Les Archives nationales de France publient sur leur page Facebook une lettre du prince Henrik de Danemark au Général de Gaulle. Le prince alors fiancé à la princesse héritière Margrethe remerciait le Général de Gaulle pour son invitation à un déjeuner à l’Elysée. La même page Facebook montre des photos du couple royal danois lors de ses différentes visites en France. (Merci à Laurent de Vargas)
Dominique
16 février 2018 @ 10:01
Belle écriture !
BAYARD
16 février 2018 @ 10:38
Magnifique photo et quelle écriture!
mariejeanne
16 février 2018 @ 10:51
C’est ce que l’on appelle une « lettre-château » (remerciement à la personne qui vous a invité). Très beau couple.
Caroline
16 février 2018 @ 14:09
Marie-Jeanne,
J’ ignorais le nom de ce genre de lettres de remerciement ! Merci !
D’ autre part, j’ imagine qu’ on creerait un musee Henrik de Danemark pour exposer ses photos, ses oeuvres et ses travaux sur sa langue natale .
Gérard
16 février 2018 @ 14:46
D’après le texte ce n’est pas exactement une lettre de château où l’on remercie pour l’accueil qui a été réservé. En effet il est indiqué que le déjeuner aura lieu un peu plus tard. Mais c’est une belle lettre bien tournée et bien lisible.
mariejeanne
17 février 2018 @ 12:34
Effectivement Gérard, je pensais que le déjeuner AVAIT EU lieu, ce n’est pas le cas, j’ai lu trop vite, Henrik remerciait, par avance…et la lettre château c’est pour remercier, d’avoir reçu !
Trianon
17 février 2018 @ 14:08
non, les lettres château sont pour remercier après coup d’un accueil
Ghislaine-Perrynn
17 février 2018 @ 16:32
Ce n’est pas une lettre de château ,celle-ci ne s’envoie qu’une fois que l’on a été reçu .
Philibert
19 février 2018 @ 09:34
Très juste, Ghislaine-Perrynn !
Hadrien-Marie
18 février 2018 @ 18:26
La Lettre de Château est une lettre qui suit la réception à laquelle l’on a été convié. Déjeuner, Diner ou encore week-end.
Ce qui ici n’est pas le cas. Henri de Monpezat remerciait pour l’invitation à venir.
mariejeanne
20 février 2018 @ 14:30
Mesdames, Messieurs, je me suis vite corrigée et ce grâce à Gérard….comme je l’écris, je sais ce qu’est une lettre-château, mais j’ai lu trop vite et je pensais que l’invitation avait eu lieu…!
Danielle.
16 février 2018 @ 10:57
Encore un bel hommage de la France.
Sylvie-Laure
17 février 2018 @ 08:37
Il s’agit de Monsieur Christian Fouchet, décédé en 1974. Il fut ambassadeur de France au Danemark, de 1958 à 1962. Il exerca ensuite plusieurs ministères (dont Education Nationale, et l’Intérieur) dans le Gouvernement du moment.
Sylvie-Laure
16 février 2018 @ 11:19
On reconnait ici à gauche, sur la photo celui qui représenta la France au mariage, mais je n’arrive pas à retrouver son nom. Il accompagnait ce jour là, Mme Chirac présente elle aussi. A l’extrême droite, son épouse probablement, et le couple entre cette dame et le Général est je pense, le prince George de Danemark et son épouse Anne.
Je signale que notre pays n’oublie pas le prince. Si les JT n’en parlent pas (encore) il faut voir le jour du 20 février, l’Ambassade et les Archives de France remontent le temps, pour nous donner à voir des documents, portrait , et drapeau à mi-mat.
Gérard
16 février 2018 @ 15:26
C’est Christian Fouchet qui représentait la France au mariage. Il est en effet à gauche. Ce fut l’un des premiers résistants. Il partit pour Londres à la veille du 18 juin. Il fut ambassadeur au Danemark de 1958 à 1962 puis ministre de l’Éducation nationale et ensuite ministre de l’Intérieur depuis le 6 avril 1967 jusqu’au 31 mai 1968…
Il vécut de 1911 à 1974. Son épouse née Colette Vautrin est à l’extrême droite sur la photographie.
Effectivement nous voyons le prince (petit-fils de la princesse Marie d’Orléans, fille du duc de Chartres et du prince Valdemar de Danemark, il fut diplomate danois à Paris) et la princesse Georges de Danemark laquelle était née Anne Bowes-Lyon, nièce de la reine mère Élisabeth d’Angleterre. Elle était la petite-fille du 14e comte de Strathmore et Kinghorne. Elle avait épousé en premières noces Thomas vicomte Anson dont elle divorça et elle a été la mère de feu Patrick, cinquième comte de Lichfield, connu comme photographe sous le nom de Patrick Lichfield et de lady Élisabeth Anson une organisatrice de spectacle très amie de la reine.
En 1962 De Gaulle avait nommé Fouchet haut-commissaire en Algérie. Après le mois de mai 1968 il fut donc limogé. Il devait déclarer : « J’en ai voulu au Général de m’avoir limogé au lendemain de mai 1968. C’était une faute politique. Il m’a reproché de ne pas avoir maintenu l’ordre ». Et il lui dit « Vous n’avez pas osé faire tirer ».
J’aurais osé s’il l’avait fallu, lui-ai-je répondu.
« Souvenez-vous de l’Algérie, de la rue d’Isly », « Là, j’ai osé et je ne le regrette pas, parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise.»
