Les portraits du comte et de la comtesse Rostopchine exposés à la galerie Tretiakov de Moscou datent de 1809. Ils sont de Oreste Kripensky, portraitiste russe. Catherine Rostopchine s‘était convertie au catholicisme en 1806. Elle était devenue mystique et indifférente à la vie mondaine. Son apparence était modeste. Elle est représentée sur le tableau vêtue de vêtements qu’elle porta jusqu’à sa mort.
Théodore (ou Feodor) et Catherine Rostopchine sont les parents de la célèbre Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine en 1799. La mère, Catherine, avait vécu à la cour de Catherine II car sa tante était dame d’honneur de l’impératrice. Théodore la rencontra alors qu’il était au service du futur tsar Paul 1er. A partir de 1800, les Rostopchine vécurent dans leur domaine à Voronovo, non loin de Moscou, avec leur 5 enfants, et de nombreux serfs et domestiques.
La famille s’installa à Moscou de 1812 à 1814 car le comte Théodore Rostoptchine avait été nommé Gouverneur Général de Moscou par le tsar Alexandre Ier.
Lors de l’arrivée des troupes de Napoléon à Moscou en septembre 1812, il aurait été l’instigateur et l’organisateur de l’incendie de la ville.
La réussite de ce plan, avec la retraite désastreuse de Napoléon un mois plus tard, provoqua cependant l’hostilité de ceux qui avaient perdu leur habitation. Rostopchine, bien qui niant son implication dans le grand incendie de Moscou, choisit l’exil en Allemagne puis en France.
En 1817, il s’installa à Paris avec sa famille et ses enfants. En 1819, la jeune Sophie y rencontra et épousa Eugène de Ségur, neveu du Maréchal Philippe de Ségur qui avait été l’aide de camp de Napoléon pendant l’invasion de la Russie. Le comte et la comtesse Rostopchine sont retournés en Russie en 1823, mais ils furent destitués de leurs titres. (Merci à Agnès pour ce reportage – sources : . wikipedia, http://www.tretyakovgallery.ru/en/collection/_show/image/_id/150 )
June
3 février 2015 @ 06:21
J’ignorais tout cela.
Les histoires de la comtesse de Ségur ont bercé mon enfance… ;)
Merci Agnès !
Severina
3 février 2015 @ 08:53
Mois aussi, June et je crois que « Les malheurs de Sophie » est mon premier livre lu en français.
emy
3 février 2015 @ 14:49
Eh bien je pense aussi que « Les malheurs de Sophie » est le premier livre que j’ai lu, il y a bien longtemps ! ! ! Toute mon enfance !
Lucie B.
3 février 2015 @ 08:02
Oui j’ignorais cela aussi et comme les petites filles de mon âge à l »époque, les livres de la comtesse de Ségur et ceux de la Bibliothèque Rose faisaient partie de mes lectures.
L’histoire de la comtesse Catherine Rostopchine me fait penser un peu à celle de Katherine, actuelle duchesse de Kent, qui elle aussi s’est convertie au catholiscisme, vit simplement, s’est retirée de toutes les manifestations mondaineset de la cour, sauf quand elle ne peut vraiment pas faire autrement.
Merci Agnès pour tous vos articles instructifs et si agréables à lire !
Corsica
3 février 2015 @ 20:13
Lucie B, vous faites remonter plein de souvenirs d’enfance et je me rappelle avec plaisir la bibliothèque de ma chambre où se côtoyaient les dos verts, roses ou rouges et or de mes livres préférés . Je ne sais si ces collections existent encore .
Caroline
3 février 2015 @ 22:58
June,Severina.Emy et Lucile B.,j’ai lu le meme livre que vous et la suite ‘Les petites filles modèles’!
J’ai religieusement garde tous les livres de la bibliothèque rose ‘les livres de la comtesse de Ségur’ y compris les ‘nouveaux contes de fées’ sur mon étagère jusqu’à mon mariage !
Palatine,j’ai pris beaucoup de plaisir à lire votre commentaire bien intéressant
Agnès,merci beaucoup pour cet article ‘franco-russe’ sur les parents de la Comtesse de Ségur!
