C’est en 1924 que Gabrielle « Coco » Chanel fait la connaissance à Monte-Carlo de Hugh Grosvenor, 2ème duc de Westminster. Né en 1879, il est le fils de Victor Grosvenor, 1er duc de Westminster et de lady Sibell Lumley, fille du comte de Scarborough.
A ses côtés, Coco Chanel va découvrir les grands rendez-vous mondains anglais comme les courses d’Epsom. La garde-robe de son amant va fortement inspirer Chanel dans ses créations.
Le duc de Westminster n’hésitait pas à sortir le grand jeu pour séduire Coco Chanel, lui faisant livrer des fruits et légumes des serres de son domaine d’Eaton Hall dans le Cheshire, glissant un somptueux bijou dans le panier…
Le duc de Westminster est alors déjà divorcé à deux reprises. Coco Chanel achète une propriété de deux hectares à Roquebrune-Cap-Martin. Elle fit démolir la bâtisse initiale édifiée par Sir Williamson pour ériger une maison entièrement à son goût où le duc de Westminster se sentira chez lui. L’aménagement du domaine de La Pausa lui coûte à l’époque six millions de francs.
C’est en 1929 après une enième dispute sur fond de jalousie que l’histoire entre Coco Chanel et le duc de Westminster se termina. Il se remaria encore à deux reprises et décéda en 1953.
Dans un entretien accordé en 1966 à « L’Illustré de Lausanne », Coco Chanel répond aux questions de Jo Barry. Elle revient sur sa relation avec le duc de Westminster : « Je suis heureuse d’avoir connu le duc. Cela dura longtemps. Lui aussi était reservé et timide mais je ne me suis jamais sentie aussi protégée. Il émanait de toute sa personne une impression de sécurité. Il me comprenait -sauf en ce qui concerne mon travail, bien entendu. Il m’apportait la paix. Il était simple et généreux. Ensemble nous parlions tantôt en anglais, tantôt en français. Durant toutes ces années, je ne l’entendis jamais élever la voix. Je me souviens d’un certain jour en Ecosse quand je lui fis connaître mon intention de rentrer chez moi., à Paris. Le lendemain matin, je ne vis pas le duc à l’heure du petit déjeuner mais à ma place on avait déposé un bouquet de fleurs. « Où est Monsieur le duc ? » demandai-je à son vieux serviteur. « Il est allé à la chasse », répondit-il. Or, le duc n’aimait pas la chasse. Ce matin-là, il était parti à la chasse parce que je l’avais contrarié. »
Un an après le décès du duc de Westminster en 1954, Coco Chanel vendit La Pausa à Emery Reves, l’agent littéraire de Sir Winston Churchill. Voici deux ans, la maison Chanel l’a acquise. Elle est actuellement en cours de restauration. (Sources : « Chanel. Une allure éternelle », Bertrand Meyer-Stabley & Lynda Maache, Bartillat, 2017)
Muscate-Valeska de Lisabé
15 janvier 2018 @ 09:10
C’est une belle histoire. ..ils y a des femmes qui sont moins que belles mais pleines d’attraits.Des personnalité qui émeuvent,qui captivent,qui retiennent. Des hommes aussi.À leur côté, on se sent vivante, protégée affectivement,à l’aise comme avec un autre soi-même. On ne s’ennuie plus,enfin..ce sont des êtres bienfaisants,pour une femme qui leur ressemble.Je pense que c’est l’Amour, le vrai.C’est reposant de n’avoir plus besoin de tricher,quand on les a rencontrés.Et qu’on a su les garder.
Jean Pierre
15 janvier 2018 @ 13:09
Edmonde Charles Roux disait qu’elle n’avait vraiment aimé que Boy Capel.
Robespierre
16 janvier 2018 @ 12:06
C’est vrai, mais il ne voulut pas l’épouser, étant sans doute un homme de son temps, où on se mariait dans son milieu et où on n’épousait pas sa maîtresse. Une fiction télévisée affabule peut-être en disant qu’il regrettait son mariage et voulait revenir vers son ancienne maîtresse. Le précédent amant, un Balsan, ne voulut pas l’épouser non plus, et Edmonde Charles-Roux souligne cet aspect socilogique, en titrant son livre « L’irrégulière ».
