Au château de Drottningholm, le roi et la reine de Suède ont reçu les consuls de Suède en poste en Amérique centrale et dans les Caraïbes. (Copyright photo : Cour royale de Suède)
Dans les grands tableaux, je reconnais un portrait de Napoléon III à gauche, Victoria Iière à droite. Au centre, derrière le roi, ?????. Au dessus de la porte à gauche, Victor-Emmanuel II d’Italie. Ces tableaux étaient sans doute des cadeaux diplomatiques.
Il s’agit ici au château de Drottningholm de la galerie d’État (Rikssalen) qui était souvent appelée la galerie contemporaine parce qu’elle comprend de grands portraits des souverains d’Europe du temps du roi Oscar Ier. Elle est également appelée la galerie du roi Oscar. La reine Joséphine son épouse, fille du prince Eugène de Beauharnais, les a demandés. La galerie est l’un des endroits où se déroulent les manifestations les plus protocolaires du palais.
Les petits-enfants du roi Gustave V y jouèrent au badminton au cours des vacances de Noël dans les années 1920 jusqu’à ce qu’on se rende compte de la fragilité du parquet et aujourd’hui on n’y donne plus non plus de bals et la salle ne peut recevoir plus de 300 personnes à la fois.
La galerie a été créée au XVIIe siècle par Nicodemus Tessin et les peintures du plafond sont de Johan Sylvius, elles ont été achevées après sa mort par Evrard Chauveau en 1699. La salle était très dégradée au début du XIXe siècle et le roi Oscar la fit transformer en conservant seulement les peintures du plafond. L’architecte en chef Fredrik Wilhelm Scholander soumit à la reine ses projets en 1855 avec ce décor simple blanc et or.
Les portraits ont des cadres presque uniformes et ont été exécutés par les peintres de la cour de chacun des souverains, lesquels en firent don à la reine, qui à son tour en fit don à l’État suédois en 1860.
Il y a 21 portraits dont 18 en pleine longueur et trois en médaillons en dessus-de-porte.
Le portrait d’Oscar Ier que nous voyons au centre sur la photographie comporte ses armoiries en haut du cadre et il a été peint en 1865 par le peintre de la cour de Suède Carl Theodor Staaff. Il est entouré par les portraits de l’empereur Napoléon III et de la reine Victoria.
Les portraits sont donc successivement :
Le roi Frédéric VII de Danemark,
Le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse.
L’empereur François-Joseph Ier dont le cadre est surmonté par la couronne de l’empire d’Autriche alors que pour la plupart des souverains les couronnes sont standards. Ce portrait est dû au peintre autrichien Anton Einsle (1801-1871).
L’empereur Napoléon III. Son portrait est surmonté de la couronne impériale française.
Le roi Oscar Ier de Suède et Norvège (1799-1859), alors presque au terme de son règne, en uniforme de général et portant les insignes de l’Ordre du Séraphin.
La reine Victoria sous la couronne de saint Édouard.
L’empereur Nicolas Ier de Russie.
Le pape Pie IX dont le cadre est surmonté de la tiare, ce portrait est dû à l’artiste suédoise Sophie Albertine Adlersparre (1808-1862).
Le roi Maximilien II de Bavière par M. Echten
ou par Julius Zimmerman.
Le roi Johan Ier de Saxe par F. Gonne.
Le roi Otto Ier de Grèce, prince de Bavière, en tenue militaire grecque traditionnelle, par F. Dübeck.
Le jeune roi dom Pedro V de Portugal par le peintre français Tony François de Bergue (1820-1893).
La reine Isabelle II d’Espagne.
Le sultan ottoman Abdülmecid Ier,
alors vers la fin de son règne, par Rubens Manasser. Le portrait est surmonté du turban.
Le roi Léopold Ier de Belgique.
Le roi Georges V de Hanovre, dernier roi de Hanovre.
Le roi Guillaume III des Pays-Bas par le néerlandais Jan Willelm Pieneman (1779-1853).
Trois souverains sont seulement en médaillon :
Le roi Victor-Emmanuel II de Sardaigne qui n’était pas encore roi d’Italie sans quoi il aurait sans doute fallu un grand portrait.
