Le diamant vert n’y figure pas alors que certains journaux, mieux informés que la police disent qu’il a été lui aussi volé.
Ça ne change rien au problème de la protection des oeuvres d’art.Tous ces joyaux vont être démontés et fondus, les diamants, de taille ancienne ,qui doivent etre retaillés ,perdront des carats et ne seront plus que des pierres très ordinaires. Une offre de rançon pourrait peut-être les sauver.
Une perte artistique dramatique pour les Allemands, cet ensemble unique était resté intact depuis plus de 3 siècles malgré les soubresauts de l’histoire. Pour relativiser, on peut aussi se dire que ce ne sont que quelques cailloux et qu’après tout y’a des choses bien plus graves que la perte d’une centaine de petits bouts de carbone !
La broche en forme de palmier (entre l’agrafe de chapeau et l’épée), le collier de 177 perles saxonnes ainsi que le croissant ont été retrouvés dans les débris des vitrines, les malfrats ce sont emparés des pièces les plus importantes. Une collection de 10 boutons d’habits ainsi qu’un diamant de 56 carats ont également disparu – L’énorme broche noeud-devant de corsage d’une taille de 21 cm, pèse plus de 550 g et comportait 614 carats de diamants.
Ce sont de belles pièces d’orfèvrerie dont la valeur est plus liée au travail et au souvenir historique qu’aux pierres qui au XVIIIe étaient taillées en rose. Le collier de perles a sans doute plus de valeur que les diamants.
Parmi les pièces volées à la Voûte verte (Grünes Gewölbe) de Dresde figure un diamant de 49 carats, le Blanc de Dresde, également appelé Diamant blanc de Saxe, l’un des joyaux les plus précieux de la collection d’Auguste le Fort, prince-électeur de Saxe et roi de Pologne. Incorporé dans une épaulette garnie de plus de 200 diamants, il avait été acquis en février 1728 peu après sa taille, par Auguste le Fort pour la somme jugée « presque inconcevable » à l’époque de 200 000 thalers. En supposant qu’il ait une pureté relativement bonne, c’est une pierre de potentiellement 10 à 12 millions de dollars (9,1 à 10,9 millions d’euros) selon Tobias Kormind, directeur général du détaillant 77Diamonds.
Ont disparu aussi une épée d’or et d’argent dont la garde est incrustée de 9 gros diamants et de 770 petits diamants ainsi que son fourreau, ou encore une boucle faite de plus de 600 brillants, l’étoile de poitrine chargée de diamants de l’Ordre polonais de l’Aigle blanc des rois de Pologne, un fermoir de chapeau avec un diamant de 16 carats, une autre épaulette de diamants.
Onze pièces ont été volées en totalité, tandis que des parties de trois autres articles manquent également.
Parmi les autres objets volés une partie du collier en diamants de la reine Amélie de Bavière (1801-1877) épouse du roi Jean Ier de Saxe et son grand nœud de poitrine comportant plus de 600 diamants.
C’est à partir de 1723 qu’Auguste II le Fort a entreposé dans ce musée sa collection personnelle, associée à des bijoux et œuvres de la Renaissance ou de l’art baroque.
En 1547 le prince électeur Maurice de Saxe avait fait construire une aile somptueuse dans la partie ouest de son château. Quatre salles furent ornées de magnifiques solives et les bases et les chapiteaux des colonnes furent peints en vert malachite.
Une partie du musée a été détruite durant la Seconde Guerre mondiale lors de l’intense bombardement allié du 13 février 1945, avant d’être reconstruite.
L’Armée rouge avait mis la main sur une partie des œuvres, emportées en Union soviétique, avant d’être rapatriées en 1958 à Dresde, à l’époque en RDA.
Le ministre-président de l’État libre de Saxe, Michael Kretschmer, a exprimé son désarroi après ce vol : « Ce ne sont pas seulement les collections d’art de l’État qui ont été volées mais l’ensemble des Saxons ».