Le 26 mars 1962 devant la Grande Poste de la rue d’Isly à Alger, des Français d’Algérie, civils non armés, manifestèrent pour le maintien du statu quo en Algérie.
Ils voulurent forcer les barrages des militaires qui fouillaient le quartier de Bab-el-Oued en état de siège après le meurtre de six appelés du contingent par l’OAS. L’armée tira faisant 80 morts et 200 blessés.
Ces propos ont été tenus à Jean Mauriac longtemps après les événements et contredisent ce que Fouchet écrivait dans ses mémoires : « Dans la journée, le préfet de police m’appela au téléphone. Sa voix était rauque: « M. le haut-commissaire, un drame vient de se produire. La foule a essayé de forcer un barrage rue d’Isly. Elle y a réussi, puis elle en a forcé un deuxième. Au troisième, la troupe débordée a tiré. Il y a des morts par dizaines ». Alger fut frappé de stupeur et d’horreur. De tout ce que je sus, il me reste la conviction que les premiers coups de feu furent tirés d’un toit par un agent provocateur. Rien décidément n’était plus horrible qu’une guerre civile ».
Gérard
17 février 2018 @ 01:21
La dernière phrase est au présent.
Nicolette
16 février 2018 @ 15:58
N’est-ce pas Christian Fouchet, ministre de l intérieur ?
Jackie
16 février 2018 @ 20:00
Christian Fouché Ministre de l’Education nationale ou Ministre de l’Intérieur, selon la date de cette photo
et oui les JT en ont parlé dès l’annonce de son décès et également l’émission télématin.
Haut-Landaise
17 février 2018 @ 15:39
Je l’ai vu également, ils ont passé des photos de leur mariage ; très beaux tous les deux. HL
Marine2
16 février 2018 @ 20:49
Sylvie-Laure: vous voulez dire que Madame Chirac était présente au mariage de de Margrethe de Danemark et d’Henri de Montpezat?
La personne à l’extrême gauche est Christian Fouchet. Christian Fouchet avait rejoint la France Libre dès le 17 juin 1940. Il fut entre autres ambassadeur au Danemark de 1958 à 1962 et ministre de l’Education Nationale de 1962 à 1967. Il assista au mariage de Copenhague.
Le protocole voudrait que les autres personnes sur le perron de l’Elysée soient l’ambassadeur du Danemark en France et son épouse.
Gatienne
16 février 2018 @ 20:54
Celui dont vous cherchez le nom est Christian Fouchet qui était depuis peu (avril 67) le ministre de l’intérieur du général de Gaulle, après d’avoir été son ministre de l’éducation Nationale.
J’ai vérifié sur Internet si ma mémoire était exacte car j’avais eu l’occasion de le rencontrer lors de l’inauguration de mon lycée, quelques années avant.
Philippe H.
16 février 2018 @ 22:56
Il s’agit de Christian Fouchet , qui fut ambassadeur de France au Danemark de 1958 à 1962, et tout juste Ministre de l’Intérieur lorsqu’il représenta la France au mariage princier en 1967.
France
17 février 2018 @ 10:38
A gauche il s’agit de Christian Fouchet, alors ministre de l’Education nationale, qui fut ambassadeur de France au Danemark de 1958 à 1962. Son épouse tout à droite. L’autre couple est bien George et Anne de Danemark.
COLETTE C.
16 février 2018 @ 11:27
Emouvantes photos.
JOSEPHINE
16 février 2018 @ 11:38
On doit écrire « mon » général » et commencer une lettre par « je » ?
Antoine
16 février 2018 @ 14:27
Et oui, Joséphine, un homme écrit « mon général » mais une femme « général ». Et on évite effectivement de commencer une lettre par « je ».
Clément II
16 février 2018 @ 14:32
Il est vrai que le protocole préfère que l’on débute une lettre en mettant le destinataire en valeur. Ce courrier aurait donc pu commencer par « vous me faites l’honneur », ou quelque chose de ce genre. Cependant, la forme finale reste souple et il est toléré de longue date que l’on introduise un courrier par l’usage de la première personne du singulier, surtout dans ce cadre où l’on remercie pour une invitation de gré à gré (personne à personne).
Par contre, il ne convenait pas d’appeler Charles de Gaulle, « mon Général » car il ne fut jamais nommé et ce titre resta donc honorifique. La lettre aurait dû débuter par Général ou Monsieur le Président, cette dernière politesse me semblant plus correcte dans le contexte.
mariejeanne
17 février 2018 @ 12:38
Titre honorifique mais avec ses cinq étoiles sur le képi ??? pourriez-vous m’en dire davantage sinon, bien sûr dès que j’aurai le temps, je chercherai pourquoi, alors on faisait semblant de le croire nommé ! merci par avance
Corsica
18 février 2018 @ 14:31
Clément a raison. De Gaulle a été nommé général de brigade à titre provisoire par le gouvernement de Paul Reynaud d’où les deux étoiles du képi et non 5. Après la guerre, s’il avait respecté les règles de l’armée, il aurait dû redevenir colonel ce qu’il ne fit pas. Il conserva le titre mais sa retraite fut celle d’un colonel.
Gatienne
18 février 2018 @ 19:47
De Gaulle n’a jamais porté cinq étoiles sur son képi, car il était général de brigade et qu’à ce grade, on n’en a que deux. C’est le général d’armée qui a droit aux cinq étoiles.
Mieux, De Gaulle, au début de la guerre, n’avait été nommé général qu’à titre temporaire: le décret de nomination précisait qu’il ne porterait ce grade que pour la durée du conflit.
