Le roi Philippe et la reine Mathilde ont rencontré la famille et les proches des dix paracommandos belges assassinés au Rwanda le 7 avril 1994. Les 10 hommes assuraient la sécurité de la demeure de la Première Ministre qui fut aussi assassinée. Les 10 paras étaient le 1er Lieutenant Lotin Thierry (1964-1994), le 1er sergent Leroy Yannick (1965-1994), le Caporal Lhoir Stéphane (1966-1994), le Caporal Bassine Bruno (1966-1994), le Caporal Uyttebroeck Marc (1968-1994), le Caporal Dupont Christophe (1968-1994), le Caporal Debatty Alain (1964-1994), le Caporal Meaux Bruno (1965-1994), le Caporal Plescia Louis (1961-1994) et le Caporal Renwa Christophe (1967-1994).
La rencontre s’est déroulée dans le quartier militaire à Flawinne, domicile du deuxième bataillon de commandos. Dimanche, 25 ans après cet événement tragique, une cérémonie commémorative aura lieu devant la colonne du Congrès et rendra hommage à tous les soldats décédés dans les opérations humanitaires et de paix. (Copyright photos : Palais royal)
DEB
4 avril 2019 @ 07:51
La ville d’Eghezée, dans le Namurois, a donné le nom de Yannick Leroy à une de ses écoles.
Gibbs
4 avril 2019 @ 09:46
Rien d’autre qu’une exécution de tous ces hommes !
Un guet-apens pur et dur.
Jean Pierre
4 avril 2019 @ 12:31
Si les gardiens de la première ministre n’avaient pas été belges auraient-ils été ainsi assassinés ?
On connait tous la suite de cela. On sait bien le retrait de l’armée belge juste avant le massacre à l’école technique. Si elle était restée cela n’aurait pas empêché le génocide.
Il en va de même pour la France, c’est facile de juger 15 ans après que des erreurs d’appréciation on été commises
Gibbs
7 avril 2019 @ 11:02
25 ans Jean Pierre.
Gibbs
7 avril 2019 @ 11:08
Les erreurs d’appréciation n’ont pas attendu vingt-cinq ans.
Avez-vous suivi les interventions nombreuses des membres des familles lors d’interviews télévisées ?
C’était horrible d’entendre ces gens dévastés.
Des enfants en bas-âge, des épouses (veuves) enceintes.
Régine,
Je souhaite vous remercier d’avoir mentionné les noms, prénoms et date de naissance de chacune des victimes mortes pour la Belgique.
Philippe
4 avril 2019 @ 13:19
Un des responsables de ce massacre, le major Bernard Ntuyahaga, condamné à 20 ans de prison, a été libéré en juin 2018. Il devait ensuite être expulsé vers le Rwanda, mais a demandé l’asile politique à la Belgique …
Quelqu’un sait-il si sa demande scandaleuse a été
acceptée ?
NB.La famille de cet individu est maintenant paisiblement installée au Danemark.
Gibbs
7 avril 2019 @ 11:04
Philippe,
Mon époux me dit que la demande a été refusée et je dis ouf !
Nefertiti
4 avril 2019 @ 13:58
Je vais leur rendre hommage ainsi qu’aux nôtres qui sont 1 million
Nefertiti
4 avril 2019 @ 14:01
Je leur rendrais hommage ainsi qu’aux nôtres qui sont près d’un million qui ont été tués
Brigitte STIERNON
4 avril 2019 @ 18:31
Même quand on connaît les risques, ça fait toujours mal. Mon grand-oncle et mon père (il a fait toutes les campagnes de l’indépendance du Congo) étaient dans l’armée de l’air belge et mon fils est para en France. Plusieurs amis de mes autres enfants sont militaires. Chaque fois qu’un militaire belge ou français perd la vie, je suis bouleversée pendant plusieurs jours.
framboiz 07
5 avril 2019 @ 00:15
Merci , Régine ,de leur rendre hommage en donnant leurs noms,ça les fait revivre !
Leonor
5 avril 2019 @ 08:35
En la matière, honneur aux Belges.
Comme les Britanniques et les Canadiens, ils savent rendre hommage à ceux qui sont tombés ou ont été blessés en étant au service de la nation, et des nations.