Ce musée, « c’est la Saxe, c’est notre identité. Il est impossible de comprendre ou d’expliquer ce pays sans cette collection, qui a été créée au fil des siècles ». Ce vol est une « attaque contre l’identité culturelle de tous les Saxons », a renchéri le ministre de l’Intérieur du land Roland Wöller.
« Nous avions toujours pensé que l’ensemble de la Voûte verte était l’un des endroits les plus sûrs au monde », a déclaré le prince Alexander de Saxe margrave de Misnie, chef de la maison royale.
Ce cambriolage est le deuxième vol d’importance en Allemagne ces toutes dernières années : le 27 mars 2017, une pièce d’or géante de 100 kg, d’une valeur faciale de
1 000 000 de dollars, d’un montant d’environ 3,75 millions d’euros, une pièce canadienne appelée Big Maple Leaf, la grande feuille d’érable, à l’effigie de la reine Élisabeth II, n’a jamais été retrouvée. Elle a été volée au Bode-Museum de Berlin. Plusieurs auteurs présumés du vol, d’une famille berlinoise d’origine libanaise, qui auraient eu des accointances mafieuses ont été arrêtés mais la preuve de leur culpabilité n’a je crois pas été établie. La pièce aurait été fondue.
Merci Iankal, ce diamant est tellement « extraordinaire « qu’il est peu monnayable . Mais on peut toujours trouvé quelqu’un qui l’achète pour l’admirer en solitaire.
Très difficile de voir ces images
Une tristesse immense
Et d’imaginer le sort de ces pieces qui ont résisté à Tout
Un peu comme ces trésors de l’antiquité
Arrivés intacts et d’un seul coup livres aux pilleurs
Le noeud est féerique !
Ou bien il y aura rançon ou bien tout est déjà disséqué
Superbes pièces qui doivent être déjà démontées et revendues.
Comment ces voleurs ont ils pu en arriver là ? ils avaient du bien repérer avant et avoir des indicateurs.
Parmi les pièces volées,
– La grande agrafe de vêtement de la reine Amalie Auguste, en argent et or, sertie de 51 gros et 611 petits brillants, totalisant 614 carats, d’une hauteur de 12,5 cm et large de 21,4 cm ; elle a été montée à Dresde en 1782 par le bijoutier de la Cour Christian August Globig (°avant 1747-+1798), pour la souveraine, née princesse de Deux-Ponts-Birkenfeld, en 1752 et morte en 1828, épouse de l’électeur (puis premier roi de Saxe, Frédéric-Auguste Ier) Frédéric-Auguste III. Cette boucle en arc décoratif était très populaire à l’époque et se portait sur la poitrine. Elle fut vraisemblablement un cadeau de naissance pour la naissance du premier enfant du couple qui vécut, la princesse Augusta de Saxe qu’on appela l’infante de Pologne car elle fut princesse héritière de Pologne sous le titre de princesse de Varsovie, on songea à la marier avec le prince Stanislas Poniatowski, neveu du dernier roi, Stanislas II Auguste, pour renforcer sa prétention au trône mais les dirigeants européens ne souhaitaient pas rétablir le royaume de Pologne et renforcer la Saxe, elle ne se maria donc pas mais hérita en 1827 à la mort de son père de sa fortune privée soit 18 millions de thalers. Stanislas, lui, continua la famille par les enfants qu’il eut de Cassandra Luci. On songea aussi pour la princesse à son cousin Joseph Poniatowski le maréchal de Napoléon qui mourut noyé en 1813 et ne s’était pas marié mais avait eu deux fils naturels.
– Nous avons évoqué le Blanc de Dresde acheté par Auguste II et dont l’eau est parfaitement blanche, il est de 49,71 carats, il vient de l’Inde et présente une forme carrée très légèrement rectangulaire aux coins très peu arrondis, issue d’un magnifique octaèdre, et une taille brillant en ciseaux très particulière lui donne de très jolis feux. Ce diamant fut en 1763 desserti de la Toison d’or du roi où il était avec le Vert de Dresde dans un travail de 1746 du joaillier suisse et viennois Jean Jacques Pallard (1701-1776), pour être remonté sur une épaulette.
