L’impératrice Farah d’Iran indique au magazine allemand « Bunte » (voir ici un diaporama de photos) être très ébranlée par les événements et les violences qui secouent en ce moment l’Iran. La veuve du Shah précise : « Je suis de tout coeur avec les gens. je veux la liberté, la démocratie et les droits de l’homme. » Farah explique également qu’elle passe ses journées devant sa télévision, à l’écoute de la moindre information. (Copyright photo : dpa)
JAusten
27 juin 2009 @ 08:18
Elle peut être ébranlée. C’est une dispute entre deux dictateurs qui ont chacun leur propres visions de la dictature (comme s’il y en avait au moins deux !).Sauf que je n’ai pas vu beaucoup de femmes dans les rues …Celui qui a dit que le « XXIème siècle sera religieux » était un visionnaire mais avait-il mesuré l’ampleur ?
Fleur
27 juin 2009 @ 08:58
Le Shah était à l’écoute d’un peuple difficile à gouverner. Il a tenté d’apporter la démocratie, mais une démocratie à l’occidentale. Son peuple n’était pas prêt…
Le fanatisme religieux qui règne dans l’Iran actuel est un retour au Moyen-Âge… Même si, à cette époque, la situation de la femme était nettement plus enviable…
Bon week-end à toutes et à tous…
Jean Claude
27 juin 2009 @ 10:32
Pour aller dans le sens du commentaire de Fleur, le Shah d’Iran a surtout rencontré sur la route de ses réformes le clergé qui n’était pas prêt à laisser nationaliser ses terres pour les voir redonnées aux agriculteurs dans le cadre d’une réforme agraire sans précédent en Iran.
Quant aux femmes du Moyen-Âge, Régine PERNOUD et d’autres historiens ont depuis longtemps écarté cette idée fausse d’une femme sans droits et sans pouvoirs à cette époque-là. En Europe, aux Moyen-Âge, les femmes pouvaient faire du commerce, avoir des biens personnels, hériter de leur père et, pour les plus aisées, hériter d’un titre, d’un trône… C’est ensuite que les choses se sont compliquées, notamment sous la Renaissance, et plus encore sous les Lumières.
Laure
27 juin 2009 @ 10:57
Fleur, je crois qu’on doit nuancer votre propos. Le Shah n’était pas un démocrate et sa police politique et les services secrets contrôlaient tout le pays et multipliaient les arrestations. Néanmoins, c’est vrai que la situation de l’Iran (avec notre jugement d’Occidentaux) et en particulier celle des femmes étaient bien meilleure à cette époque-là que maintenant.
marie louise
27 juin 2009 @ 11:15
la religion,encore plus que la politique,a toujours divise le monde.quel gachis!
marie-annick
27 juin 2009 @ 11:45
Bonjour à tous,
La théocratie qui s’est installée en IRAN a été le résultat de la révolte des iraniens à la politique du Shah et de l’abandon, de celui-ci par les américains. Les résultats du vote et je suis d’accord avec JAUsten, le choix était à faire entre deux dictateurs, ont été le déclic qui a déclenché l’explosion. Maintenant quelle va être la suite ? Je crains beaucoup pour l’avenir.
Philippe Delorme
27 juin 2009 @ 12:16
Je viens d’interviewer l’Impératrice Farah pour Point de Vue. Ses réponses, très émouvantes, se trouveront dans le magazine à paraître mercredi prochain.
Cordialement
Philippe DELORME
http://phidelorme.blog.lu
francesca
27 juin 2009 @ 13:34
Merveilleuse Farah. Sa voix elle-t-elle entendue en Iran ? La voix d’une femme.
La violance des « barbus » est égale à celle de son défunt mati …
Danielle
27 juin 2009 @ 19:55
Pauvre impératrice ! je pense à elle depuis les élections.
Brigitte et Christian
28 juin 2009 @ 10:01
bonjour à tous
bonjour JAusten, bonjour Fleur
la religion est très bonne chose lorsqu’elle nous enseigne, l’amour, la charité et la tolérance.
Malheureusement le fanatisme mène à des choses pas très jolies, voir chez nous nos guerres de religion et la Saint Barthélémy entre autre.
