Fils du roi Boris et de la reine Giovanna de Bulgarie, née princesse de Savoie, le roi Siméon de Bulgarie a épousé en 1962 Margarita Gomez-Acebo. De cette union sont nés 5 enfants aujourd’hui tous mariés et qui ont donné 11 petits-enfants au couple royal. Quels titres portent-ils ?
Le prince Kardam est le fils aîné du roi Siméon. Il est né en 1962 à Madrid. Il a épousé Myriam Ungria en 1996. Le couple a deux fils : le prince Boris et le prince Beltran. En tant qu’aîné, le prince Kardam porte le titre de prince de Tirnovo. Victime d’un très grave accident de la route voici 6 ans, il n’a plus été vu en public. Après de longs mois de traitement à Madrid et dans une clinique spécialisée en Galice, il a réintégré son domicile de Madrid où ses proches et amis viennent lui rendre visite régulièrement comme c’est le cas du roi Philippe et de la reine Mathilde.
Le prince Kirill est né en 1964 à Madrid. Analyste financier, il est installé à Londres depuis de longues années. En 1989, il a épousé à Palma de Majorque Rosario Nadal de Puigdorfila avec qui il a eu trois enfants : la princesse Mafalda Cecilia, la princesse Olimpia et le prince Tassilo. Le couple est désormais séparé (divorcé ?). Le prince Kirill qui représente désormais la famille royale lors des grands événements du Gotha en raison de la maladie de son frère le prince Kardam, porte le titre de prince de Preslav.
Le prince Kubrat de Bulgarie est né en 1965 à Madrid. Médecin-chirurgien, il a épousé Carla Royo-Villanova en 1993. Le couple princier a eu trois fils : le prince Mirko, le prince Lukas et le prince Tirso. La princesse Carla a développé une marque de cosmétique ‘Carla Bulgaria Rose Beauty » à base de l’eau de rose que l’on produit en Bulgarie. Le prince Kubrat porte le titre de prince de Panagjuriste.
Le prince Konstantin est le quatrième fils du roi Siméon. Né en 1967, il a épousé en 1994 Maria Garcia de la Rasilla. Ils ont deux enfants le prince Umberto (prénommé en hommage au roi Umberto d’Italie, frère de la reine Giovanna de Bulgarie, grand-mère du prince Konstantin) et la princesse Sofia, prénommée en hommage à la capitale de la Bulgarie. Le prince Konstantin porte le titre de prince de Vidin.
La princesse Kalina de Bulgarie, seule fille de la fratrie, est née en 1972. Elle a épousé à Borevets en Bulgarie l’explorateur espagnol Kitin Munoz avec qui elle a eut un fils Siméon Hassan (prénommé en hommage à son grand-père et au roi Hassan II qui était un grand ami de la famille royale bulgare) qui a vu le jour à Sofia. Le roi Siméon a titré son petit-fils prince de Bulgarie afin qu’il soit sur le même pied d’égalité que ses cousins.
La princesse Marie Louise de Bulgarie est la soeur aînée du roi Siméon. Née en 1933 à Sofia, elle a épousé le prince Karl de Leiningen en 1957 puis Stanislas Chrobok en 1969 au Canada. Elle a eut 2 enfants de chacune de ses unions. Le roi Siméon lui donné le titre de prince/princesse de Kohary pour elle et sa descendance issue de son deuxième mariage (les fils nés de sa première union étant déjà titré princes de Leiningen).(Copyright photos : getty images & DR)
22 septembre 2014 @ 08:48
Merci pour cet article sur la famille royale de Bulgarie que j’apprécie beaucoup.
J’ai eu la chance de rencontrer le roi Siméon en 1998 lors d’une visite de la Fondation Giannadda à l’exposition consacrée à Frida Kahlo et Diego Riveira.
C’est un homme très gentil.
Pas de nouvelles de Kardam ?
23 septembre 2014 @ 08:56
A propos du prince Kardam, on peut supposer que si son état s’était amélioré significativement, cela aurait été dit.
L’absence d’info nouvelle à son propos laisse penser que la situation n’évolue pas.
22 septembre 2014 @ 09:37
Merci pour cet article très intéressant. Je suis toujours ravis de mieux connaitre les familles royales d’Europe de l’Est.