Ce qui signifie que s’il avait respecté les règles de l’armée, il aurait dû redevenir colonel après l’officialisation de la capitulation, le 8 mai 1945.
Or, à ce stade, il exerçait les fonctions de chef du gouvernement provisoire: il n’allait pas se dégrader lui-même !
Et puis, les Français s’étaient habitués à entendre parler du « Général de Gaulle » donc, les choses restèrent en l’état. Ce qui d’ailleurs ne lui fut pas reproché, eu égard à l’immense service rendu à la France !
Clément II
18 février 2018 @ 23:28
Le décret du 25 mai 1940 précise que Charles De Gaulle était promu général de brigade à titre temporaire, pour la durée du conflit en cours (seconde guerre mondiale). Après le 8 mai 1945, il aurait dû redevenir colonel et ne jamais se réclamer d’un grade qu’il ne possédait plus, en application des dispositions du décret. Il a continué à user de ce titre, sûrement parce qu’il s’était lui-même habitué à se faire appeler « Mon Général », comme les Français s’étaient aussi habitués à en entendre parler comme d’un général.
Toutefois, le protocole doit s’appliquer et, comme l’on ne dit plus « mon » à un cadre reversé dans l’honorariat (il y a alors attribution du grade situé au-dessus du dernier grade possédé, « à titre honorifique ») ou qu’on ne le dit jamais à quiconque possède un grade d’assimilation (agent temporaire placé sous statut militaire), il convenait de ne pas utiliser cet introductif pour s’adresser à Charles De Gaulle.
De Gaulle ne portait d’ailleurs que deux étoiles sur son képi, puisqu’il était général de brigade. Ce sont les généraux d’armée et amiraux qui portent cinq étoiles.
mariejeanne
20 février 2018 @ 14:43
Merci Mesdames et Messieurs pour ces informations et précisions très intéressantes.
Toutefois, je suis surprise de « l’arrogance » de de Gaulle tout de même, pour s’afficher Général, je ne pense pas que beaucoup de personnes possèdent votre érudition concernant cette étape de sa vie et de ce fait l’on toujours crû Général en titre, même moi, je « voyais 5 étoiles…! »
Bon chacun ses petits « travers » plus ou moins cachés.
Henrik quant à lui avait osé dire tout haut ses frustrations !
Clément II
22 février 2018 @ 17:40
Je suis navré qu’un homme puisse s’arroger un grade qu’il ne possède pas (ou plus), toutefois je me place dans le contexte de l’époque. Les Français l’appelaient déjà « Le Général », puis il exerçait le pouvoir dans la France libérée. Il fallait non seulement du courage pour redresser le pays mais aussi une image, une stature (au-delà de la taille). Il n’allait pas redevenir « simple » colonel, donc il a gardé son image, son nom et son aura de général.
Leonor
16 février 2018 @ 15:13
Oui, un homme s’adresse aux officiers généraux et supérieurs par » MON xxx ».
Une femme, non.
Donc, ici, oui, c’est » mon Général ».
Cela ne vaut pas dans la marine.
AnneLise
17 février 2018 @ 13:52
Oui, Leonor, sauf si la femme en question est elle même militaire.
Et vous avez encore raison, dans la Marine, on s’appelle « Monsieur » ou « Madame »,
Haut-Landaise
18 février 2018 @ 15:21
Bon, alors tante Yvonne est la seule à pouvoir lui dire « mon » général si j’ai bien compris ;-))) HL
Clément II
18 février 2018 @ 23:29
Une femme militaire doit effectivement s’adresser à un homme militaire par l’introductif « mon », si cela s’applique. Ceci dit, en pratique, peu d’hommes imposent cela.
Clément II
19 février 2018 @ 00:06
Sinon, « Mon » étant le diminutif de Monsieur, outre que l’on comprend qu’il ne s’applique pas aux femmes, il convient donc de ne pas introduire le grade d’un marin par « Monsieur le (etc) ». Ainsi, un Capitaine de corvette (par ex.) est appelé Commandant, sans autre fioriture.
Actarus
19 février 2018 @ 13:48
Tout ça ne vaut pas un « mon chéri ». ^^
Je parle du chocolat, bien sûr. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
20 février 2018 @ 19:12
Tu n’as qu’à demander,Darling!
Gérard
16 février 2018 @ 15:30
Les hommes s’adressant à un général disent mon général en effet. Et pourquoi ne commencerait-il pas sa lettre par je puisque c’est lui qui remercie. Sans doute ne remercie-t-il pas pour sa fiancée parce que c’était un peu normal que le général reçoive la princesse héritière, et qu’elle pouvait remercier elle-même.
Hadrien-Marie
16 février 2018 @ 17:07
» Mon Général » D’homme à homme.
Esquiline
16 février 2018 @ 20:09
Il semblerait que oui!
Mary
16 février 2018 @ 12:08
Le seul homme d’état digne de ce nom depuis que nous sommes en république : dévoué à son pays,brillant et HONNÊTE !
Clément II
19 février 2018 @ 00:02
Les gens honnêtes n’utilisent pas des grades qu’ils ne possèdent pas/plus.
Trianon
20 février 2018 @ 13:27
De votre avis!
Pierre-Yves
16 février 2018 @ 12:11
Henrik avait une écriture élégante.
Je suis toujours surpris de la prééminence, dans l’adresse, du statut de Général sur celui de Président. Quel est le principe protocolaire qui dicte cela ? Est-ce lié au fait qu’on n’est président que pour un nombre limité d’années, alors qu’on est général jusqu’à la fin de ses jours ?
