La résidence parisienne du grand-duc Paul de Russie et de la princesse Olga Paley à partir de 1907 est l’ancien hôtel Youssoupov situé au n°2, boulevard Victor Hugo à Boulogne. Il a été construit en 1860 par l’architecte Antoine-Martin Garnaud sur une parcelle achetée en 1859 par la princesse Zénaïde Ivaniovna Narishkine (1809-1893), veuve du prince Boris Youssoupov (1794-1849), remariée au comte Charles de Chauveau.
A la mort de la princesse, le bien fut hérité par sa famille qui vivait à Saint-Pétersbourg. C’est ainsi que le grand-duc Paul put l’acquérir en 1905.
Le couple a confié le soin d’aménager sa demeure à Georges Hoenstchel qui a travaillé pour le roi de Grèce, le comtesse de Ganay, le duc de Gramont ou encore l’empereur du Japon.
Dans le livre « Vivre Paris à la Belle Epoque », l’auteur Wilfried Zeisler revient en détails sur tout le processus de décoration et d’ameublement des lieux. Un large chapitre est consacré à l’étude du marché parisien de l’art à cette époque ainsi qu’aux relations marchands-clients et artistes-commanditaires.
En 1894, le grand-duc Paul a acquis pour 35.000 francs le tableau « Bonaparte à Isola Bella » de François Flameng (1856-1923). Un inventaire des principales œuvres de la collection constituée par le grand-duc Paul et son épouse figure en annexe.
Après avoir réussi à fuir la Russie où son mari et son fils le prince Vladimir ont été exécutés, la princesse Olga Paley est contrainte de devoir vendre leur demeure parisienne qui abrite aujourd’hui les cours du célèbre collège Dupanloup.
1 avril 2019 @ 10:11
Une bien belle maison qui ne doit plus être que l’ombre d’elle-même. La transformation en collège, colonie de vacances ou maison de santé signe toujours la ruine d’une bâtisse.
1 avril 2019 @ 16:14
Peut-être dans certains cas, mais en l’occurrence le cours Dupanloup est installé dans cet hôtel de maître depuis…1921 !
Et si j’en crois le site de cet établissement privé catholique, l’esprit des lieux a plutôt été préservé (du moins dans certaines salles) et les photos ne donnent pas l’impression que la « ruine » se soit abattue sur l’édifice.
http://www.dupanloup.net/histoire/index.php
On peut effectivement être nostalgique d’une époque révolue, mais apprécier avec pragmatisme les efforts qui ont été consentis pour continuer à faire vivre, d’une autre manière, les lieux.
1 avril 2019 @ 11:12
Mari et fils exécutés , fille cadette séquestrée et violée pendant dix jours par des soldats alors qu’elle n’avait que douze ans et dont la vie n’a plus jamais été » normale »…
1 avril 2019 @ 12:18
Honteux d’utiliser le viol comme crime de guerre
2 avril 2019 @ 11:44
Ils n’ont pas cherché si loin : c’était une bande de jeunes soldats ivres qui ont forcé les portes du palais et se sont enfermés dans la cave ( bien approvisionnée en alcools et nourriture), avec la plus jolie des deux sœurs, la plus jeune. Ils y sont restés dix jours.
C’est comme s’ils l’avaient tuée.
3 avril 2019 @ 15:32
Vous me convaincriez si c’était nécessaire que la nature humaine n’est pas fondamentalement bonne , si l’on est croyant on peut y voir une manifestation du diable et si on ne l’est pas et bien il faut croire quand même qu’il y a quelque chose de pourri dans l’humanité .
De telles histoires ne sont pas rares hélas et dans tous les temps .
Chacune est monstrueuse .
la où il y a de l’Homme il y a de l’hommerie….
1 avril 2019 @ 14:01
Uffff,Mary….quelle horreur vous nous apprenez là. :-((((
2 avril 2019 @ 11:38
J’avais entendu le prince Nicolas Romanov, neveu de Nathalie Paley, raconter cela dans une émission de Frédéric Mitterand.( je crois) A faire dresser les cheveux sur la tête …
Nathalie Paley, devenue actrice ( peu de films), n’a plus fréquenté que des homosexuels et en a épousé deux ( mariages blancs).
Une jeune vie saccagée …
1 avril 2019 @ 12:40
Histoire intéressante et effectivement, il s’agit désormais du lycée Dupanloup depuis plusieurs années maintenant. C’est une école privée assez cotée de Boulogne-Billancourt. Des travaux ont été refaits il y a peu.
1 avril 2019 @ 14:26
Un bâtiment impressionnant !
1 avril 2019 @ 16:43
Je dois avoir le livre de souvenirs de la princesse Paley , à la lecture de cet article et après quelques recherches je comprends mieux l’amertume qu’elle y exprime envers son neveu par alliance le tsar Nicolas II .
Son mari était ce grand-duc qui avait été déchu de son rang de fils de tsar et de la pension afférante par le tsar Nicolas II qui n’avait pas approuvé son second mariage , (alors qu’il fut faible envers certains de ses oncles pourtant bien plus nuisibles ) il fut réintégré à la veille de la guerre de 14 pour connaître le triste sort içi décrit .
C’est malheureusement un triste exemple de la façon dont le tsar pouvait se montrer inflexible en certaines occasions alors qu’il était très indécis et changeant pour d’autres …
De même son attitude déconcertante envers son premier ministre Piotr Stolypine , un des rares hommes valables qu’il ait su nommer .
Souvent le tsar ne savait pas très bien choisir et lui et sa famille en ont payé le prix .
2 avril 2019 @ 16:51
Au temps pour moi !
Ma mémoire devient capricieuse et j’ai confondu les hypothétiques souvenirs de la princesse paley avec ceux de la princesse Radziwill …
Par ailleurs le retour en grâce du grand duc Paul serait bien antérieur à la guerre de 14 , aux environs de 1907 .
Pardonnez moi pour ces infox ou fake news !
1 avril 2019 @ 16:56
Pour plus d’illustrations : http://www.dupanloup.net/histoire/index.php
1 avril 2019 @ 22:35
Mary,
Toujours les terribles conséquences de la guerre envers les femmes impuissantes devant l’ ennemi !
3 avril 2019 @ 12:51
C’est ça ! Aujourd’hui, il y a Boko Haram et leurs séides…
1 avril 2019 @ 23:52
Une très belle demeure, j’ai assisté à une communion privée dans la chapelle du collège il y a longtemps, le cadre était magnifique et les jardins très Belle Époque. Le quartier était encore très calme et regorgeait de beaux hôtels particuliers. Tout cela a dû bien changer mais merci pour ce reportage qui m’a rajeuni….
2 avril 2019 @ 08:28
Cette demeure est loin d’être délabrée pour l’avoir visiter. elle abrite aujourd’hui un collège de haute gamme. Des travaux viennent d’être effectués pour redorer le blason de cet établissement