Il a été dit que ce diamant avait disparu dans le vol mais sa photo n’est pas publiée par la police et en principe il était donc incorporé à une épaulette.
– L’épaulette (de diamant rose) due à Christian August Globig et à son fils August
Gotthelf Globig, actif de 1781 à 1820, confectionnée à Dresde, entre 1782 et 1789 ;
à cette époque on a changé la taille des diamants roses ; déjà en 1749, Jean Jacques Pallard avait commencé à planter le décor. Mais la situation politique n’avait pas permis d’aller plus loin.
Même avant le déclenchement de la Guerre de Sept Ans en 1756, les travaux étaient arrêtés.
Ce n’est qu’en janvier 1767 que Heinrich Taddel, inspecteur de la Voûte verte, rapporta à Dresde le vaste inventaire des roses en diamant conservées chez Pallard. En 1761 l’électeur Friedrich August III, le futur roi, commanda à Christian August Globig un nouvel ensemble en diamants que celui-ci exécuta avec son fils August Gotthelf.
Le travail fut achevé dans les années 1780.
Cette épaulette est l’une des plus belles œuvres du début de l’époque classique en Saxe et le motif central en est la double boucle avec la pierre principale qui est le plus gros diamant taille rose jamais trouvé dans cet ensemble.
En 1719, il avait orné comme pierre principale le chapeau d’Auguste II le Fort.
La boucle supérieure, qui comprend également un diamant inhabituellement grand, comporte deux bandes, chacune avec quatre grandes roses en diamant. La plupart des diamants sont déjà dans l’inventaire de bijoux de 1719. Il y a en tout dans l’épaulette 20 gros diamants et 210 petits.
L’ensemble mesure 22 centimètres de long. Comme son nom l’indique le bijou était porté sur l’épaule.
– La plaque en étoile à huit branches de l’Ordre de l’Aigle blanc de Pologne par Jean Jacques Pallard qui a été confectionnée entre 1746 et 1749 à Genève avec des rubis pour former le contour de la croix pattée, et des diamants sur une armature d’or et d’argent. Au centre est un diamant de 20 carats.
– La croix du même Ordre faite entre 1782 et 1798 pour Frédéric-Auguste III qui était chevalier depuis son enfance. On l’appelle le joyau de l’Aigle blanc et il évoque un oiseau ayant sur la poitrine un gros diamant en forme de goutte et ses griffes dépassent du bijou.
– Le fermoir de chapeau de diamant est composé de 15 gros diamants et de 103 petits, il aurait été cousu sur le bord d’un chapeau et aurait été exécuté dans les années 1780 pour Frédéric-Auguste III qui l’aurait porté lors des grandes réceptions.
Un diamant de 16 carats est au centre sous un nœud serti de diamants.
– L’épée de parade mesure 96 centimètres de long et pèse 553 grammes, elle était
accompagnée de son fourreau et l’ensemble comprend près de 800 diamants dont 770 sur l’épée elle-même et 9 plus gros. Elle est assortie avec des boucles portées au genou et sur les chaussures et une épaulette.
– Un bijou en forme de palmette en brillants qui était porté au cou et auquel pouvait être suspendu l’Ordre de la Toison d’or que la Voûte conserve. On pouvait l’ajuster avec le ruban.
C’est une œuvre de Jean Jacques Pallard.
– Une belle aigrette en brillants en forme de soleil que l’on pourrait mettre dans les cheveux.
– De même un ornement en brillants en forme de croissant pour les cheveux.
– Un collier de 177 perles d’eau douce dont la taille varie de 6,5 millimètres à 12,9 millimètres.
