Chicago n’est pas Boston ni même New York où, bien avant la fin du XIXe siècle, s’était formée puis consolidée une aristocratie de la finance et de l’industrie, fort attachée à ses privilèges mondains.
La romancière Edith Wharton aurait pu trouver pourtant, sur les rives du lac Michigan, matière à enrichir la psychologie de quelques-unes de ses héroïnes.
Le somptueux portrait du peintre suédois Anders Zorn ne laisse planer aucun doute sur les ambitions de son modèle.
Bertha Honoré Palmer entendait bien régner sur la société de Chicago. Ses armes ? Une taille joliment tournée et le plus bel écrin du Middle West eussent été de peu d’effet sans une vive intelligence, un caractère bien trempé et le sens inné des affaires.
Bertha Honoré Palmer (1847 – 1918)
Née Honoré, Bertha attachait une grande importance à l’accent aigu final de son nom de jeune fille, une façon comme une autre de rappeler les origines françaises de sa famille.
Les ancêtres de Bertha étaient des Huguenots, chassés par les persécutions religieuses et partis s’établir en Louisiane puis dans le Kentucky. La famille s’installa à Chicago où elle fut témoin de la croissance fulgurante de la Ville des Vents. La jeune Bertha y rencontra un vieux garçon assez convoité, Potter Palmer, qu’elle épousa en 1870.
Potter Palmer (1826 – 1902)
Sans son époux, Bertha Honoré n’aurait pu soutenir son personnage de « souveraine de Chicago ». Potter Palmer incarna pour sa part la figure de « prince bâtisseur » de la ville.
Après avoir cédé en 1865 ses florissantes affaires commerciales, il se lança dans l’immobilier. Devenu le plus grand propriétaire terrien de Chicago, archétype de la ville-champignon, Mr Palmer accédait au monde fermé des ploutocrates, pour reprendre un mot que, de l’autre côté de l’Atlantique, Robert de Montesquiou prononçait avec dédain.
Palmer House
Au retour d’un voyage de noces tardif qui avait conduit les époux en Europe (il fallut renoncer à Paris qui subissait alors le feu de la Commune), Potter Palmer fit à sa jeune épouse le cadeau original d’un luxueux hôtel, la Palmer House. Le bâtiment venait d’être achevé lorsque survint le terrible incendie de 1871, anéantissant la quasi-totalité de la ville.
Potter Palmer avait tout misé sur l’immobilier. Découragé, il envisageait d’abandonner Chicago mais son épouse, douée d’un flair remarquable, l’en dissuada. On reconstruirait sur leurs cendres la Palmer House, les grands magasins, les bureaux, les habitations. L’avenir donna raison à Bertha et son hôtel devint l’adresse incontournable de Chicago.
Sarah Bernhardt elle-même, lors de son périple américain, semble n’avoir retenu de son séjour à Chicago que deux choses : « la tuerie des porcs, (…) horrible et magnifique spectacle » et l’amabilité de Potter Palmer qui accueillit la « star » au seuil de son hôtel.
Comité des dames de l’Exposition universelle de Chicago en 1893
Voici Bertha Honoré Palmer au sommet de l’affiche. Nous sommes en 1893, année qui marque la consécration de la dame. En qualité de présidente du Comité des dames de l’Exposition universelle, elle révèlera l’étendue de son talent d’organisatrice et participera à sa manière au lent combat d’émancipation féminine auquel elle croit sincèrement.
Madeleine Lemaire, affiche de l’exposition du Pavillon de la femme
Sans insulter sa mémoire, on peut avancer que Bertha Honoré Palmer a incarné une version américaine de l’inoubliable personnage proustien de Madame Verdurin.
Introduite dans les salons parisiens, elle avait sélectionné son alter ego, la très mondaine Madeleine Lemaire, par ailleurs membre de la délégation des femmes françaises artistes, pour illustrer l’affiche de la grande exposition du Pavillon de la femme.
