Le 23 mai 1871, le palais des Tuileries était en flammes. L’un des chefs militaires de la Commune de Paris Jules Bergeret déverse des matières inflammables dans le pavillon central du palais ainsi que deans les pavillons de Flore et de Marsan.
L’embrasement est total pendant deux jours. Le musée du Louvre échappe à l’incendie grâce à l’engagement héroïque de son personnel.
Tuileries, il ne restera que la façade et des murs qui seront rasés en 1883. Ici, une estampe de 1871 qui appartient au musée Carnavalet.
cerodo
26 mai 2021 @ 02:04
encore un résultat de la bêtise humaine.
Antoine
26 mai 2021 @ 18:14
Et dire que certains demandaient à célébrer le 150ème anniversaire de la commune qui ne fut jamais qu’une épouvantable guerre civile !
framboiz07
26 mai 2021 @ 02:40
La bêtise !Totale !
Phil de Sarthe
26 mai 2021 @ 06:45
Ce geste criminel n’avait sans doute jamais été sanctionné…
Cosmo
26 mai 2021 @ 12:20
Si vous écoutez certains orateurs aujourd’hui, il serait même félicité.
Mat
26 mai 2021 @ 08:19
La bêtise humaine à son comble..
Francois
26 mai 2021 @ 08:23
Le plaisir de la destruction !!
Détruire ce qui est beau Et appartient à tous .
Revanche des incapables , jalousie morbide qui se régale
de la furie du feu .
Mais avant de répandre la poudre, le pétrole et autre
Tout le monde s’est servi à l’intérieur.
Vasco2
26 mai 2021 @ 08:27
La bêtise à l’état pur
Beque
26 mai 2021 @ 09:23
J’ai écrit, à deux reprises, sur l’incendie des Tuileries mais il faut savoir qu’en plus des dégâts matériels considérables causés lors de la Commune de Paris, en mai 1871, il y eut des massacres, en particulier de religieux. 50 otages ont été exécutés alors que les troupes versaillaises progressaient dans Paris réprimant les « fédérés » du mouvement insurrectionnel parisien. Parmi ces otages, huit religieux, Jésuites, Père de Picpus, religieux de Saint Vincent de Paul, Dominicains d’Arcueil (dont le P. Captier qui donnera son nom à un collège à Saint-Sébastien en Espagne), des curés de paroisses et deux ecclésiastiques, Mgr Darboy, l’archevêque de Paris et l’archi-diacre de Notre-Dame. Parmi les prêtres, le curé de la Madeleine, l’abbé Deguerry qui avait été choisi par Napoléon III comme prédicateur aux Tuileries pour les carêmes de 1861 et 1866 et à qui il avait confié l’éducation du Prince Impérial pour le préparer à sa première communion. Parmi les civils fusillés, le Président Bonjean, doyen de la Cour de Cassation, qui plutôt que rester dans sa propriété d’Orgeville à Pacy-sur-Eure, a voulu rentrer à Paris.
L’église parisienne Notre Dame des Otages perpétue leur souvenir depuis son inauguration en 1938. Dimanche prochain, aura lieu en cette église une Messe solennelle célébrée par l’archevêque de Paris pour commémorer les 150 ans des martyrs de la Commune.
Pascal
26 mai 2021 @ 16:14
Merci de ce rappel .
Je sais qu’il y a des gens « passionnés » par la commune qui en cultivent le souvenir , ce n’est absolument pas mon cas .
Ce président Bonjean me fait un peu penser à M de Lamoignon de Malesherbes qui perdit la vie pour s’être proposé comme défenseur de Louis XVI , ce qu’il fit dans une lettre admirable, il était pourtant assez en faveur des idées nouvelles mais il avait le sens des convenances et de la fidélité.