Clément II
16 février 2018 @ 14:35
De Gaulle ne fut jamais nommé Général, donc personne n’aurait dû l’appeler « mon Général ». Le contexte commandait de s’adresser à lui par « Monsieur le Président » et hors de cela, par le vocable simple « Général » si l’on souhaitait mettre en avant le grade demeurant honorifique, ou plus simplement « Monsieur » car un civil n’a aucune obligation d’appeler un militaire (ou ex-militaire) par son grade.
Mary
17 février 2018 @ 14:58
De Gaulle n’était-il pas général ? Première nouvelle !
Clément II
18 février 2018 @ 23:59
Le décret du 25 mai 1940 le nomme général de brigade à titre temporaire, « pour la durée du conflit en cours » (seconde guerre mondiale). Le 8 mai 1945, il est légalement redevenu colonel. Il n’était donc plus général au moment où il est devenu Président de la République.
Du coup, comme son grade constituait une appellation usuelle, sans fondement statutaire (légal), il convient de rapprocher cette situation spécifique des usages applicables au cadre honoraire ; les militaires honoraires possèdent un grade statutaire et légal mais dont ils n’ont jamais exercé les prérogatives, ce qui fait dire que le grade n’est pas « consommé ».
Plus haut, je parlais de grade d’assimilation, comme ceux portés par les agents temporaires sous statut militaire ; toutefois, à bien y réfléchir, c’est différent car ces grades se perdent lorsque l’agent quitte l’armée, et cela même s’il devient réserviste opérationnel (c’est un autre dispositif qui se met en place).
Bref. Il n’était plus général après le 8 mai 1945, même si par convenance et praticité, il a continué à être désigné comme tel.
Si vous voulez une anecdote du même tonneau, Philippe Pétain n’était plus maréchal au terme de son procès (par les effets de la « dégradation nationale »). Pourtant, il est toujours d’usage de lui donner ce titre.
Clément II
19 février 2018 @ 00:01
Les militaires honoraires ne se font jamais appeler « mon », ce qui se comprend totalement puisque cet introductif reste assez typique des militaires en fonction.
Hadrien- Marie
19 février 2018 @ 13:04
RÉPÉTITA…
Bien, Clément 2. NOTRE GÉNÉRAL!!
Gérard
16 février 2018 @ 15:32
Je crois qu’on avait appelé de Gaulle le Général depuis 1940 et que ça marquait suffisamment les esprits pour prendre le pas sur tout le reste. Les présidents passent. Le général c’était lui.
Ghislaine-Perrynn
17 février 2018 @ 16:35
Absolument Gérard et je vous remercie de le rappeler.
marine2
16 février 2018 @ 12:29
Tres intéressante publication, merci à son auteur.
Brigitte - Anne
16 février 2018 @ 12:29
Elégante et bien jolie écriture !
JAusten
16 février 2018 @ 12:40
On savait à une époque bien tourner les courriers même les plus courts.
Robespierre
16 février 2018 @ 13:32
Oui, mais on met une minuscule à « février » contrairement aux Anglais. Du moins, c’est ce qu’on m’a appris à l’école, et un accent circonflexe à « intérêt ». Noblesse oblige.
Leonor
16 février 2018 @ 15:17
Elève Robespierre, vous aurez 10 sur 10.
Gérard
16 février 2018 @ 15:35
Il n’a fait porter aucun accent à intérêt. C’était un homme désintéressé en fait je crois.
Gérard
16 février 2018 @ 15:41
Les Béarnais sont plus attachés à l’honneur qu’à l’argent.
Robespierre
17 février 2018 @ 11:23
Mouais… il est a avec le Béarn des accommodements… Je pense que l’argent fut le bienvenu pour l’achat du beau château de Cayx. Et un yacht cela demande pas mal d’argent en entretien. Le nouveau prince profita largement de son nouveau statut, super argenté.
Leonor
18 février 2018 @ 14:25
Gérard,en plus de Caïx comme le souligne Robespierre, le Gascon Monpezat a quand même moufté pendant des années , en clamant qu’il n’avait pas d’apanage ( est-ce bien le mot ?) à lui, qu’il se trouvait pauvre comme Job, et qu’il était obligé de quémander des sous auprès de Bobonne. Le tout publiquement, bien sûr, what else ? Ce n’est pas vraiment ce qu’on appelle désintéressé.
Ghislaine-Perrynn
17 février 2018 @ 16:35
Bravo !
Ghislaine-Perrynn
18 février 2018 @ 10:24
Mon propos ne s’adresse absolument pas à Robespierre , je répondais à Gérard – Ces mises de posts à n’importe quel endroit sont préjudiciables à la compréhension des échanges .
jane
16 février 2018 @ 18:36
Ce que j’ai appris aussi ! Mais ce n’est pas bien grave, et puis l’écriture est si belle.
Jérôme
16 février 2018 @ 20:15
Idem pour les titres : pas de majuscule en français, majuscule en anglais.
Robespierre
17 février 2018 @ 11:25
Exact, mais l’amour a pu s’emparer de la minuscule et la jeter au profit d’une majuscule. Princesse ! Princesse !
Tonton Soupic
16 février 2018 @ 14:57
C’est parc qu’il existationnait des manuels comm le Parfect Secrétairait. Je m’en ser souvent quand j’écris une lettre ou quand je commentationne ce cite.