Le roi Guillaume Ier de Wurtemberg.
Le roi Ferdinand II des Deux-Siciles.
On avait donc ici l’Europe royale du début de la seconde moitié du XIXe siècle.
On trouve ensuite la galerie des reines ou galerie de la reine Joséphine.
La princesse française Joséphine, princesse de Bologne, princesse ensuite de Leuchtenberg et d’Eichstädt, y est représentée par Mademoiselle Adlersparre d’après un original du professeur Tirks. Fille d’un aristocrate suédois Sophie était une protégée de la reine et elle se convertit au catholicisme.
L’impératrice Élisabeth d’Autriche, duchesse en Bavière.
La reine Élisabeth de Prusse née Bavière.
La reine Marie de Bavière née Prusse.
La reine Amalia de Saxe née Bavière.
L’impératrice Alexandra de Russie née Prusse.
La reine Sophie des Pays-Bas née Wurtemberg.
La reine Maria Theresia de Naples née Autriche.
La reine Amalia de Grèce née Holstein-Oldenbourg.
L’impératrice Eugénie, comtesse de Teba.
La reine Maria de Hanovre, née Saxe-Altenbourg.
On se souvient que la reine Joséphine de Suède était la cousine germaine de Napoléon III du côté de son père le prince Eugène de Beauharnais. Sa mère la princesse Augusta-Amélie de Bavière était elle la sœur du roi Louis Ier de Bavière mort en 1868 mais qui avait abdiqué en 1848, d’Élisabeth épouse du roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse, d’Amélie, épouse de Jean Ier de Saxe, de Sophie mère de François-Joseph d’Autriche.
Elle était la cousine germaine non seulement de Napoléon III mais encore de l’impératrice Élisabeth d’Autriche, Sissi, de son époux François-Joseph, de l’empereur Maximilien du Mexique et des souverains bavarois, grecs, saxons et duo-siciliens. Son fils Charles XV montera bientôt sur le trône de Suède et Norvège.
Caroline
16 juin 2017 @ 07:13
Cette réception est-elle donnée dans la salle du trone? On y remarque de très beaux tableaux des ancetres du roi de Suède, lesquels?
JE
16 juin 2017 @ 12:53
Dans les grands tableaux, je reconnais un portrait de Napoléon III à gauche, Victoria Iière à droite. Au centre, derrière le roi, ?????. Au dessus de la porte à gauche, Victor-Emmanuel II d’Italie. Ces tableaux étaient sans doute des cadeaux diplomatiques.
Gérard
17 juin 2017 @ 10:58
Au centre le roi Oscar de Suède.
Gérard
18 juin 2017 @ 17:12
Il s’agit ici au château de Drottningholm de la galerie d’État (Rikssalen) qui était souvent appelée la galerie contemporaine parce qu’elle comprend de grands portraits des souverains d’Europe du temps du roi Oscar Ier. Elle est également appelée la galerie du roi Oscar. La reine Joséphine son épouse, fille du prince Eugène de Beauharnais, les a demandés. La galerie est l’un des endroits où se déroulent les manifestations les plus protocolaires du palais.
Les petits-enfants du roi Gustave V y jouèrent au badminton au cours des vacances de Noël dans les années 1920 jusqu’à ce qu’on se rende compte de la fragilité du parquet et aujourd’hui on n’y donne plus non plus de bals et la salle ne peut recevoir plus de 300 personnes à la fois.
La galerie a été créée au XVIIe siècle par Nicodemus Tessin et les peintures du plafond sont de Johan Sylvius, elles ont été achevées après sa mort par Evrard Chauveau en 1699. La salle était très dégradée au début du XIXe siècle et le roi Oscar la fit transformer en conservant seulement les peintures du plafond. L’architecte en chef Fredrik Wilhelm Scholander soumit à la reine ses projets en 1855 avec ce décor simple blanc et or.
Les portraits ont des cadres presque uniformes et ont été exécutés par les peintres de la cour de chacun des souverains, lesquels en firent don à la reine, qui à son tour en fit don à l’État suédois en 1860.
Il y a 21 portraits dont 18 en pleine longueur et trois en médaillons en dessus-de-porte.