Ces perles de moules ont été pêchées les unes après les autres avant 1734 mais elles ont formé un collier unique assemblé entre 1927 et 1937 seulement. Ces perles saxonnes ont été ramassées petit à petit dans les cours d’eau du Vogtland près de la frontière bavaroise et les plus grosses dans le cours supérieur de l’Elster Blanche, sous-affluent de l’Elbe. Les perles pêchées étaient à la Couronne et les revenus lui étaient versés.
bételgeuse70
28 novembre 2019 @ 07:49
Joli butin, aucun doute. Grosses craintes hélas sur ce qu’il en adviendra.
framboiz 07
28 novembre 2019 @ 08:17
Oui, mais c’est peut-être un peu tard !
Pour moi, ce serait les pièces 1, 5, 6, 10, que je préfère, pas de PROJET de recel , rassurez – Vous, amies !
Baboula
28 novembre 2019 @ 08:45
Le diamant vert n’y figure pas alors que certains journaux, mieux informés que la police disent qu’il a été lui aussi volé.
Ça ne change rien au problème de la protection des oeuvres d’art.Tous ces joyaux vont être démontés et fondus, les diamants, de taille ancienne ,qui doivent etre retaillés ,perdront des carats et ne seront plus que des pierres très ordinaires. Une offre de rançon pourrait peut-être les sauver.
Laurent F
29 novembre 2019 @ 09:12
Le vert de Dresde est exposé au Metropolitan à New-York en ce moment
Baboula
29 novembre 2019 @ 17:54
Merci Laurent, c’est ce qui l’a peut-être sauvé.
Gérard
1 décembre 2019 @ 17:03
Oui 16 pièces sont actuellement prêtées au Metropolitan Museum de New York dont le diamant vert de Dresde.
Laurent F
28 novembre 2019 @ 09:13
Une perte artistique dramatique pour les Allemands, cet ensemble unique était resté intact depuis plus de 3 siècles malgré les soubresauts de l’histoire. Pour relativiser, on peut aussi se dire que ce ne sont que quelques cailloux et qu’après tout y’a des choses bien plus graves que la perte d’une centaine de petits bouts de carbone !
Laurent F
29 novembre 2019 @ 09:17
La broche en forme de palmier (entre l’agrafe de chapeau et l’épée), le collier de 177 perles saxonnes ainsi que le croissant ont été retrouvés dans les débris des vitrines, les malfrats ce sont emparés des pièces les plus importantes. Une collection de 10 boutons d’habits ainsi qu’un diamant de 56 carats ont également disparu – L’énorme broche noeud-devant de corsage d’une taille de 21 cm, pèse plus de 550 g et comportait 614 carats de diamants.
Cosmo
28 novembre 2019 @ 09:51
Ce sont de belles pièces d’orfèvrerie dont la valeur est plus liée au travail et au souvenir historique qu’aux pierres qui au XVIIIe étaient taillées en rose. Le collier de perles a sans doute plus de valeur que les diamants.
Baboula
29 novembre 2019 @ 09:03
En effet ,Cosmo, les perles sont monnayables sans transformation, elles ne sont pas identifiables et ont une cote très élevée.
Trianon
29 novembre 2019 @ 13:42
certes les diamants anciens ont moins d’éclat de par leur taille, mais je leur trouve davantage de charme, enfin c’est très subjectif tout ça..:)
COLETTE C.
28 novembre 2019 @ 11:06
Quel dommage, des pièces d’une telle valeur et beauté !
JE
28 novembre 2019 @ 15:22
Tout doit être démonté maintenant à moins qu’un commanditaire anonyme les garde dans sa collection privée.