On distingue le bâtiment à l’arrière-plan de l’affiche. Sa construction fut confiée, après une compétition opposant 14 candidates, à Sophia Hayden, la première femme diplômée en architecture au Massachussetts Institute of Technology (MIT).
Hélas, la mésentente s’installa entre l’architecte et Mrs Palmer, après d’incessantes interventions de cette dernière pour modifier le projet en cours de construction. La première finit par être évincée par la seconde. Résister à Mrs Palmer relevait de l’inconcevable.
Résidence Palmer
Le salon – galerie de peintures de la Résidence Palmer
Lassés de l’agitation du centre des affaires, les Palmer étaient prêts à quitter leur suite de la Palmer House. L’option logique consistait à faire bâtir une maison au sud de la ville, sur Prairie Avenue, là où se concentraient les grosses fortunes.
Les Palmer firent le choix inverse en acquérant un terrain au nord, sur les rives du lac Michigan. Le « Château », invraisemblable castel brique et pierre, s’élevait en 1885 au milieu de nulle part. Quelques années plus tard, le mouvement était lancé. «Chez les heureux du monde », seule la Gold Coast paraissait digne d’être habitée désormais.
Le « Château » fut le phare mondain de l’Exposition universelle de 1893. Les amateurs d’art s’extasièrent devant le portrait, tout juste verni, de la maîtresse de maison par Anders Zorn.
Que ressentirent-ils devant les peintures impressionnistes et néo-impressionnistes de Mrs Palmer ? La collection ne comprenait pas moins de 29 Monet et 11 Renoir, artistes pratiquement inconnus à Chicago dans ces années 1890.
L’Art Institute de Chicago prit l’heureuse initiative d’acquérir en bloc la collection à la mort de Mrs Palmer. Voilà pourquoi le musée détient l’une des plus belles collections impressionnistes d’Amérique.
Pierre-Auguste Renoir, « Acrobates au cirque Fernando », 1879, Art Institute of Chicago
Mrs Palmer ne se séparait jamais de son tableau fétiche, acquis en 1892 auprès du marchand Durand-Ruel. Ces deux mignonnes demoiselles étaient suspendues au-dessus de son lit à Chicago, dans sa suite lors de ses voyages transatlantiques (Bertha fit le voyage inaugural du Lusitania en 1907) ou dans ses demeures européennes.
On crut longtemps que Renoir avait peint deux petites jongleuses. Il n’en est rien. Francisca et Angelina Wartenberg étaient acrobates. Sans une lettre qu’Angelina adressa à sa nièce en 1938, on ignorerait encore que les oranges, si importantes dans cette composition, n’appartenaient pas à un numéro de cirque. Les fillettes reçoivent une ovation du public qui leur lance des oranges en guise d’hommage !
Jacques de Baerze, Crucifix, 1390, Art Institute of Chicago
Honoré Jr, fils de Potter et Bertha Palmer, poursuivit les actions de mécénat familial et offrit, en 1944, cet émouvant crucifix qui avait appartenu à sa mère.
L’œuvre, documentée, révèle une origine prestigieuse. Commandée par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, pour la Chartreuse de Champmol, aux portes de Dijon, cette sculpture de petites dimensions (28 cm) ornait l’autel de la chapelle, juste au dessous du grand retable de la Crucifixion. Ce travail du flamand Jacques de Baerze constitue aujourd’hui l’une des pièces maîtresses des collections d’art médiéval de l’Art Institute de Chicago. (Merci à Benoît-Henri)
Pistounette
10 janvier 2022 @ 04:51
Passionnant, merci Benoît-Henri
Vieillebranche
10 janvier 2022 @ 08:49
Quel florilège ! Merci pour cet article
Aldona
10 janvier 2022 @ 09:25
Merci Benoît-Henri, très intéressant, l’architecture de la résidence Palmer est incroyable. Le portrait de Bertha Palmer est de toute beauté, j’attends la seconde partie avec impatiente
Trianon
10 janvier 2022 @ 09:32
Merci Benoît Henri, portrait très intéressant ,j’aime découvrir ces personnalités fortes et originales
Olivier AM de Tokyo
10 janvier 2022 @ 09:33
Merci à Benoît-Henri pour ce portrait, soigneusement documenté et au style impeccable!!