Tant qu’il y aura des fanatiques, il y aura des dérives comme celle de l’Iran mais aussi comme celle d’autres pays.
Il faut dénoncer ces situations et l’impératrice Farah
a raison de parler, mais cela sera-t-il entendu ?
amitiés du sud ouest sous la chaleur
Dora
28 juin 2009 @ 21:30
A propos de l’Iran, l’impératrice Farah peut être abranlé par ce qui se passe dans son pays.
Mais qu’a t-il fait son mari à part torturer lui aussi la population sous la police qu’on appelait la savas. BETTY MAHMOODY le disait très bien dans son livre « jamais sans ma fille »
Pourquoi le peuple Iranien l’ont ils renversé.
Parce qu’ils étaient trop heureux avec le Shah?
Une voix barbue leur avait promis la démocratie, hélas ils l’ont jamais eue.
On peut continuer à vous appeler vous aussi l’impératrice de la torture
Aliboron
28 juin 2009 @ 21:58
Sans vouloir entrer dans la polémique -à mon avis inévitable lorsqu’il s’agit de l’Iran et de la politique du Shah- je me contenterais de remercier Philippe DELORME de son information concernant son interview de l’impératrice Farah dans le prochain Point de Vue.
J’aurais la faiblesse de croire que les critiques assez violentes formulées – à juste titre- sur ce blog ont porté leurs fruits, car j’ai constaté qu’il y a beaucoup plus d’articles sur les familles royales depuis quelques semaines… Pourvu que cela dure!
Claudia
29 juin 2009 @ 06:59
Pauvre Farah, vraiment c’est triste pour elle la situation dans son pays ; et je plains aussi tous les Iraniens qui subissent répression et violence ;
minou
29 juin 2009 @ 07:19
à Dora,
Comment pouvez vous dire des choses pareilles !!
Vous n’en savez rien ou vous avez vécu en Iran ? J’ai beaucoup de respect envers l’Impératrice Farah , après la mort de son mari et celle de sa plus jeune fille elle a beaucoup souffert . Soyez plus indulgente et ne racontez pas n’importe quoi même si le Shah a commis l’irréparable comme tout le monde ….
Bonne journée et n’oubliez pas que les femmes en Iran sont toujours aussi surveillées par les bassidjis comme en Afghanistan …
DANIELLE
29 juin 2009 @ 08:09
Aliboron a tout à fait raison, PDV fait des efforts pour retrouver sa clientèle qu’il a perdue, c’est pour cela que je l’achète depuis quelques semaines.
Philippe DELORME
29 juin 2009 @ 09:41
Ne dites pas trop de mal des « barbus » ;-))
(Voir : http://phidelorme.free.fr/phid )
Merci pour vos encouragements concernant PDV !
PHD
marie louise
29 juin 2009 @ 10:52
apres un petit flottement,j ai a nouveau du plaisir a lire PDV et je le trouve meme plus ouvert sur l art,la culture,plus riche et plus complet.
VeroniqueYéghiazarian
29 juin 2009 @ 11:44
Bonjour ;
Cela fait plaisir de se retrouver après les vacances de Régine, mis à part ça , Monsieur Delorme vous avez de la chance d’avoir interviewé l’impératrice Farah, moi aussi je pense à elle et à son fils. Pourvu que cela se termine bien sans conflit mondial. je pense que le moment est peut-être arrivé pour la famille impériale de pouvoir retourner en Iran.Pour qu’il y ait un changement de gourvernement… Enfin que tout aille bien pour Farah et ses enfants. Je veux qu’elle soit un peu plus heureuse dans son pays.
JAusten
29 juin 2009 @ 18:52
à Dora (11), un peuple à lui tout seul ne buscule pas l’ordre établi, il est incidieusement invité à le faire (souvent par des personnes bien placées mais pas assez à leur goût – revolution Ethiopienne, française…)
Les bassidjis ont remplacés la Savak (ou Savama) … peut-on dire que les iraniens ont choisi la proie pour l’ombre ? Tout cela n’est que guerre de pouvoir et d’argent. Attendre un changement c’est franchement un espoir vain en ces temps où les esprits s’échauffent pour un rien. Et l’histoire de la région est jalonnée de guerres en tout genre depuis la nuit des temps.