Leila
15 août 2016 @ 01:14
Catherine Rostopchine , convertie au catholicisme , ne va pas se contenter de vivre simplement et de fuir lesmondanités . C’était une fanatique , intégriste , cruelle et sadique , obsédée par la damnation et l’enfer . Elle était démente et dangeureuse ,
Lidia
3 février 2015 @ 08:53
C’est fascinant de lire ces faits historiques, la vie d’autrefois.
Une seule correction toutefois, le nom du peintre russe est Kiprensky.
Palatine
3 février 2015 @ 10:11
C’étaitun homme supérieur, spirituel, et on peut trouver sur internet ses Réflexions, une sorte de récit de sa vie condensé. Il disait, je crois me rappeler, que n’ayant jamais voulu faire du tort aux autres, il n’avait jamais donné de conseils pour un mariage ni fait la cuisine. J’invite ceux que ça intéresse d’aller surfer sur internet et retrouver ses Réflexions ou Mémoires condensés.
Sa femme est un cas. Elle a pourri l’enfance de sa fille Sophie et en fait, la Madame Fichini des Malheurs de Sophie, c’est elle. Les vêtements trop légers, le fouet. Elle était bigote au possible, convertie au catholicisme, pour le plus grand mal de sa famille, car elle était intégriste avant l’heure, intolérante et dure. Elle a voulu plus tard s’occuper de l’âme de son petit-fils, le futur Mgr. de Ségur, et celui-ci ne se maria pas et entra dans les ordres et devint quelqu’un d’aussi intolérant que sa grand-mère.
Le couple Rostopchine m’a intriguée, parce que je me suis demandé comment un homme aussi sympathique et bon père que le comte a pu laisser maltraiter Sophie. J’ai une explication et elle vaut ce qu’elle vaut : cet homme devait avoir une passion pour sa femme, et la passion on le sait est aveugle.
Dans mon trombinoscope perso, je mets le comte Rostopchine en bonne place dans les exemples de l’amour conjugal qui fait faire du mal aux autres.
Sophie échappa à la sévérité de sa mère en se mariant à 20 ans avec un Français. Son père lui dit à propos du fiancé « tu ne seras pas heureuse avec lui, il est trop joli garçon ». Octave de S. aimait les mondanités et Sophie aimait la campagne. Le père aimant lui donna la somme d’argent nécessaire pour acheter le fameux château des Nouettes, et c’est une chance pcq elle ne put jamais par la suite toucher son héritage paternel en Russie;
Le comte Rostopchine ne vécut pas vieux et mourut peu d’années après le mariage de Sophie,et c’est dommage.
Sophie dans sa vieillesse devint bigote, à cause de l’influence de son fils le monseigneur. Autant ses premies romans sont drôles et amusants autant les derniers sont prêchi-prêcha et illisibles. Finalement, la comtesse Rostopchine avait gagné…
Dans mon enfance j’ai lu l’intégrale de la comtesse de Ségur, et je me demandais pourquoi les dernières oeuvres etaient aussi ennuyeuses. D’ailleurs on ne les lit plus.
Quand on lit la biographie de Mme de Ségur, on comprend ce qui s’est passé.
emy
3 février 2015 @ 14:53
Merci pour toutes ces précisions passionnantes, Palatine, j’ai appris beaucoup de choses en vous lisant.
agnes
3 février 2015 @ 15:19
Selon les uns il était un héro d’avoir incendié Moscou car il a fait fuir Napoléon, selon les autres, c’était un criminel.
La Comtesse de Segur a connu le feu de Moscou car ils y habitaient.
C’est incroyable qu’elle ait épousé le neveu d’un homme qui a aussi connu les l’incendies du coté de l’ennemi, juste 7 ans après les faits.
Petite, je ne savais pas que je lisais les livres de la fille du plus grand pyromane de tous les temps (il niait sa responsabilité, mais elle fait peu de doutes selon les historiens).
Palatine
3 février 2015 @ 18:24
Ce qui est curieux avec Rostopchine c’est que lors de ses années d’exil à Paris (car il était en disgrâce en Russie et s’est mis à voyager, et a marié sa fille en France) c’est que jamais jamais jamais il n’admit avoir incendié Moscou. On pratiquement sûr que c’est lui et d’ailleurs il mit le feu à son hôtel particulier de Moscou, mais il ne dit jamais expressément qu’il était l’incendiaire de la ville.