JAusten
17 février 2018 @ 12:12
et ça se voit Tonon Soupic, vous n’avez pas votre pareil pour tourner vos commentaires :) surtout ne changez rien ! et ne vous séparez surtout pas de vos manuels
Antoine
17 février 2018 @ 20:51
Cela se voit, cher tonton Soupic…
Actarus
16 février 2018 @ 14:52
Suis-je le seul à trouver que cette écriture n’est pas jolie, quoique régulière ? Il conviendrait de la faire expertiser par un graphologue. ;-)
Je connais la calligraphie de Laurent de Vargas, qui est déjà difficile à lire, pourtant je la déchiffre mieux. C’est dire ! ^^
Muscate-Valeska de Lisabé
17 février 2018 @ 11:18
Si je m’en mêle, je vais être la cible de critiques, alors je ne dis rien.;-))
Actarus
18 février 2018 @ 13:32
Comme si cela pouvait nous arrêter ! ^^
Muscate-Valeska de Lisabé
19 février 2018 @ 19:21
On fait cause commune,bel-Ami? ;-)♡
aubert
17 février 2018 @ 13:30
intéressant de savoir si les « R » majuscules ont une signification.
Elise
16 février 2018 @ 15:07
En réponse à Joséphine , vous avez entièrement raison on ne commence JAMAIS un courrier par JE , en se qui concerne MON Général ce terme est exacte , si un homme écrit , pour une femme le Mon n’existe pas , simplement le nom de Général .
Margaux ?
17 février 2018 @ 15:20
Un civil n’est pas tenu de s’adresser à un militaire en l’appelant par son grade, au-delà de toute considération de genre.
Leonor
18 février 2018 @ 14:29
Tenu, non, en tout cas pas par la loi. Mais par l’usage, oui. Sans oublier qu’un homme est toujours mobilisable ( jusqu’à un certain âge, bien sûr), donc toujours potentiellement militaire . D’où l’usage, peut-être ? Cela, je ne le sais pas.
Clément II
22 février 2018 @ 17:45
L’usage est assez cadré, je connais peu de femmes qui s’adressent à des militaires par leur grade ; même des femmes militaires elles-mêmes. Dans mon état militaire, aucune de mes « femmes-mitrons » ne m’a appelé par mon grade. En même temps, je n’y ai jamais tenu. ?
ciboulette
16 février 2018 @ 15:13
Très belle écriture et style élégant .
Marine2
17 février 2018 @ 13:19
On m’a dit ( un homme occupant un grade élevé dans l’armee, mais je me perds en ce domaine..).une femme pouvait toujours utiliser « Monsieur « en s’adressant à un militaire quelque soit son grade. Un commentaire autorisé?
Ghislaine-Perrynn
18 février 2018 @ 10:26
Salut au sifflet Marine2 (rire)
Leonor
18 février 2018 @ 14:32
Bien sûr. Ca reste poli. D’autant qu’une femme non militaire n’est pas ( n’était pas ) forcée de savoir décrypter le nombre, la couleur et la place des galons .
Il faut dire que c’est tout un art, surtout actuellement, car avec les interventions internationales, et donc les fantaisies décoratives diverses des diverses forces armées, mieux vaut avoir son vademecum » Les galonnés pour les nuls » avec soi.
Clément II
22 février 2018 @ 17:46
Tout reste toujours possible, vous savez.
Isa C
16 février 2018 @ 15:22
Très beau graphisme mais je suis étonnée par le ton de cette lettre… Henri est certes fiancé à l’héritière du trône de Danemark mais je le trouve presque familier avec le President de la République, sauf pour la formule finale.
Muscate-Valeska de Lisabé
17 février 2018 @ 11:20
D’homme à homme…pourquoi aurait-il du faire la carpette?^^
Le respect oui,ainsi que la juste considération,l’obséquiosité non.
Leonor
18 février 2018 @ 14:36
Vous formulez quelque chose que je ressentais, sans parvenir à le mettre en mots. Même impression. Ce n’est peut-être qu’un procès d’intention. Mais la suite de l’histoire a prouvé que non. Un Henrik roi aurait passé devant un président de la République ( je pense, suis pas chef du protocole).
Allez, un peu d’Aznavour :
https://www.youtube.com/watch?v=XOtDN_kBkEQ
» Je m’voyais déjà … «
Gérard
19 février 2018 @ 17:06
De toute façon le jour où il écrit il est déjà le fiancé de la princesse héritière, il est certes encore un jeune diplomate français mais il doit nécessairement tenir compte de cette situation qui l’amènera un jour ou l’autre à être protocolairement un égal des souverains et des chefs d’État.
Le cadeau de la France pour ce mariage fut un service de porcelaine de Sèvres qui cependant fut envoyé seulement après le mariage parce que le dessin du chiffre des jeunes époux fut envoyé tardivement à la manufacture par les services danois.
Elisabeth-Louise
16 février 2018 @ 16:24
Belle initiative pertinente……
Teresa 2424
16 février 2018 @ 17:06
Hermosa letra, refleja persona muy preparada y culta
Muscate-Valeska de Lisabé
16 février 2018 @ 17:50
Émouvant souvenir. Écriture parlante sans besoin…des mots.
Claude-Patricia
16 février 2018 @ 18:18
J’ai eu le privilège d’aller en visite au lycée Charles de Gaulle et en passant devant cette Ambassade, j’ai eu une grande pensée pour notre Général. J’en aurai une de plus pour notre Henrik.
marianne
16 février 2018 @ 19:06
Une écriture remarquable, très belle .