Robespierre
16 janvier 2018 @ 12:46
sociOlogique
bianca
16 janvier 2018 @ 13:55
Comme vous j’ai lu ce livre…
Arielle
15 janvier 2018 @ 18:08
Muscate, ce que vous dites est très beau et très juste.
Stella
15 janvier 2018 @ 22:05
Vous semblez parler d’expérience.
Serait-ce une déclaration d’amour ?…
Muscate-Valeska de Lisabé
16 janvier 2018 @ 19:23
Oui…à tous mes amours!….ils ne sont pas si nombreux que cela,mais ce sont eux qui m’ont faites et grâce à eux que je suis moi.;-)
Baboula
18 janvier 2018 @ 21:31
Vous vous dévoilez et c’est émouvant .
aubert
15 janvier 2018 @ 10:28
une histoire d’amour bien rétribuée.
Robespierre
15 janvier 2018 @ 13:17
Aubert, d’où revenez-vous mon cher et excellent ami ? Vous m’avez tellement manqué !
aubert
17 janvier 2018 @ 13:21
Merci.
Pas de loin ! d’où j’ai continué d’apprécier vos commentaires…tout autant que ceux de beaucoup d’autres.
Muscate-Valeska de Lisabé
15 janvier 2018 @ 16:09
Quand on aime quelqu’un,on a envie de tout lui donner. Dans ma vie sentimentale,heureusement que je ne suis pas tombée sur des salauds,ils m’auraient grugée.;-))
Philibert
15 janvier 2018 @ 21:04
C’est exactement mon impression.
Je m’autorise à penser que si le duc de Westminster n’avait pas été riche à millions, Coco Chanel ne se serait pas intéressée à lui. Même si cela n’empêche pas les sentiments, plutôt éphémères dans le cas présent.
bianca
16 janvier 2018 @ 13:58
A lire des livres qui relatent sa vie elle a su s’entourer d’hommes qui ont été utiles à sa réputation
Baboula
18 janvier 2018 @ 21:34
5 ans ce n’est pas éphémère et peut être est-ce le duc qui était volage .
Mayg
16 janvier 2018 @ 15:45
Bon retour parmi nous aubert.
aubert
17 janvier 2018 @ 13:22
Merci…horrible pourfendeuse des Orléans !!!!
Danielle.
15 janvier 2018 @ 11:07
Une vie sentimentale mouvementée pour le duc de Westminster.
Coco Chanel a fait tourner la tête a beaucoup d’hommes.
Jérôme
15 janvier 2018 @ 12:05
Le 2e duc de Westminster (1879-1953) était en fait petit-fils du premier, Hugh Lupus Grosvenor (1825-1899) 3e marquis de Westminster, 1er duc en 1874 et père de Victor Alexander Grosvenor (1853-1884) décédé quinze ans avant lui.
Pascual
27 avril 2020 @ 13:02
Mademoiselle n a pas besoin de dépendre de monsieur le duc ! Elle est indépendante ! C est toute la différence.
Bambou
15 janvier 2018 @ 12:27
Le Duc de Westminster timide…? Marié quand même 4 fois…!!!
Muscate-Valeska de Lisabé
15 janvier 2018 @ 14:22
Les avances étaient peut être timides, mais une fois lancé,on ne pouvait plus l’arrêter! ;-))
June
15 janvier 2018 @ 15:37
Il ne devait pas oser dire non ?
Gérard
15 janvier 2018 @ 17:42
C’est parce qu’il n’osait pas dire non.
Robespierre
15 janvier 2018 @ 13:22
J’ai souvent remarqué que les méchantes femmes sont les plus aimées. L’Anglais a dû se faire souvent réprimander par sa nanny et même plus, pour vouloir retrouver cette merveilleuse ambiance.
La soeur de JJ Servan-Schreiber a racotné qu’un jour elle était, enceinte jusqu’aux yeux, allée interviewer Chanel et que celle-ci avait dit « tiens, elle est presqu’en train de vêler, celle-là ».
