Les îles Solovki forment un archipel de 6 îles principales et de nombreux îlots, sur 300 km2, dans la région de Carélie en Russie. Sa population actuelle est de moins de 1000 habitants.
Situé au bord de la mer blanche, l’archipel se trouve à 160 km du cercle polaire et à 882 km au nord de Saint-Petersbourg. Depuis 1992, il est classé au patrimoine mondial de L’Unesco pour ses réserves naturelles et sa valeur historique.
A partir du XVème siècle, des moines sont venus s’y installer pour vivre en ermites. Les 3 fondateurs, Germain, Zabacce et Zomine, sont des Saints dont les reliques sont conservées dans l’abbatiale de la Transfiguration.
Les moines ont peu à peu bâti un monastère, qui devint aussi au XVIème siècle une forteresse puisque le tsar Ivan le Terrible ordonna la construction d’une épaisse muraille. La forteresse a servi d’avant-poste militaire important et de point de défense de la partie occidentale de la mer Blanche, mais les tsars l’utilisaient aussi pour y enfermer les aristocrates et fonctionnaires en disgrâce, ou les opposants à la religion orthodoxe officielle.
En 1694 et 1702, Pierre le Grand est venu visiter le monastère des îles Solovki pour s’assurer de sa fidélité car il avait fallu, quelques années auparavant, mater les moines ‘vieux croyants’ qui s’étaient opposés aux réformes ecclésiastiques de Nikon.
La terre était riche et pouvait produire des légumes et nourrir les animaux. Il y eut jusqu’à 800 moines, qui relièrent les lacs entre eux par des tuyaux de bois et amenèrent l’eau jusqu’au monastère.
C’est sur cet archipel, pour son isolement et la présence de bâtiments, que le premier goulag a vu le jour en 1923.
Les tchékistes mirent d’abord le feu au monastère en 1922 pour couvrir leur pillage d’objets de culte et de bijoux. Le feu détruisit aussi les 7000 livres de la bibliothèque, dont des ouvrage du XVème siècle.
Par décret de Lénine, ils créèrent le ‘Solovetski Loager Osobogo Naznatcheniya’, le SLON (Camp de Solovski à destination spéciale) et y firent venir les acteurs de la vieille Russie, les anarchistes, les mencheviks, les socialistes, les religieux de toutes confessions, les criminels et les prostituées.
Les îles Solovki servirent de laboratoire expérimental du Goulag dans la répression de masse, le ‘golgotha’ russe selon l’expression du Patriarche Alexis II. Le camp fournissait aussi des esclaves pour des chantiers sur le continent, notamment pour le creusement du canal entre la mer Blanche et la Baltique. Des dizaines de milliers de personnes y perdirent la vie.
Le SLON fut fermé en 1939 en raison de sa proximité avec la Finlande, pays en guerre. Le camp fut remplacé par une école de cadets destinée à former les jeunes soldats russes pour la Seconde Guerre mondiale.
En 1990, l’église orthodoxe a récupéré le monastère fortifié et une cinquantaine de moines sont revenus y vivre. Des travaux de restauration ont été entrepris, un musée du goulag a été créé.
L’archipel reçoit maintenant environ 30 000 visiteurs par an, essentiellement en période estivale. En plus du monastère, ils peuvent profiter de la beauté de la réserve naturelle et des dizaine de petites églises en bois. (Merci à Agnès pour ce sujet et à Isabelle pour les photos)
agnes
18 octobre 2016 @ 06:08
photo 2 : l’aeroport avec sa tour de contrôle bleue.
Nicole
18 octobre 2016 @ 07:39
Merci Agnès
adriana
18 octobre 2016 @ 08:28
merci pour ce reportage photos. c’est magnifique !!!!!
HRC
18 octobre 2016 @ 09:08
Passionnant, Agnès.
l’avant-avant dernière photo, je crois qu’il s’agit de bouleaux ?
Philibert
18 octobre 2016 @ 15:42
Oui, ce sont bien des bouleaux qui figurent sur l’antépénultième cliché.
Cet arbre est très commun sur les terres froides de la Russie.
HRC
19 octobre 2016 @ 00:01
Merci de votre réponse
les troncs tordus m’ont fait douter.. ils sont vraiment à leur limite climatique !