Beque
27 mai 2021 @ 11:03
Pascal, le Président Bonjean avant d’être fusillé avait dit : « je lègue une partie de ma fortune aux enfants de mes assassins ». Il avait demandé à sa fille de fonder une congrégation pour s’occuper des enfants abandonnés. Ce fut l’Oeuvre du Président Bonjean qui avait quelques maisons en France dont l’une près de Paray-le-Monial qui s’occupait des enfants des mariniers; une autre à Sanary.
Ghislaine LPB
27 mai 2021 @ 17:45
Be-que – merci pour votre intervention sur le sujet de Stephanie de Hohenzollern-Sigmaringen , je vous ai répondu avec toujours le même plaisir .
Ciboulette
27 mai 2021 @ 19:40
C’est affreux , ces assassinats n’auraient pas dû être .
Mais avez-vous vu le Mur des Fédérés au Cimetière du Père -Lachaise ? Les derniers combattants de la Commune qui ont été froidement fusillés ? On ne peut pas voir cela sans être profondément ému .Il y a eu des victimes des deux côtés . Thiers y a gagné le surnom de » boucher de Paris » . Je ne sais pas s’il y a une rue Thiers à Paris .
HRC
28 mai 2021 @ 12:05
Il y a des rues Thiers partout.
Beque
28 mai 2021 @ 13:43
C’est sûr, Ciboulette, il y a eu des victimes des deux côtés dans cette sanglante guerre civile. La rue Thiers à Paris se trouve dans le 16e arrondissement mais je ne la connais pas.
Je me permets de vous recopier des passages d’un journal de famille.
« Le 21 mai 1871 : Je suis retournée hier à Paris. Un décret de la commune annonce l’établissement d’une cour martiale pour juger, condamner en 24 heures les otages et les fusiller. La plupart des églises sont converties en clubs (…) La colonne Vendôme a été renversée et un dépôt de cartouches a sauté près des Invalides ». Un autre membre de la famille écrit : « lundi matin, 21, une rumeur se répandit. Les Français sont entrés ! Aussitôt les fédérés se mirent à dépaver les rues. Ils commençaient une barricade sous nos yeux et ils forçaient chaque passant à y apporter une pierre (…) Ils se battaient entre eux. Les uns voulaient fuir, les autres les forçaient à rester et tiraient dessus. »
Dans une autre lettre : « Il est heureux que le Panthéon n’ait pas sauté. Les insurgés avaient monté jusqu’en haut des petits canons pour se défendre. (…) Le bijou de la Sainte-Chapelle a été préservé dans l’incendie du Palais de Justice ».
Un vicaire de Saint Sulpice avait offert de les assister (les Fédérés) à leurs derniers moments. L’un d’eux, pris de remords, lui dit « Monsieur l’Abbé, si vous voulez sauver Notre-Dame, il n’y a pas de temps à perdre. Un baril de poudre a été placé sous la chaire. Il est dissimulé par des chaises entassées autour, et on doit y mettre le feu à telle heure ». Le vicaire prévient de suite. Le prêtre obtint, en raison de l’immense désastre qu’il venait de prévenir, que la vie fût laissée à ce malheureux qui devait être exécuté. »
Ciboulette
29 mai 2021 @ 22:12
Merci , Beque , pour ces précisions .
Je voulais simplement dire que si le peuple de Paris s’est révolté , il y avait bien une raison .
Et rappeler à tous qu’une guerre civile est la plus terrible qui soit .
Il y a eu des martyrs des deux côtés .
Et cela me rappelle un autre mur , d’autres Français fusillés par des Français : le mur ( ou le champ ) des martyrs à Auray , passé plutôt sous silence dans l’histoire de France . Pour les uns et pour les autres , toute ma compassion .
Beque
30 mai 2021 @ 14:09
Ciboulette, étant partiellement bretonne, je connais bien le Champ des Martyrs, passé sous silence, en effet, tout comme les massacres de Vendée.
