Le premier Ministre britannique David Cameron a annoncé qu’il allait présenté personnellement ses excuses à la reine Elizabeth II lors de leur prochaine entrevue après qu’il ait commenté un entretien (qui se veut privé et confidentiel) avec l’ancien maire de New York. David Cameron avait ainsi lâché que la souveraine avait ronronné de bonheur au téléphone à l’annonce du résultat du référendum écossais… Ces propos avaient été captés par une caméra de télévision. (merci à Anne P. – Copyright photo : getty images)
bernadette
25 septembre 2014 @ 16:36
« Ronronner de bonheur »… je trouve ça mignon, ce n’est pas bien méchant ! Mais naturellement, il est préférable de châtier son langage par souci protocolaire, en parlant de la Reine d’Angleterre ! Le 1er ministre se croyait en conversation privée, mais je crains que maintenant ce mot n’ait plus aucune valeur avec les nouvelles technologies … Donc toujours être sur ses gardes !
HRC
25 septembre 2014 @ 18:57
le problème n’est pas le verbe utilisé, c’est que la Reine ne doit pas manifester d’opinion, dans aucun vote !
Pierre-Yves
26 septembre 2014 @ 17:15
Certes, mais en l’occurence, tout le monde savait, sans qu’elle l’ait dit expressement, de quel côté penchait la reine. C’est un cas typique où elle a dit sans dire, où elle s’est arrangée pour qu’on sache.
L’expression utilisée par David Cameron est une bourde, parce qu’en effet, il est trivial ainsi de parler de la reine, mais franchement, s’il y a des bourdes sinistres, celle-ci est plutôt amusante.
D’ailleurs, Elizabeth II n’étant pas son ancêtre Victoria, qui sait si, en son for intérieur, elle n’en a pas souri …
Gibbs
25 septembre 2014 @ 17:08
« Crime de lèse-majesté » titre certains journaux !
Gibbs
25 septembre 2014 @ 17:08
titreNT !
jocelynede
25 septembre 2014 @ 17:11
C’est plutot mignon mais à une reine pas très protocolaire quoiqu’il ne s’adressait pas à elle
Cerise
25 septembre 2014 @ 17:27
Quel est le problème???? Mon Dieu, avec tout ce qui se passe dans le monde, comment peut-on souligner une chose aussi inutile et futile!!!!!!! Au moins il y en a une qui ronronne de bonheur…….
val
25 septembre 2014 @ 17:39
C’est mignon David , mais c’est bien d’avoir présenté vos excuses à Lilibeth elle a du vraiment apprecier votre éducation .
Cosmo
25 septembre 2014 @ 18:10
La première faute de David Cameron est d’avoir révélé une conversation qu’il a eue avec la reine et deuxième faute, la trivialité de l’expression. « Purr » signifie certes ronronner mais cela a une connotation sexuelle quand on l’emploie à propos d’une femme. Si l’emploi de ce mot avait été sans aucune connotation, cela n’aurait pas été relevé avec horreur par la presse anglaise.
On peut aisément imaginer l’entrevue qu’il aura avec la reine.
Gibbs
26 septembre 2014 @ 08:41
Dear Cosmo,
Vous avez été plus rapide que moi.
Monsieur Cameron n’a pas su rester à sa place et s’est fourvoyé grossièrement en dévoilant une conversation de nature strictement confidentielle et professionnelle.
J’imagine aisément l’entrevue.
Best wishes and have a good WE
Gibbs
Stella
26 septembre 2014 @ 10:52
Franchement, Cosmo que sa Majesté puisse encore à son âge, flirter avec l’orgasme me paraît plutôt réjouissant…
aubert
26 septembre 2014 @ 11:54
Amusé par votre commentaire, chère Stella, j’en rajoute un peu : ronronner ? n’est-ce pas un peu mèmère ?
Stella
27 septembre 2014 @ 10:42
Certes, AUBERT,
Mais dans la mesure où il puisse s’agir d’un » ronronnement royal »…
Cosmo
26 septembre 2014 @ 15:30
Stella,
Je comprends ce que vous voulez dire. Cependant, d’une part la vie privée de Sa Majesté ne nous regarde pas et d’autres ses conversations avec son Premier Ministre sont confidentielles.
Cameron a tout faux.
Cordialement
Cosmo
Stella
27 septembre 2014 @ 10:44
Ah, mais j’en suis bien consciente, cher Cosmo!
CAMERON a tout faux!
(Il ne nous est cependant pas interdit d’en sourire…)
aubert
27 septembre 2014 @ 13:39
Sa Majesté devra attendre la prochaine électorale pour que le peuple britannique la débarrasse, éventuellement, du Premier Ministre.
