L’impératrice Eugénie a régné sur la France pendant plus de 17 années. Un règne de gloire assurément. Louée comme la souveraine la plus belle et la plus gracieuse, comme une âme aux charités inépuisables, l’impératrice reste aujourd’hui dans notre mémoire nationale comme elle en sortie le 4 septembre : un évanouissement.
Son destin moins tragique que celui de Marie-Antoinette est lié à des événements moins graves que ceux auxquels prit part la dernière reine de France rend sa mémoire moins puissante. Elle n’est pas non plus associée à la mémoire d’un homme aussi internationalement admiré que Napoléon Ier et ne jouit donc pas -au même titre que Joséphine- d’un report mémoriel par juxtaposition. Au contraire, l’opprobre jetée par la postérité sur son époux, Napoléon III, n’aide en rien la cause de sa perception mémorielle.
« L’impératrice Eugénie. Une vie politique », Maxime Michelet, Editions du Cerf, 2020, p. 297
Ludovina
4 mai 2020 @ 08:06
Historiquement, si son destin fut moins tragique, la perte de son fils unique est bien une tragédie personnelle, comme pour toute mère qui survit au décès de son enfant.
Marc
4 mai 2020 @ 18:39
Luidovina, tout a fait d’accord avec vous. L’Impératrice a vécu le pire drame qu’une Mère peut supporter !
N’oublions pas que la derniere Impératrice des Français esr décédée en 1903. Nous sommes certainement nombreux a avoir eu une Grand-Mère, qui est née alors que l’Impératrice vivait encore. Mon Grand-Père se souvenait de cette tres vieille Dame vétue de noir.
Laurent
5 mai 2020 @ 09:09
L’impératrice Eugénie est morte en 1920
Naucratis
4 mai 2020 @ 08:10
Si la présentation du livre en est un extrait, cela ne donne pas vraiment envie.
Tout d’abord, l’impératrice Eugénie n’a jamais régné sur la France. Elle a épousé Napoléon III qui, lui, a eu un règne de 18 ans. Il est ainsi assez maladroit d’évoquer le « règne » d’Eugénie.
Par ailleurs, la première phrase du deuxième paragraphe n’a pas de sens. L’abus de circonvolutions mal maîtrisées nuit à la clarté du propos.
Naucratis
4 mai 2020 @ 11:05
Cela dit, j’aime beaucoup l’impératrice Eugénie et suis curieux de découvrir une nouvelle biographie !
nck
4 mai 2020 @ 13:03
Je suis d’accord. Je trouve cette première phrase vraiment très perturbante.
Gérard
4 mai 2020 @ 14:07
Elle a été régente cependant du 26 juillet au 4 septembre 1870 c’est-à-dire qu’elle a été la dernière femme à exercer le pouvoir suprême en France.
Elle essaya pendant cette période de débâcle de sauver peut-être avec Bismarck, le trône de son fils.
Elle avait été également régente quand l’empereur était parti pour la campagne d’Italie, du 10 mai au 17 juillet 1859 et elle fut encore régente quand l’empereur fit son voyage en Algérie du 3 mai au 9 juin 1863.
Naucratis
4 mai 2020 @ 17:40
Certes Gérard, Personne n’en disconvient. Mais elle n’a jamais régné sur la France.
Ghislaine-Perrynn
4 mai 2020 @ 19:43
Merci Gérard pour ces précisions.