En ce qui concerne la Commune, la haine est toujours vivace 150 ans après. Hier, samedi, nous faisions une marche (prévue de 4 kms) entre le square de La Roquette où se trouvait la prison du même nom et la rue Haxo où furent fusillés les 50 otages. Nous étions environ 350 avec une dizaine de prêtres et un évêque auxiliaire de Paris. Tout au long du boulevard de Ménilmontant nous nous sommes fait huer par des gens qui portaient des drapeaux rouges avec l’inscription « Vive la Commune ! » Puis, un peu plus loin, à un endroit où il y a beaucoup de cafés, les gens attablés aux terrasses levaient les poings vers nous, criant « A mort les Versaillais ! » et nous jetant des bouteilles à la figure. Nous somme partis précipitamment en nous engouffrant dans la station de métro la plus proche. Mais j’ai su, ce matin, que le groupe s’était réfugié dans l’église voisine, gardée par la police, renonçant à la suite de la marche commémorative. J’en suis bouleversée.
Ciboulette
1 juin 2021 @ 17:31
Merci , Beque , j’ai lu la relation de ces événements dans la presse .Chacun devrait être libre de s’exprimer , tant que l’ordre public n’est pas menacé .
J’ai entendu plusieurs commentateurs parler d’ » antifascistes » . Je ne vois pas ce qu’une procession à caractère religieux a de fasciste .. .
Vos agresseurs auraient mieux fait d’aller déposer des fleurs sur les tombes de ceux dont ils prétendaient honorer la mémoire .
Je vous conseille aussi d’écouter la très belle chanson interprétée par Jean Ferrat en 1971 : la Commune .
Leonor
27 mai 2021 @ 21:10
J’ai lu cela aussi, Beque. Et, comme le dit Pascal, vous avez bien raison de le rappeler. Car, lorsqu’il est question de la Commune, il est bien rare que cet aspect-là en soit évoqué.
Alix-Emérente
26 mai 2021 @ 10:27
Que de bêtises et d’ignominies ont été faites au nom de révolutions ! Combien de fois je regarde des émissions historiques à la TV, qui font état de monuments, de sépultures, de châteaux, d’abbayes, de reliques, etc, qui ont disparus, détruits au fil de l’histoire, par des individus infâmes, odieux, qui sous couvert de défendre des idées, ont ruiné de splendides édifices avec une haine et férocité aveugle !
Aramis
26 mai 2021 @ 12:22
Remarquons que Richelieu a beaucoup fait détruire des châteaux feodaux, Louis XIV fait détruire Port Royal des Champs, ce sont des industriels qui ont détruit l’abbaye de Cluny pour en vendre les matériaux. et des dizaines d’autres monuments …
Etc etc
Et je me dis toujours que les révolutions expressément violentes sont peut être le retour de balancier de situations elles mêmes implicitement fort violentes ….
Bref on pourrait dire ça mieux mais chacun comprendra
HRC
27 mai 2021 @ 11:28
Je trouve votre propos clair et réaliste.
Gérard
27 mai 2021 @ 11:45
Les Tuileries pouvaient à l’époque être relativement facile à restaurer et ce scandale est plus grand que leur destruction par les incendiaires.
HRC
28 mai 2021 @ 12:11
Pour qui le reconstruire ?
La violence de Thiers a aussi contribué à couper court à l’adhésion populaire aux monarchies.
Lui-même n’en souhaitant sous aucune forme.
Beque
28 mai 2021 @ 12:36
Gérard, comme vous le savez sûrement, c’est Haussmann qui voulait restaurer seulement le pavillon central pour y établir la bibliothèque nationale et s’opposa à la reconstruction du palais. Ses ruines furent maintenues telles quelles pendant 8 ans et, finalement, mises aux enchères en 1882.
Lors de la « semaine sanglante » (21 au 29 mai 1870), furent incendiés aussi l’Hôtel de Salm, l’Hôtel de Ville, le Ministère des Finances, la Caisse des Dépôts, le Théâtre de la Porte Saint-Martin (l’ancien Opéra de Paris) et l’Académie de Musique, le Grenier d’Abondance (grenier à blé de 400 mètres de long construit sous le 1er Empire), les docks de La Villette, le Palais d’Orsay (qui abritait le Conseil d’Etat et la Cour des Comptes et sera remplacé par la gare d’Orsay), le Palais de Justice, la Préfecture, la manufacture des Gobelins et les gares de Lyon, Montparnasse et Orléans.