Toutefois,Farah a raison d’espérer ; la nature a horreur du vide, un juste équilibre finira bien par s’installer un jour, peut-être.
Renée
30 juin 2009 @ 14:50
J’admire beaucoup l’Impératrice Farah, une grande dame qui, malgré des origines modestes, a su s’adapter à ses nouvelles fonctions et aux désagréments de l’histoire, quel courage.
VeroniqueYéghiazarian
30 juin 2009 @ 17:42
De conditions modestes, pas tellement , elle faisait partie d’une famille bourgeoise de Teheran.
Renée
1 juillet 2009 @ 11:09
Famille bourgeoise certes mais qui n’était pas sous les feux de l’actualité comme la famille impériale voilà pourquoi Véronique j’ai employé le mot modeste. Je comprends bien qu’une famille qui envoie sa fille faire des hautes études à Paris a certainement du répondant et ne vit pas dans un bidonville.
VeroniqueYéghiazarian
1 juillet 2009 @ 15:33
Comme la maman de Farah était veuve ( son mari étant un grand gradé dans l’armée de Reza Shah, le pere du Shah d’Iran époux de Farah) donc la mère de Farah l’élevait dans la dignité, et les bonnes manières des jeunes filles d’autrefois…. A part ça , ce matin j’ai trouvé dans un site allemand ulstein bild, plein de photos de l’Impératrice.Et j’attends de lire l’article de Mr Delorme dans PDV.
Brigitte et Christian
3 juillet 2009 @ 07:41
bonjour à tous
bonjour Philippe
Cette semaine dans notre Point de Vue , l’article de fond sur la Russie est très intéressant avec son tableau pour illustrer l’article mais la couverture est plus qu' »originale »
vous êtes sur la bonne voix, continuez !
amitiés du sud ouest
Caroline
7 juillet 2009 @ 22:10
A Dora,j’ai bien lu ce livre bouleversant ‘jamais sans ma fille,mais je me demande si la narratrice a quand meme un peu exagere son histoire ou elle n’etait pas tres en harmonie avec son mari avant de partir en Iran…Il est vrai que Farah a beaucoup souffert de son exil,mais tout etait provoque par l’autorite tres dure de son mari defunt,le Shah d’Iran avec sa police secrete et son grand train de vie luxueux!!Mais,esperons que l’Iran soit une democratie normale et equitable avec une monarchie discrete et proche du peuple!
Danielle
15 juillet 2009 @ 19:55
Encore une épreuve pour l’impératrice et sa famille puisque un crash aérien a eu lieu, sans laisser de survivants.
Je leurs adresse l’expression de mes meilleurs sentiments pour cette tragédie.
Ludovic
3 août 2009 @ 15:12
Ayons tous en tête ce qu’était la réalité du gouvernement du sha d’Iran. Le peuple iranien n’a jamais connu la liberté, que ce soit sous les Palhavi ou sous les mollahs. S’il faut apporter un bémol sur le chapitre des femmes, il ne doit pas faire oublier effectivement la police secrète, l’opposition muselée et les morts arbitraires sous la monarchie palhavienne. Et je ne ferai pas l’injure à Mme Palhavi de la croire assez stupide pour ne l’avoir pas su, et pour n’avoir pas su s’en laver les mains…
Et, pour répondre à Jean-Claude, la réalité de la femme médiévale est beaucoup plus nuancée que ce qu’il dit ou en a retenu de l’ouvrage de R. Pernoud : qu’elle soit bourguignonne, qu’elle soit normande, ou qu’elle soit provençale, et tout le régime juridique qui la concerne est modifié (régime des dots ; égalité frère/sœur ; droit de tester, etc…). Quant au fait d’hériter d’un trône, la question ne s’est jamais posée en France (le « miracle capétien ») en-dehors d’Edouard III d’Angleterre ; mais que dire du royaume de Naples ; d’Espagne ; d’Angleterre ; d’Écosse ; d’Autriche ou de Russie ? Du duché de Bourgogne ? Que faites-vous de Jeanne de Naples, d’Isabelle la Catholique, de Marie de Bourgogne, d’Elizabeth Tudor, de Mary Stuart, de Marie-Thérèse de Habsbourg, de Catherine II ?
La vraie incapacité juridique des femmes date bien davantage du code Napoléon…