Tableau du XVIIIème siècle représentant l’hôtel de Sambucy à Millau dans l’Aveyron. Construite entre 1672 et 1674 par Jacques Duschene, Conseiller du Roi, la demeure devient en 1720 par mariage la propriété de Marc-Antoine de Sambucy, capitoul de Toulouse.
L’hôtel particulier, construit entre cour et jardin, possède des jardins à la française réaménagés selon les plans d’origine. L’hôtel de Sambucy appartient aujourd’hui à Marc, baron de Sambucy de Sorgue, chef de Maison. Le baron Francois-Xavier de Sambucy de Sorgue, époux de la Princesse Chantal de France, appartient à une branche cadette de cette famille originaire de la province du Rouergue. (Photo DR – Merci à Charles)
More
Kardaillac
17 août 2020 @ 11:12
A voir l’architecture à l’économie et les hauteurs de plafond, « château » c’est beaucoup dire, hôtel particulier conviendrait mieux, du style que l’on reconnaît plus souvent à Rodez.
Millau participait à l’économie de la laine qui allait vers Graulhet (mégisserie) jusqu’à Mazamet (délainage), et la ville fut un centre de mégisserie de moyenne importance (gants de Millau). Les Sambucy était de riches drapiers millavois qui acquirent la noblesse au moment de leur élection au capitole de Toulouse. Les descendants la firent confirmer en achetant des charges. Même s’ils ne sont pas dans les chroniques des Croisades, ce sont des gens très bien.
Européen
17 août 2020 @ 11:40
Le mari de la princesse Chantal s’est fait baron tout seul, d’après ce que j’ai lu ci et là.
Augustin
17 août 2020 @ 13:00
L’époux de la princesse Chantal porte le titre de baron suivi de son prénom comme tous les hommes de cette famille. Seul le chef de Maison a le droit de porter le titre seul de baron.
Val
17 août 2020 @ 18:31
Européen,
Se faire Baron tout seul ???? C’est la première fois que j’entends cette expression !!
Roselilas
17 août 2020 @ 21:17
Cela demande une explication pour savoir comment se faire baron. Merci pour la REPONSE ou pour un lien internet donnant des précisions sur votre lecture lue ci et là.
Philippe H.
18 août 2020 @ 06:33
Auguste Édouard de Sambucy de Sorgue , aumônier de Charles X fut confirmé Baron Héréditaire par décret impérial du 23 juillet 1861. Aujourd’hui, tous les S de S sont barons…
Laurent
17 août 2020 @ 17:54
Ce que vous avez lu est faux puisque le père de François-Xavier était baron, son grand-père l’était également, ainsi que son arrière-grand-père et ainsi de suite.
marine
17 août 2020 @ 23:43
Sambucy de Sorgue : une famille honorable de la noblesse française
Gérard
18 août 2020 @ 19:13
Dans la noblesse française en principe quand quelqu’un recevait un titre de noblesse il le portait ainsi que ses descendants par primogéniture en ligne masculine, mais par courtoisie tous les fils le portaient également (exception faite bien entendu pour le titre de duc). En l’espèce donc selon l’usage tous les fils cadets sont appelés le baron N… de Sambucy mais seul l’aîné dans la descendance du premier baron est appelé le baron de Sambucy.
Européen
20 août 2020 @ 06:34
C’est un peu à ça que je pensais.
Noblesse de France
20 août 2020 @ 18:09
En réalité cette histoire de titres vient de deux origines:
1- sous l’Ancien Régime, il n’était pas rare pour les familles d’ancienne noblesse de prendre un titre correspondant à son rang et à ses biens. Le prestige n’étant alors pas lié précisément au titre mais à 3 principes: l’ancienneté, les alliances prestigieuses, et les personnages illustres de la famille. A l’exception de Duc (et Duc et Pair, très strictement réglementé), le titre comptait en somme assez peu. Le prestige ne venait pas de lui. Le baron de Sambucy aurait pu prétendre à un titre de vicomte ou même de comte, par exemple, à supposer qu’il ait eu de vastes biens, des alliances dans la haute noblesse, ou celles de ses enfants, et des rentrées financières lui permettant de tenir le rang désiré. Il existait évidemment des titres octroyés par lettres patentes du Souverain, basées sur l’érection d’une terre en baronnie, etc. mais ce n’était pas obligatoire, et surtout recherché par la nouvelle noblesse.
2. Avec l’instauration de la Pairie sous la Restauration, le roi Louis XVIII a permis aux cadets des pairs de France de porter légalement le titre d’attente subalterne dans cette nouvelle hiérarchie. Ainsi le fils du duc de B. se faisait appeler le marquis de B. et son fils le comte de B. – Si la famille était suffisamment prestigieuse pour être « Pair de France », il était autorisé que les fils se nomment tous comte Jacques de B., vicomte Jean de B. ou baron Marc de B.
Cet usage, naguère privilège des grandes familles, s’est aujourd’hui répandu dans la noblesse la plus insignifiante, voire même dans la fausse noblesse, ou disons noblesse d’apparence.
Gageons que si la monarchie avait continué au delà de 1871, sous forme royale ou impériale, il aurait été mis de l’ordre dans tout ça.