L’Hôtel de Ville brûla pendant plusieurs jours entraînant la mort de 600 personnes. Les magnifiques pièces dont la Salle des Fêtes furent totalement ravagées, la bibliothèque et les archives réduites en cendres. On le détruisit totalement avant de le reconstruire en 1882 après dix ans de travaux.
Gérard
30 mai 2021 @ 11:48
Pour la France HRC.
HRC
31 mai 2021 @ 11:56
« pour la France HRC »
Eh ! dites le aux mânes de Thiers et autres décideurs concernés, Gérard.
Et aux Ducs qui ont dirigé un temps la République voulue par Thiers.
Et aux 700 qui ont signé la pétition de Dreux.
Aux 312 dont quelques enfants en poussette et de nombreux religieux qui ont reçu moqueries prévisibles en priant pour les religieux fusillés par la Commune. Et quelques menaces
700.. Puis 312…
Votre France ne draine pas les foules.
Ciboulette
1 juin 2021 @ 17:33
Aramis : je partage votre point de vue , je dirais même que c’est une évidence .
Galetoun
26 mai 2021 @ 10:31
Quelle perte inestimable.
Au musée des Arts Décoratifs est présentée la garniture de table d’apparat en Christofle, retrouvée en partie fondue dans les gravats.
Beque
26 mai 2021 @ 13:15
Galetoun, quelqu’un de ma famille avait ramassé deux pampilles en cristal d’un lustre des Tuileries. J’ai pu en faire monter une en pendentif, l’autre étant trop fragile. Bijou très émouvant !
Galetoun
27 mai 2021 @ 13:28
Génial ! Voilà un bijoux qui a de l’histoire !
CatherineA
26 mai 2021 @ 10:38
La bêtise humaine n’a pas de limite .
ML
26 mai 2021 @ 10:47
Si on tuait les imbéciles ,le monde serait dépeuplé.
Mary
26 mai 2021 @ 11:15
Encore un taré !
Pierre-Yves
26 mai 2021 @ 12:12
C’était peut-être de la bêtise de détruire le Palais des Tuileries, mais ça n’en a pas été une de ne pas le recontruire. Car force est de constater, 150 ans plus tard, qu’il ne nous manque pas du tout. Le jardin et son espace ouvert, ses parterres fleuris et ses beaux arbres, sont bien plus utiles aux Parisiens, et aux touristes.
Gérard
27 mai 2021 @ 11:46
Le jardin existait du temps des Tuileries.
HRC
26 mai 2021 @ 12:18
Les guerres civiles sont les plus violentes des guerres. Et aucun côté n’oublie ses morts. Celle de 1871 comme les autres.
Des catastrophes qui en engendrent parfois d’autres, en plus…
aubépine
26 mai 2021 @ 12:57
La commune a fait beaucoup de mal ,tant sur les bâtiments que sur les hommes qui ont vécu une misère noire à Paris et les grandes villes , il aurait mieux valu rappeler Napoléon III , qui avait été vaincu à Sedan !
JACQUES
26 mai 2021 @ 12:57
Même si le principal responsable était BERGERET, ils étaient trois incendiaires et des matières inflammables ont été répandues un peu partout dans le palais. BERGERET aurait dit, « Le palais brûle, l’oiseau ne reviendra plus au nid ». Force est de constater qu’il avait raison.
HRC
28 mai 2021 @ 11:12
Il pensait sans doute au prince impérial.
Robespierre
26 mai 2021 @ 14:06
Les minables sont ulcérés par la Beauté et ce qui est culturellement hors de leur portée. On voit cela à des degrés divers. La destruction des Tuileries, c’est le summum de cette bassesse de sentiments.
