Le comte et la comtesse de Wessex ont assisté à des épreuves des Jeux du Commonwealth qui se déroulaient au vélodrome de Glasgow. (Copyright photos : getty images)
L’or ruisselle sur ses épaules, et voici le symbole suprême du rôle qu’il a accepté.
L’archevêque de Canterbury élève au dessus de la tête du jeune souverain la couronne. Il semble la montrer au peuple. L’or brille, les diamants étincelles. Le rubis central flamboie. Le vénérable prélat s’incline légèrement, enfin la couronne est bien en place sur la tête de George VI. Les trompettes d’argent éclatent en une fanfare triomphante qui déchire l’air. Les cloches carillonnent à toute volée, les canons tonnent. D’un même geste, tous les pairs ont ceint leur front de leurs coronets. Un immense cri s’élève, qui roule avec le fracas du tonnerre sous les voutes de l’abbaye : God save the King! Et le chœur entonne cet hymne que tout vénérable Anglais affectionne : Be strong and play the man ( » sois fort et agis en homme »). Après avoir reçu de l’archevêque la Bible consacrée et avoir été béni, le roi se rend à son trône, au milieu du théâtre. Prélats et pairs l’entourent. L’archevêque prononce la prière de l’intronisation.
Le moment de l’hommage est venu. Les rôles sont un moment renversés : l’archevêque de Canterbury, devant qui le roi s’est agenouillé tant de fois au cours du sacre, est le premier sujet de Sa Majesté à prêter hommage, à genoux, sur les marches du trône, tandis que tout le clergé s’agenouille dans l’abbaye et répète le serment de fidélité que prononce à haute voix le chef religieux de l’Eglise. Lorsqu’il se relève, l’archevêque baise la joue gauche du roi. Le duc de Gloucester, ôtant son coronet de duc royal, se jette aux pieds du roi, prête serment, se relève, touche légèrement la couronne royale et baise son frère sur la joue gauche. Les autres ducs royaux viennent à leur tour toucher la couronne et embrasser leur roi. Puis le premier pair, dans chaque ordre de la noblesse prête serment, touche la couronne, baise la joue gauche du roi, tandis que les pairs de son ordre répètent à haute voix la formule sacramentelle. A la fin de l’hommage, les hymnes fort belles que chantaient les chœurs s’arrêtent avec une précision surprenante. Tout a été réglé à la seconde. Les tambours et les trompettes retentissent; l’assemblée, émue et enthousiaste, acclame le souverain et crie avec ferveur: God save the King! Long live King George! May the King live for ever.
Le couronnement de la reine
Nous arrivons à ce qui fut le moment le plus charmant de l’impressionnante cérémonie. Après les larmes d’émotion, et peut-être de chagrin, des reines, nous avons eu la grâce souriante du couronnement de la reine Elisabeth. Ce n’est pas que la jeune souveraine ait beaucoup souri, suivant son habitude, durant le sacre. Au contraire, elle parut fort grave, pénétrée de l’importance et du poids accablant de la mission que lui impose la Providence pour le reste de son existence. Mais ce fut la cérémonie elle-même qui parut aimable et réconfortante. Celle qui, agenouillée, recevait pieusement la couronne étincelante consacrait sa vie non seulement à son peuple, mais aussi à son roi, à son époux dont elle partage déjà, depuis le jour de son mariage, les travaux, les joies et les peines.
Soudain, en face de moi, les pairesses, debout, pareilles à de grands papillons aux ailes argentées, au corselet sombre (la lumière joue d’une façon féerique sur ces deux masses profondes d’êtres immobiles vêtus de neige, diadèmes de diamants dont les feux s’entre-croisent, élèvent d’un même geste gracieux et noble et posent en même temps leur couronne sur leur tiare d’étoiles scintillantes. Instant inoubliable. La reine est couronnée.
Elle aussi avait été ointe de l’huile consacrée, et avait reçu la bague mystique, le sceptre royal et le sceptre d’ivoire surmonté de la colombe.
Coriandre
25 juillet 2014 @ 16:10
Ils sont sacrément bronzés … et ça leur donne un air sacrément jeune !
Zeugma
25 juillet 2014 @ 18:45
Quel beau couple !
Maria Edite
25 juillet 2014 @ 18:49
Sophie: chaque jour plus belle et charismatique!