Cosmo dit que le Général Dourakine est le comte Rostopchine mais je ne le pense pas. Dourakine est une grosse brute et Dourak veut dire « sot » en russe. Rostopchine était un homme raffiné. Il n’aimait pas les Français et dit qu’après plusieurs années en France il ne se fit pas un seul ami français.
J’ai lu ses mémoires il y a plusieurs années et regrette, faute de mémoire, de ne pouvoir en citer quelques perles, mais il y a des passages très amusants, et grâce à internet, pas besoin d’aller faire le rat de bibliothèque pour les retrouver.
En tout cas, une chose est sûre : on ne lit pas impunément dans son enfance l’œuvre de la Comtesse. On en garde tjs quelque chose…
Sophie Rostopchine fait de madame Fichini une veuve abusive et une marâtre. Et c’est très intéressant psychologiquement. Car sa mère à elle n’était pas veuve, donc implicitement cela signifie que le père Rostopchine avait démissionné, puisqu’il n’empêchait pas sa femme d’être aussi dure avec la petite. Il a tellement « démissionné » que pour décrire sa mère, Sophie en fait une veuve !
Pierre-Yves
4 février 2015 @ 09:44
Je n’avais pas la moindre conscience des arrière-plans évoqués par Palatine lorsque j’ai lu enfant quelques livres de la comtesse de Ségur. Je lisais au premier degré et ça me plaisait suffisamment.
A présent, tout s’éclaire !!!! Jeme demande si je ne vais pas en relire quelques uns, du coup !
Corsica
3 février 2015 @ 20:03
Palatine, tout à fait d’accord avec votre propos . La comtesse de Ségur a eu une vie plus marquée par le malheur que par le bonheur mais elle a su en tirer de beaux livres qui ont bercé notre enfance . Pour les internautes qui s’intéressent à sa vie, Hortense Dufour a écrit une excellente biographie « Comtesse de Ségur née Rostopchine » (1990) .
Trianon
3 février 2015 @ 23:39
Palatine, j’ai lu et relu mille fois ( y compris jusqu’à une age avancé :):) ses œuvres en totalité et m’en suis fort régalée …) lesquelles vous ont paru pénibles ?
Il est vrai que j’ai un faible pour les premières ( la Soeur de Gribouille, les deux nigauds, les mémoires d’un ane et bien sur lz general Dourakine)
C’est vrai que contes et proverbes ou encore » quel amour d’enfant » sont moins amusants…
Sébastien
3 février 2015 @ 10:59
C’est donc cette femme qui traumatisa par son éducation très sévère la pauvre comtesse de Ségur dans son enfance !
Shandila
3 février 2015 @ 12:42
Merci Agnès pour cette présentation des parents de la célèbre comtesse. J’ai lu les livres de la comtesse de Ségur avec infiniment de plaisir durant mon enfance. J’imagine qu’ils ne sont plus « à la mode »?
Sophie se serait tournée vers l’écriture en partie pour s’évader d’un mariage peu heureux.
Cosmo
3 février 2015 @ 13:20
Le domaine de Voronovo était immense, des dizaines de milliers d’hectares de terre et de bois, des milliers de serfs et une grande demeure meublée d’oeuvres d’art.
Le comte Rostopchine y mit lui-même le feu pour éviter qu’il ne tombe dans les mains de l’armée française se retirant de Moscou.
Voici un lien qui en dit plus
http://meshistoiresdautrefois.hautetfort.com/tag/voronovo
Le château a été reconstruit après la Retraite de Russie. C’est dire l’immensité de la fortune du comte Rostopchine.
Le personnage du Général Dourakine a été inspiré à la comtesse de Ségur par son père et Gromiline, c’est Voronovo.
agnes
3 février 2015 @ 17:40
merci, encore un endroit à visiter, j’avais lu qu’il avait incendié Voronovo mais je ne savais pas qu’il l’avait reconstruit.
Cosmo
4 février 2015 @ 09:49
Agnès,
Il serait formidable d’avoir un reportage sur Voronovo aujourd’hui, avec des photos de l’intérieur.
Merci d’avance
Cordialement
Cosmo
Palatine
3 février 2015 @ 18:26
Sophie ne vit jamais un sou de ce bel héritage. Son père mourut trop tôt et je suppose que sa mère ne fit rien pour qu’elle reçoive sa part.
COLETTE C.