Je regrette avoir offert à un couple que j’ai perdu de vue, une vieille gravure des Tuileries qui brûlaient encore, vues de l’autre côté de la Seine. Je le regrette parce que je crois que c’est moi qui appréciais plus le cadeau qu’eux. Cela arrive…
Anna H
26 mai 2021 @ 14:58
Et certains se réjouissent de toutes les révoltes, y compris en ce qui concerne les victimes.
HRC
26 mai 2021 @ 20:34
Je me souviens d’une étude publiée par Sciences Po sur les guerres franco-françaises. Mais j’ai oublié le nom de l’auteur.
Nous en avons quelques unes au compteur.
Leonor
27 mai 2021 @ 21:18
Jean-Pierre Derriennic – Les guerres civiles.
Presses de Sciences Po, 2001
HRC
28 mai 2021 @ 12:02
Plus ancien, au moins 10 ans plus tôt. Il s’agissait d’un état de la recherche sur ces conflits, franco-français. Le concept voulait éviter celui de guerre civile, trop souvent passionnel ou idéologique mais n’a pas trop pris. Dommage, il me convenait ! Il est employé en interne mais ne fait pas vendre.
Leonor
26 mai 2021 @ 20:44
Quand le diable est lâché – et c’est le cas dans les révolutions – , la bêtise, le plaisir de détruire et le sadisme sont de sortie. Et souvent sinon toujours, l’iconoclasme qui en découle .
Guy Coquille
27 mai 2021 @ 09:06
Cela fait plaisir de voir une belle unanimité sur N & R. Au moins il y a des choses sur lesquelles nous sommes tous d’accord.
Pierre-Yves
27 mai 2021 @ 10:49
Au delà des motivations de l’incendiaire, qu’on peut bien entendu juger répréhensibles, la disparition du paysage parisien de ce palais ne me chagrine pas du tout. D’autant qu’elle remonte à un temps que ni nous, ni nos grands parents, ni nos arrière grands-parents, n’ont connu. Donc pas lamoindre nostalgie. En vérité, on s’en passe très bien.
framboiz07
28 mai 2021 @ 04:24
Point de Vue avait parlé de les reconstruire !Où en est-ce ?
HRC
27 mai 2021 @ 11:34
Au départ était une résistance des Parisiens face aux Prussiens.
Quelques mois plus tard, on se bat entre Français et on fusille des 2 côtés des gens sans armes.
On peut se demander pourquoi, comme Aramis plus haut.
HRC
27 mai 2021 @ 11:49
J’ai lu sans plaisir sur la Commune de Paris.
Mais sur les 2 côtés.
Les guerres civiles sont terrifiantes. Dans ce cas, l’enchaînement de la haine fut rapide, et particulièrement du côté de Versailles. Le décret sur la suspension des loyers impayés a peut être joué un rôle. Il me semble qu’on a pas trouvé d’autre motif économique et social plus net après le plein emploi du Second Empire.
HRC
27 mai 2021 @ 11:53
De mon avis de vieille dame : quand le sentiment d’appartenance à un groupe domine tout.
Il serait bon de ne pas allumer un feu qui peut devenir incontrôlable.
Ce qui vaut pour tous les bords de l’éventail politique….
Frédéric V.
27 mai 2021 @ 13:10
C’est dommage, le palais, et on l’oublie dans les ouvrages scolaires, a été le siège de la France… Il a représenté la monarchie, la République sous des formes controversées, le consulat, le premier empire, la restauration, la monarchie de juillet, le second empire…
J’en ai quelques restes… Médailles de Achille Picard qui avait été chargé de son démantèlement, de la vaisselle…
(une passion de plus de 30 ans)… Des photographies datant de l’exposition de 1867 où les intérieurs ont été particulièrement mis en valeur lors des différentes visites et festivités en l’honneur des souverains étrangers.