Francine du Canada
26 juillet 2014 @ 06:58
Quel dynamisme la comtesse de Wessex? FdC
septentrion
26 juillet 2014 @ 19:03
Bonsoir,
Toujours jolie la Comtesse de Wessex; je trouve que sur cette photo, le Prince Edward tient beaucoup de sa mère, la Reine Elizabeth.
Caroline
26 juillet 2014 @ 23:06
Sophie de Wessex montre son enthousiasme tandis que son mari est plutot réservé comme sa mère!
JAY
28 juillet 2014 @ 15:12
le Comte est vraiment toujours en retrait …..
Claude-Patricia
29 juillet 2014 @ 19:51
Suite de mon texte :
Le couronnement du roi
L’or ruisselle sur ses épaules, et voici le symbole suprême du rôle qu’il a accepté.
L’archevêque de Canterbury élève au dessus de la tête du jeune souverain la couronne. Il semble la montrer au peuple. L’or brille, les diamants étincelles. Le rubis central flamboie. Le vénérable prélat s’incline légèrement, enfin la couronne est bien en place sur la tête de George VI. Les trompettes d’argent éclatent en une fanfare triomphante qui déchire l’air. Les cloches carillonnent à toute volée, les canons tonnent. D’un même geste, tous les pairs ont ceint leur front de leurs coronets. Un immense cri s’élève, qui roule avec le fracas du tonnerre sous les voutes de l’abbaye : God save the King! Et le chœur entonne cet hymne que tout vénérable Anglais affectionne : Be strong and play the man ( » sois fort et agis en homme »). Après avoir reçu de l’archevêque la Bible consacrée et avoir été béni, le roi se rend à son trône, au milieu du théâtre. Prélats et pairs l’entourent. L’archevêque prononce la prière de l’intronisation.
Le moment de l’hommage est venu. Les rôles sont un moment renversés : l’archevêque de Canterbury, devant qui le roi s’est agenouillé tant de fois au cours du sacre, est le premier sujet de Sa Majesté à prêter hommage, à genoux, sur les marches du trône, tandis que tout le clergé s’agenouille dans l’abbaye et répète le serment de fidélité que prononce à haute voix le chef religieux de l’Eglise. Lorsqu’il se relève, l’archevêque baise la joue gauche du roi. Le duc de Gloucester, ôtant son coronet de duc royal, se jette aux pieds du roi, prête serment, se relève, touche légèrement la couronne royale et baise son frère sur la joue gauche. Les autres ducs royaux viennent à leur tour toucher la couronne et embrasser leur roi. Puis le premier pair, dans chaque ordre de la noblesse prête serment, touche la couronne, baise la joue gauche du roi, tandis que les pairs de son ordre répètent à haute voix la formule sacramentelle. A la fin de l’hommage, les hymnes fort belles que chantaient les chœurs s’arrêtent avec une précision surprenante. Tout a été réglé à la seconde. Les tambours et les trompettes retentissent; l’assemblée, émue et enthousiaste, acclame le souverain et crie avec ferveur: God save the King! Long live King George! May the King live for ever.
Le couronnement de la reine
Nous arrivons à ce qui fut le moment le plus charmant de l’impressionnante cérémonie. Après les larmes d’émotion, et peut-être de chagrin, des reines, nous avons eu la grâce souriante du couronnement de la reine Elisabeth. Ce n’est pas que la jeune souveraine ait beaucoup souri, suivant son habitude, durant le sacre. Au contraire, elle parut fort grave, pénétrée de l’importance et du poids accablant de la mission que lui impose la Providence pour le reste de son existence. Mais ce fut la cérémonie elle-même qui parut aimable et réconfortante. Celle qui, agenouillée, recevait pieusement la couronne étincelante consacrait sa vie non seulement à son peuple, mais aussi à son roi, à son époux dont elle partage déjà, depuis le jour de son mariage, les travaux, les joies et les peines.
Soudain, en face de moi, les pairesses, debout, pareilles à de grands papillons aux ailes argentées, au corselet sombre (la lumière joue d’une façon féerique sur ces deux masses profondes d’êtres immobiles vêtus de neige, diadèmes de diamants dont les feux s’entre-croisent, élèvent d’un même geste gracieux et noble et posent en même temps leur couronne sur leur tiare d’étoiles scintillantes. Instant inoubliable. La reine est couronnée.
Elle aussi avait été ointe de l’huile consacrée, et avait reçu la bague mystique, le sceptre royal et le sceptre d’ivoire surmonté de la colombe.
Milena K
29 juillet 2014 @ 23:17
Un beau couple…la Comtesse semble spontanée…