Voila qui, toute révérence oubliée, remet les choses à leur juste place.
aubert
27 septembre 2014 @ 13:39
» échéance « .
Valerie
25 septembre 2014 @ 18:38
Ce n est pas si grave
Gibbs
26 septembre 2014 @ 08:42
Valérie,
Il faut savoir qu’en matière de diplomatie, de respect de son job, … il y a des choses que l’on ne peut faire.
A un tel niveau, cela devient grave mais si cela peut paraître anodin.
Cdt,
Gibbs
26 septembre 2014 @ 08:43
même et pas mais !
Stella
25 septembre 2014 @ 20:08
( C’est notre chère Flabemont8 qui va être contente!…)
Marie de Cessy
25 septembre 2014 @ 20:11
Evidemment que la reine Elisabeth doit être soulagée que l’Ecosse reste dans le giron de la Grande Bretagne. Une couronne en moins cela aurait fait tâche :) LOL !
Et il faut arrêter de penser qu’elle n’a pas d’opinion même si elle est censée rester neutre ou alors c’est vraiment une sainte.
Mais bon le 1er ministre s’est fait gaulé donc il doit s’excuser.
Donc acte et un peu de contrition et ce sera vite oublié !
Bonne soirée :)
Claude-Patricia
25 septembre 2014 @ 20:23
Je pense que, nous allons voir ce que veut dire un journaliste de l’ancien temps, au sujet de la royauté anglaise.
Qui reste d’actualité!!
Je vous donne rendez-vous ces jours prochains.
Lady Chatturlante
26 septembre 2014 @ 05:02
Je suis comme Sa Majesté : quand je ne hurle pas, je ronronne de bonheur. Eh oui : je me suis remariée ! Rrrrrrrrrrrrrrrrrrr…
Cerise
26 septembre 2014 @ 06:05
Mes félicitations et tous mes voeux de bonheur!!!!!……..vous êtes courageuse……hahaha….
June
26 septembre 2014 @ 05:20
Si tous les soucis étaient à ce niveau…
Francine du Canada
26 septembre 2014 @ 07:45
Merci Régine; je crains que ses excuses ne seront pas suffisantes… quel idiot quand même : Utiliser de tels mots en parlant de la « reine »… n’a t’il donc aucun jugement? Je pense qu’il se fera passer un savon! FdC
Cosmo
26 septembre 2014 @ 15:36
Chère Francine,
On peut aisément imaginer la tête de Sa Majesté à la lecture d’un tel commentaire.
Comme vous le savez, la reine peut être la plus délicieuse et la plus drôle des femmes, mais elle peut aussi être glaciale quand on porte atteinte à sa dignité. Il suffit de voir son regard quand quelqu’un se permet de la toucher.
Gageons que l’entrevue sera plus glaciale que cordiale.
Amicalement
Cosmo
Francine du Canada
27 septembre 2014 @ 14:11
Tout à fait Cosmo et ça lui apprendra à tenir sa langue. Amitiés, FdC
Claude-Patricia
27 septembre 2014 @ 16:11
Là, je vous rejoins, Francine, être spontané c’est une chose, mais utiliser le langage commun pour parler au nom de Sa Majesté, c’est comme si un anglais le traitait lui aussi après de gaffeur, dans les journaux. Mais cela doit être le cas. Et lui n’a rien à dire!
Laurent F
26 septembre 2014 @ 08:38
Une erreur qui va bouleverser la planète en effet ! Quand cessera-t-on que les monarques sont des personnages différents des autres, Elizabeth II est peut-être seulement soulagée que le vote se soit déroulé dans de bonnes conditions !
Cosmo
26 septembre 2014 @ 15:32
Certainement ! Mais il y a des mots qu’on ne saurait employer à propos de la Reine et surtout révéler à un tiers une conversation privée avec elle.
Cosmo
Laurent
26 septembre 2014 @ 11:58
Quelle futilité!
Hugueny Eric
26 septembre 2014 @ 12:49
En effet, il faut arrêter le délire ! Des excuses, non mais… J’espère que le Royaume Uni est plus effondré par la situation internationale que par un petit ronronnement.
brigitte
26 septembre 2014 @ 17:19
En même temps, ce n’est nullement une surprise d’imaginer qu’Elisabeth est soulagée de savoir que l’Ecosse reste en Grande-Bretagne.