Beque
28 mai 2021 @ 22:29
Vous avez raison, Frédéric, il y eut de grandes fêtes aux Tuileries lors de l’Exposition de 1867. Il semble que les banquets organisés à l’Hôtel de Ville (qui fut incendié, également, lors de la « semaine sanglante » de mai 1871) furent encore plus fastueux. Ceci d’après un témoin qui écrit : « Tous les souverains de l’Europe furent invités, et la plupart vinrent. Ils furent reçus magnifiquement à l’Hôtel de Ville par la municipalité dont je faisais partie. On leur offrit dans la grande salle des fêtes de splendides banquets qui effacèrent ceux des Tuileries. La fête donnée par la ville au sultan [de l’Empire Ottoman, Abdel Aziz] devait dépasser toutes les autres. Deux nouveaux salons tendus en satin avaient été adossés à la Grande Galerie pour la circonstance. La mort de l’empereur Maximilien, frère de l’empereur d’Autriche [François-Joseph] et beau-frère du roi des Belges [Léopold II, frère de l’Impératrice Charlotte] fit décommander la fête.
HRC
27 mai 2021 @ 19:02
Je viens de vérifier la chronologie de la fin de la Commune de Paris.
Le 21 les troupes de Thiers dont des provinciaux entraient dans Paris par un poste déserté, l’incendiaire qui avait fonction militaire à niveau élevé n’était pas lui-même à un poste de combat, les Tuileries étant loin du point d’attaque.! !
Il a fui et survécu. D’autres s’étant chargés d’empêcher que le feu ne passe aux collections du Louvre.
Un crétin démagogue en action..
Olivier Kell
27 mai 2021 @ 20:17
De Gaulle avait envisagé le faire reconstruire afin qu’il devienne la résidence de la présidence.
HRC
28 mai 2021 @ 11:21
Je viens de voir sur le site du Figaro que l’historien Jean loup Bonnamy rappelait l’origine patriotique de la Commune, par le refus de capituler devant les Prussiens après avoir subi déjà un siège sans se rendre.
Le premier traité de Versailles accepté par Thiers n’a pas été accepté par les Parisiens.
Et en 1919 un autre traité de Versailles n’a pas été accepté par les Allemands.
HRC
28 mai 2021 @ 11:32
Nb : fin mai, les troupes devenues allemandes ont très souvent laissé passer ceux qui fuyaient la répression versaillaise.
Geste d’humanité et de respect du courage dont l’incendiaire a sans doute profité alors que moralement il n’y avait pas droit. Un jusqu’auboutiste qui incendie au centre alors que l’attaque est au nord-ouest et file vers ensuite..
Gérard
29 mai 2021 @ 16:49
Les meneurs qui furent à l’origine de l’incendie des Tuileries ont été cinq. Celui qui paraissait être leur chef et qu’on appelait le général était Jules Bergeret, né à Gap en 1831 et qui mourut à Manhattan en 1905 dans la misère. Il était semble-t-il gardien et bien qu’il aît été d’une famille aisée il n’avait aucun soutien de celle-ci qui l’avait renié.
Il était typographe et appartenait à la franc-maçonnerie.
Il repose au cimetière de Mount Olivet.
Il avait dit : « Quand je quitterai les Tuileries les Tuileries seront en flammes ».
Typographe, il fut l’un des trois commandants militaires de la Commune et il fut condamné à mort par contumace par la Cour martiale de Versailles. Néanmoins il put s’enfuir et quitter la France peut-être avec l’aide a-t-on dit d’Adolphe Thiers. Il avait écrit : « Les derniers vestiges de la royauté viennent de disparaître ; je désire qu’il en soit de même de tous les monuments de Paris. »
Il y avait aussi aux Tuileries parmi les meneurs le colonel Alexis Dardelle, commandant des Tuileries, le colonel Victor Bénot qui était un bouvier, le capitaine Étienne Boudin, Louis Madeuf qu’on appelait Armand.
Bénot avait brûlé avec des comparses la bibliothèque royale et impériale provoquant la perte complète de documents exceptionnels.
Merci Beque pour vos connaissances.