Robespierre
15 janvier 2018 @ 18:03
Un livre qui à ma connaissance n’a jamais été écrit est celui-ci « Les hommes qui aiment souffrir par les femmes ». Il y aurait beaucoup d’Anglais, c’est certain. Des générations de nannies intraitables ont eu leur influence. Dans mon entourage, j’ai vu quelques cas d’hommes aimant des femmes méchantes qui les malmenaient et ils enduraient tout. Peut-être y prenaient-ils du plaisir. Dans mes lectures édifiantes, j’ai entendu parler de maisons très closes et très spécialisées où des messieurs à première vue respectables allaient pour se faire maltraiter, taper sur les doigts et^parfois fouetter. Mais en général, dans la vie de tous les jours, le fouet peut être moral. Avec certains hommes les petites gentilles n’ont pas la cote
Muscate-Valeska de Lisabé
16 janvier 2018 @ 19:25
Chacun son trip,cher Roby! ;-))…
Cosmo
15 janvier 2018 @ 13:22
Quand on lui demandait pourquoi elle n’était pas devenu duchesse de Westminster, Coco Chanel répondait que des duchesses de Westminster il pouvait y en avoir beaucoup ( et elle avait raison car à un moment donné on en comptait trois ) mais qu’il n’y avait qu’une seule Gabrielle Chanel. En effet, qui se souvient des duchesses de Westminster à part leurs descendants, et encore. Mais tout le monde connait Coco Chanel.
Leonor
15 janvier 2018 @ 14:26
Coco ne tapait quand même pas dans le bas de gamme ….
Une croqueuse, Coco, une carnassière.
Ma foi, s’il y avait des candidats consentants …
framboiz 07
15 janvier 2018 @ 14:34
Chanel, pour moi, c’est la vieille femme aigrie de son interview, où elle parle des genoux des femmes .
Il est des femmes désagréables , qui savent y faire et trouvent des hommes riches , raffinés , élégants , fidèles , généreux .Qu’on m’explique …
Qui était jaloux, le duc ou Coco ?
particule
15 janvier 2018 @ 14:47
Quelle belle époque ! tous les rêves, les plus fous, étaient permis.
Coco Chanel est une légende pour toutes les femmes, dans sa tenue, dans son esprit et dans sa liberté de vivre totalement assumée.
Annmaule
15 janvier 2018 @ 14:52
….mais ses epouses l etaient moins que lui…
Gérard
15 janvier 2018 @ 18:33
Le deuxième duc n’eut d’enfants que de son premier mariage avec Constance Edwina (Shelagh) Cornwallis-West (1876-1970) fille d’un parlementaire, William, de la famille des comtes De La Warr, et sœur de Daisy, princesse de Pless :
• Lady Ursula Mary Olivia Grosvenor (1902-1978), épouse en premières noces en 1924 de William Patrick Filmer-Sankey dont elle divorça en 1940, en deuxièmes la même année 1940 du major Stephen Vernon. Elle eut deux fils de son premier mari Patrick (époux de l’actrice Josephine Griffin) et Christopher, un enfant mort jeune de son deuxième mari. Sa descendance vit au Royaume-Uni, en Australie et en Suède,
• Edward George Hugh Grosvenor, comte Grosvenor (1904-1909), filleul d’Édouard VII, mort à quatre ans après une opération de l’appendicite, et dont l’émouvante tombe œuvre de Detmar Blow et Fernand Billerey, et du sculpteur Emile Madeline, est au vieux cimetière de l’église St Mary d’Eccleston (Cheshire),
• Lady Mary Constance Grosvenor (1910-2000), pilote automobile.
Les titres et le domaine passèrent au cousin du duc, William Grosvenor, qui demeura célibataire, puis aux deux fils de son oncle qui avait été tué en 1914 à la guerre Lord Hugh Grosvenor, l’aîné n’ayant pas eu d’enfant, le cadet étant le grand-père de l’actuel duc.
Mayg
16 janvier 2018 @ 15:51
Merci Gérard pour ces précisions.
Alinéas
17 janvier 2018 @ 17:50
Gérard, merci beaucoup pour toutes ces précisions qui viennent compléter mes connaissances.. Alinéas