L’ époque aussi était remarquable, quelle dégringolade !
claudie
16 février 2018 @ 19:22
Ce qui est amusant Madame de Gaulle a une étole de fourrure et la princesse est bras nus.
Le général de Gaulle (en fait qui n’était pas général sa promotion n’a jamais été enregistrée ) était un grand dirigeant et honnête
Gérard
17 février 2018 @ 18:26
Ce n’est pas la princesse qui a les bras nus mais Madame Fouchet.
mariejeanne
20 février 2018 @ 14:59
Non Gérard, c’est Margrett (en blanc) qui a les bras nus (à côté d’Henrik)
Gérard
21 février 2018 @ 19:52
Je croyais que Claudie parlait de la princesse Anne.
Gérard
18 février 2018 @ 13:14
L’histoire du titre de Général de De Gaulle est un peu complexe et mérite un développement plus long.
Chantal76
16 février 2018 @ 20:24
C’était Christian FOUCHET si j’ai bonne mémoire qui représentait la France au mariage danois…..
framboiz 07
16 février 2018 @ 21:04
Qui se lance dans une analyse graphologique ?
Muscate-Valeska de Lisabé
17 février 2018 @ 11:22
J’pourrais bien,mais j’veux point! ;-))
Actarus
18 février 2018 @ 13:34
Haha. ;-)
Leonor
18 février 2018 @ 14:41
Zut, zut et zut, ç’aurait été bien !
Mais, si je réfléchis bien …. >>> hypothèse :
A = Notre Muscaton aime bien le bel Henrik
B = elle sait décoder une écriture
C = mais elle ne veut point, bis repetita
A + B + C = D : Serait-ce que le résultat du décodage ne serait pas trop glorieux pour l’intéressé, et contraindrait notre gente amie à voir la décevante réalité en face , c.à d. à invalider le point A, d’où le point C ?
Allons, Muscate, que j’aie raison ou non, souriez. On vous aimera toujours, même si vous aimez Henrik. ;-)
Muscate-Valeska de Lisabé
19 février 2018 @ 19:26
Moi:Amateur graphologue.
Vous:Chevronnée psychologue…
Notre Acta qui compte les points. ..
Que voici une fine équipe et un joli trio,ma Léo!♡
Philippe H.
17 février 2018 @ 08:13
À la droite de Madame de Gaulle, il s’agit de Christian Fouchet, qui avait été Ambassadeur de France au Danemark de 1958 à 1962, et qui , tout juste Ministre de l’Intérieur, reprèsenta la France au mariage princier le 10 Juin 1967.
Pauline
17 février 2018 @ 08:17
Émouvant, merci pour ce message
poligone
17 février 2018 @ 13:39
Le site est donc composé de tant de jeunes gens qu’ils ignorent que Charles de Gaulle préférait « mon général » à « monsieur le ¨Président ».
…et accueille autant d’ignorants quand à l’utilisation du grade dans l »appellation.
On appelle par son grade un officier supérieur, les hommes le faisant précéder de « mon » sauf pour les marins qu’on appelle commandant et amiral.
…mais tout cela j’en conviens, même si j’y reste fidèle, aujourd’hui sent le rance.
Leonor
18 février 2018 @ 14:42
Ca ne sent pas le rance, pas du tout.
Il arrive que mes fils me disent : » Oui, mon Général ». :-))
Muscate-Valeska de Lisabé
19 février 2018 @ 19:31
Mon père furax disait à ma mère:
-« Ya vol,Herr General!! »…
…Mais seulement quand y’avait de l’eau dans le gaz…’Faisait pas bon être dans les parages à ce moment-là…Rompez et sauve-qui-peut! ;-))
Actarus
21 février 2018 @ 12:45
J’évente un petit secret : étant probablement le seul sur ce blog qui sache ce que Laurent de Vargas pense du général De Gaulle, je peux vous dire qu’il a fait une actaruse. ;-)
Gérard
18 février 2018 @ 21:52
Le contexte du grade du Général de Gaulle s’inscrit évidemment dans celui plus global de l’histoire de France dans une période parmi les plus troublées de son histoire.
Le colonel de Gaulle est le 25 mai 1940 nommé général de brigade à titre temporaire pour la durée de la guerre.
Avant même le début du régime de Vichy le JO du 24 juin 1940 publie un décret qui émane du ministre-secrétaire d’État à la Guerre le général Louis Colson : « Par décision ministérielle du 22 juin 1940, la promotion au grade de général de brigade à titre temporaire de Monsieur le colonel d’infanterie breveté De Gaulle (Charles-André-Joseph-Marie) est annulée.
Monsieur le colonel d’infanterie breveté d’état- major De Gaulle est admis d’office à la retraite par mesure de discipline. »
Rappelons que le régime de Vichy commencera le 10 juillet 1940 pour se terminer le 20 août 1944.
À Londres en effet le général a refusé les décisions du gouvernement.