Erato deux
10 janvier 2022 @ 09:44
Merci beaucoup.
Très interessant portrait de cette « gentry » nord-américaine qui s’ employa au XIX ème siècle à donner des formes, voir de l’élégance, parfois, à l’argent.
On voit bien que la naissance, le style, tout ce qui peut se rattacher à la vieille Europe, est à cette époque, extrement important, renforçant l’appartenance à une élite .
Pour ce qui est du personnage principal: un mélange de volonté , modernité, dureté de caractère, sorte de despote éclairé.
C’ est avec curiosité et plaisir que je lirais la suite.
Leonor
10 janvier 2022 @ 09:57
Quelle bonne idée d’article ! Lecture en détail à savourer ce soir.
Jean Pierre
10 janvier 2022 @ 10:35
Passionnant.
J’ignorai tout de la provenance des impressionnistes dans ce beau musée qu’est l’Art Institute.
Malthus
10 janvier 2022 @ 10:42
Maintenant, je comprends mieux mon eblouissement quand j’ai pénétré un peu par hasard dans l’Art Institute de Chicago. Jamais vu d’aussi beaux Gauguin ailleurs. Et le reste était à l’avenant.
JAusten
10 janvier 2022 @ 10:49
Merci pour cette jolie épopée digne de romans
Beque
10 janvier 2022 @ 10:58
Afin de préparer l’Exposition Universelle de Chicago commémorant le 400e anniversaire de l’arrivée de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde, Bertha Palmer voyage en Europe. Elle est présentée à Paul Durand-Ruel, dès 1889, et acquiert « Sur la scène » de Degas pour 500 $. Elle possèdera quelque 90 peintures de Claude Monet, revendant régulièrement des œuvres pour en acquérir d’autres qu’elle estime de qualité supérieure. Elle achète, en 1891, six peintures de la série des « Meules » de Monet, et fait sculpter son portrait par Auguste Rodin. En 1896, Mary Cassatt félicite Bertha Palmer pour l’acquisition de « Courses à Longchamp » d’Edouard Manet.
Après la mort de Potter Palmer, en 1902, Bertha Palmer oriente sa collection vers la sculpture et les objets d’art, partageant son temps entre Londres, Paris, Chicago, et Sarasota. Elle fait d’importants dons d’argent pour permettre à l’Art Institute de Chicago d’acquérir des œuvres d’art. Elle meurt dans sa résidence de Floride en 1918. En 1922, ses deux fils donneront à l’Art Institute 32 peintures et pastels provenant de la collection de leur mère, œuvres de Monet, Renoir, Camille Pissarro et Degas, qui demeurent les chefs-d’œuvres du musée.
Jean Pierre
10 janvier 2022 @ 12:02
Becque ou Benoît-Henri, sauriez-vous si la collection Palmer comprenait une ou plusieurs affiches originales de Théophile Alexandre Steinlen, le publicitaire un peu anar du XIX° siècle.
Beque
10 janvier 2022 @ 22:26
Jean-Pierre, Benoît-Henri est sûrement plus compétent que moi dans ce domaine (et dans d’autres).
Benoît-Henri
10 janvier 2022 @ 22:49
L’Art Institute conserve en effet quelques affiches et de très belles estampes de Steinlein. Elles proviennent, non pas des Palmer, mais de la collection d’un autre grand mécène, Charles Deering
Jean Pierre
11 janvier 2022 @ 11:42
Merci Benoît-Henri.
J’ai enfin résolu pourquoi et comment je me suis trouvé un jour à l’Art Institute face à une publicité pour le « Lait de la Vingeanne ».