Muscate-Valeska de Lisabé
28 novembre 2019 @ 17:07
Voler un musée…de nos jours,je me demande encore comment ça PEUT arriver 🙄
Tout est beau.Enfin…surtout la broche noeud😍
Gérard
28 novembre 2019 @ 18:33
Parmi les pièces volées à la Voûte verte (Grünes Gewölbe) de Dresde figure un diamant de 49 carats, le Blanc de Dresde, également appelé Diamant blanc de Saxe, l’un des joyaux les plus précieux de la collection d’Auguste le Fort, prince-électeur de Saxe et roi de Pologne. Incorporé dans une épaulette garnie de plus de 200 diamants, il avait été acquis en février 1728 peu après sa taille, par Auguste le Fort pour la somme jugée « presque inconcevable » à l’époque de 200 000 thalers. En supposant qu’il ait une pureté relativement bonne, c’est une pierre de potentiellement 10 à 12 millions de dollars (9,1 à 10,9 millions d’euros) selon Tobias Kormind, directeur général du détaillant 77Diamonds.
Ont disparu aussi une épée d’or et d’argent dont la garde est incrustée de 9 gros diamants et de 770 petits diamants ainsi que son fourreau, ou encore une boucle faite de plus de 600 brillants, l’étoile de poitrine chargée de diamants de l’Ordre polonais de l’Aigle blanc des rois de Pologne, un fermoir de chapeau avec un diamant de 16 carats, une autre épaulette de diamants.
Onze pièces ont été volées en totalité, tandis que des parties de trois autres articles manquent également.
Parmi les autres objets volés une partie du collier en diamants de la reine Amélie de Bavière (1801-1877) épouse du roi Jean Ier de Saxe et son grand nœud de poitrine comportant plus de 600 diamants.
C’est à partir de 1723 qu’Auguste II le Fort a entreposé dans ce musée sa collection personnelle, associée à des bijoux et œuvres de la Renaissance ou de l’art baroque.
En 1547 le prince électeur Maurice de Saxe avait fait construire une aile somptueuse dans la partie ouest de son château. Quatre salles furent ornées de magnifiques solives et les bases et les chapiteaux des colonnes furent peints en vert malachite.
Une partie du musée a été détruite durant la Seconde Guerre mondiale lors de l’intense bombardement allié du 13 février 1945, avant d’être reconstruite.
L’Armée rouge avait mis la main sur une partie des œuvres, emportées en Union soviétique, avant d’être rapatriées en 1958 à Dresde, à l’époque en RDA.
Le ministre-président de l’État libre de Saxe, Michael Kretschmer, a exprimé son désarroi après ce vol : « Ce ne sont pas seulement les collections d’art de l’État qui ont été volées mais l’ensemble des Saxons ».
Ce musée, « c’est la Saxe, c’est notre identité. Il est impossible de comprendre ou d’expliquer ce pays sans cette collection, qui a été créée au fil des siècles ». Ce vol est une « attaque contre l’identité culturelle de tous les Saxons », a renchéri le ministre de l’Intérieur du land Roland Wöller.
« Nous avions toujours pensé que l’ensemble de la Voûte verte était l’un des endroits les plus sûrs au monde », a déclaré le prince Alexander de Saxe margrave de Misnie, chef de la maison royale.
Ce cambriolage est le deuxième vol d’importance en Allemagne ces toutes dernières années : le 27 mars 2017, une pièce d’or géante de 100 kg, d’une valeur faciale de
1 000 000 de dollars, d’un montant d’environ 3,75 millions d’euros, une pièce canadienne appelée Big Maple Leaf, la grande feuille d’érable, à l’effigie de la reine Élisabeth II, n’a jamais été retrouvée. Elle a été volée au Bode-Museum de Berlin. Plusieurs auteurs présumés du vol, d’une famille berlinoise d’origine libanaise, qui auraient eu des accointances mafieuses ont été arrêtés mais la preuve de leur culpabilité n’a je crois pas été établie. La pièce aurait été fondue.
Muscate-Valeska de Lisabé
29 novembre 2019 @ 11:53
Merci pour ces précisions notables,cher Gérard.
