A Londres, la princesse Astrid et la princesse royale ont honoré la mémoire de l’infirmière britannique Edith Cavell, fusillée à l’âge de 49 ans en 1915 à Bruxelles par les Allemands et qui est un symbole de la résistance.
A Londres, la princesse Astrid et la princesse royale ont honoré la mémoire de l’infirmière britannique Edith Cavell, fusillée à l’âge de 49 ans en 1915 à Bruxelles par les Allemands et qui est un symbole de la résistance.
Beque
11 mai 2022 @ 08:51
Fille d’un pasteur anglican, Edith Cavell (1865-1915) grandit dans le Norfolk. Elle travaille pendant cinq ans comme gouvernante en Belgique, puis devient infirmière à Londres. Elle est appelée à Bruxelles, en 1906, par le docteur Antoine pour prendre le poste d’infirmière en chef de l’Institut Berkendael, puis celui de directrice générale de l’école d’infirmières.
Quand la Belgique est envahie, l’Institut où elle travaille est transformé en hôpital de la Croix-Rouge de Belgique où les soldats allemands son soignés. Edith Cavell est rapidement sollicitée par des soldats anglais, français et belges pour faciliter leur passage vers la Hollande neutre. Elle participe alors activement au réseau d’évasion mis en place avec la princesse Marie de Croÿ. Entre l’automne 1914 et juillet 1915, date de son démantèlement, le réseau de 66 membres aurait permis l’évasion de quelques 200 soldats. Les premiers membres de l’organisation sont arrêtés le 31 juillet 1915, Edith le 5 août. Elle est condamnée à mort pour haute trahison et, malgré les protestations internationales, exécutée le lendemain matin à 7 heures.
Son corps sera rapatrié après la guerre et enterré chez elle à Norwich après une cérémonie à l’abbaye de Westminster le 15 mai 1919.
Beque
11 mai 2022 @ 09:03
La princesse Marie de Croÿ (1875-1968) avait organisé un hôpital de campagne dans son château de Bellignies. Elle participa avec Mlle de Belleville et Edith Cavell à la mise sur pied d’un réseau d’évasion qui partait de la tour médiévale de Bellignies et surtout de son passage secret. Arrêtée en septembre 1915, elle fut déportée à la prison de Siegburg où elle se lia d’amitié avec la baronne Marthe Boël.
Alphonse XIII, roi d’Espagne et Mgr Pacelli, futur pape Pie XII, alors nonce à Munich, intervinrent auprès de l’empereur Guillaume II pour la faire relâcher. Elle refusa à moins que ses compagnes le soient avec elle. Elle revint, épuisée par son incarcération, en 1918, et resta très liée avec la reine Elisabeth de Belgique et la reine Mary d’Angleterre.
En 1940, elle cacha le général Giraud évadé d’Allemagne et fut arrêtée à Lille pour avoir aidé des prisonniers cachés chez elle.
tristan
11 mai 2022 @ 11:39
Une page d’Histoire très intéressante, merci Beque. Cette génération nous a donné des femmes exceptionnelles (je pense aussi à Louise de Bettignies) ainsi que des milliers d’inconnues dont la forte personnalité a marqué leurs familles –comme ma grand-mère.
Beque
12 mai 2022 @ 18:47
Merci, Tristan et Ghislaine. Tristan, vous avez vu que j’ai cité aussi Louise de Bettignies dont j’avais entendu parler par ma famille.
Ghislaine
11 mai 2022 @ 11:55
Merci Beque pour cette page d’histoire sur des héroînes qui forcent le respect .
Beque
11 mai 2022 @ 13:06
Pour élargir le sujet, en France on peut citer Louise de Bettignies comme figure héroïque de la Grande Guerre.
Louise de Bettignies (1880-1918), polyglotte grâce à ses emplois de préceptrice dans des familles européennes, revient à Lille en 1914. La prise de la ville par les Allemands la pousse à s’impliquer dans la Ligue des patriotes résistants avec son amie Germaine Féron-Vrau, Mgr Charost, évêque de Lille, et de nombreux prêtres et religieux. Au péril de sa vie, elle accepte de transporter à Béthune, où est réfugiée sa mère, des lettres de familles du Nord et prend le nom d’Alice Dubois. Elle rencontre des officiers du Foreign Office et accepte la direction du réseau Ramble. Avec les agents qu’elle a formés elle transporte des documents aux Pays-Bas. Elle est arrêtée, en octobre 1915, et envoyée au bagne allemand de Siegburg. Le 16 décembre 1916, apprenant que les condamnées en atelier doivent peindre des têtes de grenades, travail interdit par les conventions de Genève, Louise organise une révolte. Elle est jetée au cachot et en ressort avec une pleurésie. Elle est transférée à l’hôpital Saine Marie de Cologne où elle meurt, seule, le 27 septembre 1918. Ses funérailles nationales sont organisées, le 4 mars 1920, et la maréchale Foch et la générale Weygand obtiennent qu’une statue en son souvenir soit élevée à Lille.
Caroline
11 mai 2022 @ 22:52
Beque,
Merci beaucoup pour vos commentaires intéressants sur la vie héroïque de Edith Cavell !
Beque
12 mai 2022 @ 18:47
Merci, Caroline
Katellen
11 mai 2022 @ 12:17
Point de vue avait proposé un bel article sur Edith Cavell il y a un moment déjà. Une lecture très intéressante.
Clarisse
11 mai 2022 @ 12:41
Merci Beque pour vos explications très intéressantes.
Beque
12 mai 2022 @ 18:48
Merci, Clarisse