Beque
30 mai 2021 @ 14:16
Gérard, merci pour toutes ces précisions. Vous pouvez lire le post que j’ai adressé à Ciboulette, ci-dessus, comme quoi, 150 ans plus tard, la haine est toujours vivace.
Ce matin, j’ai rencontré les descendants du Président Bonjean dont l’amie qui m’avait signalé la Messe commémorative. J’avais oublié que son ancêtre, souffrant d’une hernie et ne pouvant se tenir debout, était resté allongé devant le peloton d’exécution, essayant de se soulever sur les coudes et, de ce fait, avait été mitraillé plus longuement que les autres victimes. Elle m’a dit que Le Figaro avait parlé de lui mais avec la photo d’un habit qui n’était pas du tout le sien, ensanglanté en plusieurs endroits.
Ciboulette
1 juin 2021 @ 17:37
HRC : tout à fait d’accord avec votre commentaire de 11.21.
Gérard
29 mai 2021 @ 16:57
Madeuf était chef d’escadron et chef d’état-major du gouverneur des Tuileries et il fut aussi condamné à mort par contumace le 12 octobre 1872 et cette condamnation fut commuée le 19 mai 1875 en travaux forcés à perpétuité puis en 1880 pour des raisons de santé à une peine de bannissement et il mourut cette même année sur la presqu’île Ducos en Nouvelle-Calédonie.
HRC
31 mai 2021 @ 11:58
« pour la France HRC »
Eh ! dites le aux mânes de Thiers et autres décideurs concernés, Gérard.
Et aux Ducs qui ont dirigé un temps la République voulue par Thiers.
Et aux 700 qui ont signé la pétition de Dreux.
Aux 312 dont quelques enfants en poussette et de nombreux religieux qui ont reçu moqueries prévisibles en priant pour les religieux fusillés par la Commune. Et quelques menaces
700.. Puis 312…
Votre France ne draine pas les foules.
HRC
31 mai 2021 @ 19:00
Pour Beque.
Je ne fais pas partie du tout de ceux qui jouent à la Commune de Paris. Mais je sais qu’ils existent, et se manifestent toute la semaine de mai concernée. Ils viennent chanter les chants de l’époque, ou écouter ceux qui les chantent, réunions ici ou là.
La mairie le sait, le savait. La police aussi.
Vos organisateurs de la commémoration en prières de rue le savaient, et je comprends mal qu’ils n’aient pas prévenus votre groupe.
HRC
31 mai 2021 @ 19:16
Suite et fin
Vous n’avez servi qu’à relancer leur folklore pour l’année prochaine.
Je pèse le mot folklore, qui est d’ailleurs « anar » plutôt qu’antifa.
Nb: anars pour anarchistes.
Beque
2 juin 2021 @ 08:21
Le P. MIchel Viot, dont je n’avais pas remarqué la présence lors de cette marche, à cause des masques, a très bien répondu à ce sujet.
HRC
31 mai 2021 @ 19:01
Prévenu.
HRC
2 juin 2021 @ 13:20
Dur métier que préfet de police.
Dilemne ou évaluation des risques. 2 possibilités.
1- très peu de protection policière, les pèlerins entendront des cris, des lazzis, des chansons, et recevront peut être des canettes de bière.
2-protection policière forte. Là, les blackblocks risquent de se mobiliser non pas contre les pèlerins ils n’en ont rien à faire, mais contre la police qui est leur cible désignée depuis toujours. Pour tester leurs muscles et leur tactique. Dans ce cas, les pèlerins prendront plus de coups collatéraux avant d’avoir compris le danger.
Donc ? On compte 312 pèlerins et le préfet choisit l’option 1, et effectivement pas de blessés graves, pas de dégâts matériels non plus.
Les commerçants sont soulagés, et en plus ils auront servis plus de clients.
HRC
2 juin 2021 @ 13:31
Et mon opinion privée est que les policiers font un métier dangereux que je respecte vraiment beaucoup. Particulièrement depuis quelques temps, non ? Pas la peine de les mettre en danger inutilement, il me semble.