kalistéa
4 mai 2020 @ 20:00
Merci cher Gérard pour ces précisions.Elle a toujours fait pour le mieux. C’était une femme intelligente avec un sens du devoir , une tenue morale et la légitime ambition de faire du règne de son époux un règne prestigieux autant que bénéfique au pays.Au cours de laquelle de ces régences déclara-t-elle à ses familiers: »Je tremble de paraitre devant l’histoire inférieure à Blanche de Castille , ou Anne d’Autriche! »?(si toutefois elle l’a dit… car on lui a fait dire tant de choses , pour la discréditer …)
Gérard
8 mai 2020 @ 17:03
Le 22 janvier 1853 au soir Eugénie écrit en effet à sa sœur la duchesse d’Albe pour dire adieu à sa famille et à son pays. Elle écrit notamment :
« Je regarde avec effroi la responsabilité qui va peser sur moi, et cependant j’accomplis ma destinée. Je tremble, non de peur des assassins, mais de paraître moindre dans l’histoire que Blanche de Castille et Anne d’Autriche… »
À son cousin Jean de Arcicollar (le diplomate espagnol Juan de Silva, marquis de Arcicollar) elle écrit :
« Mais de considérer que je vais monter sur un des premiers trônes du monde, ne peut m’empêcher d’avoir peur de la responsabilité, même indirecte, qui est si immense, et je me mets à penser qu’il est facile de se tromper. Cependant deux choses me soutiennent : la confiance que j’ai en Dieu, et l’admiration et l’exemple de deux reines espagnoles Blanche de Castille et Anne d’Autriche, qui ont laissé un grand nom. En plus, ma mission sur la terre est d’aider celui qui souffre, et non pas de gouverner, et pour cela il n’y a qu’à se laisser guider par les intuitions du cœur. »
Kalistéa,
9 mai 2020 @ 14:04
Merci cher Gérard, je savais bien que vous éclaireriez d’un jour nouveau ce souvenir que j’avais . Les réflexions de la future Impératrice sont remarquable : c’était quelqu’un de bien . Louis-Napoléon qui était plus perspicace qu’on ne le supposait , ne s’y était pas trompé.Il comprit que cette jeune femme parfaitement éduquée, sensible et bonne ferait une excellente impératrice.Malgré une mésentente sexuelle que l’histoire a reconnue , ils formèrent un couple uni et solide qui s’affectionnait et s’estimait beaucoup . Ils travaillèrent ensemble au renom de l’Empire et au bonheur de la France .
Guizmo
4 mai 2020 @ 08:15
Merci Régine pour cette immersion dans le second empire si méconnu et décrié alors que ce fut une période importante pour la France avec les grands travaux d’Haussmann bien sûr mais aussi le début du chemin de fer, l’arrivée de l’eau courante dans les appartements, le développement de l’hygiène,les découvertes de Pasteur…..
Charlotte (de Brie)
4 mai 2020 @ 08:50
Il y a quelques mois un sujet avait déjà été consacré à l’impératrice et Leonor avait demandé des renseignements sur Eugénie, nous disant la connaître assez mal.
J’avais alors répondu, je suis malheureusement incapable de retrouver la date et le sujet, mais les contributeurs assidus les retrouveront sans mal. Je ne vais donc pas le reprendre in extenso mais quelques grandes lignes, car j’ai une certaine tendresse pour cette femme qui a connu le meilleur mais aussi le pire : la perte d’un enfant et que l’on soit impératrice, ou personne lambda c’est certainement le comble du malheur.
Lors de son mariage avec Napoléon III on attendait d’elle qu’elle soit « le plus bel ornement du trône » , si l’on en juge par ses portraits et notamment celui de Winterhalter elle le fut.
Mais aussi :
– elle redonne vie à la Société maternelle créee en son temps par Marie Antoinette ( qu’elle admirait beaucoup)
– elle visite les malades victimes du choléra en 1865 66 ( déjà une épidémie)
– elle s’inquiète du sort des enfants prisonniers
– elle soutient la cause des femmes : les artistes comme Marie-Louise Lefèvre-Deumier, sculptrice, George Sand dont elle soutient la candidature à l’Académie française, protège Julie Daubié première femme institutrice à se présenter au baccalauréat, soutient le travail de Victor Duruy ministre de l’Education en faveur de l’enseignement pour les filles; elle apportera en exil son soutien aux suffragettes tout en n’approuvant pas toutes leurs actions.
– elle défend, qui l’eut cru elle que l’on qualifie volontiers de « bigote » le recueil de Charles Baudelaire « Les fleurs du mal » !
N’oublions pas non plus les fameuses « Séries de Compiègne » avec notamment Prosper Mérimée.
Alors oui elle a aussi créé des effets de mode portant de somptueuses toilettes qui lui valurent le sobriquet de « fée chiffon », pourtant lors de son mariage alors qu’on lui proposait une parure de diamants elle refusa demandant que le prix en soit consacré à la création d’un institut pour orphelines. Ce qui fut fait c’est l’Institut Eugène Napoléon, rue du Fbg St Antoine dans le XIIème arrondissement de Paris, il existe toujours mais n’a plus la même vocation.
Ajoutons à cela un côté sportif, escaladant les pentes pyrénéennes de son cher pays basque et lançant les bains de mer à Biarritz.
Vous l’avez peut être deviné, j’ai un faible pour cette impératrice un peu méconnue.