Claude-Patricia
26 septembre 2014 @ 18:10
Qu’est-ce que la royauté anglaise? (8 mai 1937)
Jusqu’à l’abdication d’Edouard VIII, personne, en Angleterre ne songeait à ce que représentait exactement cette réalité concrète : le roi, et à ce que signifiait ces abstractions : la royauté et la couronne. Les origines du pouvoir royal, ses droits, ses prérogatives, ses limitations n’intéressaient que de rares spécialistes. De temps à autre, lorsqu’il était question de la réforme de la Chambre des Lords, de la séparation de l’Irlande, du statut des dominions, la presse se faisait l’écho des discussions savantes, courtoises et pour la masse des lecteurs, mortellement ennuyeuse qui mettaient aux prises juristes du comité judiciaire du conseil privé et professeurs de droit constitutionnel. Mais les électeurs et électrices du Royaume-Uni ne se souciaient que d’une seule question, simple et facile à saisir : le roi était leur roi, et il était roi comme Dieu est Dieu, comme un duc et un duc, ou un baron un baron. Quand il mourait, son fils aîné lui succédait ou s’il n’avait qu’une fille, elle devenait reine. Cela paraissait naturel puisque certaines pairies peuvent aussi se transmettre par les femmes. La loi d’hérédité jouait pour le souverain comme pou ses sujets. Tout ce que le peuple demandait à ses souverains, c’était de les représenter avec dignité. Le premier gentleman et la première lady du royaume devaient être l’incarnation de ce que ces deux petits mots, intraduisibles, contiennent comme en deux comprimés presque impossibles à analyser, de qualités, de vertus, de nobles aspirations, de rêves chevaleresques, d’habitudes traditionnelles, de ferveur religieuse et patriotique.
La famille royale désignée par la Providence-la plupart des gens ne savent plus très bien par qui ni comment-pour être la première famille de la race anglo-saxonne donnait à la nation, depuis un siècle, l’exemple d’une vie publique et privée conforme à un idéal aussi cher aux milieux les plus humbles qu’aux classes dirigeantes. Une véritable mystique royaliste s’était formée dans la métropole et dans l’empire au cours des dernières années du règne de George V, règne favorable, comme le définissait l’archevêque de Canterbury. Jamais la monarchie britannique n’avait sembler s’appuyer sur des assises plus solides tant leurs bases paraissaient profondément enfoncées dans le sol de la mère patrie. Il fallut les évènements que l’on sait pour que le peuple se rendit compte subitement de la nature, à la fois complexe et fragile, de ce pouvoir royal qu’il voyait planer si haut et si loin de lui. Il ne se doutait certes pas que cette puissance souveraine émanât de lui le moins du monde. Qu’y avait-il de commun entre lui, chétif , encore que nombreux, et ce pouvoir autoritaire qui ne s’exprime que par des formules impératives! Ne lit-on pas, au bas des lois d’intérêt général cette phrase orgueilleuse « le roi le veult »? Dans ses discours, dans ses proclamations, Sa Majesté dit : « Mon armée, ma marine, mon empire de l’Inde, mes possessions au delà des mers, mes relations avec les puissances étrangères, ma politique. » Elle remercie les Communes des subsistes qu’elles lui ont votés pour ses différents ministères. Tout lui appartient. A l’inauguration de chaque nouveau parlement, les Communes, élues par le peuple, supplient le roi, et très humblement de leur promettre de respecter leurs libertés et privilèges. Le bon plaisir du souverain semble être la loi suprême, alors que l’Angleterre est le seul pays qui peut se glorifier, et à bon droit, de posséder une justice souveraine, exercée par une magistrature non seulement impartiale, et incorruptible, mais totalement indépendante du roi, du gouvernement, du parlement, et ne pouvant subir à aucun moment aucune pression ministérielle, aucune influence politique.
Curieuse façade d’absolutisme! Mélange étrange d’affirmations que contredisent les faits! Mais qui s’en soucient? A quoi bon se donner la peine de réfléchir, de raisonner, de comparer, de critiquer! Les choses qui vont bien iraient-elles mieux? La logique, pour un anglais, ne sert qu’à égarer le bon sens et à précipiter les catastrophes.
Or, voici qu’à la lumière des enseignements pratiques de ces tragiques évènements de décembre dernier, le peuple a soudain compris que c’était lui, l’électeur ou l’électrice qui envoyait siéger à Westminster un parlement, lequel, par le jeu normal des partis, désignait un premier ministre, qui représentant la nation, pouvait, d’accord avec tous les dominions dûment consultés, contraindre ou amener un roi, même très populaire, à abdiquer-terme noble-ou plus exactement à démissionner, comme un simple fonctionnaire à qui l’on donne ce moyen honorable de renoncer à des fonctions publiques qu’il ne remplit plus à la satisfaction de son chef, en l’occurrence le premier ministre, parlant au nom du parlement, simple expression de la volonté des électeurs, unanimes ou même majoritaires.
A suivre…!!