Trianon
10 janvier 2022 @ 13:39
Merci Beque pour ces informations supplémentaires.
Beque
10 janvier 2022 @ 22:27
Merci, Trianon, je m’amuse toujours à l’idée de « votre » nouveau variant !
Beque
10 janvier 2022 @ 11:29
André de Fouquières écrit :
« Etre reçu chez Madeleine Lemaire (1845-1928) constituait un brevet de parisianisme fort apprécié. Le peintre, alors très à la mode, recevait rue Monceau l’élite du monde, des arts et des lettres (…) Au printemps, le mercredi de chaque semaine, Madeleine Lemaire ouvrait sa porte aux intimes et semi-intimes. Trois ou quatre fois par an, c’était le tour de la « grande liste ». On applaudissait chez elle les plus grands artistes du moment (…) Non contente de recevoir ses amis à dîner, l’infatigable Madeleine Lemaire donnait des bals costumés qui firent époque (…) Une (autre) fois la maîtresse de maison s’inspirant de l’actualité, était en « Palais de l’Electricité » : jupe et corsage lamé or et, sur la tête, une petite tour où un contact électrique, invisiblement actionné par le doigt, allumait des feux intermittents (…) C’est chez Madeleine Lemaire que je rencontrais Proust pour la première fois.
Gatienne
10 janvier 2022 @ 11:33
Voilà ce qui s’appelle un vrai article, sur une société mal connue et une personnalité encore plus ignorée du grand public.
C’est passionnant à découvrir, richement illustré et foisonnant de détails.
Que Benoît-Henri en soit remercié.
Concernant le rôle de Bertha Honoré Palmer dans le combat pour l’émancipation des femmes et sa fonction de présidente du Comite des dames à l’Exposition universelle de 1893, on soulignera que ce comité était composé de 117 femmes.
Ce Conseil fit construire le « Woman’s Building », conçu par Sophia Hayden, âgée de 21 ans, comme lieu d’exposition de l’art féminin.
Le bâtiment, lui-même, fut décoré exclusivement par des femmes artistes, avec des ornements architecturaux sculptés par deux jeunes artistes âgées de 19 ans, de grandes peintures murales et un grand tableau représentant la femme moderne » ainsi que d’autres décorations intérieures toutes réalisées par des femmes.
Ciboulette
10 janvier 2022 @ 19:38
Merci à Benoit-Henri pour ce portrait intéressant . Je suis étonnée que l’Art Institute de Chicago possède beaucoup de tableaux impressionnistes . Ce sont mes peintres préférés , j’en ai vu évidemment à Paris , et aussi au Musée de L’Ermitage à Saint -Petersbourg .
luigi
10 janvier 2022 @ 11:37
Merci pour cette belle découverte, Benoit-Henri !
JAY
10 janvier 2022 @ 11:46
Il y a t il toujours des descendant de cette famille ?
Sont ils toujours influents ?
Kalistéa
10 janvier 2022 @ 11:47
fort intéressant et bien illustré.Merci.Fait penser à Edith Warton , effectivement pour l’époque (« le temps de l’innocence »)
DEB
10 janvier 2022 @ 12:27
J’ai lu avec intérêt.
Merci, Benoît-Henri.
Michelle
10 janvier 2022 @ 13:04
Toujours interessant de connaitre de nouvelles personnes et leur dévouement pour l art, merci Benoit Henri.
HRC
10 janvier 2022 @ 13:50
Passionnant. Merci, Benoît-Henri.
Guizmo
10 janvier 2022 @ 14:02
Merci beaucoup pour cet article vraiment très intéressant
Alice
10 janvier 2022 @ 14:19
Merci Benoît-Henri et Régine pour ce très intéressant article.
Un sujet mêlant art, histoire et sociologie! J’attends aussi la seconde partie avec intérêt.
lila🌷la vraie
10 janvier 2022 @ 15:22
Edith Wharton …je possède nombres de ses livres passionnants .j’aime la littérature américaine , et aussi les livres de henry James .