Naucratis
4 mai 2020 @ 11:07
Et n’oubliez pas, Charlotte, le riz à l’impératrice qui lui est dédié !
Un délice ! J’ai tenté une fois d’en faire, le résultat fut fort honorable mais au prix de tant d’efforts que je n’ai jamais ressayé.
Marc
4 mai 2020 @ 18:47
C’est a l’Impératrice que fut dédié la célebre » Eau Impériale » de la Maison GUerlain qui continue a orner ses flacons d’abeilles, symbole de l’Empire
Naucratis
5 mai 2020 @ 10:33
Vous avez raison, je m’asperge régulièrement de cette eau de Cologne impériale si fraîche mais tellement volatile.
Lili.M
5 mai 2020 @ 13:09
En 2017, il me semble, Guerlain a changé la présentation de certains parfums
en hommage à l’impératrice :en l’occurrence le mien (Insolence).
Giséle
4 mai 2020 @ 13:31
Elle est également à origine du restaurant sis sous l’eglise de la Madeleine. Il fut ouvert pour que les employées des commerces alentours puissent se restaurer ou apporter leur repas à midi sans être importunées. Il existe encore.
Gérard
4 mai 2020 @ 15:34
On le sait en effet Napoléon III était très désireux de l’extinction du paupérisme, et l’impératrice et lui eurent l’idée du foyer associatif de la Madeleine avec évidemment le concours très actif de la paroisse. Ce foyer a été créé dans la crypte qui est accessible aux personnes handicapées parce qu’elle est à hauteur du rez-de-chaussée, c’est un très bel endroit voûté qui accueille dans les coursives aujourd’hui trois fois par semaine le soir des personnes en difficulté financière ou n’ayant pas de logement et actuellement on sert donc 100 repas par soir qui sont préparés par des chefs renommés grâce a des invendus.
Mais auparavant avait été créée avant la guerre de 14 par l’abbé Édouard Turgis qui était vicaire à la Madeleine une œuvre qui fut appelée l’œuvre des midinettes c’est-à-dire de la dînette de midi et qui était destinée aux employées alors très nombreuses dans ce quartier de magasins de luxe et de grands magasins.
L’abbé Édouard Turgis fut aumônier militaire. Il était né en 1873 et fut tué à Étinehem au cours de la bataille de la Somme le 26 août 1916 et il est mort pour la France.
Aujourd’hui le repas de midi est à neuf euros je crois.
La paroisse distribue également des repas à domicile pour ceux qui ne peuvent pas sortir et il y a de plus une bibliothèque, un foyer et les espaces Ozanam-Saint-Vincent de Paul et le cyberespace. Il est possible à ceux qui viennent de réchauffer un plat, de le décongeler, de prendre une douche, de trouver des vêtements, des jouets…
Un prêtre est présent aux heures de repas afin que les personnes désemparées qui le souhaitent puissent s’adresser à lui.
Aujourd’hui pendant la période de confinement les repas sont portés.
Il y a au moins deux tableaux qui rappellent ce Second Empire social et qui sont tous les deux au palais de Compiègne :
La Charité de Léon Lucien Goupil où l’impératrice accompagnée d’une dame d’honneur rend visite à une mère de famille pauvre, et Visite de l’empereur et de l’impératrice à la crèche de sœur Rosalie, par Édouard Alexandre Sain. Sœur Rosalie était née Jeanne-Marie Rendu.
Robespierre
5 mai 2020 @ 11:57
quelle belle initiative, vous avez eu raison d’en parler, Gérard.
Ghislaine-Perrynn
4 mai 2020 @ 19:45
Gisèle l’un de mes neveux a exposé ses peintures à cet endroit et j’ignorais ce que vous nous communiquez . je trouve ce post très instructif.
Gérard
5 mai 2020 @ 15:47
Merci Ghislaine.
kalistéa
4 mai 2020 @ 20:06
C’est vrai Gisèle: ce restaurant ne peut avoir ses prix défiant la concurrence que grâce à des bénévoles qui servent gratuitement des gens qui gagnent normalement leur vie!Je ne savais pas qu’à l’origine c’était une initiative de l’impératrice .
Muscate-Valeska de Lisabé
4 mai 2020 @ 08:52
Elle a perdu son fils unique,c’est le seul événement marquant de sa vie,et c’est une tragédie.
Pas enviable.