Francine du Canada
27 septembre 2014 @ 14:26
Merci Claude-Patricia, j’attendrai patiemment la suite. Bon w-e, FdC
Zeugma
27 septembre 2014 @ 20:53
Sur ce sujet, excellent article du quotidien français « Le Monde » que je viens de lire dans l’avion qui m’a ramené de Corfou ce soir..
On reproche à David Cameron d’avoir utiliser le verbe « ronronner » qui a – en l’occurrence – présente une connotation sexiste et méprisante.
La réaction du palais est un pur produit du flegme britannique.
Claude-Patricia
28 septembre 2014 @ 17:59
Bonsoir à tous,
Suite du texte
Qu’adviendra – t-il si une autre occasion se présente de faire savoir au souverain qu’il ne plaît plus à la majorité de ses sujets, et qu’il est préférable, dans l’intérêt de tous, qu’il s’en aille sans faire d’histoire? Que verra -t -on si une vague populaire soulève le pays-comme cela s’est déjà produit-et donne un pouvoir quasi absolu aux travaillistes extrémistes, aux socialistes, aux républicains et même aux communistes?
J’ose à peine écrire ces lignes, et cette supposition me semble presque sacrilège tant je la crois impossible, tant j’ai foi dans le bon sens du peuple anglais, qui jusqu’à présent a fait preuve, aux heures de crise, d’une intuition politique supérieure à tout ce qui existe d’analogue dans le reste du monde? Mais des petits nuages noirs pointent à l’horizon, au nord des îles britanniques. Annoncent-ils un ouragan?
Toujours est-il que le peuple, qui ne s’en inquiétait nullement, sait aujourd’hui que la famille royale n’est pas de droit divin, malgré les cérémonies les plus belles et les plus touchantes et qu’elle n’a pas invariablement raison quoiqu’elle fasse. Elle n’est pas non plus une famille privée, libre d’agir à sa guise, comme le font les simples particuliers. Elle est une famille publique et il lui faut se soumettre à certaines règles, à certaines traditions, à certains devoirs rigoureux. Elle doit être un exemple pour les autres familles de l’empire, et cette tâche, qu’assument le roi et la reine en montant sur le trône, n’est peut-être pas moins écrasante que celle du premier ministre, dont M.Baldwin disait l’autre jour qu’elle ne peut être portée indéfiniment, surtout aux approches de la vieillesse. Ainsi songe-t-on avec une respectueuse admiration au règne si long et si glorieux de la reine Victoria, au règne brillant et utile d’Edouard VII, au règne du roi George et de la reine Mary, durant un quart de siècle , pendant lesquels les souverains firent face avec une patience jamais lassée, avec un heroisme souriant au cataclysme qui précipita la terre entière dans le gouffre où nous nous débattons à l’heure présente.
Si l’on s’en tient aux apparences, aux formules, aux manifestations publiques, le pouvoir royal incarné par le roi semble être une réalité pouvant faire obstacle, dans certains cas, aux désirs et même aux décisions du gouvernement, du parlement et de la nation entière. Mais il suffit de suivre le souverain dans l’exercice de ses fonctions politiques pour se rendre compte du peu de pouvoir réel dont il dispose en toute indépendance.
Il gouverne et administre et administre en conseil privé. Il légifère en parlement.Mais si le roi en son conseil l’avait emporté sur son rival le roi en parlement, la monarchie anglaise serait absolue, car ses membres du conseil privé, nommés par le souverain, seraient ses créatures. Le roi en parlement l’a finalement emporté, car ce sont les membres du cabinet, choisis par le premier ministre lors d’une arrivée au pouvoir d’une majorité parlementaire élue par le corps électoral, qui sont nommés en conseil privé, s’il n’en sont déjà membres, et qui sont convoqués par le Clerk of the Council sur l’ordre du Président of the Privy Council, lui-même membre du cabinet, toutes les fois que Sa Majesté doit conférer avec ses conseillers privés. Jamais le roi n’a la fantaisie de réunir, pour leur donner avis ou pour leur exposer ses désidérata, des conseillers privés appartenant à l’opposition ou ne faisant pas partie du cabinet en fonction. C’est ainsi que la majorité parlementaire constitue toujours, grâce aux députés et pairs qui composent son cabinet, l’élément actif du conseil privé. Le roi peut, en principe, nommer conseiller privé qui bon lui semble, mais en fait il ne prend jamais pareil initiative sans avoir l’accord du premier ministre et s’il s’agit de personnes n’appartenant pas au monde politique, leur élévation à cette dignité est purement honorifique et ne leur confère aucun emploi actif.
Francine du Canada
30 septembre 2014 @ 17:04
Merci! FdC