22 septembre 2014 @ 11:24
La Bulgarie
Voici deux parties en lien avec ce sujet :
L’abdication de Ferdinand de Roumanie (12 octobre 1918)
Les évènements de Bulgarie ont eu pour épilogue l’abdication du tsar Ferdinand, au profit de son fils aîné Boris. C’est le 4 octobre que cet acte a eut lieu. Il a été porté à la connaissance du peuple bulgare par un manifeste daté du 3, dans lequel le monarque disait qu’il désirait donner le premier l’exemple du sacrifice pour le bien de la patrie et faisait appel au dévouement et au loyalisme de tous ses sujets. Quant à l’acte d’abdication lui-même, il avait été signé par tous les chefs des partis politiques en même temps que l’ex-tsar.
Le Sobranié a tenu, le 5 octobre, une séance secrète qui n’a pas duré moins de cinq heures, à l’issue de laquelle un ordre du jour approuvant la conclusion de l’armistice avec l’Entente a été voté à l’unanimité. Après quoi, il s’est ajourné jusqu’au 15.
Cependant, tandis que Ferdinand quittait la Bulgarie, le nouveau tsar Boris signifiait son avènement par une proclamation du peuple et par la voie diplomatique.
Article de Robert Lambel
Mariage royal (1er novembre 1930)
Le mariage du roi des Bulgares Boris III et de la princesse Jeanne de Savoie a été célébré, le 25 octobre dans l’église supérieure d’Assise, devant l’élite de l’aristocratie et du monde politique italiens. Le roi Boris, fils aîné de l’ex-star Ferdinand auquel il succéda après son abdication le 3 octobre 1918 est âgé de 36 ans. Son trône est le seul qui subsiste de tous ceux des Empires centraux qui avaient mené la guerre contre les Alliés, et le jeune souverain s’est fait apprécier dans les milieux internationaux par le tact et la diplomatie qu’il a apportés à un héritage difficile. La princesse Jeanne, qui n’a que 22 ans, est la troisième des quatre filles du couple royal d’Italie. Blonde et élancée, très cultivée-elle parle couramment plusieurs langues, dont le russe et le bulgare-musicienne et artiste, elle s’est rendue très populaire par sa simplicité et son dévouement charitable. Ce mariage, comme il est de tradition dans la Maison de Savoie, est un mariage d’inclinaison. A plusieurs reprises, depuis trois ans, le roi Boris avait été l’hôte des souverains italiens.
D’ailleurs sa mère était elle-même une princesse de Parme. Mais la politique du fascisme italien s’est toujours montrée sympathique à l’égard de la Bulgarie et les liens entre les deux peuples vont se retrouver renforcés.
La cérémonie s’est déroulée avec la pompe habituelle, tempérée seulement par le rite de l’Eglise catholique en matière de mariages mixtes, car le roi Boris est orthodoxe.
C’est ainsi que l’officiant ne fut pas un cardinal, mais simplement le Père Antoine Risso, custode de l’église.
Après la bénédiction des époux, l’acte de mariage fut rédigé dans la sacristie et transcrit ensuite dans le registre de l’état civil au palais de la commune d’Assise.
L’ex-tsar Ferdinand s’était rendu à Assise pour assister au mariage de son fils. Les témoins étaient le prince de Piémont, le comte Calvi qui sont les deux nouveaux beaux-frères du marié, son frère, le prince Cyrille et le mari de sa sœur, le duc de Wurtemberg. Parmi les autres personnalités présentes, outre les membres de la famille royale italienne, se trouvaient les princes de la Maison de Grèce, l’ex-reine Sophie (je reviendrai sur eux plus-tard), le prince Sixte de Bourbon-Parme, la duchesse d’Aoste, née Orléans, la duchesse des Pouilles née de Guise, M. Mussolini, en grand uniforme entouré de tous ses ministres et le président du Conseil bulgare, M. Liaptchef.
23 septembre 2014 @ 12:17
C’est en effet étonnant que la Bulgarie ait conservé sa dynastie en 1918 alors qu’elle était du côté des vaincus. Il ne fallait peut-être pas rallumer le feu dans les Balkans
23 septembre 2014 @ 15:44
Merci de nous avoir retranscrit cet intéressant article Claude Patricia
24 septembre 2014 @ 21:19
Merci Claude-Patricia !
22 septembre 2014 @ 11:32
Très intéressant !