Claude patricia
11 janvier 2022 @ 23:35
Idem.
Même le film Portrait de femme j ai beaucoup aimé.
J aime bien Nicole Kidman.
J avais vu également et lu l histoire où elle joue avec………… Qui raconte l histoire d une veuve et son employée et c était formidable.
23h30 après une franche rigolade avec jane fonda et sa belle fille toutou sitter je ne retrouve plus mes titres.
Bonne nuit 💤💤💤💤💤
Cosmo
10 janvier 2022 @ 15:54
Excellent article ! Merci à l’auteur. Consuelo Vanderbilt a écrit dans ses mémoires que les duchesses aveint été remplacées par les actrices de cinéma aux yeux du public. Il en est de même pour les les dames du grand monde américain, avec une petite dose de vulgarité en plus, à la sauce Kardashian. Les sœurs Bouvier, Jackie Kennedy et Lee Radziwill, ont peut-être été les dernières.
Menthe
11 janvier 2022 @ 14:56
Vous oubliez les belles Meunières.
Cosmo
15 janvier 2022 @ 18:54
Les belles Meunières se sont bien mariées mais elle n’ont en rien la classe des sœurs Bouvier. Elle jouent plutôt dans le clan Kardashian.
Ghislaine
10 janvier 2022 @ 16:34
Merci Beque pour ces compléments d’information plus qu’intéressants .
Mes meilleurs voeux pour une année conforme a vos desiderata .
Beque
10 janvier 2022 @ 22:28
Merci, Ghislaine, êtes-vous Ghislaine de Bretagne ?
Si oui, Bonne Année à vous.
Ghislaine
12 janvier 2022 @ 17:34
Oui Beque effectivement j’ai l’honneur d’être de Bretagne et je suis bien celle a laquelle vous pensez !
Je lis vos commentaires avec beaucoup d’intérêt .
Beque
12 janvier 2022 @ 23:05
Merci, Ghislaine
chicarde
10 janvier 2022 @ 22:41
Magnifique, vraiment magnifique, à savoir tout : ce très bel article (un grand merci à Benoît-Henri et à notre si chère Régine !), les très beaux et justes commentaires, les portraits, les photos – oui, vraiment tout ! Et oui, comme le mentionnent l’auteur, Kalistéa et lila la vraie, j’ai pensé immédiatement, moi aussi, à ce merveilleux roman d’ Edith Wharton (et à ce sublime film de Martin Scorsese avec Michelle Pfeiffer !), « The Age of Innocence » ! Et oui, Cosmo, on pense aussi aux soeurs Bouvier !
La peinture (par Anders Zorn) et la photo de Bertha sont absolument superbes : les toilettes de grand gala, les bijoux, les indispensables longs gants blancs… : quel extrême élégance, quelle richesse, quel doux et délicat luxe !!
Baboula
11 janvier 2022 @ 04:49
Benoit-Henri vous nous donnez trop rarement vos articles passionnants qui redonnent intérêt au site . Merci à vous .
Benoît-Henri
11 janvier 2022 @ 12:36
Merci beaucoup, chère Baboula, de vos compliments. Et je réfléchis dès à présent à d’autres portraits !
Menthe
12 janvier 2022 @ 14:35
Je suis d’accord avec Baboula sur toute la ligne…. Et même entre les lignes 😉
Benoite
11 janvier 2022 @ 06:37
J’ai fait la lecture des articles sur cette série, à l’envers : j’ai lu celle de ce matin, la 2e avant la 1ère. Ce n’est pas grave, ces articles documentés sont fort intéressants, et passionnants. On découvre que les femmes avaient du flair… étaient visionnaires, en étant également fort intéressées par des hommes riches, très riches, qui leur permettaient ainsi de donner libre cours à leurs désirs de statuts privilégiés.
Ensuite, les qualificatifs étaient acquis, et la notoriété également. Très bons reportages, bons travaux de recherches, merci Benoit-Henri