Alix-Emérente
4 mai 2020 @ 12:19
Oui, Muscate, vous avez raison, une tragédie, un drame qu’aucune mère ne devrait jamais connaître, impératrice ou non …
Jean Pierre
4 mai 2020 @ 14:20
MVdL, je pense que c’est surtout une femme que personne n’a jamais aimé, ni sa mère, ni l’entourage de Napoléon III, ni la famille impériale, ni les français.
Comme a dit la princesse Mathilde : « on couche avec Mademoiselle de Montijo, on ne l’épouse pas ».
Gérard
4 mai 2020 @ 15:42
Mon père me racontait que quand il était un tout jeune enfant ses parents lui avaient appris la mort de l’impératrice Eugénie et il avait le souvenir que c’était la plus triste nouvelle qu’il avait jusqu’alors entendue. Il était né pendant la Grande Guerre mais il n’avait pas de souvenirs de cette époque.
Gérard
4 mai 2020 @ 15:44
Je précise que mon père est né en Provence et la Provence a aimé plus Napoléon III que Napoléon Ier.
Muscate-Valeska de Lisabé
4 mai 2020 @ 16:34
C’est bien ingrat.
Eugènie ne fut pas moins respectable ou aimable qu’une autre.
Comme les jugements des femmes entre elles peuvent être bêtes et cruels.
kalistéa
4 mai 2020 @ 20:10
Encore aurait-il fallu pouvoir le faire Jean-Pierre! Mademoiselle de Montijo était non seulement frigide , mais vertueuse comme on pouvait l’être à cette époque. ne connaissez -vous pas la fameuse phrase du chemin qui passe par la chapelle?
Robespierre
5 mai 2020 @ 12:00
Une de ses dames d’honneur devait devait se marier avec un grand nom de France et bien plus âgé qu’elle. Elle avait peur du devoir conjugal qui l’attendait. Eugénie la rassura et lui dit à peu près « oh ne vous tracassez pas, au bout d’une semaine c’est tout le temps la même chose »
Muscate-Valeska de Lisabé
5 mai 2020 @ 13:33
Je pense que la femme frigide n’existe pas.
C’est une pure invention des hommes,typiquement machiste et masculine,qui les rassure quand ils n’arrivent pas à donner du plaisir à une femme.
Car comment expliquer qu’une femme puisse être totalement frigide avec un homme et pas avec autre?
C’est l’attirance qui joue,et rien d’autre.
kalistéa
8 mai 2020 @ 10:25
L’époque , le milieu l’éducation reçue jouent beaucoup et qui sait? peut-être des problèmes de santé aussi , notre époque est fort différente Chère Muscate.
Gérard
6 mai 2020 @ 19:25
Son fils l’a aimée profondément mais elle a été une mère difficile, très possessive. Et son fils a été le seul être qui ait véritablement compté dans sa vie. Elle le comprenait cependant, l’idée qu’il s’enrôle dans l’armée britannique pour aller en Afrique du Sud lui avait d’abord paru complètement saugrenue, pourquoi aller participer à une guerre coloniale qui ne nous regardait pas et elle était naturellement très inquiète. Puis quand elle a vu tout le prix que le prince attachait à cette campagne elle a tout fait pour convaincre la reine Victoria de l’accepter. C’était peut-être aussi par une ambition politique ou parce que la presse républicaine avait toujours été très désagréable envers le jeune prince contrairement à la presse royaliste, orléaniste ou légitimiste, mais je crois que c’était d’abord pour faire plaisir à son fils malgré le tourment que ce devait être pour elle.
kalistéa
8 mai 2020 @ 10:27
Elle avait raison Gérard , il n’avait vraiment rien à faire « dans cette galère » !
Gérard
8 mai 2020 @ 13:49
C’est vrai chère amie mais ceux qui l’ont tué on dit ensuite qu’il s’était battu comme un lion et finalement c’est un peu pour ça qu’il est allé si loin, pour montrer qu’il y avait en lui quelque chose de Napoléon Ier et quelque chose de son père qui fut un rebelle.
Charlotte (de Brie)
4 mai 2020 @ 09:00
PS : j’ai retrouvé c’était le 11 juillet 2019, l’anniversaire de la mort de l’impératrice 11 juillet 1920 il y aura 100 ans cette année.
LPJ
4 mai 2020 @ 13:55
A l’occasion du centième anniversaire de la mort de l’impératrice sont prévues diverses manifestations. Le Covid-19 va sans doute perturber tout cela.