Ce n’est pas le cas en France.
Or,
1. à ce jour, sont tombés au Mali 26 militaires français , dont 2 officiers, 9 sous-officiers et 15 militaires du rang.
2. En Afghanistan sont tombés 90 militaires français. Plus de 700 ont été blessés, beaucoup lourdement.
En août 2008, dans l’embuscade de la vallée d’Uzbeen ( en Surobi) sont morts 10 soldats et l’interprète afghan, 20 autres ont été blessés.
En hommage, Paris-Match a fait sa une des talibans posant en tartarins sur les effets de ces hommes. C’est ainsi, par l’ignominie, qu’on traite les militaires en France.
Ici, le nom de chacun des morts, avec leur grade et leur régiment d’origine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_militaires_fran%C3%A7aises_en_Afghanistan
Les Français étaient responsables de la vallée de la Kapissa et de celle de Surobi, toutes deux à l’Est de Kaboul, en frontière du Pakistan, et étaient présents à Warehouse, le camp interarmées de l’ISAF à Kaboul.
Et ici, un article coup de poing :
https://www.lepoint.fr/societe/89-soldats-francais-tues-en-afghanistan-et-deja-oublies-19-11-2016-2084223_23.php
Jean Pierre
5 avril 2019 @ 13:39
Votre commentaire est intéressant, juste, et d’une grande élévation. Vous avez compris les guerres qui sont menées en notre nom au-delà de nos frontières et de ce fait même vous avez une perception parfaite et exemplaire de la figure du militaire, indépendamment ou pas de ce que je crois être votre milieu familial.
Mais que vous êtes tranchante et sans appel !
Non, les morts sous uniforme français en OPEX ou dans un supermarché à Trèbes ne sont pas traités par l’ignominie. Ils sont me semble t-il traités par un discours politique faible et ambigu sur ce qu’est l’engagement militaire aujourd’hui.
Le cas de Surobi que vous citez est à ce sujet un bon exemple. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu d’hommage national et celui-ci fût même précédé par le déplacement du président de la république à Kaboul. Et dans les casernes des hommages leurs sont rendus souvent comme à ceux du Drakkar. Mais en France, si les présidents, les ministres des armées et le parlement ont toujours assumé la légitimité politique de la guerre menée en Afghanistan ou hors de nos frontières ils ont dû mal à assumer ses modalités concrètes et le risque de la mort qu’elle entraine. Le discours compassionnel nécessaire occulte bien souvent le discours l’engagement librement consenti et le courage de ces personnes. Mais je crois que cela change depuis la mort du Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et il faut être sourd pour ne pas l’entendre.
En plus pour Surobi et à chaque fois, et en Belgique aussi après l’attentat de Kigali il y a toujours controverses sur les circonstances et les militaires sont aussi parmi les premiers à alimenter ces controverses. Ces morts sont toujours présentées comme des victimes accidentelles. Comme si on les comparait aux appelés morts en Algérie.
Leonor
6 avril 2019 @ 11:56
J’ai lu votre message avec grand intérêt, Jean Pierre.
Je suis à la fois d’accord et pas.
Mettons nous d’accord, si vous voulez bien qu’ici et sur ce sujet, nous ne polémiquons pas . Nous discutons, car nous sommes il me semble pareillement intéressés par la question , vous et moi.
Je voudrais d’abord reprendre la question autour du Colonel Beltram (1.), puis celle des hommages publics (2), dans un message suivant, si vous voulez bien.
1.
Oui, la mort héroïque du colonel Beltram a, elle, été traitée avec dignité. Mais, regardez-y bien, en analysant :
– Le colonel Beltram était un gendarme. Or, la Gendarmerie bénéficie – c’est heureux pour elle- de sa proximité géographique et sociale avec les gens. De plus, son action de régulation, surveillance, intervention, s’exerce essentiellement SUR le territoire national. La Gendarmerie est populaire, un bon gendarme connaît son territoire
et les habitants de celui-ci comme sa poche. Et cela parle aux gens bien autrement qu’une OPEX(1), où nombre de Français ne comprennent absolument pas que les OPEX sont en quelque sorte des postes de défense avancés, en nos temps de mondialisation de la menace.
