurs d’une branche non dynaste dans son pays et en France ,n’en parlons mème pas…9à fait éclater de rire!
Tonton Soupic
21 mars 2012 @ 14:45
Je remercie l’Institut de la Maison du Bourbon de confirmer que les Orléans sont bien du Bourbon.
Nemausus
22 mars 2012 @ 13:52
je ne pense pas que le bourbon soit leur boisson favorite ! ;) :D
Caroline
21 mars 2012 @ 17:37
Patrick,bien merci pour cet aricle historico-culturel!
ARAMIS
21 mars 2012 @ 19:27
L’exposition envisagée sur le comte de Chambord est-elle encore d’actualité ? Espérons que oui.
marie- francois
24 mars 2012 @ 20:59
neoclassique n’est plus tres present sur ce site, comme vous avez pu le remarquer, Aramis.
Adb
22 mars 2012 @ 13:33
Merci beaucoup pour cet article. Clair et concis ,il apporte des éléments de connaissance – ou de révision de celles-ci- très intéressants, auxquels je suis particulièrement sensible.
Bonne journée à tous malgré des quotidiens émotionnellement forts que nous partageons ces temps derniers. Adb