Le 11 juillet le Prince Napoléon (qui fêtera ce jour là son trente quatrième anniversaire) et le Prince souverain de Monaco devaient se retrouver lors d’une cérémonie de commémoration en Angleterre.
Ghislaine-Perrynn
4 mai 2020 @ 09:02
D’après ce que j’ai lu et entendu sur l’Impératrice c’était surement une femme qui avait une influence notable sur l’Empereur . Dans le Sud Ouest de la France le couple a d’ailleurs , encore, un retentissement important . Evidemment , on lui doit la très belle station balnéaire de Biarritz, la station thermale d’Eugénie-les-bains . Les aménagements d’assainissements des marais putrides des Landes (étangs d’Orx) etc…
Je pense que ses contemporains lui ont réservé hélas sur le plan national le sort noir de certains qui ont fait notre histoire et qui n’ont pas eu le reconnaissance qu’ils auraient du avoir .
Sur le plan féminin , elle est un cas d’école pour les carabins se spécialisant dans la gynécologie (je l’ai su à l’école de médecine de Paris) Des menstrues plus que capricieuses , des problèmes de bassin . Son accouchement laissera des séquelles importantes pour ses relations futures avec l’Empereur.
Elle était généreuse , dépensière mais très intelligente elle s’intéressait aux nouveautés et les soutenait comme par exemple les travaux d’Haussmann dans la capitale .
On doit au couple impérial ce qui est incontestablement l’une des plus grande forêt d’Europe , à savoir , la forêt des Landes , plantées à la main par des forçats sous Napoléon III une loi vu le jour 19 juin 1857 par Napoleon III, Obligeant les propriétaires terriens ainsi que les communes, a ensemencer les landes par plantation de pins afin de drainer et assainir la terre Landaise….
Ce coin de France est l’une es régions où les Napoléon ont brillé , le premier par tous les lieux de cure post traumatique, après ses nombreuses batailles et les victimes qu’elles ont engendrées . Ayant remarqué en visitant des cimetières qu’il y avait beaucoup de personnes mortes après des âges plus que respectables, il s’était pris à penser que l’air devait y être pour quelque chose et on trouve encore dans les Landes des lieux-dits rappelant ces batailles. Le fronton de la propriété de ma soeur portait : Moscou (ce qui ne plaisait pas des masses à mon beau-frère qui avait voulu l’ôter , heureusement il n’en fut rien ).
Je me rappelle d’une rencontre inopinée dans un pharmacie à Dax avec ma soeur qui me dit . Tu viens à Moscou cet après-midi ? Euh , oui pourquoi pas je vais à Solférino chercher des asperges !
Quant à Napoléon III il a été un bâtisseur , beaucoup de ponts de routes etc… *
J’attends avec intérêt les commentaires des spécialistes en histoire sur ce sujet .
Jean Pierre
4 mai 2020 @ 13:49
Vous évoquez Eugénie et les Landes, sujet que je connais bien ayant été élevé face au marais d’Orx et où je retournerai dès que mon déconfinement alsacien me permettra d’y revoir mes parents .
Oui les Landes, c’est Napoléon III mais alors Eugénie pas vraiment.
Ghislaine-Perrynn
4 mai 2020 @ 16:54
Je ne suis pas de votre avis . Elle a été une bienfaitrice discrète certes mais bienfaitrice quand même. Si le train a été amené dans les Landes c’est elle que l’on peut remercier .
La station thermale d’Eugénie les Bains lui doit son renom .
Elle était quelqu’un de bien jusqu’à se lier d’amitié avec une fermière landaise chez qui elle s’était arrêtée , je ne sais plus à quel occasion , celle-ci lui concocta une roulade à sa façon et l’impératrice conquise correspondit avec cette amie longtemps et alla jusqu’à l’inviter à Paris en lui présentant son Chef-cuisinier poour le perfectionnement de celui-ci en plat du terroir landais .
Qui a donné aux Landes ce capital des bains dans les grosses vagues ?
Vraisemblablement je ne vous convaincrai pas mais c’est ce que je pense d’elle et j’ajouterais que le couple a donné un capital inestimable avec la forêt landaise , je ne sais pas si cela s’est réalisé mais il a été question il y a des années qu’un industrielle connu dans la France entière pour ses réalisations en pin de landes laisse aux Napoléon sa fortune à sa mort .