Par la suite le général ne cherche jamais les honneurs et après la Libération il aurait paru dérisoire de revenir sur cette affaire. À l’occasion des élections présidentielles de 1965, certains reprochèrent au général de n’avoir pas assez parlé aux Français et il aurait répondu : « Et que voulez-vous que je leur dise ? Bonjour, je m’appelle Charles de Gaulle et je suis général de brigade à titre
temporaire ? »
Le 2 août 1940 le tribunal permanent militaire permanent de la 13e région (Clermont-Ferrand, donc en zone libre) : « condamne par contumace le colonel d’infanterie breveté d’état major en retraite De Gaulle, Charles, André, Joseph, Marie, susqualifié, à la majorité des voix, à la peine de mort, à la dégradation militaire, et ordonne la confiscation des biens meubles et immeubles du
condamné » pour « trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État, désertion à l’étranger en temps de guerre, sur un territoire en état de guerre et de siège. » Le vote a été acquis à la majorité « d’au moins cinq voix » des sept généraux composant le tribunal qui ont répondu oui à la question de la désertion en temps de guerre. Le tribunal était présidé par le général Aubert Frère, commandant de la VIe armée qui, après avoir signé début juin, une des plus belles citations reçues par le colonel de Gaulle, lui a annoncé le 5 juin qu’il allait être membre du gouvernement, et qui ralliera la Résistance et sera arrêté et déporté ; il avait fondé l’Organisation de la résistance de l’armée. Il mourut d’épuisement et des mauvais traitements reçus dans le camp du Struthof en 1944.
Parmi les généraux le général Joseph de La Porte du Theil (1884-1976) qui a été à Metz l’un des partisans de celui qu’on appelait « le colonel
Motor » qui avait fait florès pour en 1938 la publication de La France et son armée alors qu’il était le colonel commandant le 507e régiment de chars de combat à Metz. Parmi les signataires également le général Benoît-Léon de Fornel de la Laurencie (1879 -1958) qui après avoir été représentant de Vichy à Paris, sera l’un des candidats à la succession de De Gaulle quand les États-Unis chercheront à l’évincer compte tenu de son indépendance d’esprit.
Des procès seront faits à De Gaulle jusqu’en décembre 1940 avec la dégradation de nationalité.
Jean Lacouture pourra écrire : « Charles de Gaulle, mythiquement général à titre éternel, mais légalement colonel à la retraite… »
Le 14 avril 1946 De Gaulle écrit à Edmond Michelet qui souhaitait qu’il fût honoré de la dignité de Maréchal de France : « Depuis le 18 juin – date du jour où je suis sorti du cadre… il serait impossible de « régulariser » une situation sans précédent […] Toute « solution administrative » qu’on tenterait d’y appliquer aujourd’hui prendrait donc un caractère étrange et même ridicule […] La mort se chargera, un jour, d’aplanir la difficulté, si tant est qu’il y en ait une. »
La promotion du 25 mai 1940 concernait six colonels dont De Gaulle qui était alors commandant d’une division blindée depuis le 7 mai et qui faisait déjà fonction de général et dont par ailleurs trois collègues commandants de divisions blindées étaient généraux.
C’était donc pour De Gaulle une sorte de régularisation puisqu’il commandait la 4ème DCr (division cuirassée) avec plus de 300 chars et c’était aussi notamment de la part de Weygand qui fit son éloge un hommage à ses qualités et à sa thèse sur l’importance des chars, et un désaveu pour Gamelin.
Il reçut le 19 juin l’ordre de son supérieur le général Maxime Weygand commandant en chef, de revenir de Londres au lieu de reprendre le combat comme De Gaulle venait de l’y inviter.
Puis De Gaulle est rétrogradé colonel par son ministre qui convoque donc deux juridictions militaires successives dont la première prononce une peine symbolique tandis que la seconde le 2 août 1940 condamnera De Gaulle à mort.
À ce moment-là De Gaulle est déjà reconnu comme le chef de la France libre notamment par Churchill.
En droit De Gaulle qui n’était plus alors membre du gouvernement « devait » obéir à son corps légitime. Le 23 juin 1940 le ministre de la guerre avait obtenu donc que le président de la République Albert Lebrun le décret mettant le colonel de Gaulle à la retraite d’office.
Mais il faut rappeler que les décisions qui ont été prises par l’administration française entre la fin juin 1940 et le mois d’août 1944 n’ont pas été reconnues sauf celles qui ont été validées à la Libération au cas par cas.
C’est le résultat de l’ordonnance relative au rétablissement de la légalité républicaine du 9 août 1944 qui fut préparée par le professeur René Cassin et qui concerne tous les actes constitutionnels, législatifs et réglementaires promulgués sur le territoire continental postérieurement au 16 juin 1940.
Si la nomination du Général était donc ipso facto compte tenu de sa date confirmée, son annulation ne l’était pas peut-on considérer.
La nomination de généraux à titre temporaire a été relativement fréquente notamment en cas de guerre quand les formalités ordinaires ne pouvaient être accomplies facilement.
Ainsi en fut-il par exemple du colonel Gamelin qui fut promu en avril 1916 général de brigade à titre temporaire.
D’après le Statut général une nomination à titre temporaire entraîne tous les droits, avantages et prérogatives d’une nomination à titre définitif mais elle est sans effet sur le rang ni la liste d’ancienneté et l’avancement.
Le 8 mai 1945 De Gaulle aurait dû être confirmé dans ce grade de général de brigade ou rétrogradé colonel mais à l’époque il était le chef du gouvernement provisoire et c’est lui qui procédait aux nominations de fait. Et lui parut certainement inutile et inadéquat de se prononcer sur lui-même.
Observons que Paul Ramadier, président du Conseil, lui proposa de régulariser sa situation. C’était une époque où De Gaulle touchait la pension de général de brigade. Selon l’officier qui gérait le dossier du général au bureau des officiers généraux dans la section du personnel, trois possibilités pouvaient être envisagée : la titularisation simple, un avancement rétroactif ou la dignité de Maréchal de France. De Gaulle refusa tout cela et il toucha sa retraite de colonel à partir du 1er avril 1947.