Olivier d'Abington
18 octobre 2016 @ 10:59
Merci pour ce reportage très instructif, et les très belles photos!
On en apprend vraiment tous les jours…
Francky
18 octobre 2016 @ 11:07
MAGNIFIQUE !!!!
Voilà un reportage rempli de la belle lumière du Nord, qui sent l’air frais des hautes latitudes et le calme absolu…
MERCI Agnès et Isabelle pour ce reportage et ces photos superbes !
beji
18 octobre 2016 @ 12:29
Très intéressant,cela donne envie d’y aller ;dommage l’épisode des rouges.
JE
18 octobre 2016 @ 13:30
Bravo. beau reportage
lidia
18 octobre 2016 @ 13:58
La mélencholique beauté de la nature russe comme un témoignage de souffrances du peuple russe au cours des siècles.
Bertrand de Rimouski ( Canada )
18 octobre 2016 @ 14:23
Merci pour cet instructif reportage…j’ai remarqué qu’à cette latitude ici il n’y a pas de végétation aussi développée…et encore moins de lieux historiques de la sorte ! Ce genre de reportage est très intéressant également car nous découvrons des lieux insoupçonnés !
Guizmo
18 octobre 2016 @ 14:45
Merci beaucoup pour ce reportage trés intéressant sur ce lieu insolite avec de belles photos.
Ghislaine
18 octobre 2016 @ 16:02
Ces reportages sur la Russie sont un vrai régal – Merci beaucoup
*Gustave de Montréal
18 octobre 2016 @ 16:06
j’adore tout ce qui est vieille-Russie
Corsica
18 octobre 2016 @ 16:18
Agnès, merci pour cet excellent article très bien illustré par Isabelle. Il m’a rappelé un excellent documentaire que j’avais vu il y a quelques années et qui traitaient de ces îles, lieux de souffrance et de prières. J’ai toujours eu le cœur serré à l’idée de ce qu’ont vécu ces hommes et ses femmes, opposants ou non au régime, transformés en bêtes de somme pour avoir tout bêtement été des artistes, des religieux, des intellectuels, des notables ou des monsieurs et madames tout le monde dont le seul tort avait été d’avoir un ennemi qui les avait dénoncé. Non contents de devoir vivre et travailler dans des conditions extrêmes de froid ( jusqu’à -50) et de malnutrition, ils devaient cohabiter avec des détenus de droits communs qui leur faisaient la vie dure et subir les lubies de Staline.
C’est ainsi qu’un jour il décida de faire creuser un canal entre la mer Blanche et la mer Baltique. Il fixa une échéance très courte et 300 000 esclaves des goulags durent creuser cette folie de 200 km avec très peu de mo yens. Environ 30 000 moururent à la tâche, tout ça pour un canal Staline qui s’avéra trop peu profond pour permettre le passage de la plupart des bateaux de marine marchande ou militaire ! Mais comme l’a si bien dit le maître es purges qu’était Staline « La mort d’un seul homme, c’est une tragédie. La disparition de millions de personnes, c’est de la statistique. »
Corsica
18 octobre 2016 @ 17:34
Je sème les fautes et je ne les vois pas ! J’ai oublié » un excellent documentaire qui traitaIT.
lidia
19 octobre 2016 @ 13:16
Oui, il y a eu de la cruauté comme dans l’histoire de chaque grande nation mais c’est Staline qui a terrassé la hydre nazie n’en déplaise aux pro-occidentaux anti -russes
HRC
19 octobre 2016 @ 21:20
les généraux, les soldats russes, oui.
HRC
20 octobre 2016 @ 08:54
suite : Staline stratège, ça ne tient pas une seconde. Il a donné le sang de son armée, laquelle a défendu la mère-patrie comme contre Napoléon, Charles de Suéde il y a plus longtemps….
Joukov et ses généraux, comme Rokossovski, lequel sortait d’un bagne à Magadan à l’est de la Russie, horrible aussi.