3 février 2015 @ 14:51
Merci, Agnès, de nous faire découvrir la vie de cette célèbre famille.
flabemont8
3 février 2015 @ 15:33
J’ai lu aussi, dans mon enfance, les livres de la comtesse !
Elle est inhumée à Pluneret, dans le Morbihan, près de Sainte Anne d’Auray , et son fils Mgr de Ségur dans la tombe voisine .
caroline23
3 février 2015 @ 17:02
Je suis ravie d’apprendre tout cela, merci pour vos articles et commentaires. C’est passionnant.
Marie de Bourgogne
3 février 2015 @ 18:14
Je n’aimais pas Camille et Madeleine.
J’avais trouvé que ces sois-disant « petites filles modèles » et leur mère avaient été méchantes avec la fille du meunier.
Par contre, la pauvre Sophie me faisait de la peine.
Palatine
4 février 2015 @ 10:18
Il est évident qu’il y a quelques fausses notes. Une dureté apparaît parfois, et le fouet n’est jamais loin, et d’ailleurs ds les années 50 des psy se sont penchés sur le contenu sadique des oeuvres de la comtesse. Mais le resultat est là, c’est justement pcq il y a qqch d’excessif que ça nous a plu. Le jour où la dame est tombée, à cause de son fils ecclésiastique de haut rang dans la bondieuseries,, ses oeuvres sont tellement été ennuyeuses qu’on ne les lit plus, ou qu’on ne les a pas mises en BD. Gide a raison quand il dit que ce n’est pas avec de bons sentiments qu’on fait de la bonne littérature. Imaginons Louis de Funès angélique, il ne nous aurait pas plu. Il y a chez la comtesse dans ses bonnes années des sentiments excessifs. Que les psy se penchent dessus, moi je m’en fiche, c’est ça, enfant, que j’ai aimé.
Il y a aussi en filigrane un ordre établi, de classes sociales qui ne s’interpénètrent pas. Enfant, je ne comprenais pas dans « Pauvre Blaise » pourquoi la fille du châtelain qui s’entendait si bien avec Blaise, le fils d’un jardinier je crois, ne l’épousait pas dans l’âge adulte. Non, Blaise épouse la nièce du curé qui lui apporte une bonne dot. C’est plus tard que j’ai compris pourquoi.
Marie de Bourgogne
4 février 2015 @ 13:21
En fait Palatine, j’ai lu ces livres lorsque j’étais enfant et je ne les ai pas aimés…
Pas du tout même ^^^^
Je trouvais « les petites filles modèles » et leur mère assez « pétasses » (excusez moi du terme ^^….)
Sophie me faisait de la peine mais je n’ai pas aimé non plus Les malheurs de Sophie.
J’ai lu ces livres car ma mère les possédaient. Je n’ai jamais cherché à lire d’autres œuvres de la comtesse de Ségur. Ceux ci m’avaient suffi amplement.
Louis de Funès n’interprétaient certes pas des personnages angéliques mais il se retrouvait dans des situations souvent cocasses voire ridicules.
Si les personnages interprétés n’avaient pas été comiques l’aurions nous autant aimé ?
C’est peut être tout simplement le style d’écriture de la comtesse de Ségur qui me déplaisait et cela n’engage que moi.
Très cordialement Palatine
Jean Pierre
3 février 2015 @ 18:36
Merci à Agnès et au point de vue de Palatine.
A.Lin
3 février 2015 @ 20:01
Passionnante biographie des parents de la comtesse de Ségur qui a bercé notre enfance avec « Les malheurs de Sophie » et sa suite. On comprend mieux qui a inspiré madame Fichini.
Merci Agnès et les intervenants qui ont éclairé ma lanterne !
Ontheroadagain
4 février 2015 @ 10:12
La quasi totalité des livres écrits par la Comtesse de Ségur sont inspirés de sa propre enfance puis de sa vie, quand on les lit et qu’on fait une comparaison avec sa biographie
kalistéa
4 février 2015 @ 11:30
Je prends cet article en retard et je constate que c’est mieux car ainsi j’ai en plus de l’article ,en soi ,très intéressant, tous les commentaires des amies, fort intéressants aussi et je vois que tout ce que j’aurais pu dire moi-même a été fort bien dit par d’autres.Je partage vos souvenirs et sentiments.J’ai toujours pensé que mme de Ségur était très fière de son origine aristocratique Russe et de son nom de Rostopchine qu’elle tenait à faire figurer sur toutes les éditons de ses ouvrages.Je suis comme vous : j’ai tellement lu » les malheurs de Sophie « que j’en savais des passages par coeur et il m’arrive de relire certains chapitres ,celui de l’anniversaire ,celui du drôle de thé servi dans un petit service d’argent…celui de la boite à couture…celui du pauvre écureuil qui m’émeut encore.Je ne saurais expliquer cette fascination qui persiste. Je me souviens qu’on m’offrit « les mémoires d’un âne » pour me distraire alors que j’étais malade .J’ai trouvé cette histoire tellement triste que j’ai pleuré et n’ai jamais plus relu ce livre qui m’avait fait mal.