Le portrait d’Oscar Ier que nous voyons au centre sur la photographie comporte ses armoiries en haut du cadre et il a été peint en 1865 par le peintre de la cour de Suède Carl Theodor Staaff. Il est entouré par les portraits de l’empereur Napoléon III et de la reine Victoria.
Les portraits sont donc successivement :
Le roi Frédéric VII de Danemark,
Le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse.
L’empereur François-Joseph Ier dont le cadre est surmonté par la couronne de l’empire d’Autriche alors que pour la plupart des souverains les couronnes sont standards. Ce portrait est dû au peintre autrichien Anton Einsle (1801-1871).
L’empereur Napoléon III. Son portrait est surmonté de la couronne impériale française.
Le roi Oscar Ier de Suède et Norvège (1799-1859), alors presque au terme de son règne, en uniforme de général et portant les insignes de l’Ordre du Séraphin.
La reine Victoria sous la couronne de saint Édouard.
L’empereur Nicolas Ier de Russie.
Le pape Pie IX dont le cadre est surmonté de la tiare, ce portrait est dû à l’artiste suédoise Sophie Albertine Adlersparre (1808-1862).
Le roi Maximilien II de Bavière par M. Echten
ou par Julius Zimmerman.
Le roi Johan Ier de Saxe par F. Gonne.
Le roi Otto Ier de Grèce, prince de Bavière, en tenue militaire grecque traditionnelle, par F. Dübeck.
Le jeune roi dom Pedro V de Portugal par le peintre français Tony François de Bergue (1820-1893).
La reine Isabelle II d’Espagne.
Le sultan ottoman Abdülmecid Ier,
alors vers la fin de son règne, par Rubens Manasser. Le portrait est surmonté du turban.
Le roi Léopold Ier de Belgique.
Le roi Georges V de Hanovre, dernier roi de Hanovre.
Le roi Guillaume III des Pays-Bas par le néerlandais Jan Willelm Pieneman (1779-1853).
Trois souverains sont seulement en médaillon :
Le roi Victor-Emmanuel II de Sardaigne qui n’était pas encore roi d’Italie sans quoi il aurait sans doute fallu un grand portrait.
Le roi Guillaume Ier de Wurtemberg.
Le roi Ferdinand II des Deux-Siciles.
On avait donc ici l’Europe royale du début de la seconde moitié du XIXe siècle.
On trouve ensuite la galerie des reines ou galerie de la reine Joséphine.
La princesse française Joséphine, princesse de Bologne, princesse ensuite de Leuchtenberg et d’Eichstädt, y est représentée par Mademoiselle Adlersparre d’après un original du professeur Tirks. Fille d’un aristocrate suédois Sophie était une protégée de la reine et elle se convertit au catholicisme.
L’impératrice Élisabeth d’Autriche, duchesse en Bavière.
La reine Élisabeth de Prusse née Bavière.
La reine Marie de Bavière née Prusse.
La reine Amalia de Saxe née Bavière.
L’impératrice Alexandra de Russie née Prusse.
La reine Sophie des Pays-Bas née Wurtemberg.
La reine Maria Theresia de Naples née Autriche.
La reine Amalia de Grèce née Holstein-Oldenbourg.
L’impératrice Eugénie, comtesse de Teba.
La reine Maria de Hanovre, née Saxe-Altenbourg.
On se souvient que la reine Joséphine de Suède était la cousine germaine de Napoléon III du côté de son père le prince Eugène de Beauharnais. Sa mère la princesse Augusta-Amélie de Bavière était elle la sœur du roi Louis Ier de Bavière mort en 1868 mais qui avait abdiqué en 1848, d’Élisabeth épouse du roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse, d’Amélie, épouse de Jean Ier de Saxe, de Sophie mère de François-Joseph d’Autriche.
Elle était la cousine germaine non seulement de Napoléon III mais encore de l’impératrice Élisabeth d’Autriche, Sissi, de son époux François-Joseph, de l’empereur Maximilien du Mexique et des souverains bavarois, grecs, saxons et duo-siciliens. Son fils Charles XV montera bientôt sur le trône de Suède et Norvège.