Le Roi doit maintenant titrer les princes Boris et Beltran :)
22 septembre 2014 @ 11:42
J’ajoute ce dernier texte qui conclue notre « voyage » en terre de Bulgarie :
Les funérailles du roi Boris (18 septembre 1943)
Le 5 septembre, la Bulgarie en deuil a fait au roi Boris III des funérailles grandioses. La cérémonie religieuse s’est déroulée à la cathédrale Saint Alexandre Newsky en présence de la famille royale, des membres du gouvernement, du corps diplomatique , des maisons civiles et militaires. En outre, neuf délégations étrangères extraordinaires assistaient aux obsèques. C’est le président du saint-synode, Monsigneur Néophite, qui lut l’oraison funèbre du roi et donna l’absoute. Après quoi le cortège se forma devant la cathédrale pour accompagner la dépouille de S.M.Boris III à la gare de Sofia; de là elle fut transportée par train spécial jusqu’au monastère de Rila, où eut lieu l’inhumation.
Les Bulgares conserveront certainement la mémoire de ce roi qui, ayant travaillé de toutes ses forces, est mort victime de son devoir (voir sur Wikipédia). « Par sa mort-a déclaré le ministre de la Guerre-il a donné le plus grand exemple d’amour pour la patrie et du devoir de soldat rempli jusqu’au bout. »
Quatre jours après les obsèques royales, le 9 septembre, le Sobranié a nommé le prince cyrille, frère du roi défunt, M. Filov, président du Conseil et le général Mikhov, ministre de la Guerre, comme régents. Ce sont eux qui gouverneront le pays, en attendant la majorité du jeune roi Siméon II.
22 septembre 2014 @ 11:49
Un roi qui mérite estime et respect; un échange de correspondance avec lui me l’a révélé. SM Siméon II fut d’ailleurs,en reconnaissance de son concours, l’un des dédicataires de mes travaux universitaires. Cet article livre de sa politique familiale une judicieuse volonté d’ancrage de la famille royale dans la géographie et l’histoire de la Bulgarie. Merci de nous l’avoir offert. PGE
22 septembre 2014 @ 13:22
Merci pour cet article, enfin je m’y retrouve dans les « 5 K » de Bulgarie ! Je savais que Kalina était la dernière, mais pour ses frères, je me mélangeais l’ordre des naissances
22 septembre 2014 @ 16:20
Quelqu un saura sûrement me dire pourquoi les prénoms des enfants du roi Siméon commence tous par K? Une raison précise ou une fantaisie des parents ?
22 septembre 2014 @ 16:45
Merci Régine pour cet article; j’aime beaucoup ce roi que je trouve très diplomate et très démocrate. Son peuple a choisi et il s’est retiré dans l’humilité et avec modestie. Il est très apprécié dans le Gotha et particulièrement en Espagne. J’espère que nous le reverrons souvent. Bonne semaine à tous, FdC
22 septembre 2014 @ 17:08
Merci pour cet article intéressant sur une famille royale que je connais peu .
22 septembre 2014 @ 17:10
C’est étonnant cette manie de Siméon de ne point titrer le mari de sa fille ou le mari de sa nièce tout en titrant leurs enfants…
Le roi Michel de Roumanie a eu plus de modernité à cet égard même s’il n’a pas poussé l’élégance jusqu’à titrer également la soeur du prince Nicolae !
23 septembre 2014 @ 12:20
Le prince Nicolas de Monténégro a titré prince son gendre.
22 septembre 2014 @ 17:19
Ces princes me paraissent beaucoup plus espagnols que bulgares…. parlent-ils le bulgare et que font-ils concrètement pour la Bulgarie ?
22 septembre 2014 @ 17:55
C’est à l’occasion de son quatrième anniversaire le 14 mars 2011 que le fils de la princesse Kalina, Simeon Hassan, a été titré prince de Bulgarie par son grand-père. Il y a cependant une petite nuance avec les titres de ses cousins et de ses oncles qui sont kniaz ou knyaz (au féminin kniaginia en écriture latine) ce qu’on traduit parfois en français par knèze et qui désigne des princes royaux. Ainsi le prince héritier est Knyaz Tǎrnovski (prince de Tarnovo). Lui porte le titre de printz (au féminin printzesa) et je ne pense pas qu’il soit altesse royale.
La sœur du roi a reçu le titre de (9e) princesse de Kohary le 11 juin 2012 ainsi que ses enfants issus de son deuxième mariage.
22 septembre 2014 @ 19:53
Heureuse de voir tous les enfants du roi de Bulgarie, et de connaître leurs titres.
On aimerait avoir des nouvelles plus précises de Kardam, mais on comprend la discrétion de la famille.
22 septembre 2014 @ 19:57
Mon commentaire ne s’est pas inscrit !
25 septembre 2014 @ 09:01
Je trouve que la Princesse Kalina fait un peu « étrange », une sorte de poupée de porcelaine trop peinturlurée, entre gothique et bohême, et on ne la voit jamais sourire…