Gérard
29 novembre 2019 @ 21:51
Mais j’ignore ma chère où sont les pièces disparues dans cette équipée sauvage.
Caroline
28 novembre 2019 @ 19:06
On voit très bien que c’ est assez aisé de démonter les diamants à partir de ces choses volées !
Iankal21
29 novembre 2019 @ 13:10
@Baboula: on a dit que le diamant vert fait partie d’une exposition aux USA.
Baboula
29 novembre 2019 @ 18:03
Merci Iankal, ce diamant est tellement « extraordinaire « qu’il est peu monnayable . Mais on peut toujours trouvé quelqu’un qui l’achète pour l’admirer en solitaire.
Francois
29 novembre 2019 @ 18:04
Très difficile de voir ces images
Une tristesse immense
Et d’imaginer le sort de ces pieces qui ont résisté à Tout
Un peu comme ces trésors de l’antiquité
Arrivés intacts et d’un seul coup livres aux pilleurs
Le noeud est féerique !
Ou bien il y aura rançon ou bien tout est déjà disséqué
Danielle
29 novembre 2019 @ 19:04
Superbes pièces qui doivent être déjà démontées et revendues.
Comment ces voleurs ont ils pu en arriver là ? ils avaient du bien repérer avant et avoir des indicateurs.
Gérard
29 novembre 2019 @ 19:34
Parmi les pièces volées,
– La grande agrafe de vêtement de la reine Amalie Auguste, en argent et or, sertie de 51 gros et 611 petits brillants, totalisant 614 carats, d’une hauteur de 12,5 cm et large de 21,4 cm ; elle a été montée à Dresde en 1782 par le bijoutier de la Cour Christian August Globig (°avant 1747-+1798), pour la souveraine, née princesse de Deux-Ponts-Birkenfeld, en 1752 et morte en 1828, épouse de l’électeur (puis premier roi de Saxe, Frédéric-Auguste Ier) Frédéric-Auguste III. Cette boucle en arc décoratif était très populaire à l’époque et se portait sur la poitrine. Elle fut vraisemblablement un cadeau de naissance pour la naissance du premier enfant du couple qui vécut, la princesse Augusta de Saxe qu’on appela l’infante de Pologne car elle fut princesse héritière de Pologne sous le titre de princesse de Varsovie, on songea à la marier avec le prince Stanislas Poniatowski, neveu du dernier roi, Stanislas II Auguste, pour renforcer sa prétention au trône mais les dirigeants européens ne souhaitaient pas rétablir le royaume de Pologne et renforcer la Saxe, elle ne se maria donc pas mais hérita en 1827 à la mort de son père de sa fortune privée soit 18 millions de thalers. Stanislas, lui, continua la famille par les enfants qu’il eut de Cassandra Luci. On songea aussi pour la princesse à son cousin Joseph Poniatowski le maréchal de Napoléon qui mourut noyé en 1813 et ne s’était pas marié mais avait eu deux fils naturels.
– Nous avons évoqué le Blanc de Dresde acheté par Auguste II et dont l’eau est parfaitement blanche, il est de 49,71 carats, il vient de l’Inde et présente une forme carrée très légèrement rectangulaire aux coins très peu arrondis, issue d’un magnifique octaèdre, et une taille brillant en ciseaux très particulière lui donne de très jolis feux. Ce diamant fut en 1763 desserti de la Toison d’or du roi où il était avec le Vert de Dresde dans un travail de 1746 du joaillier suisse et viennois Jean Jacques Pallard (1701-1776), pour être remonté sur une épaulette.
Il a été dit que ce diamant avait disparu dans le vol mais sa photo n’est pas publiée par la police et en principe il était donc incorporé à une épaulette.
– L’épaulette (de diamant rose) due à Christian August Globig et à son fils August
Gotthelf Globig, actif de 1781 à 1820, confectionnée à Dresde, entre 1782 et 1789 ;
à cette époque on a changé la taille des diamants roses ; déjà en 1749, Jean Jacques Pallard avait commencé à planter le décor. Mais la situation politique n’avait pas permis d’aller plus loin.