LPJ
4 mai 2020 @ 13:57
Et c’est dans les Landes que Napoléon III constitua des domaines pour le Comte D’Orx et le Comte de Labenne, fils qu’il avait eu lors de son incarcération au fort de Ham.
Jean Pierrr
4 mai 2020 @ 16:22
En fait le domaine fût d’abord confié à son cousin Walewski et ce n’est qu’à sa mort que les fils de Napoléon III reçurent en “apanage” Orx et Labenne.
Ghislaine-Perrynn
4 mai 2020 @ 19:49
LPJ le Comte d’Orx et le Comte de Labenne est-ce la même personne ?
J’ignorais complètement qu’il y avait eu des comtes ou un comte dans ces deux endroits . Je n’en est jamais entendu parler dans les Landes . Vraiment intéressant .
Jean Pierre
5 mai 2020 @ 08:22
Je pourrais vous dire (comme Kalistea ou LPJ visiblement) où ils habitent…….certains même seront heureux de vous recevoir chez eux après le déconfinement…..
Nous resterons discrets si vous le voulez bien puisqu’ils le sont.
kalistéa
4 mai 2020 @ 20:17
Le descendant du comte d’Orx , que je connais LPJ et que vous devez connaitre aussi , arbore une ressemblance physique tout-à-fait remarquable avec son anc^tre l’Empereur NapoléonIII. Il n’y a plus que je sache de descendants du comte de Labenne.
LPJ
5 mai 2020 @ 11:31
Le Comte de Labenne n’eut qu’un fils qui mourrut enfant.
Le Comte d’Orx a une descendance assez importante en nombre mais éteinte en ligne masculine (de mémoire un descendant en ligne féminine a je crois relevé le nom). Certains de ces descendants vivent toujours en Aquitaine et notamment dans les Landes.
Gérard
5 mai 2020 @ 19:00
Dans son ouvrage sur La descendance de Napoléon III publié en 2011 Eddie de Tassigny fait longuement le point sur la descendance des deux fils naturels reconnus de l’empereur.
Eugène Vergeot devenu Bure, premier comte d’Orx vécut de 1843 à 1910 et il eut quatre enfants dont la postérité en ligne féminine se poursuit.
Cette postérité est en ligne féminine puisque Fernand le deuxième comte fut le dernier et mourut à Bordeaux le 11 janvier 1948. Il était exploitant agricole et avait été maire d’Orx. Les descendants du sang de Napoléon III viennent de lui et l’ouvrage contient beaucoup de photographies. 
Louis, le comte de Labenne mourut en 1882. Un peu avant sa mort il avait eu un fils Louis qui fut donc le deuxième comte de Labenne et mourut à Paimpol le 10 novembre 1884 à quatre ans et neuf mois de la tuberculose et qui est inhumé au côté de son père dans la chapelle de Lancerf à Plourivo (Morbihan). C’est le député communiste Marcel Cachin qui pendant ses vacances vit que le caveau avait été profané et fit refermer le cercueil de l’enfant.
Napoléon III prit deux décrets le 11 juin 1870 pour conférer ces deux titres héréditaires à ses fils naturels. Il n’y eut pas de lettres patentes. 
Le comte d’Orx adopta les armoiries suivantes : Parti, au premier, mi-parti, de gueules treillissé de six pièces d’or cloutées de même et d’azur à deux vergettes d’argent ; au deuxième, burelé de sable et d’or de six pièces ; sur le tout, une barre de sable bordée d’or et semée de trois étoiles de même.
Les treillissés rappellent les barreaux des fenêtres du fort de Ham où le futur empereur avait été détenu. Les deux vergettes rappellent le nom d’origine qui est celui de jeune fille de leur mère Vergeot. Le burelé noir et or rappelle le nom et l’or du domaine, la barre noire indique la bâtardise tandis que les trois étoiles sont un rappel du numéro de Napoléon.
Les Bure de Labenne ont adopté des armes D’azur à deux bandes d’argent chargées d’aigles et de coquilles de sable alternées (deux à deux) avec pour supports une licorne d’argent à dextre et un lion au naturel à senestre, et la devise est Semper recte c’est-à-dire toujours droit.
Les deux blasons sont sommés de couronnes comtales. Les armes des Labenne furent adoptées par Henriette Paradis la veuve du comte, qui était d’une famille bourgeoise de Paris.