Corsica
20 octobre 2016 @ 22:52
HRC, c’est curieux car, l’autre jour, en lisant ce reportage j’ai pensé à Magadan que je connais depuis qu’il y a bien longtemps, j’ai pris dans la bibliothèque de mon beau-père, le livre de Michel Solomon, « Magadan, l’enfer de la Sibérie ». Ce journaliste roumain, qui fut arrêté en 1948, survécut à 17 ans de camps sibériens, notamment à l’enfer glacé de Magadan et de sa région.
Ce terrain ancestral de chasse et de pêche des tribus de la Kolyma n’intéressa Staline qu’en 1928 lorsque des géomètres, envoyés en reconnaissance, découvrirent la formidable richesse du sous sol de cette région montagneuse bordant la mer d’Okhotsk. Et ce, pour le plus grand malheur des trois millions de prisonniers de diverses nationalités qui, de 1932 à 1957, passèrent dans ce camp, antichambre des centres miniers situés encore plus au Nord. On disait que la Kolyma était la partie la plus damnée de la Sibérie car les prisonniers devaient travailler dans des régions arctiques et subarctiques.
En raison de ces conditions climatiques extrêmes, de la malnutrition et du travail intensif beaucoup de prisonniers mouraient d’épuisement, de scorbut ou d’infections comme la tuberculose. Sans compter tous ceux qui souffrant de gelures devaient être amputés. On dit d’ailleurs que les 1000 km de la route qui relie Magadan au port Antarctique d’Ambartckik ont été construits sur les ossements des prisonniers qui périrent durant la réalisation de ce véritable chemin de croix. Mais peu importe, le chef du camp n’avait pas à s’inquiéter, les grandes purges du petit père des peuples et les invasions soviétiques de la Pologne (1939) et des pays Baltes (1940), invasions consécutives au pacte germano-soviétique, permettaient de constamment renouveler la main d’œuvre.
Corsica
19 octobre 2016 @ 22:33
Staline n’a pas gagné la guerre tout seul, en acceptant d’ouvrir un front à l’Est, il a grandement facilité la tâche aux troupes alliées mais ce n’est pas seulement du sang russe qui a coulé. Des hommes de toutes nationalités, dont mon père, ont perdu la vie, ont été blessés ou se sont battus pour faire triompher ce qu’ils croyaient juste. Ce serait dommage que seuls les efforts et les souffrances des Russes soient prises en compte même s’ils ont payé un très lourd tribu à la folie nazie.
HRC
20 octobre 2016 @ 08:58
bien sûr, Corsica.
c’est la seconde fois que je lis cela sur le blog, avec le même étonnement.
AnneLise
21 octobre 2016 @ 09:42
Corsica, j’adhère entièrement à votre commentaire, d’autant que j’ai eu l’occasion de tenir à peu près le même langage sur d’autres reportages, signalant aux intervenants que le Pacte Germano Soviétique avait existé et que si Hitler n’avait pas lancé une campagne contre l’URSS Staline ne serait certainement pas intervenu contre lui.
Je partage également votre émotion lorsque vous évoquez le sacrifice de votre Père, et je constate que comme moi, évoquant dernièrement les Poilus d’Orient, certains commentaires vous font réagir car résonnant de façon viscérale dans nos mémoires.
Je dois vous avouer que je pensais que vous ne me compreniez pas et jugiez que nous devions ne pas mêler souvenirs familiaux et commentaires
je crois pouvoir penser que non, bien qu’ayant souvent l’impression que vous n’appréciez pas vraiment mes interventions.
Bonne journée
Corsica
21 octobre 2016 @ 18:14
AnneLise,
C’est curieux comme parfois les perceptions sont trompeuses. J’aime lire tous les internautes qui ont des choses à dire et qui le disent intelligemment, ce qui est votre cas. Ce qui ne veut pas dire que nous devons toujours être du même avis. La seule chose qui m’insupporte, c’est le manque de respect et les posts agressifs qui s’attaquent personnellement à des internautes qui ont le malheur de penser différemment et de l’exprimer.
Je pense que votre impression date du jeu de mot de TontonSoupic sur Thellasonnique, ville où votre grand père a perdu l’une de ses jambes, ce qui vous avait fait réagir très vivement. Je vous avais simplement répondu que je respectais votre douleur mais que Thessalonique n’avait pas la même résonance pour tous. Et que faire de l’humour sur un mot n’enlevait rien au respect que l’on doit à ceux qui ont combattu et souffert.