– Le colonel Beltram est mort lors d’une attaque/ prise d’otages terroriste ( et toujours sur le territoire national). Beaucoup de gens commencent à comprendre que cela peut leur arriver à EUX, n’importe où et n’importe quand. Là, le Français Lambda, concerné par sa petite personne, commence à se dire que c’est bien pour lui si des Beltram se proposent un jour éventuel comme otage à sa place.
– Enfin, le colonel Beltram est mort en pur héros, volontaire pour remplacer un otage. Voir supra. Et les media ont suivi la prise d’otages de près, ce qui renforce la notion de proximité, et surtout l’émotionnel ainsi provoqué-convoqué.
– J’oubliais d’ajouter qu’il est colonel. En France beaucoup plus qu’ailleurs, les galons, ça fait une vraie différence …
[ NB : et que personne, sur cette analyse , n’aille me reprocher de minimiser l’acte formidable du Colonel Beltram. Que chacun soit persuadé de mon respect infini pour cet homme.]
Cela fait beaucoup de différences avec la mort ou la mutilation d’un piou-piou sans galons quelque part dans une montagne d’Asie Centrale. On parie que la moitié au moins des Français ne sauraient même pas situer l’Afghanistan sur une carte, et le Mali pas beaucoup plus, à part que c’est en Afrique ?
[ Suite dans message suivant]
(1) OPEX: Opération Extérieure
Leonor
6 avril 2019 @ 12:29
Partie 2 etc de ma réponse – discussion à Jean Pierre
Vous parlez, Jean Pierre, des hommages publics rendus aux soldats français morts. Plus exactement, vous utilisez le terme » d’hommage national ».
Regardez bien ce que vous citez : ++ le président de la République à Kaboul ( càd à Warehouse, camp militaire de l’ISAF, donc en enceinte militaire ), et ++ l’hommage rendu aux Invalides ( enceinte militaro-publique si on peut dire ) , ++ l’hommage rendu DANS les casernes.
C’est toujours un REPRESENTANT de la Nation , dans une ENCEINTE MILITAIRE.
C’est bien, je ne vous contredirai certes pas sur ce point. Je vous accorde aussi que le président est censé
représenter la nation et tous les Français. certes. mais …
Mais où sont les Français vraiment ? Les Français lambda ?
Pas dans les casernes, pas aux Invalides, pas à Camp Warehouse .
Les Canadiens, els Britanniques, eux, font la haie le long des routes pour chaque piou-piou décédé, sur le trajet du corbillard quand ils en ont connaissance , entre l’aéroport et:ou l’église et/ou le cimetière.
En France, ce que j’ai entendu en pareille occurrence, c’est : » Bof ! Ils sont payés pour ça ! » . Texto.
3. Quant à » ceux du Drakkar » :
Il se trouve que je connais bien l’un des légionnaires du Drakkar. On va l’appeler Quentin. L’un des survivants.Lui, je le vois tous les ans plusieurs fois, en des circonstances non-miliaires quoique.
Quentin était légionnaire, comme presque tous les massacrés du Drakkar.
Il ferait beau voir que la Légion oublie ses disparus.
Donc, là aussi, on est dans un hommage de militaires aux militaires, et pas dans un hommage DES Français aux morts POUR la Nation.
Jean Pierre, plutôt que le terme » d’hommage national » que vous utilisez, je dirais que les hommages dont vous parlez sont des hommages miliraires et/ou officiels.
Mais pas des hommages publics, au sens hommages du public, de tout un chacun , à qui est mort pour lui.
Moi, ce que je vois et entends , c’est que els Français dans leur immense majorité ne se sentent pas concernés.
4. Mais, Jean Pierre, je vous suis tout à fait quand vous écrivez ceci :
» Mais en France, si les présidents, les ministres des armées et le parlement ont toujours assumé la légitimité politique de la guerre menée en Afghanistan ou hors de nos frontières ils ont dû mal à assumer ses modalités concrètes et le risque de la mort qu’elle entraine.
» Le discours compassionnel nécessaire occulte bien souvent le discours l’engagement librement consenti et le courage de ces personnes. » Fin de citation.