Auparavant la France lui avait payé son salaire de secrétaire d’État entre le 6 juin et le 16 juin 1940.
Discuter aujourd’hui du grade de De Gaulle compte-tenu des circonstances parait donc un peu anachronique et peut-être indécent.
On a pu dire à ce propos sur le grade de Charles de Gaulle paraphrasant Aristote dans La Politique : « Il n’y a point de loi qui lui convienne, il est à lui seul sa propre loi. »
Au reste il n’est pas douteux que De Gaulle se devait d’être confirmé comme général et qu’il n’a tenu qu’à lui de ne pas l’être. Mais tout le monde l’a toujours appelé ainsi et c’est ainsi qu’il voulait être appelé. C’est son titre en quelque sorte dans l’histoire.
Gérard
19 février 2018 @ 00:47
On se souvient que c’est pendant la période au cours de laquelle Charles de Gaulle obtint sa nomination comme général qu’il lança la contre-attaque de la bataille de Montcornet le 17 mai 1940 qui permit de prendre plusieurs points stratégiques.
C’était juste avant cette nomination donc. Et juste après ce fut la bataille d’Abbeville du 27 mai au 4 juin sous les ordres de Weygand. Le 6 juin il fut donc nommé sous-secrétaire d’État à la Guerre dans le gouvernement de Paul Reynaud et sous l’autorité de Weygand devenu ministre de la Défense nationale. Le 16 juin Reynaud fut remplacé par Pétain.
Dans l’ouvrage Yvonne de Gaulle par Frédérique Neau-Dufour il est question de la retraite de colonel de De Gaulle : « Le général refuse fermement la solde qui pourrait lui être allouée en tant qu’officier, pour des raisons qu’Alain de Boissieu expose : « Un jour, un fonctionnaire (probablement antigaulliste) du Bureau des officiers généraux découvrit que mon beau-père n’avait été nommé officier général qu’à titre temporaire ; en conséquence, légalement, il n’était que colonel. L’intendance proposa alors au général de Gaulle une retraite de colonel que l’ancien chef de la France libre refusa, saisissant le prétexte pour assurer sa totale indépendance vis-à-vis du régime. »
De Gaulle semble-t-il refusa donc cette retraite comme il devait refuser plus tard celle de président de la République pour ne vivre que grâce aux droits d’auteur ce qui était insuffisant pour entretenir Colombey. Ce n’est qu’après la mort du général semble-t-il que sa veuve accepta à la demande du président Pompidou la pension de réversion d’un général.
Gérard
19 février 2018 @ 16:54
Après la mort du général en effet le président Pompidou fit prendre plusieurs décrets qu’il signa avec le premier ministre Jacques Chaban-Delmas, autorisant Yvonne de Gaulle à toucher une pension de réversion c’est-à-dire en l’espèce la moitié de la pension de retraite militaire prévue pour son époux (en fait celle de général d’armée qui avait été souhaitée pour lui par le premier gouvernement de la IVe République en 1947, celui de Ramadier, et qu’il refusa) et la moitié de celle d’un conseiller d’État qui correspondait à la retraite du président de la République que le général de Gaulle avait toujours refusé de toucher.
Je précise que c’est à l’unanimité des officiers composant le tribunal que De Gaulle avait été condamné à mort : les généraux de corps d’armée Frères, commandant la 12e région, Noël commandant la 7e région, de La Laurencie, commandant la 16e région, les généraux de division de La Porte du Theil, en mission à la 13e région, Langlois, adjoint au général commandant la 13e région, les généraux de brigade Bérard, commandant le département de l’Allier, et Echeberrigaray, commandant le département du Cantal. C’était sur une deuxième poursuite, la première ayant abouti devant le tribunal militaire de la 17e région à Toulouse pour refus d’obéissance en présence de l’ennemi et provocation de militaires à la désobéissance, à une condamnation par contumace le 4 juillet à la majorité, à la peine de quatre ans d’emprisonnement ainsi qu’à une amende de cent francs.
Parallèlement Winston Churchill déclarait le 28 juin 1940 : « Le gouvernement de Sa Majesté reconnaît le général de Gaulle comme chef de tous les Français libres, où qu’ils se trouvent, qui se rallient à lui pour la défense de la cause alliée. »
Ceci aboutira aux accords franco-britanniques du 7 août 1940.
giha
19 février 2018 @ 11:07
Quelle belle écriture, elle me rappelle celle de mon père qui n’avait que son « certificat d’études » mais qui écrivait bien et maniait bien la langue française
Gérard
19 février 2018 @ 14:47
Ce n’était pas rien le certificat d’études autrefois.
Ghislaine-Perrynn
19 février 2018 @ 19:24
Oui Giha , les hussards de la République faisaient un travail remarquable et nos anciens savaient parfaitement lire et écrire le français avec unesi belle écriture.
Il existe en bord de Loire un territoire où les gens s’expriment si bien dans un français si pur que c’est un régal de séjourner en ces lieux .
Gérard
20 février 2018 @ 13:43
Et oui chère Ghislaine le français tel qu’on le doit parler, sans accent particulier sauf à considérer que c’est l’accent français.
Muscate-Valeska de Lisabé
20 février 2018 @ 19:16
^^?
giha
19 février 2018 @ 14:05
je voulais rajouter que maintenant les enfants écrivent de plus en plus mal, quand je dis cela à ma petite fille, elle me répond que ce n’est pas important comme les fautes d’orthographe. Tout cela est bien dommâge.