Dans le cas présent, ce n’est pas à titre personnel que j’ai réagi ( mon père n’est pas décédé mais a été très grièvement blessé) mais parce que je trouve injuste d’attribuer tout le mérite de la victoire à un seul homme, à un seul pays.
Bonne soirée et bon week end
Corsica
HRC
21 octobre 2016 @ 11:48
Corsica, des officiers victimes de purges s’y trouvaient, les survivants extraits pour les envoyer au front.
quitte à les faire mourir « acidentellement » quand la victoire était se profilait. Rokossovski a refusé l’ordre de rentrer en Russie, survécu, mais jamais raconté exactement (pour ce que j’ai lu, bien sûr)
Staline en a sorti aussi des droits communs qu’il a envoyé là où ils voulait châtier les vaincus, présents à Berlin, et là où il y a eu des viols systématiques.
AnneLise
21 octobre 2016 @ 13:06
Lidia, Staline n’a pas été le seul à combattre le nazisme.
Ce sont les Soviétiques, hommes, femmes , dont font partie les Russes, car pendant la Seconde Guerre Mondiale, on parlait d’Union Soviétique ce qui englobait nombre de Républiques aujourd’hui ayant pour la plupart repris leur indépendance;
Ensuite si l’ouverture du front de l’Est a mobilisé une partie de l’Armée Allemande, ce front seul n’aurait pu vaincre « l’hydre » nazie, les Alliés au sens large, Européens, Canadiens, Australiens, Neo Zélandais, Africains etc ont largement contribué également à l’effondrement du régime Nazi.
Enfin, reconnaître le courage d’un peuple en l’occurrence le peuple soviétique n’empêche pas de souligner le caractère tyrannique de son chef. Tout comme la présence à la tête d’un Etat d’un dictateur ne veut pas dire que tous ses concitoyens sont des bourreaux.
ciboulette
18 octobre 2016 @ 16:21
Merci, Agnès et Isabelle , pour ce très beau reportage .
Il est très remarquable que des hommes aient pu vivre là et s’accommoder d’une nature hostile , bien que somptueuse .
Il est très triste que les pouvoirs en place aient utilisé ce patrimoine à des fins répressives .
Je pense bien qu’il s’agit de tourisme d’été , car à cette latitude , l’hiver doit être une longue nuit !
HRC
19 octobre 2016 @ 00:22
Franchement, on ne regarde pas l’orthographe quand on lit votre post.
Il fut à la mode, dans les années soixante, de charger Staline en déchargeant Lénine de la responsabilité de la répression des opposants. Ce camp, et sa date de création montrent bien que les outils avaient été créés à un moment où Staline ne comptait pas encore dans la hiérarchie, comme la tchéka créée dès fin 1917.
il y avait une chanson d’un chanteur à la mode sur le thème.. je ne me souviens plus lequel.
HRC
19 octobre 2016 @ 00:28
message mal placé, il commente celui de Corsica, bien sûr.
AnneLise
19 octobre 2016 @ 12:26
Je pense qu’ils se valaient bien !
Si comme vous le soulignez justement, Lénine a été l’instigateur de la chape de plomb qui s’est abattue sur les opposants dés la Révolution, Staline a pardonnez moi l’expression « enfoncé le clou ».
Chacun sait que toute révolution même si elle peut paraître plus ou moins justifiée par les erreurs commises par les dirigeants à ce moment, toute révolution donc est porteuse d’abus, de vengeances, de développement de l’ego du meneur et malheureusement de nos jours encore il en est de même dans bien des cas.
Corsica
18 octobre 2016 @ 16:22
Moi ce n’est pas les cadavres que je sème mais les fautes :
Il m’a rappeléE un excellent documentaire.
qui les avaient dénoncéS
moyens
Jean Pierre
18 octobre 2016 @ 18:06
C’est triste cette histoire.
Sila
18 octobre 2016 @ 18:26
Très beau ciel, tout vraiment très beau
Dommage que tout cela ne reflète qu’un passé chargé de douleur.