Je signale à celles qui aimeraient reconstituer leur bibliothèque d’enfant avec des livres de la bibliothèque rose ou verte, que ces livres se trouvent couramment dans les brocantes à des prix fort abordables.J’ai moi-même acheté des livres de l’ancienne collection des « contes et légendes » avec illustrations du merveilleux Kuhn-Régnier : Un plaisir inépuisable!
Dame Tartine
5 février 2015 @ 16:45
Vous m’étonnez belle Kalistea ! Moi les « Mémoires d’un Ane » m’ont fait marrer, et je crois que mon livre préféré c’est celui-là et « Les Grandes Vacances » quand les enfants faisaient construire dans le parc de petites maisons où ils s’invitaient à déjeuner. Il y avait le groupe des enfants qui aimaient le salé et un autre groupe qui aimait les plats sucrés. Il y avait aussi des fraises à la crème qu’on écrasait et qui faisaient bouillie. Je connaissais parce que je mangeais les fraises ainsi aussi. Puis il y dans les petites filles modèles l’épisode de la grosse poire volée, qui transparait sous la tenue spartiate de Sophie. Et puis je me suis demandé ce qu’étaient les croquettes de riz dont on parle. J’ai appris le mot « fricot » et l’existence des fruits confits. Je me suis illico mise aux fruits confits dans mon enfance. Le pain bis des chevaux du château de Sophie doit ressembler à ces pains de luxe qu’on nous conseille en diététique. La coiffure à la « Caracalla » dans les Deux Nigauds. Je me suis instruite.
louismarie
4 février 2015 @ 14:26
mais il n’est pas inutile de rappeler ici que la comtesse de Ségur est la vraie marraine de N&R sa vision de la société est en filigrane derrière la pensée dominante qui émane des commentaires qu’on peut y lire , surtout en ce qui concerne enfants mariages et divorces! il faudrait mettre son portrait en médaillon en frontispice
Francine du Canada
4 février 2015 @ 21:28
C’est ce qu’on lisait dans la campagne de mon enfance « La Comtesse de Ségur »; merci à Régine, Agnès et Palatine pour ce reportage et les informations additionnelles. FdC
herminie
5 février 2015 @ 22:57
Dans « Le centaure de Dieu », Jean de La Varende dresse un portrait rapide mais très amusant de la comtesse de Ségur, présentée comme une voisine de son héros. Il raconte en particulier que, lorsqu’elle paraissait contrariée, parents et amis disaient : « Cachons les allumettes ». Il la peint vêtue de couleurs improbables et capable de passer tres vite du rire aux larmes…En somme, une dame qui a beaucoup étonné, dans le coin de Normandie ou elle vivait.
Palatine
7 février 2015 @ 12:44
Louis Veuillot, écrivain catholique de l’époque, l’appelait « la bonne Cosaque ». Elle avait tout de même une vie sociale et réunissait des amis dont l’auteur de « la Régénération de la Grèce » , un certain monsieur de Pouqueville. J’ai lu les 5 tomes dans le temps et ça m’avait plu. J’aimerais lire les mémoires de la petite-fille de la comtesse de Ségur qui a écrit un livre sur sa grand-mère et le cercle de ses amis. Mais je sais qu’elle se moquait de Pouqueville et j’en ai parlé sur ce site. Il ne voulait pas admettre qu’il etait chauve et avait 3 perruques. Une courte pour le début du mois, une intermédiaire pour la moitié du mois et la troisième à la fin du mois. ALors il disait « oh mes cheveux sont trop longs, je dois aller chez le coiffeur ». Personne n’était dupe et ,selon l’expression de la divine comtesse, tout le monde riait sous cape.