Le comte d’Orx repose au cimetière de Saint-André-de-Seignanx dans les Landes.
alobo
4 mai 2020 @ 09:08
Loin d’être parfait, Napoléon III a subit surtout l’opprobre des républiques qui suivirent….
Helme12
4 mai 2020 @ 18:05
Napoléon III, s’il avait su éviter les guerres inutiles et désastreuses (Mexique, Prusse), serait probablement considéré aujourd’hui, que l’empire lui ait survécu ou non, comme un très grand souverain, probablement plus que son oncle. Mais l’hérédité Bonaparte, ou l’idée fausse qu’à l’Empire il fallait la gloire militaire pour s’enraciner…
A défaut, les historiens pointent le rôle majeur qu’il a joué dans la modernisation du pays, tant en ville qu’à la campagne, comme l’on bien dit certains. On fait pire !
Mais Sedan, Sedan… La IIIème République était évidemment injuste, comme tout régime par rapport à celui qui l’a précédé, mais il a fallu un siècle pour que la nuit de la défaite paraisse moins noire.
kalistéa
4 mai 2020 @ 20:25
Cher alobo, les grans socialistes de la troisième république se jurèrent d’avoir la peau du bonapartisme en France et ils mirent tout en oeuvre y compris l’école de Jules Ferry (tellement admirable par ailleurs ), pour déraciner de l’esprit des Français toute admiration du règne de Napoléon III . Pourtant il fut aussi celui de grandes avancées sociales.
alobo
5 mai 2020 @ 11:33
Merci Helme 12 et Kalistéa, nous sommes sur la même longueur d’ondes….
HRC
5 mai 2020 @ 12:24
Faux.
Cosmo
4 mai 2020 @ 09:47
Probablement intéressant, voire passionnant !
Menthe
4 mai 2020 @ 09:57
Pourtant l’impératrice Eugénie mériterait d’être plus connue notamment pour son action dans la reconnaissance des femmes, en leur ouvrant les portes de domaines auxquels elles n’avaient pas accès. C’est ainsi que Madeleine Brès devint la première femme médecin française en 1875.
kalistéa
4 mai 2020 @ 20:20
Merci chère Menthe pour cette information: Un détail que je ne connaissais pas.
PATRICIA
4 mai 2020 @ 10:04
Très belle analyse de cette personne dont le regard est le signe de cette amabilité, empreint d’une certaine mélancolie. Femme très attachante.
Pierre-Yves
4 mai 2020 @ 10:28
Outre sa beauté, son élégance et sa charité, l’Impératrice était assez endurante et même intrépide physiquement. Elle aimait les bains de mer, les courses en montagne, et ne redoutait pas les risques que ces activités sportives pouvaient parfois lui faire courir. On n’avait jamais connu, en France, de souveraine de cette sorte.
ciboulette
4 mai 2020 @ 12:59
Cet article m’intéresse beaucoup , car je connais assez mal l’impératrice Eugénie . Quand je pense à elle , deux images me viennent à l’esprit : la jolie femme , majestueuse , peinte par Winterhalter . Et puis la dame très âgée qui a tout connu : gloire , exil , veuvage ,perte de son fils unique , débuts du XX ème siècle , guerre de 14-18 . . .impressionnant !
Il me semble qu’elle s’était liée d’amitié avec la reine Victoria , et qu’elle entretenait aussi de bonnes relations avec l’impératrice d’Autriche ( Sissi ).
Val
4 mai 2020 @ 13:27
Chere Ciboulette,
Savez vous qu’une de ses dernières sorties avant de repartir mourir a Madrid fut Fontainebleau, le palais où elle a été heureuse avec loulou petit . Il jouait dans sa barque sur l’étang aux carpes !!
Bonne semaine à vous chère Bellifontaine !
PATRICIA
4 mai 2020 @ 14:01
Et château de Compiègne où il est né je crois. Elle y est repassée (mais plus tôt peut-être) en inconnue, elle a acheté son billet d’entrée. Voyant l’émotion de cette belle dame et ses sanglots dans la chambre où Louis Prince impérial était né, les personnes ici présentes, l’on deviné son identité, elles ont refermé les portes pour la laisser seule. Délicate attention.
Ghislaine-Perrynn
4 mai 2020 @ 19:56
C’est joliment émouvant Patricia
ciboulette
4 mai 2020 @ 23:06
Val , merci de vos gentilles pensées .Non , je ne savais pas pour Fontainebleau .