Danielle
18 octobre 2016 @ 19:21
Intéressant reportage avec des îles chargées d’histoire ; merci Agnès et Isabelle.
framboiz 07
18 octobre 2016 @ 19:31
Merci, pour ce voyage inattendu !
Kayleen
18 octobre 2016 @ 22:23
Très beau reportage, cela change du mariage en Albanie
Gilles de Bise
18 octobre 2016 @ 22:44
Excellent reportage sur un très beau site, humble et plein d’histoire. Merci Agnès et Isabelle.
Caroline
18 octobre 2016 @ 23:07
Corsica,
Un grand merci pour votre commentaire véridique! Avez-vous peut-etre lu le livre poignant de Alexandre Soljenitsyne ‘ L’ archipel du goulag ‘?
Agnès,
Toujours merci pour vos belles photos à travers la Russie!
Corsica
19 octobre 2016 @ 22:34
Bien sûr, Caroline, ainsi que le Premier Cercle. Lus et relus.
Ghislaine
20 octobre 2016 @ 14:02
Corsica j’arrive si je puis dire après la bataille , J’aime vos mots et croyez bien que je prends en compte le sacrifice de votre Père et je m’incline devant sa mémoire .
Les russes a Stalingrad ont été un élément clef . Mon père a tenu à se rendre avant de décéder en Russie pour leur dire merci ,mais vous avez entièrement raison. Ils n’ont pas gagné la guerre seuls .
Ceux qui ont gagné la guerre c’était tout ceux qui a leur propre niveau ont dit NON à l’asservissement et nous en Bretagne avons ressorti l’antienne : Plutôt la mort que la souillure (chère à la Duchesse Anne) mais nous avons aussi eu l’horreur avec ces pauvres choses qui se sont mises au service des ss persuadées que la Bretagne ainsi serait autonome .
bien à vous .
Corsica
20 octobre 2016 @ 23:02
Ghislaine, autant la place importante de la Bretagne dans la résistance est connue, autant cette collaboration à l’ennemi des mouvements nationalistes et indépendantistes m’a interloquée. Je n’en avais jamais entendu parlé. Merci, grâce à vous, aujourd’hui,j’ai appris quelque chose.
HRC
21 octobre 2016 @ 12:00
« pauvres choses »… vous avez le sens de la formule, Ghislaine !
Votre drapeau est intact, Patton vous a laissé le terrain, en confiance, pour remonter vers le front normand.
agnes
21 octobre 2016 @ 04:30
Ce sont les 10 aines de millions de morts russes qui ont contribué à repousser les nazis, et pas le tyran Staline. Mais contrairement à Hitler qui est rejeté de tous, Staline a encore ses admirateurs en Russie car pour eux il est l’homme de la victoire des russes sur le nazisme.
Les russes ont perdu 20 millions de personnes dans cette guerre (sur moins de 120 millions d’habitants), ils ont subi aussi des famines. Ils voient alors Staline comme le sauveur de la Russie et même de l’Europe. Objectivement, si les nazis n’avaient pas perdu tant d’hommes sur le fronts russe, cela aurait été plus compliqué pour nous, et on ne peut pas enlever aux russes leur immense aide pour mettre fin à la guerre, sans pour autant admirer le monstre Staline. Mais tout ce contexte explique pourquoi Staline est encore admiré en Russie (les russes distinguent ses horreurs (qu’ils ont découvertes il y a peu car pas enseignées à l’ecole) et cette victoire qui a libéré un peuple massacré par Hitler.
agnes
21 octobre 2016 @ 04:41
je ne sais pas depuis quand les russes en savent un peu plus sur les horreurs de Staline mais ils n’avaient pas les infos pendant longtemps. Je connais un russe d’une 40aine d’années qui a découvert tout cela pendant ses études d’histoire, qui cependant fait partie de ceux qui ne veulent pas lui enlever sa victoire sur Hitler.
AnneLise
21 octobre 2016 @ 13:11
Agnès, pour les Russes en général, vraisemblablement depuis la Perestroïka, pour les intellectuels et artistes ayant fui le régime, depuis toujours.
Mais comme vous le soulignez l’histoire était réécrite et la propagande de Staline valait bien celle de Hitler, de Mao ou de Pol Pot plus tard.
HRC
21 octobre 2016 @ 11:28
parfait !