Connaissez-vous l’histoire de la célèbre maison Dalloyau réputée pour ses pâtisseries et ses préparations de traiteur ? En 1682 lorsque le roi Louis XIV s’installe avec la Cour au château de Versailles, il apprend que Charles Dalloyau travaille alors comme boulanger pour le prince de Condé au château de Chantilly. Le roi le nomme boulanger officiel à Versailles. De son côté, Richard Dalloyau est engagé comme chef de paneterie et de fruiterie auprès du Grand Condé, cousin du roi. Chaque jour, le Roi Soleil mange donc du pain préparé par son boulanger attitré.
La collaboration se poursuit auprès de Marie Leszczynska, reine de France. En 1748, les Dalloyau sont plusieurs au service de la Cour. Ainsi, Mathurin Dalloyau est nommé chef de fruiterie, Joseph (fils de Charles) se charge du potager du Roi et Antoine (fils de Mathurin) reçoit la charge de rôtisseur. C’est lui qui prépare mes viandes et les cuit pour le service du rôt.
Sous le règne de Louis XVI et de Marie Antoinette, Jean-Louis Dalloyau (petit-fils de Charles) est chef de cuisine de Jean-Baptiste du Plessis d’Argenté, Pierre (petit-fils d’Antoine) est feutrier (veille au chauffage) auprès du duc de Berry en son château et Joseph-Antoine est valet de chambre de la reine Mare Antoinette.
Passés de la boulangerie aux cuisines puis à l’intendance, les Dalloyau doivent faire face à la perte de leur clientèle au moment de la Révolution française. En 1802, Jean-Baptiste Dalloyau fonde la première maison de gastronomie avec un concept alors tout à fait innovateur : le prêt à emporter.
En 1820, Antoine Etienne Dalloyau ouvre le premier salon de thé. En 1898, Achille Dalloyau inaugure la première glacerie à Paris et fonde le syndicat de la pâtisserie.
En 1949, c’est l’entrée en scène de Cyriaque Gavillon qui officiait comme pâtissier au Ritz. Avec son épouse Andrée, il tient les commandes de la maison Dalloyau qui se déploie et se lance notamment dans des fiches de cuisine pour le magazine Elle et se charge des réceptions les plus élégantes.
La fille du couple, Nadine lance la maison au Japon dès 1966 et fait entrer le célèbre macaron en Asie en 1997.
Christelle et Stéphane Bernadé, les enfants de Nadine Gavillon poursuivent cette aventure débutée en 1682 à la Cour de Louis XIV. Des boutiques existent aujourd’hui aux quatre coins du monde à Hong-Kong, à Dubai, à Bakou,… Dalloyau s’occupe également de la restauration au Petit Palais à Chantilly et au domaine de Vert-Mont à Ruel-Malmaison. (Source : site de Dalloyau)
Zeugma
22 juillet 2015 @ 09:35
Je vais souvent chez « Dalloyau » rue du faubourg Saint Honoré ou place Edmond Rostand (l’ancien « Pons », pour les petits vieux et les petites vieilles qui viennent sur ce site) soit pour acheter un gâteau soit pour grignoter quelque chose (et boire un coup) au premier étage dont le jeune Personnel (de ces deux établissements) est toujours très aimable.
J’ai connu la « vieille madame Dalloyau » du genre à « tenir son Personnel » comme on disait alors.
« Noblesse & royautés » nous apprend que l’origine de cette grande et belle maison remonte à l’époque de Louis XIV. (Mieux que « Stohrer » rue Montorgueil qui remonte à Louis XV ; qui ne fait pas salon de thé mais eut la visite de la reine il y a une dizaine d’année.)
Rappelons à cette occasion que c’est « Dalloyau » qui inventa le gâteau « Opéra », une merveille infaisable si on est pas un pâtissier professionnel.
Cosmo
22 juillet 2015 @ 17:24
Zeugma,
« Pons » réveille de bons souvenirs. Habitant à l’époque à 50 mètres de cette pâtisserie mythico-historique, quand ma bourse d’étudiant me le permettait, j’y allais me régaler.
Et je ne suis pas un petit vieux…du moins je ne me vois pas ainsi.
Cordialement
Cosmo
Zeugma
22 juillet 2015 @ 18:12
« Ce qui est terrible quand on vieillit, c’est qu’on reste jeune »
adriana
22 juillet 2015 @ 12:06
qUAND JE VOIS TOUTES CES GOURMANDISES; ; hum §§§ hum !!! hum BONNE JOURN2E
framboiz07
22 juillet 2015 @ 13:49
Merci ,Zeugma , Est-ce que ça vous console du brunch serbe ? J’irai vérifier vos propos ,place Edmond Rostand , on peut y déguster sur place ? Merci & …bon appétit ! Vous avez déjà celui de la vie , j’imagine ! Amitiés.
Zeugma
22 juillet 2015 @ 18:22
Le « Dalloyau » de la place Edmond Rostand a un salon de thé au premier étage (avec air conditionné) surtout fréquenté par des habitué(e)s.
Idem pour l’établissement de la rue du faubourg Saint Honoré.
Les 2 sont très agréables. Le premier est plus « intellectuel » que le second mais c’est normal car le 6e arrondissement est celui de la bourgeoisie intellectuelle.
Paris n’est pas une ville de salons de thé et c’est dommage.
« Angélina » est un endroit très agréable mais généralement inaccessible avant le mois de novembre en raison de l’affluence des toursites.
Danielle
22 juillet 2015 @ 21:32
Zeugma, Angelina est très accessible avant midi, après il suffit d’être patient pour attendre son tour.
Cosmo
22 juillet 2015 @ 17:26
Zeugma,
« Pons » réveille de bons souvenirs. Habitant à l’époque à 50 mètres de cette pâtisserie mythico-historique, quand ma bourse d’étudiant me le permettait, j’y allais me régaler.
Cordialement
Cosmo
Maguelone
22 juillet 2015 @ 20:15
Lorsque vous dégustez une patisserie Dalloyau, vous touchez du doigt le paradis ! Ceci, je craque aussi sur les macarons Ladurée.. Un pur bonheur.
Gibbs
26 août 2015 @ 07:05
Voici le genre d’endroits que j’apprécie tout particulièrement.
Permettez-moi de mentionner qu’à la lecture de cet intéressant historique, je constate qu’il y a encore des « maisons » prestigieuses qui ont eu l’intelligence de perpétuer l’affaire et de la développer bien au-delà des frontières de l’hexagone.
ANNIE
26 août 2015 @ 12:37
une petite idée du prix d’un gâteau pour les provinciaux ,….merci
Ledoux Marcel
1 mars 2020 @ 17:08
La maison Dalloyau est bien gentille mais n’avance aucune preuve de ses dires. On ne trouve aucune trace écrite de la présence d’un ou plusieurs Dalloyau au service de nos Rois…