Même avant le déclenchement de la Guerre de Sept Ans en 1756, les travaux étaient arrêtés.
Ce n’est qu’en janvier 1767 que Heinrich Taddel, inspecteur de la Voûte verte, rapporta à Dresde le vaste inventaire des roses en diamant conservées chez Pallard. En 1761 l’électeur Friedrich August III, le futur roi, commanda à Christian August Globig un nouvel ensemble en diamants que celui-ci exécuta avec son fils August Gotthelf.
Le travail fut achevé dans les années 1780.
Cette épaulette est l’une des plus belles œuvres du début de l’époque classique en Saxe et le motif central en est la double boucle avec la pierre principale qui est le plus gros diamant taille rose jamais trouvé dans cet ensemble.
En 1719, il avait orné comme pierre principale le chapeau d’Auguste II le Fort.
La boucle supérieure, qui comprend également un diamant inhabituellement grand, comporte deux bandes, chacune avec quatre grandes roses en diamant. La plupart des diamants sont déjà dans l’inventaire de bijoux de 1719. Il y a en tout dans l’épaulette 20 gros diamants et 210 petits.
L’ensemble mesure 22 centimètres de long. Comme son nom l’indique le bijou était porté sur l’épaule.
– La plaque en étoile à huit branches de l’Ordre de l’Aigle blanc de Pologne par Jean Jacques Pallard qui a été confectionnée entre 1746 et 1749 à Genève avec des rubis pour former le contour de la croix pattée, et des diamants sur une armature d’or et d’argent. Au centre est un diamant de 20 carats.
– La croix du même Ordre faite entre 1782 et 1798 pour Frédéric-Auguste III qui était chevalier depuis son enfance. On l’appelle le joyau de l’Aigle blanc et il évoque un oiseau ayant sur la poitrine un gros diamant en forme de goutte et ses griffes dépassent du bijou.
– Le fermoir de chapeau de diamant est composé de 15 gros diamants et de 103 petits, il aurait été cousu sur le bord d’un chapeau et aurait été exécuté dans les années 1780 pour Frédéric-Auguste III qui l’aurait porté lors des grandes réceptions.
Un diamant de 16 carats est au centre sous un nœud serti de diamants.
– L’épée de parade mesure 96 centimètres de long et pèse 553 grammes, elle était
accompagnée de son fourreau et l’ensemble comprend près de 800 diamants dont 770 sur l’épée elle-même et 9 plus gros. Elle est assortie avec des boucles portées au genou et sur les chaussures et une épaulette.
– Un bijou en forme de palmette en brillants qui était porté au cou et auquel pouvait être suspendu l’Ordre de la Toison d’or que la Voûte conserve. On pouvait l’ajuster avec le ruban.
C’est une œuvre de Jean Jacques Pallard.
– Une belle aigrette en brillants en forme de soleil que l’on pourrait mettre dans les cheveux.
– De même un ornement en brillants en forme de croissant pour les cheveux.
– Un collier de 177 perles d’eau douce dont la taille varie de 6,5 millimètres à 12,9 millimètres.
Ces perles de moules ont été pêchées les unes après les autres avant 1734 mais elles ont formé un collier unique assemblé entre 1927 et 1937 seulement. Ces perles saxonnes ont été ramassées petit à petit dans les cours d’eau du Vogtland près de la frontière bavaroise et les plus grosses dans le cours supérieur de l’Elster Blanche, sous-affluent de l’Elbe. Les perles pêchées étaient à la Couronne et les revenus lui étaient versés.
Gérard St-Louis
29 novembre 2019 @ 23:07
L’épée ressemble à celle de Charles X volé et disparue.
ciboulette
30 novembre 2019 @ 19:47
Merci , Gérard , pour les précisions apportées . Ce vol est désolant .