Bonne semaine à vous aussi !
Ghislaine-Perrynn
4 mai 2020 @ 19:54
Dans le palais de Biarritz (Grand hôtel maintenant ) il y a de beaux meubles Napoléon III et une copie du célèbre tableau de Winterhalter avec l’impératrice et ses dames d’honneur . Chaque année , je crois en Janvier avait lieu un grand bal dans ce lieu avec les dames costumées comme l’impératrice .
Les deux parents à savoir l’impératrice Eugénie et la reine Christine d’Espagne étaient un brin en compétition et quand Eugénie a eu sa station balnéaire , la reine Christine a voulu la sienne et ce fut San-Sebastian mais , à mon goût même si les magnifiques balustrades qui encerclent la plage de la Concha sont de toute beauté , le Pont Christina est lourd.
kalistéa
4 mai 2020 @ 20:31
A ce sujet cher Pierre-Yves lire les « souvenirs » de Pauline de Metternich , présentés par George Poisson dans son ouvrage: »Je ne suis pas jolie , je suis pire… »(tallandier )
aubert
4 mai 2020 @ 12:44
A quel ordre appartient le cordon que porte l’impératrice ?
Chaque fois que je vois ce portrait c’est une question. Un spécialiste des ordres et décorations voudra-t-il éclairer ma lanterne.
Vincent II
4 mai 2020 @ 14:34
Aubert je pense à l’ordre royal des dames nobles de la reine Marie Louise ordre espagnol portés également par la reine des Français Marie Amélie et la duchesse de Berry
Gérard
4 mai 2020 @ 15:39
En effet Vincent. Le cadre est celui de Saint-Cloud et bien sûr le tableau est de Winterhalter.
Sheiley
4 mai 2020 @ 15:34
Que sont tous ses bijoux devenus?
HRC
4 mai 2020 @ 16:08
Pour l’influence politique sur Napoléon IlI probablement nulle.
Mais en 18 ans la révolution industrielle était faite, rattrapant ainsi l’Angleterre et les états allemands du Rhin ou Ruhr si vous voulez.
Ne me dites pas que c’était le début de la pollution je le sais.
COLETTE C.
4 mai 2020 @ 17:03
Elle a fini sa vie bien tristement, la mort de son fils, terrible pour une mère.
Mer déchaînéead
4 mai 2020 @ 23:16
Très belle couronne !
Naucratis
5 mai 2020 @ 10:40
Le prince-président avait promis à Bordeaux en 1852 : « L’empire, c’est la paix ».
Il aurait dû rester fidèle à sa promesse pour sa dynastie, pour son régime et sans doute pour la France.
En attendant, en 18 ans de règne, il a pu accélérer l’entrée de la France dans la révolution industrielle et permettre son développement. La phase libérale de l’empire laissait augurer une monarchie parlementaire. La guerre contre la Prusse a tout remis en cause. Tant pis pour la fête impériale !
Lili.M
6 mai 2020 @ 14:02
Elle était la marraine de la reine Victoria Eugénie d’Espagne, petite-fille de la reine Victoria ! Elle lui avait offert comme cadeau mariage des émeraudes dissimulés dans un éventail : l’anecdote est très connue !
Ghislaine-Perry
6 mai 2020 @ 16:37
La jetée de Capbreton apprécie des touristes a été faite sur Ordre de >Napoléon III
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L’estacade de Napoléon III Capbreton (Landes)
By admin49 4 décembre 2017 ACTU LANDES, Capbreton 0 Comments
L’estacade de Napoléon III Capbreton (Landes)
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Monument emblématique de Capbreton dans les Landes, l’estacade impressionnante jetée en bois de 189 m de long qui s’avance dans l’océan Atlantique, Marque l’entrée de la passe du Bouracot, Qui permet aux bateaux de rejoindre le port. C’est L’ empereur Napoléon III qui décida de sa construction en 1858 et à l’origine, la Jetée Mesurait 400 m de long.Mais tempête et coups de canon allemand eurent raison du premier édifice pendant la guerre. Reconstruite en 1947, puis surmonté d’un phare en pierre en 1948, l’estacade offre un poste d’observation privilégié pour admirer l’arrivée des bateaux. C’est une magnifique promenade. C’est aussi le rendez-vous des pêcheurs, Qui se regroupent tout au bout de l’estacade, ou au pied du phare lorsque la marée le permet.
++++ (histoire de Capbreton)