Oui, tout à fait. C’est notre civilisation qui occulte la mort autre que télévisuelle, et les politiques n’ont pas le courage d’aller contre cette lâcheté générale, ils y perdraient des électeurs !
Et oui, le discours compassionnel donc qui prend en compte l’émotionnel du public est premier. Nécessaire ? En un sens. Mais si dangereux . C’est bien sur cette force magmatique de l’émotion publique, et sur la pression qu’elle met sur les décisionnaires politiques que jouent les preneurs d’otages en tous genres, que ce soit dans l’Aude ou en Afghanistan ( cf. journalistes otages). Le public ne se rend pas compte qu’en chialant à tout va, il arme les malfaisants.
5. » Mais je crois que cela change depuis la mort du Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et il faut être sourd pour ne pas l’entendre. »
Sourd(e), certainement pas, Jean Pierre.
Oui, cela change. Un peu … un tout petit peu. Mais , encore une fois, seulement pour ce qui concerne les attaques SUR le territoire national, qui mettent en danger DIRECTEMENT Monsieur Tout-le-Monde, chez lui, dans son Sam’suffit.
Je voudrais comme vous espérer que ça bouge, et que les Français retrouvent le sens du courage, du civisme, voire de l’abnégation.
Pour le moment, ils bloquent les ronds-points , taguent l’Arc de Triomphe, et incendient les Champs-Elysées.
Je serai contente de vous lire, Jean Pierre.
L.
framboiz 07
5 avril 2019 @ 13:45
Merci, Léonor,pour ce rappel ! Hommage à eux !
framboiz 07
5 avril 2019 @ 13:46
Merci, Léonor , pour ce rappel ! Hommage à eux !
Sheiley
5 avril 2019 @ 18:42
En France nous rendons aussi hommage à nos militaires dites donc je sais de quoi je parle j’ai une de mes filles qui est officier de marine . Et voir tous les hommages rendus au colonel Beltram, un an après l’attentat où il a donné sa vie.
Leonor
6 avril 2019 @ 11:17
Non.
Et je sais de quoi je parle, pour reprendre vos termes ( je laisserai tomber le » dites donc », par respect pour les militaires dont je parle :
L’un de mes fils est un vétéran d’Afghanistan, entre autres. Ses collègues aussi – et ils sont tous reçus à la maison régulièrement, sauf ceux qui ont sauté sur un IED. Celui qui a une jambe en moins, on l’aide à monter les escaliers; celui qui a un organe digestif salement amoché, on lui fait un menu spécial, et celui qui ne peut toujours pas conduire, parce que ESPT (*), on le véhicule.
Ceci pour poser la donne .
J’ajoute, parce que ça vaut son pesant de cacahuètes :
Un de ces derniers 11 novemb sur le sujet avec le colonel en charge du Bureau de Recrutement. Ah, il portait un beau gilet de velours noir, ce salaud. ( J’assume, lisez la suite), et, vu ses formes, il ne devait pas être au top question Tests d’aptitude physique .
Il a d’abord tenté de se débarrasser de moi en appelant au secours le petit lieutenant » officier de communication ».Echec. On ne me fait pas ça à moi quand je suis remontée, et sur un sujet pareil.
N’y parvenant pas, et après avoir encore tenté de se réfugier au milieu d’un autre groupe d’officiers bien barrettés, il a osé lancer :
» De toute façon, aujourd’hui, un engagement dans l’armée, c’est juste une ligne sur un CV ! »
Devant un Monument aux Morts, un 11 novembre, alors que venait de retentir la Sonnerie aux Morts. Et c’était après l’épisode de la vallée d’Uzbeen.
Cette ordure méritait un crachat. Il l’a eu sous la forme suivante : j’ai fait le haut-parleur maxi décibels en proclamant sa phrase . A l’effarement du préfet.
Il y a des choses qui doivent être faites et dites.
Non, en France, nous ne rendons pas hommage à nos militaires.
La France mérite – si on peut dire » mérite » – un zéro pointé en la matière. Et c’est un scandale.
(*) ESPT = Etat de Syndrome Post-Traumatique